En 1987, Raymond Crotty attaque la ratification de l'Acte unique européen sur base, principalement, de son interprétation du troisième amendement à la Constitution irlandaise (lequel définit la constitutionnalité de la participation de l'Irlande aux Communautés). Dans son arrêt du 12 février de la même année, la Haute Cour irlandaise rejette la plainte de Crotty, vu l'absence de locus standi dans son chef. L'affaire sera portée ensuite devant la Cour suprême.
En avril 1987, la Cour suprême irlandaise fait droit à Raymond Crotty et remet en cause la ratification de l'Acte unique européen. Il apparaît que la ratification de tout traité communautaire contenant au moins une disposition affectant fondamentalement la nature juridique, le champ d'application ou les objectifs des Communautés doit donner lieu à une révision de la Constitution irlandaise, ce qui exige un référendum.
Le député VS Keld Albrechtsen adresse au Premier ministre une question concernant l'article 236 du traité de Rome. Il remet en cause l'opinion exprimée par le Premier ministre dans son intervention du 28 janvier 1986 et soutient au contraire que le Danemark n'est en aucun cas tenu de signer l'Acte unique européen.
Le 20 novembre 1986, l'Assemblée nationale française débat de l'opportunité de la finalisation du marché intérieur au regard du transfert de souveraineté que le nouveau traité prescrit. Durant la séance, l'exception d'irrecevabilité opposée par André Lajoinie au projet de loi autorisant la ratification de l'Acte unique européen est rejetée par 535 voix contre 35.
Lors de sa deuxième séance du 20 novembre 1986, l'Assemblée nationale française débat puis adopte par 498 voix contre 35 – les communistes maintenant leur opposition – le projet de loi portant ratification de l'Acte unique européen.
Le 2 octobre 1986, le Congrès des députés (Cortes) adopte à l'unanimité moins une voix le projet de loi portant ratification de l'Acte unique européen. Les débats sont reproduits ici dans un compte-rendu synthétique.
Le 29 octobre 1986, au terme de débats succincts, le Sénat espagnol vote à l'unanimité de ses membres la loi organique portant ratification de l'Acte unique européen.
Le 3 décembre 1986, le Comité mixte sur le droit dérivé des Communautés européennes du Parlement irlandais établit un rapport sur l'avancée du processus de ratification de l'Acte unique européen dans les États membres.
L'arrêt Crotty v. An Taoiseach rendu par la Cour suprême irlandaise conditionne la ratification de l'Acte unique européen (AUE) à une révision de la Constitution. Avec une participation électorale de 44,1 %, le référendum tenu le 26 mai 1987 recueille 69,9 % de votes en faveur de la révision. Le 10e amendement de la Constitution irlandaise autorise expressément l'État à ratifier l'AUE.
Le 16 février 1986, le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung commente la décision du gouvernement danois de ne signer l'Acte unique européen qu'après les résultats du référendum national sur l'ensemble du texte.
En janvier 1986, une majorité du Parlement danois obtient que la ratification de l'Acte unique européen soit décidée par un référendum qui se tiendra le 27 février. Peu avant le vote, le Parlement publie une brochure à l'intention de l'électeur exposant les positions et les arguments de chaque parti représenté.
Suite au référendum du 27 février 1986, la Loi n°447 autorisant l'adhésion du Danemark aux Communautés européennes en 1972, déjà modifiée en 1984, est complétée d'une nouvelle disposition. Le point 10 §4 reprend l'Acte unique européen à l'exception des sections I et III.