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L'idée d'une union monétaire remonte au sommet de La Haye du 1er et 2 décembre 1969. L'origine de l'organisation monétaire d'aujourd'hui vient du « plan Werner ». Cependant, les États-Unis décident, en 1971, de cesser la convertibilité du dollar en or, donc l'union monétaire a échoué. En 1972, les pays européens mettent en place un programme de remplacement, soit le « serpent monétaire européen », ce qui entraine une certaine solidarité entre les Banques centrales nationales afin de porter une aide aux monnaies qui s'affaiblissent. Toutefois, ce programme prend fin en 1973, lors de la crise pétrolière. En 1978, l'idée d'une certaine union monétaire reprend forme sous le nom de « Système monétaire européen » (SME) et c'est en 1979, qu'il devient fonctionnel. Malheureusement, ce système finit très vite par emprunter le même chemin que les deux unions monétaires précédentes. En 1989, un autre projet d'union économique et monétaire est accepté et lancé ce, avant même que le projet de l'Union européenne soit accepté en 1992. (CLAPIÉ, 2003, p.140-141) Pour l'instant, cette union fonctionne relativement bien, toutefois elle occasionne plusieurs conséquences. Quelles sont ses conséquences? La visée de notre recherche est descriptive. Le but étant ainsi de découvrir les conséquences de cette union. En premier lieu, nous allons expliquer les étapes qui ont été nécessaires à la formation de l'union économique. Ensuite, il y aura une présentation de l'Union économique et monétaire dans son ensemble. Puis, nous allons aborder les bienfaits de l'Euro et les conséquences que l'Union économique et monétaire a apportées. Tout d'abord, l'Union monétaire est possible seulement en présence de trois conditions, soit « la convertibilité totale des monnaies entre elles, la fixation irrévocable des taux de change intra-communautaires et la liberté complète des mouvements de capitaux » (DUROUSSET, 2004, p. 235). Toutefois, pour arriver à obtenir l'Union économique et monétaire, l'Europe a dû traverser trois étapes. Ces étapes sont présentées dans le traité de Maastricht en 1991. La première étape débute en 1990 pour se terminer en 1993. Durant cette première phase, les États membres doivent mettre en place des programmes afin d'améliorer leur situation économique. La deuxième étape débute en 1994. Le début de cette étape sera pris en charge par l'Institut Monétaire Européenne (IME), qui sera chargé de renforcir la coordination des politiques monétaires des États. De plus, il devra préparer la mise en place de la Banque centrale européenne qui se concrétisera dans la troisième étape. Le conseil qui dirigera l'IME sera composé des gouverneurs de toutes les banques centrales des États membres. La troisième étape débute soit en 1997 ou au plus tard, en 1999. Pourquoi deux dates différentes? Pour la simple et bonne raison que plusieurs États seront prêts à entrer dans l'Union économique plus tôt que d'autres. Au début de cette étape, la parité entre les monnaies des différents États membres sera enfin fixée. Ensuite, la Banque centrale européenne (BCE) et le système européen de banques centrales (SEBC) recevront la totalité du pouvoir concernant la politique monétaire économique. (DUROUSSET, 1004, p.236-237) (1992, p.1-2) En une phrase, l'Union économique et monétaire européenne est une manière qu'ont trouvée les chefs d'États et les gouverneurs de créer un climat d'entente et d'harmonie dans les politiques économiques et monétaires des États membres de l'Union européenne. (ENCARTA, 2008, p.2) Cette union est une pièce très importante du traité de Maastricht. En fait, c'est un point déterminant de la création de l'Union européenne. L'objectif de cette union était de substituer les monnaies nationales à la monnaie unique, soit l'Euro, ce qui fût une réussite puisque l'Euro a franchi, et ce depuis 2002, les frontières des pays membres. Les principales décisions de l'Union économique et monétaire sont prises en totalité au prêt de la communauté. (CLAPIÉ, 2003, p. 238-239 et 288) Au tout début, c'était l'Institut monétaire européenne (IME) qui gérait la nouvelle politique économique de l'Union européenne et exerçait des fonctions similaires à celles d'une Banque centrale sans en être une. Cependant, en 1998, son statut se change pour devenir la Banque centrale européenne, ce statut sera appliqué en 1999. La Banque centrale européenne possède un rôle qui ne diffère en rien de celui d'une Banque centrale. En effet, cette institution est en charge de mettre en circulation la monnaie autant fiduciaire que divisionnaire. De plus, avec l'aide du conseil des ministres des finances européens (Ecofin), elle assure le bon fonctionnement de la politique monétaire ainsi que la gestion des relations de change entre l'Euro et une monnaie étrangère et la stabilité des prix. (ENCARTA, 2008, p.2) Comme le dit l'article parut dans le journal officiel des Communautés européennes, l'Union économique et monétaire « constitue une zone à l'intérieur de laquelle les personnes, les biens, les services et les capitaux circulent librement et sans distorsion de concurrence » (Résolution du Conseil et des représentants des gouvernements des États membres du 22 mars 1971 concernant la réalisation par étapes de l'union économique et monétaire dans la Communauté, 1971, p.1-4) dans la zone prédéterminée, qui est constituée des États membres. En fait, cette union est un élément indispensable pour le Marché intérieur, communément appelé « Marché Unique ». Dans un communiqué qui a eu lieu le 31 octobre 1995, il était affirmé que cette monnaie unique avait des répercussions sur la fluctuation de la monnaie dans ce marché unique. (CLAPIÉ, 1003, p. 388) Qu'est-ce que l'Euro nous apporte? Est-ce une bonne décision, cette idée de monnaie unique? En fait, plusieurs bienfaits ressortent de cette idée d'unification monétaire. Premièrement, comme nous l'avons déjà mentionné précédemment, l'Euro est un complément essentiel au marché unique. Elle n'a pas qu'une fluctuation monétaire sur le marché, mais aussi, elle crée un environnement modéré et stable. De plus, le commerce entre les États membres est favorisé de beaucoup puisque les risques de change disparaissent. Plusieurs entreprises se réjouissent de cette unification monétaire puisqu'elles jouissent de capitaux et leurs activités sont moins dépendantes du dollar. Les entreprises ne sont pas les seules à bénéficier des avantages de l'Euro, les consommateurs aussi en profitent puisque les prix sont transparents. Deuxièmement, l'Euro doit rééquilibrer le système économique mondial. Cela se fait en contrebalançant la valeur du dollar et en devenant un instrument servant de réserve aux banques centrales. Grâce à l'Euro, l'Europe espère gagner le même niveau de croissance que les États-Unis. Toutefois, l'Euro n'apporte pas que des bienfaits, il possède un problème majeur. Les politiques économiques relèvent plutôt des États. Donc, la coordination des politiques économiques doit être augmentée puisque cela apparait comme un besoin important de dépasser le cadre strictement national de ces propres politiques. Bien que l'Euro ait été pensé comme étant la solution à plusieurs problèmes pour l'Europe, plusieurs années après son instauration, l'Europe se voit déçu de ce que lui a procuré l'Euro puisque cela est inférieur à ce qui avait été promis. (DUROUSSET, 2004, p.242-243) Bien que les conséquences autant positives que négatives de l'Euro soient importantes, celles de l'Union économique et monétaire le sont autant. Commençons par celles positives. En premier lieu, l'avantage le plus souvent amené sur la table est celui de la simplicité que cela procure au voyageur qui se déplace à travers l'Europe. La monnaie qui est unique, lui épargne le besoin fréquent de changer de devises monétaires ainsi que de conserver en tout temps différentes devises. De plus, beaucoup de gens affirmaient que les coûts qu'engendrent les transactions financières transfrontières seraient réduits. Toutefois, comme nous le savons tous, les coûts qu'engendrent les opérations de change ont été et sont faibles. Donc, la monnaie unique ne fait pas autant baisser les coûts de ces transactions comme certaines personnes aimeraient nous le faire croire. (CLAPIÉ, 2003, p. 388) En deuxième lieu, les monnaies communautaires ont été assurées d'une certaine stabilité et sont maintenant totalement convertibles. La monnaie connaît d'ailleurs des rapports durables; il y a naissance d'une monnaie communautaire unique. (Rapport concernant la réalisation par étapes de l'Union économique et monétaire, 8 octobre 1970, Communautés européennes) Ensuite, la partie communautaire a acquis de l'union économique et monétaire plus de responsabilités. Elle s'occupe par ailleurs de la politique monétaire extérieure ainsi que de plusieurs décisions concernant les budgets publics tels que l'ampleur des soldes ou les modes de financement. La centralisation des responsabilités fait en sorte que plus de pays s'occupent des politiques régionales et structurelles. C'est une bonne chose, car en ayant un niveau communautaire, tous les partenaires sociaux doivent se consulter pour régler un problème ou pour prendre des décisions. (Rapport concernant la réalisation par étapes de l'Union économique et monétaire, 8 octobre 1970, Communautés européennes) De plus, plusieurs conséquences de cette union sont positives, toutefois certaines facettes de cette conséquence sont négatives. Par exemple, l'Union économique et monétaire diminue les charges des entreprises. Toutefois, bien que se soit un argument alléchant pour ces dites entreprises, seulement les grandes entreprises qui sont présentes dans tout l'Europe en profitent, alors que les plus nombreuses, peu importe la grosseur, petites ou moyennes, n'en bénéficient pas. De plus, la monnaie unique était censée entraîner une baisse des taux d'intérêts. Cependant, cette baisse n'était toujours pas significative en 2003. Cela n'a rien de bien étonnant puisque certains pays occupant l'« Euroland » sont des pays à tradition inflationniste ou dont la situation monétaire reste fragile et difficile. Cela a pour conséquence que la Banque centrale européenne reste sur la défensive quant au sujet d'abaisser les taux d'intérêts et se retient de, au contraire, les relever. (CLAPIÉ, 2003, p. 389) Finalement, l'Union économique et monétaire a ses conséquences plus négatives. Premièrement, une des ces conséquences est certainement l'abandon de la souveraineté nationale pour la politique de change et de taux d'intérêt. Cela se traduit par le fait que chaque pays ne peut plus modifier à son aise le taux de change puisque celui-ci ne leur est plus unique. Le fait que ce taux soit communautaire implique l'accord de beaucoup de personnes, donc plus de difficultés à faire accepter une demande comme celle-ci. Les pays sont donc plus à risque qu'une crise économique dure plus longtemps et que celle-ci soit plus difficile à gérer vu les moyens diminués. (Problèmes économiques. 23 octobre 1991, p 1) Deuxièmement, le Pacte de Stabilité et de Croissance est l'un des problèmes de l'Union économique et monétaire. En fait, lorsque l'Euro a été intégré définitivement aux pays membres, soit le 1er janvier 1999, personne ne se préoccupait du Pacte de Stabilité et de Croissance. Chaque État gérait ses finances comme cela lui disait. Toutefois, lorsque le ralentissement économique fait son apparition, ce pacte devint plus sévère, puisqu'en moment de prospérité tout allait pour le mieux, mais en moment de difficulté monétaire, les rigidités du pacte se font sentir. Les États doivent se restreindre beaucoup dans leur politique budgétaire pour avoir la possibilité de rester dans les limites du Pacte de la Stabilité et de la Croissance. Cependant, sans cette restriction, les États pourraient prendre des mesures afin d'obtenir une certaine reprise de croissance. (DUROUSSET, 2004, p.239) L'objectif de cette recherche étant de trouver et de décrire les conséquences de l'Union économique et monétaire est atteint. Cette union comporte, en effet, plusieurs facettes sur le plan des conséquences et comme toute chose, comporte autant de côtés positifs que de côtés négatifs. D'autres recherches pourraient être faites sur le sujet, car la création de l'union économique et monétaire est assez élaborée. Il y a beaucoup de causes, les unes autant complexes que les autres, ce qui ferait une autre idée de recherche pour compléter le présent travail. Les conséquences n'ont été qu'exploré en hauteur, car certaines sont assez approfondies. Le déroulement de l'union économique et monétaire pourrait aussi être une suite de recherche pour mieux comprendre comment les conséquences sont elles apparues et en réaction à quoi. Pour conclure, c'est une union qui fait preuve de diversité et de complexité tant sur le plan de sa création que sur le plan de ses répercussions. MÉDIAGRAPHIE 1. Articles de périodique 62e rapport annuel de la Banque des règlements internationaux. 1992. « Politique monétaire : aspects internes et internationaux ». Problèmes économiques. no 2290 (9 septembre 1992), p.1-2. BENSAID Jean et Nicolas PONTY. «Communauté européenne. L'union économique et monétaire : un nouveau contexte pour la politique économique».Problèmes économiques. no 2.246 (23 octobre 1991), p 1à 8. 2. Livres CLAPIÉ, Michel. 2003. Institutions européennes. s.l.: Flammarion, 415p. DUROUSSET, Maurice. 2004. L'Union européenne au XXIe siècle. Institutions et economie. Paris : Ellipses, 319p. ZARKA, Jean-Claude. L'essentiel des Institutions de l'Union Européenne. 9e édition. Paris : Gualino éditeur, 2006. Collection Les Carrés. 175p. 3. Encyclopédie « Union économique et monétaire [UEM] » Encyclopédie Microsoft Encarta. [En ligne]. 2008. http://fr.encarta.msn.com/encyclopedia_741526022_2/Union_économique_et_monétaire.html 1997-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. (Page consultée le 1er décembre 2008). 4. Documents ENA « Council of Europe - Conseil de l'Europe. Assemblée parlementaire-Parliamentary Assembly ». Strasbourg: Council of Europe - Conseil de l'Europe. 2003. [EN LIGNE]. http://assembly.coe.int/documents/adoptedtext/. (Page consulté le 23 novembre 2008) « Déclaration du Conseil «Ecofin» et des ministres réunis au sein de ce Conseil du 1er » dans Journal officiel des Communautés européennes (JOCE). 1998, n° L 139, p. 28-29. « Rapport concernant la réalisation par étapes de l'Union économique et monétaire » dans Bulletin des Communautés européennes. 1970, n°Supplément 11/70, p.5-31. « Rapport sur l'Union économique et monétaire dans la Communauté européenne » dans Europe Documents. 1989, n° 1550/1551, p. 1-21. « Résolution du Conseil et des représentants des gouvernements des États membres du 22 mars 1971 concernant la réalisation par étapes de l'union économique et monétaire dans la Communauté ». Dans Journal officiel des Communautés européennes (JOCE). 1971, n° C 28, p.1-4.