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L'Allemagne dans la construction de l'Europe INTRODUCTION L'Allemagne a durant le siècle dernier dû faire face à de nombreuses situations sociales et d'aussi nombreuse direction politique. De puissance fraîchement unifiée, elle devient la responsable de la Première Guerre mondiale au lendemain de cette dernière, et tombe avec sa population dans une situation économique fort peu enviable. De cette situation humiliante, elle devient ensuite un empire à la tendance hégémonique sous la tutelle d'un gouvernement nationaliste socialiste si tristement connu. Ce gouvernement ayant mené à une guerre perdue, un nouveau changement s'opère en Allemagne, l'Est et l'Ouest sont divisés. Mais en 1990, elle connut un autre changement, l'unification des deux Allemagnes pour devenir le pays qu'elle est aujourd'hui. Tout au long de son histoire contemporaine, l'Allemagne influença le destin de plusieurs pays et de nombreuses entreprises politiques en Europe. Que ce soit pendant les deux grandes guerres ou sa puissance militaire dévisagea le vieux contient. Mais aussi par ses efforts durant la période postseconde guerre mondiale pour faire parti de la communauté européenne. Aujourd'hui, peut-on affirmer que l'Allemagne est un pays qui fait totalement parti de « L'Europe »? Si on se réfère aux directions politiques qu'a adoptées l'Allemagne et les nouvelles valeurs qu'elle a voulu présenter comme sienne il parait acceptable de dire que l'Allemagne fait maintenant partie de la coalition européenne. LA NOUVELLE ALLEMAGNE ET LA FRANCE Une période est importante dans le projet de l'inclusion de l'Allemagne dans la construction européenne, c'est la période pendant laquelle Adenauer est chancelier de la République fédérale d'Allemagne, la partie ouest de l'Allemagne divisée (il sera très peu sujet de la République démocratique d'Allemagne, la partie est de l'Allemagne, alors le terme « Allemagne » sera utilisé pour l'Allemagne actuelle et pour l'ancienne RFA). Cette période (1949-1963) est particulière pour la très grande tentative du chancelier d'effectuer un rapprochement vers l'ouest. Un événement, qui aurait été vu comme improbable 30 ans au par avant se produit, les deux ennemis traditionnels ce réconcilient, la France et l'Allemagne. Ennemis inconditionnels, la France avait suite à la Première Guerre mondiale, souhaité l'avortement d'un éventuel redressement de la part de l'Allemagne, pour leur propre sécurité (ROY, 2003, p.52). Mais la situation politique est différente au lendemain de la seconde Grande Guerre, une certaine crainte vis-à-vis l'Allemagne est certaine, mais les tendances à vouloir anéantir les vaincues sont quasiment inexistantes. En effet dans le préambule de la constitution française rédigé en 1946 il est stipulé que la victoire des Alliés de 1945 ne fut pas « sur des nations ou des peuples, mais sur les régimes qui ont tenté d'asservir et de dégrader la personne humaine » (GROSSER, 1999, p.39). L'ennemi n'est pas l'Allemagne, mais le régime nazi qui a entraîné l'Allemagne (et l'Europe) dans la guerre et la violence. Cette définition de l'ennemi par la France permet sans doute d'enlever un mur d'hostilité qu'il y avait entre les deux peuples, malgré les souffrances qu'a subies la France de 1940 à 1945 à cause de l'Allemagne. Les premières démarches de cette réconciliation se produisent en 1958 lorsque le Chancelier accepte l'invitation du président de la cinquième république Charles de Gaulle. Malgré le désir d'Adenauer de se rapprocher des Américains et celui de Gaulle de s'éloigner de la grande puissance capitaliste, les deux hommes politiques avaient sensiblement une vision semblable de l'Europe (BADEL, 2001, p.167). Une visite officielle de Charles de Gaulle en Allemagne en 1962 vint rapprocher les deux peuples et le 22 janvier 1963 un traité franco-allemand ayant pour but la coopération des deux états fut signé (MOURRE, 1978, p183). Un autre élément conflictuel fut réglé durant la période Adenauer, c'est la question de la région de la Sarre. La France comme l'Allemagne avaient des desseins différents pour cette région. Les Français veulent que cette région obtienne un statut autonome et l'Allemagne désire l'annexer et en faire un Land de la RFA (BADEL, 2001, p.166). La question est résolue en 1957, lorsque par référendum la région est rattachée à l'Allemagne. LES ORIENTATIONS IDÉOLOGIQUES Suite à la Deuxième Guerre mondiale, deux doctrines idéologiques sont craintes par l'Europe et l'occident, premièrement, le nazisme et le communisme. Premièrement, le nazisme a profondément marqué l'Allemagne et est un élément tragique qui restera à jamais dans l'histoire de l'occident et du monde entier. Si l'Allemagne posthitlérienne désire se rattacher au projet européen il est impératif que le peuple Allemande prend leur distance face ces idéologies belliqueuses qui ont mis en péril l'entreprise démocratique en Europe. C'est volonté de ce dissocier du nazisme ce fait ressentir par le choix de Konrad Adenauer, chef de l'Union chrétienne-démocrate comme Chancelier de la République fédérale d'Allemagne. Ce dernier n'a jamais été membre du parti nazi qui durant le troisième Reich (1933-1945) contrôlait la totalité du monde politique allemand. De plus lorsqu'il était maire de la ville de Cologne en Allemagne, ce dernier avait refusé de rencontrer Adolf Hitler lorsque celui-ci vint a Cologne et refusait même d'afficher l'emblème nazi dans sa ville (BADEL, 2001, p.165). Les conséquences furent sa destitution à la mairie de la ville et son emprisonnement. Dans le choix d'un ancien opposant du parti nazi, on voit clairement la volonté de l'Allemagne de se débarrasser du spectre du nazisme et d'adopter une idéologie démocratique plus proche de la vision politique de l'Europe. Autre élément important pour démontrer la distance entre la RFA et le nazisme revient à un geste d'un autre chancelier de ce pays. Autre opposant au régime nazi Willy Brant alla jusqu'à abandonner sa citoyenneté allemande lors de l'avènement du Reich. Ce dernier fit un geste qui frappa l'imaginaire le 7 décembre 1970 lorsqu'il s'agenouilla dans un mémorial du ghetto de Varsovie. Geste important parce qu'il montre encore le désir des Allemands de se séparer de son passer totalitaire et d'assumer et de s'excuser des gestes honteux que l'Allemagne a commis envers la communauté juive en Europe (BADEL, 2001, p.173). L'autre idéologie que l'Allemagne doit refuser si elle veut faire partie du projet européen, c'est le communisme. Géographiquement, l'Allemagne est menacée par l'empire soviétique du fait qu'elle en est collée. Si elle veut le soutien de l'Europe, elle doit affirmer son appartenance au capitalisme. C'est durant la période Adenauer, que l'éloignement avec le communisme se fit le plus sentir. Un sentiments d'être la « vrai » Allemagne fut initié en RFA considérant la RDA seulement comme un territoire occupé (conférence sur l'Allemagne post-seconde guerre mondiale). CONCLUSION Pour conclure, il faut noter que beaucoup d'autres points font état de l'Allemagne comme pays membre du projet européen, par exemple la participation à la CECA, à l'Union européenne et à l'OTAN (ce qui lui confère surtout le titre de pays occidentaux). Mais il faut rappeler l'importance du dialogue entre la RFA et la RDA sous le chancelier Brandt. Pour les arguments selon lequel l'Allemagne est, un pays qui fait parti du projet européen au niveau idéologique tourne autour de l'ancien chancelier Adenauer qui aurait déclaré « Notre premier devoir : faire l'Europe » (BADEL, 2001, p.166). Ce dernier ayant permis à l'aide de son homologue français le général de Gaulle la réconciliation de deux ennemis traditionnels, la France et l'Allemagne. L'autre argument revient au fait que l'Allemagne a pris ses distances avec l'ancien gouvernement nationaliste socialiste et l'idéologie communiste, pour être un pays démocratique à l'Européenne. C'est grâce à la détermination de l'Allemagne durant cette période charnière qu'elle est aujourd'hui une des principales puissances européennes. Période importante souvent éclipsée par le régime précédent, mais comme l'a dit le Professeur Alfred Grosser « La république qui est née à Bonn en 1949 n'a pas été une sorte de parenthèse dans l'histoire allemande » (GROSSER, 1999, p.39). MEDIAGRAPHIE Dictionnaire et encyclopédie (MOURRE, 1978, p.183-189) (BADEL, 2001, p.164-173) Livre (BERSTEIN et MIIZA, 2002, 447p.) (ZARKA, 1997, 125p.) Périodique (GROSSER, 1999, p.37-39) (LEONZI, 2002, p.159-169)