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INTRODUCTION Chaque pays a des souvenirs qui lui sont propre. Bien qu'ils soient uniques à chacun, ils ont tous en commun une histoire. Pour ce qui est de l'Europe, autant côté politique qu'économique, elle est remplie d'antécédents multiples et complexes. La création de communautés avec les traités est sans aucun doute l'une des commémorations les plus importantes pour les européens. Ils l'ont faite grandement avancés vers l'égalité, donc la paix et la démocratie. Au cours de ces quelques pages, vous pourrez saisir davantage l'une de ses communautés qui a été créé en Europe au vingtième siècle : la Communauté européenne du charbon et de l'acier. Avec une visée de recherche explicative, nous vous démontrerons pourquoi, celle qui fut un premier pas vers une Europe unie, été créée. Nous croyons que la Communauté européenne du charbon et de l'acier, aussi nommé CECA, a été principalement conçue pour des raisons économiques. Nous pensons que cette communauté supranationale a d'abord été créé dans le but de faire avancer l'Europe économiquement, car elle lui a permit de se développer dans ce domaine et de créer un marché commun. Somme toute, elle a amené l'Europe vers une communauté économique. Au cours de ce texte, vous pourrez comprendre davantage les raisons économiques pour lesquelles nous croyons que la CECA a été fondée. Après la Deuxième Guerre mondiale, du côté économique, l'Europe éprouve beaucoup de difficulté. La communauté aide donc le continent à se développer de ce côté, notamment en facilitant le commerce interne. De plus, le nouveau projet permet d'élaborer des solutions aux éventuels conflits économiques. La CECA assure aussi une certaine prospérité aux États qui y adhèrent. Finalement, elle régularise le marché. 1. Les fondateurs Né en 1886 à Luxembourg de parents qui venaient de Lorraine, Robert Schuman est mort en 1963. Il a étudié le droit à Strasbourg, afin de devenir avocat. Quand l'Alsace est revenu à la France, en 1918, il est devenu députer de Metz (Gubert, 2004, p.11). Ensuite, le 26 juillet 1948, celui-ci, a été choisit comme ministre des Affaires étrangères français (Ducompte, 2004, p.34). Ce grand homme eut un rôle primordial dans le rapprochement franco-allemand et dans la construction européenne. Il était un catholique et un démocrate-chrétien (Gailllard, 2002 p.30). Cet homme croyait en l'Europe et il a grandement contribué à ce qu'elle devienne de plus en plus forte. Pour cet homme, il faut travailler fort pour avoir ce qu'on l'on désire. Dans ce contexte, il est question de prospérité. Comme Robert Schuman, Jean Monnet a eut une grande contribution dans le développement économique de l'Europe. Il a d'abord joué un rôle important durant les deux Guerres mondiales dans l'organisation de la défense politique et économique. Ensuite, cet homme politique et économiste français a eut comme objectif de relancer l'économie française avec l'établissement d'une Europe économique. Somme toute, c'est ainsi qu'il a eut l'idée de raccommoder la France et l'Allemagne afin de développer économiquement le continent. (Encarta, 2000, p.1) C'est lui qui a imaginé la CECA et qui a inspiré Monsieur Schuman pour son plan (le plan Schuman) qu'il a lui-même rédigé. De plus, Jean Monnet a beaucoup voyagé. Il a fait le tour du monde pour la Société des nations et les banques américaines. (Gailllard, 2002 p.30) Aussi, un peu plus tard, c'est cet homme qui met de la pression pour que la signature du traité de Rome ait lieu pour finalement instaurer en 1957, le marché commun. (Encarta, 2000, p.1) 2. CECA La déclaration du 9 mai 1950, fait par Monsieur Schuman et inspiré par Jean Monnet, fut la première étape vers la création de la CECA. Elle proposait la création d'une organisation ayant une politique fédérale qui offrirait de rendre la production du charbon et de l'acier franco-allemande indépendante des gouvernements. Cette proposition était aussi ouverte à d'autres pays européens. Comme Schuman a affirmé dans sa déclaration, il voulait créer une organisation supranationale et dirigée par une «Haute Autorité». Selon Monsieur Mac Cloy, depuis le plan Marshall, c'était la première fois qu'une idée comme celle-ci aussi intéressante était proposée (Rieben, 2000, p.216). Le traité de Paris à été signé dans cette même ville le 18 avril 1951, cependant, il n'est entré qu'en vigueur le 24 juillet 1952. Ce traité devait durer pendant cinquante ans. Il a donc expiré dernièrement, c'est-à-dire, le 23 juillet 2002. (Europa, 2005, p.1) Avec ce traité, la CECA est entrée en vigueur. Celui-ci a été accepté et signé par six États : la Belgique, la France, la République fédérale d'Allemagne, le Luxembourg, l'Italie et les Pays-Bas. Ceux-ci avaient tous en commun le fait d'être souciant de la souveraineté nationale. (Encarta 2000) Selon le site Internet ENA, la CECA se définie comme suit : La CECA a pour mission de contribuer, en harmonie avec les économies des États membres et grâce à l'établissement d'un marché commun sectoriel, à l'expansion économique, au développement de l'emploi et au relèvement du niveau de vie dans les États membres. Visant par ailleurs à rendre tout nouveau conflit armé matériellement impossible entre ses membres, la CECA assure la création du premier embryon d'Europe unie sous une forme supranationale. Les institutions qui doivent assurer le fonctionnement harmonieux de la Communauté sont la Haute Autorité (aujourd'hui la Commission), l'Assemblée commune (le Parlement européen), le Conseil et la Cour de justice, et, depuis le Traité sur l'Union européenne, la Cour des comptes. (ENA, 2008, p.1) 3. L'Europe veut un développement économique Suite à la deuxième guerre mondiale, l'économie de l'Europe n'est pas à son meilleur. En effet, elle éprouve plusieurs difficultés. En juin 1948, un journal belge commente un rapport de l'ONU sur la situation économique de l'Europe. Selon ces données, l'agriculture européenne n'est toujours pas aussi productive qu'au temps de l'avant-guerre. L'industrie du charbon (en excluant l'Allemagne) produit 22% plus que l'année précédent, toutefois, elle n'est toujours pas en mesure de répondre aux besoins du marché. Les pays européens exportent moins qu'avant la guerre. De plus, le développement du commerce entre les différents pays d'Europe est très inégal (Vandevelde, 1948, p.6). L'Allemagne a beaucoup de difficulté à ce niveau et elle n'exporte que 9 % de ce qu'elle exportait avant la guerre (Poidevin, 1995, p. 673). Bref, tout cela pour insister sur le fait que l'économie européenne est en difficulté, malgré qu'elle se remette tranquillement de la guerre. Donc, un développement économique est essentiel en Europe et la CECA est un moyen que 6 pays ont choisi pour y parvenir. La mise en commun de deux industries très importantes dans l'économie, soit le charbon et l'acier, sous le contrôle d'institutions supranationales, est un moyen de se développer pour les pays membre. Celles-ci contrôleront et organiseront la production pour tous (Gubert, 2004, p.8). D'ailleurs, l'article 2 du traité instituant la CECA stipule que : La Communauté européenne du charbon et de l'acier a pour mission de contribuer, en harmonie avec l'économie générale des États membres et grâce à l'établissement d'un marché commun dans les conditions définies à l'article 4, à l'expansion économique, au développement de l'emploi et au relèvement du niveau de vie dans les États membres» (Traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier, 18 avril 1951, dans Mémorial du Grand-Duché de Luxembourg, p.696-726). Bref, ceci démontre bien que la CECA a été crée pour des raisons économiques, car l'objectif défini au sein du traité est le développement économique des pays membres. Aussi, l'établissement de la CECA avait comme objectif de faciliter le commerce interne et de rendre l'Europe plus indépendante économiquement (Encarta, 2000, p.1). En effet, l'union des pays au niveau économique leur donne un plus grand pouvoir au niveau international lorsqu'il est temps de négocier et le commerce interne est facilité à travers le marché commun. Finalement, au printemps 1950, certains experts croyaient en la possibilité d'une crise de surproduction (Bitsh, 2001, p.61-79). Cette possibilité a fait peur à plusieurs dirigeants puisqu'une concurrence excessive ou un retour au protectionnisme aurait pu se produire. Dans le traité de la CECA, des solutions à ce genre de problème ont été prévues, empêchant la concurrence excessive ou un retour au protectionnisme. Bref, la CECA a été conçue dans le but d'empêcher, ou du moins de gérer, d'éventuelles crises. La haute autorité serait intervenue pour rendre le marché stable en temps de crise (Encarta, 2000, p. 1). Ces types considérations sont au cœur du traité, donc, on peut affirmer que cette organisation a été crée pour des raisons économiques. 4. Un projet économique De plus, il serait impensable d'affirmer que la CECA n'a pas été crée pour des raisons économiques alors qu'il s'agit d'un projet économique en soi. Le traité instituant la CECA est basé sur des objectifs économiques, comme il a été démontré précédemment, mais il se fait aussi à travers l'économie. Par exemple, l'article 3 de ce traité mentionne que les institutions de la CECA doivent entre autres assurer l'approvisionnement régulier du marché, un accès égal aux sources de production, déterminer les prix les plus bas, l'amélioration de la condition de la main d'œuvre, la modernisation de la production et le développement de l'emploi (Europa, 2005, p.1-2). Toutes ces mesures sont entreprises afin d'améliorer l'exploitation des ressources et d'avoir une meilleure rentabilité. Ces actions, au cœur même du traité, se font dans un but de développement économique. 5. 1er pas vers une communauté économique européenne Comme il a déjà mentionné précédemment, la déclaration du 9 mai 1950, inspirée de Jean Monnet, par Schuman, est à la base de la CECA. Dans cette déclaration, les objectifs économiques sont très clairs. Ces acteurs voulaient créer ultimement une communauté économique européenne. Par contre, comme le Schuman : « L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble ; elle se fera par des réalisations concrètes, créant d'abord une solidarité de fait» (Gubert, 2004, p.12). Donc, la CECA est la première étape vers une communauté économique générale (Bitsh, 2001, p.61-79). Dans la déclaration du 9 mai 1950, certains passages démontrent bien cette idée : « jettera les fondements réels de leur unification économique […] Ainsi sera réalisée simplement et rapidement la fusion d'intérêts indispensable à l'établissement d'une communauté économique» (Déclaration de Robert Schuman, 9 mai 1950, centre de recherches européennes). Bref, la création de la CECA avait des visées économiques. 6. L'opinion de l'Italie, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas L'Italie, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas ne sont pas ceux qui ont proposé l'idée la CECA, mais ils ont participé à sa création. Il est intéressant d'observer pourquoi ces quatre pays ont décidé de se joindre à ce projet. En Italie, les industriels italiens avaient plusieurs réserves concernant le plan Schuman, toutefois, ce pays était enchanté par l'idée : D'une aire économique européenne suffisamment vaste, délivrée de toutes entraves douanières et tarifaires, et permettant de développer au maximum la productivité potentielle des diverses industries nationales, afin de couvrir les besoins d'une population sans cesse croissante. (Italicus, 1951). En Belgique, l'exploitation du charbon est difficile et cela inquiète le gouvernement. Il est inquiet de ne pas pouvoir tenir la concurrence dans le marché commun. Par contre, les dirigeants croient que les problèmes se règleront plus facilement au sein d'une organisation européenne. Au Luxembourg, la monoindustrie de la sidérurgie produit 90% des exportations du pays, donc, l'idée d'avoir accès à un vaste marché pour ce pays est intéressante (Bitsh, 2001, p.70). Les Pays-Bas ont intégré la CECA principalement parce qu'ils croyaient en une Europe unie économiquement et politiquement. Pour ce peuple et ces dirigeants, il est important que l'Europe s'unisse à travers des projets tels que la CECA pour pourvoir conserver son statut dans le monde. Notamment son importance dans l'économie. Par contre, pour un pays où l'industrie de la transformation est très importante, la CECA a quelques avantages économiques. Elle permettra aux Pays-Bas un approvisionnement régulier en matière première au plus bas prix possible. Ce pays ne retirera pas autant d'avantage économique que les autres, mais l'union économique est primordial (Brink, 1952, p.102-105). En somme, ces pays ont intégré la CECA, rendant ainsi ce projet réel par leur participation, pour des raisons principalement économique. Ils voyaient un réel avantage à mettre en commun leur production de charbon et d'acier. CONCLUSION Finalement, comme vous avez pu le constater au cours de ce texte, la Communauté européenne du charbon et de l'acier a été créée pour faire avancer l'économie de l'Europe. Nous sommes en mesure de s'apercevoir que cette Communauté a été conçue pour de multiples raisons économiques. Après la Deuxième Guerre mondiale, la mise en commun des industries du charbon et de l'acier, a permis de donner aux pays membres une amélioration de leur condition économique. L'objectif même inscrit dans le traité est de veiller au développement économique des pays membres. De plus, toutes les actions tel que la suppression des tarifs douaniers, la création d'un marché commun et la modernisation des industries demandée dans le traités sont toutes à connotation économique. La CECA a été le point de départ d'une Communauté européenne. Suite à son instauration, plusieurs autres organisations ont vu le jour, par exemple, la CEE et l'Union européenne des années plus tard. Par contre, d'autres projets comme la CED ne se sont pas concrétisés. Il serait intéressant d'étudier les causes de l'échec de la CED. MÉDIAGRAPHIE Livres Bitsh, Marie-Thérèse. Histoire de la construction européenne. Coll. «Question à l'Histoire». Bruxelles : Éditions complexe, 2001, 356 p. Ducomte, Jean-Michel. L'Europe, le cheminement d'une idée. Coll. «Les essentiel Milan». Toulouse : Édition Milan, 2004, 63 p. Malterre, Jeau-François et Christian Pradeau. L'Union européenne en fiches. Coll. «Comprendre et intégré».France : Éditions Boréal, 2003, 223 p. Gubert, Romain. L'Europe à 25. Coll. «Les essentiel Milan». Toulouse : Édition Milan, 2004, 63 p. Réveillard, Christophe. Les dates-clefs de la construction européenne. Paris : Éditions ellipses, 2000, 155 p. Périodiques Gaillard, Jean-Michel. «9 mai 1950 : le méli-mélo de l'acier». Histoire, No 263 (mars 2002), p. 30 Poidevin, Raymond. «La politique extérieure de la C.E.C.A. : Les relations avec les pays tiers». Revue d'histoire moderne et contemporaine, vol.42, no 4 (oct.-déc. 1995), p. 670-676 Sites Internet Europa. 31 janvier 2005. « Traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier, traité CECA». En ligne. . Consulté le 23 novembre 2008. ENA. 2008. «Lexique : Communauté européenne du charbon et de l'acier». En ligne. . Consulté le 28 novembre Encyclopédie Jean Monnet. Encyclopédie Microsoft Encarta 2000. Cédérom. Paris : Microsoft Corporation, 1993-1999, Consulté le 30 novembre 2008 Archives BRINK, Jan van den. «Les Pays-Bas et le plan Schuman». Notre Europe, no 11-12 (1952), p. 102-105. dans ENA. En ligne. < http://www.ena.lu >. Consulté le 28 novembre 2008. Italicus, «L'industrie italienne face au plan Schuman». Nouvelle revue de l'économie contemporaine, Numéro spécial: Le Plan Schuman, no 16-17 (1951). dans ENA. En ligne. < http://www.ena.lu >. Consulté le 28 novembre 2008. L'Europe une longue marche. Lausanne: Fondation Jean Monnet pour l'Europe, Centre de recherches européennes, 1985 dans ENA. En ligne. < http://www.ena.lu >. Consulté le 28 novembre 2008 Rieben, Henri, Martin Nathusius, Françoise Nicod et Claire Camperio-Tixier. Un changement d'espérance, La Déclaration du 9 mai 1950: Jean Monnet-Robert Schuman. Lausanne: Fondation Jean Monnet pour l'Europe. Centre de recherches européennes, 2000, p. 214-224. dans ENA. En ligne. . Consulté le 28 novembre 2008 «Traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier». Mémorial du Grand-Duché de Luxembourg, no 41(9 juillet 1952), p. 696-726. dans ENA. En ligne. < http://www.ena.lu >. Consulté le 28 novembre 2008 Vandevelde, Jean. «Situation et perspectives de l'économie européenne», Le Phare Dimanche, no 127 (6 juin 1948), p. 6. dans ENA. En ligne. < http://www.ena.lu >. Consulté le 28 novembre 2008 Par Emilie Labarre-Lauzier et Nadia Turcotte