Le 13 mars 1954 sur l’île de Malte, les drapeaux des six pays (France, Grèce, Italie, Turquie, États-Unis, Royaume-Uni) sont hissés au-dessus du quartier général du commandement des Forces Alliées de la Méditerranée (AFMED) afin de célébrer le premier anniversaire de la mise en place de l’AFMED, dont le commandement a été confié à l’Amiral Mountbatten. L’AFMED est directement subordonné au commandant suprême des Forces Alliées en Europe (SACEUR). Sa mission consiste à assurer, en temps de guerre, la sécurité des communications maritimes en Méditerranée et en Mer Noire et de conduire des opérations aéronavales. En temps de paix, le commandant en chef des Forces Alliées en Méditerranée organise les plans d’opérations en vue de manœuvres interalliées et veille à l’entrainement des forces navales mises à sa disposition.
Le 14 décembre 1957, Maurice Dejean, ambassadeur à Moscou, adresse à Christian Pineau, ministre français des Affaires étrangères, un télégramme dans lequel il donne des précisions quant à la présence soviétique au Proche et Moyen-Orient. En effet, l'URSS s'est assurée de solides positions en Égypte et en Syrie, où elle est saluée comme le défenseur de la cause arabe. Maurice Dejean rappelle que la route du pétrole, indispensable à l'Europe occidentale, peut être coupée à tout moment. Par ailleurs, l'URSS semble penser que de larges possibilités s'ouvrent encore à elle au Proche et Moyen-Orient. Les livraisons d'armes soviétiques dans la région risquent de devenir plus importantes que les occidentales, multipliant ainsi les dangers d'incidents et il pourrait être avantageux de laisser entendre à l'URSS que les puissances occidentales ne s’opposeraient pas à des échanges de vues si des possibilités d'accord sur le Proche et Moyen-Orient s'avèrent possibles. D'après l'ambassadeur, une condition nécessaire pour endiguer l'avance soviétique dans la région est la mise en commun, du côté occidental, de toutes les intelligences, de toutes les expériences et de toutes les loyautés.
Le 4 décembre 1967, dans le cadre des débats à l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) sur la question de la défense de la Méditerranée et face au retrait de la France du commandement militaire intégré de l'Alliance atlantique, le quotidien britannique The Guardian s'interroge sur l'avenir des anciennes bases militaires françaises sur le territoire algérien et s’inquiète de l'aide militaire de l'Union soviétique à l'Algérie.
Le 25 octobre 1968, face à la poussée soviétique en Méditerranée et aux événements en Tchécoslovaquie, le quotidien français Le Monde publie le point de vue de Louis de Villefosse, ancien résistant français et membre du comité d’action scientifique de la défense nationale (1949), qui analyse les raisons et les dangers de l’expansionnisme militaire de l’Union soviétique et appelle à repenser le concept de défense nationale.
Le 27 octobre 1968, le quotidien français Le Monde analyse l'expansion militaire navale de l'URSS en mer de Norvège comme en Méditerranée orientale et détaille les forces maritimes déployées dans ces diverses régions.
De novembre à décembre 1968, les députés britanniques débattent à la tribune de la Chambre des communes de la question de l'expansion soviétique en Méditerranée. Le ministère britannique des Affaires étrangères élabore une série de notes sur la réponse de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) à la pénétration soviétique dans cette région et souligne la position du Royaume-Uni. Cette note revient sur le communiqué publié après la réunion ministérielle de l'OTAN à Reykjavik en juin 1968, selon lequel les ministres avaient donné des instructions pour l'étude de mesures visant à préserver les intérêts des membres de l'OTAN dans cette région en matière de sécurité et à y améliorer l'efficacité des forces alliées.
Le 10 décembre 1968, John Barnes, chef du Département des organisations occidentales du ministère britannique des Affaires étrangères, émet une note soulignant les améliorations de la contribution apportée par le Royaume-Uni aux forces navales de l'OTAN en Méditerranée. Il est convaincu qu'une force d'intervention navale européenne, pourvue d'une composante britannique, intégrée dans les forces navales de l'OTAN en Méditerranée serait une idée intéressante à la fois du point de vue politique (européen) et militaire. Étant donné la pénétration des forces navales soviétiques en Méditerranée, les pays occidentaux essaient d'améliorer l'efficacité des forces alliées dans la région. La proposition consistant à établir une force d'intervention navale européenne en Méditerranée, axée sur un transporteur britannique ou un navire amphibie, a été lancée dans un discours du député britannique conservateur Eldon Griffiths à l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale.
En 1969, un aéronef du porte-avions HMS Eagle photographie un destroyer lance-missiles soviétique de la classe KOTLIN qui se fait approvisionner en fioul par un navire ravitailleur russe lors d'une mission d'observation du porte-avions britannique, qui revient d’un exercice de l'Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en mer Egée. Tout au long de la guerre froide, l'espionnage naval et la filature de bâtiments adverses permet aux deux blocs de surveiller et d'évaluer leurs forces militaires respectives.
Le croiseur porte-hélicoptères Moskva de la marine soviétique naviguant en Méditerranée, est photographié par un bâtiment britannique de la Royal Navy, le HMS Walkerton. Mis en service, le 25 décembre 1967, le Moskva peut accueillir près de 18 hélicoptères utilisés pour des missions de reconnaissance et de lutte anti-sous-marine. Affecté à la flotte de la mer Noire, il franchit en 1969, les détroits turcs pour un premier déploiement en Méditerranée. Le Moskva sera ainsi intégré à la force navale soviétique (5e Eskadra) détachée en Méditerranée qui, au milieu des années 70, atteint près de 80 navires de guerre.
Le 1er avril 1969, des bâtiments de guerre de la marine soviétique croisent en Méditerranée et réaffirment ainsi leur capacité défensive et dissuasive. Les pays occidentaux membres de l'Alliance atlantique, soucieux de leur sécurité, sont très attentifs au mouvement de la flotte soviétique dans la région.
Le 1er juin 1969, des bâtiments de guerre soviétiques participent à des exercices militaires en Méditerranée. La pénétration progressive de la flotte soviétique en Méditerranée au milieu des années soixante inquiète les pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).
Le 18 juin 1969, l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) adopte la recommandation 185 sur les conséquences politiques de l’intervention soviétique en Méditerranée. L’Assemblée recommande au Conseil de l’UEO d'accorder son appui à la force navale «susceptible d'être rassemblée sur demande» créée par l'Alliance atlantique en Méditerranée et de continuer de se concerter sur les mesures nécessaires pour répondre à la menace politique et militaire d'une flotte soviétique croissante. Il s’agit aussi de rechercher, avec les États-Unis et l'Union soviétique, les moyens de stopper la course aux armements au Moyen-Orient et d’œuvrer pour la stabilité et la paix dans la région.
Le 22 septembre 1969, le secrétaire général l’Union de l’Europe occidentale (UEO) transmet un projet de réponse révisé à la recommandation 185 de l'Assemblée sur les conséquences politiques de l'intervention soviétique en Méditerranée, comportant un amendement proposé par la délégation britannique (à la première phrase de la page 3) et soulignant l'importance que le retour à la paix au Moyen-Orient représente pour l'Europe. Le groupe de travail recommande l’approbation du Conseil.
Le 1er juin 1970, la sous-direction du Levant du ministère français des Affaires étrangères élabore un schéma d'intervention pour la réunion ministérielle du Conseil de l'Union de l'Europe occidentale (UEO), les 5 et 6 juin 1970 à Bonn, sur les questions relatives à la crise au Moyen-Orient. Elle souligne la dégradation des tensions au Moyen-Orient, due surtout à une radicalisation progressive des mouvements de résistance palestinienne et à la reprise de plus en plus violente des activités militaires entre Israël et ses voisins, alimentées par une augmentation éventuelle de l'aide de Moscou aux États arabes. Pour trouver une solution au conflit, la France insiste sur la reprise de la concertation des quatre puissances du Conseil de sécurité (États-Unis, URSS, France, Grande-Bretagne) et croit qu'il est possible de dégager un consensus en faveur d'un règlement pacifique.
Le 15 septembre 1970, le quotidien britannique The Guardian expose les propos de Anthony Royle, sous-secrétaire aux Affaires étrangères du Royaume-Uni, qui, lors d'une réunion du Conseil de l'Union de l'Europe occidentale (UEO), précise quelles sont les priorités de la politique de défense britannique. Même si la défense de l'Europe reste prioritaire, Anthony Royle insiste, en particulier, sur l'importance d'une sécurisation de la Méditerranée face à la poussée soviétique dans la région.
Lors de la 423e réunion du Conseil de l’Union de l’Europe occidentale (UEO), tenue au niveau ministériel le 1er juillet 1971 à Londres et présidée par le secrétaire d’État britannique des Affaires étrangères et du Commonwealth Sir Alec Douglas-Home, les délégations interviennent sur la situation en Méditerranée et au Moyen-Orient. En ce qui concerne un éventuel arrangement provisoire entre l'Égypte et Israël, Sir Alec Douglas-Home demeure très sceptique sur l'acceptation d'un tel arrangement. Le secrétaire d’État français auprès du ministre des Affaires étrangères Jean de Lipkowski ne croit pas non plus à un règlement partiel du conflit. Il constate néanmoins que les États concernés attendent des puissances européennes qu'elles continuent à dire le droit et à répéter sans relâche les principes qui doivent guider la communauté internationale pour établir une paix équitable dans la zone.
Le 9 novembre 1970, le porte-avions britannique HMS Ark Royal entre en collision avec un destroyer soviétique de classe Kotlin qui le pistait au large de l’île de Crête en Méditerranée. Cet incident se traduit par la mort de deux marins soviétiques.
Le 21 décembre 1970, en vue de préparer la 410e réunion du Conseil de l’Union de l’Europe occidentale (UEO), qui se tiendra au niveau ministériel le 11 janvier 1971 à Luxembourg, la Direction des affaires politiques du ministère français des Affaires étrangères élabore une note sur la présence soviétique en Afrique du Nord. Le ministère estime que la présence soviétique au Maghreb n'est pas de nature à mettre en danger aussi facilement qu'on le croit les positions occidentales.
Lors de la 410e réunion du Conseil de l’Union de l’Europe occidentale (UEO), tenue au niveau ministériel le 11 janvier 1971 à Luxembourg, les délégations interviennent sur la présence soviétique en Méditerranée. Geoffrey Rippon, chancelier du Duché de Lancaster, souligne que le gouvernement britannique est très préoccupé par la présence croissante des forces navales soviétiques en Méditerranée. Il estime que la situation est sérieuse et juge utile que les États membres du Conseil continuent à se consulter à ce sujet. Le secrétaire d'État français aux Affaires étrangères, Jean de Lipkowski, estime cependant que la présence soviétique au Maghreb n'est pas de nature à mettre en danger aussi facilement qu'on le croit les positions occidentales, en dépit du point d'ancrage que constitue l'Algérie pour la politique de pénétration soviétique. Ainsi, la France ne considère pas l'Union soviétique en Afrique du Nord comme un adversaire, mais plutôt comme un concurrent qui cherche à imposer ses experts, produits et techniques.
Lors de la 410e réunion du Conseil de l’Union de l’Europe occidentale (UEO), tenue au niveau ministériel le 11 janvier 1971 à Luxembourg, le Britannique Geoffrey Rippon, chancelier du Duché de Lancaster fait état de l’inquiétude du gouvernement du Royaume-Uni face à la présence de plus en plus importante de forces navales soviétiques en Méditerranée.
Le 20 novembre 1974, la délégation britannique au sein du Conseil de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) propose divers amendements au projet préparé par la délégation italienne concernant la recommandation 254 de l’Assemblée sur la sécurité et la Méditerranée. La majeure partie des amendements a été prise en compte pour la réponse finale C(74)196. Le document amendé aborde la question générale de la défense de la Méditerranée et de l’Océan Indien, l'usage des missiles antichars et antiaériens, le rôle des satellites d’observation et le passage des détroits turcs par des porte-avions de pays riverains de la mer Noire. L’un des points concerne également la suggestion que la France reprenne son ancienne responsabilité de commandement en Méditerranée occidentale. L'idée que cette initiative est de la compétence exclusive de la France n’apparaît pas dans la réponse finale, qui fait plutôt référence à une question touchant directement aux relations de la France avec l'OTAN.
Le 20 juin 1978, l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) adopte la recommandation 313 sur la sécurité en Méditerranée. Face à l'accroissement de la présence soviétique dans la région, l’Assemblée recommande au Conseil de l'UEO d'agir de concert dans toutes les instances internationales appropriées pour renforcer la présence collective de l'Alliance atlantique en Méditerranée.
Le 13 octobre 1978, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) communique la réponse du Conseil de l’UEO à la recommandation 313 de l'Assemblée sur la sécurité en Méditerranée. Le Conseil accueille avec faveur l’appel à une manifestation plus nette d’appui, par les pays membres de l’Alliance atlantique, au dispositif mis en place en Méditerranée et d’assurer leur participation aux exercices et plans d’urgence. L'organisation du commandement relève cependant essentiellement de l'OTAN. Le document précise l’engagement de certains pays non-méditerranéens (Royaume-Uni, RFA, Pays-Bas) à ces exercices et souligne le renforcement des moyens navals de la France dans la zone. Finalement, le Conseil estime que l'accroissement des forces soviétiques ou l'obtention par celles-ci de nouvelles facilités en Méditerranée serait préjudiciable à la paix.
Le 5 février 1979, la frégate soviétique lance-missiles de la classe Krivak I observe les mouvements du groupe aéronaval américain 8 aux larges des côtes du Liban. Le groupe aéronaval américain est composé de gauche à droite: du destroyer lance-missile USS Richard E. Byrd, du porte-avions nucléaire USS Nimitz, du pétrolier ravitailleur USS Kalamazoo et de la frégate USS W. S. Sims.
Le 4 décembre 1979, l’Assemblée de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) adopte la recommandation 341 sur les conséquences de l’évolution de la situation au Proche- et au Moyen-Orient pour la sécurité de l’Europe. Elle y rappelle que le maintien de la paix dans cette région est indispensable à la sécurité de l'Europe occidentale ainsi qu'à sa prospérité économique. Le document détaille notamment la position de l’Assemblée sur les conséquences de l’intervention soviétique en Afghanistan, sur la question des otages américains à Téhéran et sur le conflit israélo-palestinien. Le document propose une série de recommandations à destination du Conseil prônant des attitudes communes de la part de ses membres à l'égard de l'Iran, de l'Afghanistan, d'Israël et de l'Organisation de libération de la Palestine.
Le 1er janvier 1980, quelques semaines après l’invasion soviétique de l’Afghanistan, une colonne de véhicules blindés de l’armée soviétique se déplace sur une route enneigée proche de la capitale Kaboul. Les chars et véhicules blindés de l’Armée Rouge se montrent vite inadaptés au relief montagneux de l’Afghanistan et à la guerre de guérilla de la résistance afghane.
Le 7 janvier 1980, la France expose au Conseil de sécurité des Nations unies sa position face à l'intervention soviétique en Afghanistan. Elle approuve le projet de résolution demandant le retrait immédiat et sans condition des troupes soviétiques et lance un appel au respect de l'indépendance de l'Afghanistan.
Le 8 février 1980, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) transmet le projet de réponse de la délégation britannique du Conseil à la question de Sir Frederic Bennett, parlementaire britannique à l’Assemblée de l’UEO qui, face à la menace que représente l'invasion soviétique de l'Afghanistan, souhaite connaître les garanties que les pays membres de l'UEO sont disposés à accorder à la sécurité et à l'intégrité du Pakistan et de l'Iran. Le projet de réponse mentionne que les pays membres de l'UEO cherchent actuellement une réponse en préconisant un retrait immédiat des troupes soviétiques de l'Afghanistan et en étudiant la demande d'assistance du Pakistan, ainsi que les projets d'assistance bilatérale de gouvernements occidentaux. Par ailleurs, bien que l'Iran n'ait pas demandé d'aide, les membres de l'UEO seront vigilants concernant les desseins futurs de l'URSS dans cette région.
Le 28 février 1980, deux mois après l’invasion soviétique de l’Afghanistan, des combattants de la résistance afghane transportent le canon d’une arme anti-aérienne dans la région montagneuse du Kunar, province de l'est de l'Afghanistan, près de la frontière du Pakistan. De 1979 à 1989, la résistance afghane s’engage dans une lutte armée contre l’envahisseur soviétique.
Le 5 mars 1980, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) communique un projet de réponse, préparé par la délégation française, à la recommandation 341 de l’Assemblée sur les conséquences de l’évolution de la situation au Proche- et au Moyen-Orient pour la sécurité de l’Europe. Le texte a été repris intégralement dans la réponse finale du Conseil (C(80)50). Le projet de réponse détaille la position du Conseil de l’UEO face à la situation des otages américains en Iran et revient sur la question du règlement du conflit israélo-palestinien en faisant référence à la déclaration des Neuf du 18 juin 1979. Finalement, le Conseil prend acte de la volonté des États membres de poursuivre leurs efforts afin de régler le conflit du Proche-Orient. Le document sera examiné par un groupe de travail lors d’une prochaine réunion.
Le 26 mars 1980, la délégation française au sein du Conseil de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) propose un amendement aux troisièmes et quatrièmes phrases du projet de réponse à la question écrite 206 sur la situation en Afghanistan. L'amendement suggère de faire référence au communiqué de la réunion des Neuf du 19 février 1980, au cours de laquelle les ministres des Affaires étrangères ont estimé qu’une issue positive à la crise pourrait être trouvée dans une formule permettant à un Afghanistan neutre de se tenir à l’écart de la compétition des puissances.
Le 3 juin 1980, l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) adopte la recommandation 348 sur l’application du traité de Bruxelles au lendemain de l’invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique prônant une articulation étroite avec l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Le 18 septembre 1980, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) transmet le projet de réponse de la délégation britannique sur les points 6 et 7 de la recommandation 348 de l’Assemblée sur l’application du traité de Bruxelles après l’invasion soviétique de l’Afghanistan. Les autorités gouvernementales du Royaume-Uni annoncent notamment vouloir communiquer annuellement au Conseil, le niveau des effectifs de la deuxième force aérienne tactique britannique, ainsi que tout redéploiement de ces effectifs.
Le 28 octobre 1980, la délégation française au sein du Conseil de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) propose une série d'amendements au projet de réponse à la recommandation 351 de l'Assemblée de l'UEO sur l'occupation soviétique de l'Afghanistan. Le projet de réponse fait part de la profonde préoccupation des ministres devant le fait que les troupes soviétiques continuent d'occuper le pays. La crise internationale ainsi ouverte réclame de la part des Alliés qu'ils continuent à se concerter et qu'ils réagissent de manière solidaire et avec la plus grande fermeté.
Le 1er avril 1981, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) transmet le projet de réponse de la délégation britannique du Conseil de l’UEO à la question de Sir Frederic Bennett, parlementaire britannique à l’Assemblée, sur les mesures envisagées ou prises par les pays membres de l’UEO pour aider la résistance afghane. Le parlementaire évoque notamment la question de livraisons d’armements aux mouvements de résistance. Le Conseil, tout en reconnaissant le besoin d'armes de la résistance afghane, reste très prudent et juge qu’il ne serait pas opportun de donner une réponse précise à la question pour éviter de donner des éléments permettant d'identifier les sources d'approvisionnement.
Le 29 avril 1981, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) transmet la réponse du Conseil de l’UEO à la question de Sir Frederic Bennett, parlementaire britannique à l’Assemblée, sur les mesures envisagées ou prises par les pays membres de l’UEO pour aider la résistance afghane. En reprenant le texte du projet de réponse de la délégation française (WPM(81) 20/1), le Conseil affirme que la crise a été déclenchée par l'intervention soviétique et insiste essentiellement sur l'aide humanitaire que l'UEO peut apporter aux populations afghanes chassées de leur pays par la faim et par les combats.
Le 18 juin 1981, l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) adopte la recommandation 371 sur les événements survenus dans la région du Golfe et la sécurité de l’Europe. Le document revient notamment sur la situation créée par l'invasion soviétique en Afghanistan, ainsi que sur l’instabilité et les tensions régnant dans l'ensemble de la région du Moyen-Orient. L'Assemblée recommande au Conseil d'exprimer l'opposition de ses membres à l'égard de toute intervention soviétique dans les pays du Moyen-Orient.
Le 22 septembre 1981, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) transmet un projet de réponse du Conseil de l’UEO à la recommandation 371 de l’Assemblée sur l’évolution de la situation dans la région du Golfe et la sécurité de l’Europe. Le document, dont la version originale est britannique, fait l’objet de nombreuses propositions d’amendements de la part des diverses délégations notamment française et allemande. Les points débattus portent, entre autres, sur la situation résultant de l’invasion soviétique en Afghanistan, sur la résolution du différend israélo-arabe et du conflit Iran-Irak, la question pétrolière ainsi que sur les relations de l’UEO avec les États du Golfe. Le projet de réponse du Conseil insiste particulièrement sur l’importance du maintien et du renforcement de la stabilité dans la région du Golfe.
Le 6 octobre 1981, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) transmet la seconde version amendée du projet de réponse du Conseil de l’UEO à la recommandation 371 de l’Assemblée sur l’évolution de la situation dans la région du Golfe et la sécurité de l’Europe. Le document fait à nouveau l’objet de plusieurs propositions d’amendements de la part de diverses délégations notamment britannique, française et allemande qui portent essentiellement sur la situation résultant de l’invasion soviétique en Afghanistan, ainsi que sur les relations de l’UEO avec les États du Golfe. La majorité des amendements français et britanniques ont été pris en compte dans la version finale (document C(81)143 révisé).
Dans cet extrait d'interview, Francis Gutmann, fonctionnaire au ministère français des Affaires étrangères de 1951 à 1957 et secrétaire général du ministère des Relations extérieures de 1981 à 1985, revient sur la position française par rapport à la présence militaire soviétique en Méditerranée au cours de la guerre froide ainsi que sur ses implications en termes d’équilibre des forces. Ainsi, la France était disposée à tout faire pour maintenir un équilibre stratégique entre les États-Unis et la Russie en Méditerranée, alors que la situation en Afghanistan n’était pas vue comme une menace directe sur l’équilibre stratégique de la région.
L'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) transmet au Conseil, une série de questions liées à la pénétration soviétique au Moyen-Orient, ainsi que dans la Méditerranée et interroge le Conseil sur la menace que ces forces peuvent représenter pour les pays membres de l'Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).
Le 5 décembre 1967, l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) adopte la recommandation 160 sur la défense de la Méditerranée et du flanc sud de l’OTAN, recommandant au Conseil de l’UEO d'examiner les actions qu'il peut entreprendre pour mettre en œuvre une série de propositions visant à garantir la stabilité de la zone méditerranéenne.
En février 1968, le mensuel français Le Monde diplomatique publie un article du député néerlandais Frans J. Goedhart, qui analyse les mesures prévues pour contrecarrer l’expansion militaire soviétique en Méditerranée orientale et souligne le rôle joué par l’Assemblée de l’Union de l’Europe occidentale (UEO).
Le 15 mai 1968, le secrétaire général de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) transmet le texte de la réponse du Conseil à la recommandation 160 de l'Assemblée sur la défense de la Méditerranée et du flanc sud de l'OTAN. Le Conseil considère ainsi que la création par l'Organisation des Nations unies d'un organisme international pour contrôler l'application de la convention de Constantinople de 1888 régissant le passage des navires par le Canal de Suez n'est pas suffisant pour empêcher le retour à des situations de crise comme celle de 1956. En outre, le Conseil accueillerait favorablement la mise en place de mesures internationales pour un contrôle réel du commerce des armements.
Le 18 janvier 1969, le quotidien français Le Monde décrit la décision de l'Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) de créer en Méditerranée une force d'urgence, pour répondre à la présence navale soviétique dans la région.
Le 20 juin 1974, l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) adopte la recommandation 254 sur les problèmes de sécurité qui se posent dans l'ensemble de la Méditerranée. L'Assemblée, convaincue que la défense européenne ne peut avoir une autre base que l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), que ce soit en Méditerranée ou ailleurs, recommande au Conseil de l'UEO d'insister pour que les dispositions de défense de l'Alliance atlantique en Méditerranée soient améliorées, mettant en exergue le rôle que la France peut jouer en Méditerranée occidentale.
Le 27 novembre 1974, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) communique la réponse du Conseil à la recommandation 254 de l’Assemblée sur la sécurité et la Méditerranée qui reprend de nombreuses propositions britanniques des documents WPM (74) 28 et WPM (74) 28/1. Le document souligne que ces deux sujets ont fait l'objet de réflexions et d'études de la part de l'ensemble des pays membres de l'UEO et de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN). Face à l’évolution des situations politiques et militaires dans la région, le Conseil rappelle notamment la nécessité de mettre à jour et compléter les études et analyses existantes notamment dans les domaines des missiles antichars et antiaériens et des satellites d’observations. Concernant la suggestion de la France de reprendre son ancienne responsabilité de commandement en Méditerranée, le Conseil souligne qu'il n’est pas en mesure d’y répondre car cette question touche aux relations de la France avec l’Alliance atlantique.
Le 3 juin 1980, l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) adopte la recommandation 349 sur les conséquences de l’évolution de la situation au Proche- et au Moyen-Orient pour la sécurité de l’Europe occidentale. L’Assemblée estime que l'intervention soviétique en Afghanistan constitue un défi aux principes fondamentaux du droit international mettant en péril l'équilibre et la paix dans une région vitale pour la sécurité du monde occidental. Cette situation rend indispensables des mesures urgentes pour garantir le maintien d'une paix équitable au Proche- et au Moyen-Orient. L'Assemblée recommande que des consultations soient entamées sur les questions concernant la sécurité dans les zones qui ne sont pas couvertes par le traité de Bruxelles et le traité de l’Atlantique Nord.
Le 21 octobre 1980, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) fait parvenir aux États membres la réponse du Conseil à la recommandation 348 de l’Assemblée sur l’application du traité de Bruxelles au lendemain de l’invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique. Le texte souligne que les États membres se sont acquittés de toutes leurs responsabilités en tant que membres de l’UEO et de partenaires au sein de l’Alliance atlantique. Des mesures ont ainsi été prises afin de renforcer la capacité de défense de l'Alliance en Europe. Le texte reprend également le point 6 du projet britannique (WPM(80)22/1) qui engage le Royaume-Uni à communiquer tous les ans le niveau des effectifs de la Deuxième force aérienne tactique britannique.
Le 4 novembre 1980, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) transmet la réponse du Conseil de l'UEO à la recommandation 349 de l'Assemblée sur les conséquences de l'évolution de la situation au Proche et au Moyen-Orient pour la sécurité de l’Europe occidentale. Le Conseil rappelle l'importance d'une consultation entre les pays membres lorsque, en dehors de la zone du traité de l'Atlantique Nord, surgissent des crises qui peuvent compromettre la sécurité de l'Alliance. Le document aborde notamment la question du concept d'un Afghanistan neutre et non aligné incluse dans la déclaration de Venise adoptée par les Neuf, les efforts pour obtenir de l'Iran la libération des diplomates américains retenus en otages, l'association de la Turquie à l'économie de l'Europe occidentale et la question d'un règlement de paix global au Moyen-Orient.
Le 4 juin 1980, l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) adopte la recommandation 351 sur la situation internationale et la sécurité de l’Europe. Elle se montre très inquiète quant à l'intervention militaire de l’URSS en Afghanistan et son expansion au Moyen-Orient, région qui représente un intérêt vital pour l'Occident. En outre, le déploiement de nouveaux armements soviétiques en Europe orientale tend également à détruire l'équilibre sur lequel repose la paix. L'Assemblée recommande donc au Conseil à ce que les membres européens de l'Alliance atlantique concertent régulièrement les politiques qu'ils mènent en dehors de la zone couverte par le traité de l'Atlantique Nord. Tout en poursuivant leur effort pour maintenir la capacité défensive de l’OTAN face aux nouveaux armements soviétiques, ils doivent veiller à la poursuite des négociations de désarmement entre l’Est et l’Ouest. Les membres de l'Alliance atlantique doivent également s'accorder sur les mesures efficaces à prendre pour convaincre l'Union soviétique de leur condamnation unanime de l'invasion de l'Afghanistan.
Le 7 novembre 1980, le secrétaire général de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) transmet le texte de la réponse du Conseil à la recommandation 351 de l'Assemblée de l'UEO sur la situation internationale et la sécurité de l'Europe, qui intègre les amendements présentés par la délégation française (doc FL (80)16). Le Conseil fait part de son inquiétude quant à l'occupation soviétique de l'Afghanistan, qui affecte la situation stratégique générale. Face à cette situation et devant l'accroissement de la puissance militaire de l'URSS, le Conseil rappelle la volonté de l'Alliance atlantique de maintenir, renforcer et moderniser son potentiel de défense dans l'intérêt de la dissuasion.
Le 2 décembre 1980, l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) adopte la recommandation 359 sur l'état de la sécurité européenne. L’Assemblée constate que le défi soviétique n'est plus exclusivement une menace militaire pour l'Europe, mais il s'est transformé en une recherche d'influence à l’échelle mondiale, s'appuyant sur l'utilisation de la force armée soit directement, soit par procuration. La supériorité soviétique en chars et divisions sur le front central en Europe est également préoccupante. Le document recommande donc au Conseil de l’UEO de prier instamment les gouvernements membres de faire comprendre aux États-Unis, au plus haut niveau, la nécessité d'être continuellement conscients de ce que tous les problèmes de sécurité touchent tous les alliés. Il est ainsi impératif d’avoir des consultations préalables dans le cadre du Conseil de l’Atlantique Nord. Les gouvernements membres doivent aussi veiller à maintenir et à améliorer leur contribution à la défense alliée, en prenant des dispositions particulières pour que certaines ressources américaines soient consacrées aussi à des opérations défensives en dehors de la zone de l’OTAN.
Le 17 mars 1981, le secrétaire général de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) communique le projet de réponse du Conseil à la recommandation 359 de l'Assemblée de l'UEO sur l'état de la sécurité européenne, contenant divers amendements français, tous repris dans la rédaction finale (C(81)69). Le Conseil constate que la sécurité de l'Europe occidentale et de l'Amérique du Nord peut être compromise par l'évolution de la situation en dehors de la zone du traité de l'OTAN, suite notamment à l'invasion soviétique en Afghanistan. Le projet de réponse, qui a fait l'objet d'amendements de la part de la délégation française, souligne la cohésion, la solidarité et la fermeté des pays alliés dans le domaine de la politique de sécurité. Il rappelle également l'importance des mesures prises par les pays membres de l'Alliance atlantique afin de renforcer leur dispositif de défense.
Le 29 avril 1981, le secrétaire général de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) transmet le texte de la réponse du Conseil à la recommandation 359 de l'Assemblée de l'UEO sur l'état de la sécurité européenne. Le Conseil revient en particulier sur les conséquences de l'intervention soviétique en Afghanistan pour la sécurité de l'Europe occidentale et de l'Amérique du Nord et se félicite des consultations étroites tenues par les pays alliés sur la question, ainsi que de la cohésion, la solidarité et la fermeté obtenues pour faire face au manque de retenue manifesté par l'Union soviétique dans l'emploi des forces militaires. Le Conseil souligne ainsi les efforts déployés par les pays membres de l'Alliance atlantique pour renforcer leur dispositif de défense et trouver des solutions aux nouveaux défis qui menacent leurs intérêts stratégiques et économiques.