Le 29 septembre 1972, se tient à Paris, la 108e réunion du Comité permanent des armements (CPA). Quelques semaines plus tard, le 19 octobre 1972, le compte rendu de la réunion expose les débats entre les délégations française et britannique autour de la situation créée par la future adhésion du Royaume-Uni à FINABEL, dont la mission initiale est l’harmonisation des doctrines des forces terrestres européennes. Les discussions portent, entre d’autres, sur la question de la dissolution du groupe ad hoc assurant la liaison entre le Royaume-Uni et FINABEL.
Dans une note du 29 janvier 1981, le secrétaire général transmet le projet de réponse de la délégation française du Conseil de l’Union de l’Europe occidentale à la recommandation 362 sur les consortiums industriels internationaux et les accords de coopération pour la fabrication de matériels militaires de haute technologie. Le Conseil partage la préoccupation de l’Assemblée de l’UEO et les États membres entendent poursuivre les efforts de coopération en matière d’armements. Cependant, le Conseil considère qu’il est difficile de confier au Comité permanent des armements (CPA) la fonction de contrôler les progrès réalisés au sein de l’Alliance atlantique concernant l’interopérabilité et la standardisation du matériel de défense. Etant donné que le CPA ne réunit qu’une partie des membres du Groupe européen indépendant de programme (GEIP), les informations sur les activités du GEIP ne peuvent être communiquées aux membres de l’Assemblée que dans un cadre national et dans la mesure où leurs pays y participent. Afin de créer un « dialogue transatlantique », la coopération européenne nécessite d’être solide et le problème d’harmonisation des normes des deux côtés de l’Atlantique doit être résolu.
Lors de la 496 e réunion du Conseil de l’Union de l’Europe occidentale (UEO), tenue le 10 juin 1975, les représentants permanents poursuivent la discussion entamée par les ministres le 20 mai (CR(75)8) au sujet des activités du Comité permanent des armements (CPA) et des problèmes de la standardisation des armements en Europe. Sir John Killick rappelle que, conformément à l’esprit du mémorandum belge, le ministre britannique John Callaghan avait demandé à ce que, préalable à l’attribution d’un mandat au CPA, les gouvernements décident exactement ce dont ils veulent le charger. L’ambassadeur français, Jacques de Beaumarchais exprime la déception de son gouvernement quant à la décision de deux États membres concernant le renouvellement de leur aviation militaire et constate une certaine contradiction avec les propositions belges. Ces événements montrent d’autant plus la nécessité de ne rien négliger dans le développement d’une coopération en matière d’armements. Il renouvelle l’appui français au document belge tout en mentionnant que son gouvernement précisera plus tard sa position sur certains points. Sir John Killick rappelle que le ministre britannique ne pensait pas que l’UEO soit le cadre approprié pour la solution du problème de la production et des achats d’armements européens, mais que son gouvernement est prêt à étudier les propositions d’une façon constructive ne souhaitant pas retarder l’action du Conseil de l’UEO. En réponse au représentant français sur le remplacement de l’avion F104, le britannique manifeste son regret de ne pas avoir pu mettre sur pied une solution européenne, mais il pense que dorénavant les États-Unis ont en quelque sorte l’obligation de passer des commandes en Europe. Il s’agit, là aussi, d’une leçon pour les Européens qui auraient peut-être préparé un projet européen à temps pour ce remplacement. Finalement, le représentant français se rallie aux propos de l’ambassadeur belge concernant l’importance de la volonté politique pour une capacité de production européenne compétitive, car si les considérations économiques sont certes importantes elles ne peuvent être déterminantes.
Le 27 septembre 1965, le secrétaire général de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) communique un projet de réponse établi par la délégation britannique concernant la recommandation de l'Assemblée de l'UEO sur la production en commun des armements. Le Conseil estime que la collaboration industrielle doit être encouragée et favorisée chaque fois qu'il est possible. La mise en place d'un système de compensation financière permettant d'indemniser les pays ou les industries qui pourraient être lésés par le choix d'une arme commune, est jugé impraticable et il convient d'éviter de telles situations
Le 21 mars 1962, le compte rendu de la 200e réunion du Conseil de l’Union de l’Europe occidentale détaille les échanges concernant la question écrite n°51 de l’Assemblée. Le représentant britannique, Sir Evelyn Shuckburgh, précise dans sa proposition de réponse que l’importance de la normalisation des petites armes et de leurs munitions est pleinement reconnue. Par ailleurs, le Comité des armements de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) vient de créer un groupe de travail chargé d’examiner les besoins nationaux en armes de 20 mm ainsi que la normalisation ou l'interchangeabilité de leurs munitions sur le plan opérationnel. Il est convenu que le projet de réponse du Conseil à l’Assemblée de l'UEO ne sera transmis qu’après avoir obtenu l’accord de l’OTAN.
Dans sa note du 29 octobre 1979, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) communique la réponse finale du Conseil à la recommandation 335 de l'Assemblée. Le texte reprend le projet de la délégation française (WPM(79)22), à l’exception du dernier paragraphe, où les Français mettent en exergue l’impossibilité de traiter la question du commerce des armes dans un cadre purement européen, voire l’effet contreproductif que cela pourrait générer en conduisant à une opposition des intérêts nationaux des pays européens au moment où ils cherchent à coopérer.
Le 21 novembre 1979, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) communique la réponse finale du Conseil à la recommandation 329 de l’Assemblée sur les bases industrielles de la sécurité en Europe. La majeure partie des amendements présentés par la délégation française (WPM(79)25/1) ont été repris dans la rédaction finale. La Conférence des directeurs nationaux des armements (CDNA) est un organisme qui s’efforce d’accroitre les possibilités de standardisation et d’interopérabilité des matériels utilisés par les pays de l’Alliance atlantique. Le Groupe européen indépendant de programmes (GEIP) est lui chargé d’identifier les possibilités de collaboration entre les membres européens de l’Alliance en matière de conception et production des matériels militaires. Les deux organismes ont travaillé à l’harmonisation des procédures d’acquisition dans les cas où cela était possible et souhaitable. Le Conseil estime que la formule «cadre» nécessaire pour encourager la coopération existe déjà et il en est de même pour la structure nécessaire à l’élaboration des décisions. La priorité réside donc dans l'étude et la mise en place des projets concrets plutôt que de créer de nouvelles structures.
En avril 1966, l’Agence pour le contrôle des armements (ACA) de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) émet une note récapitulative sur le problème du contrôle de la limitation quantitative des stocks d’armes atomiques sur les territoires des membres de l’UEO sur le continent européen et de l’interdiction de fabrication de ces armes en République fédérale allemande (RFA). La note met en exergue la déclaration du 15 février 1961 faite par l’ambassadeur français Jean Chauvel concernant les transformations dont a fait l’objet le problème du stockage des armes nucléaires, qui affectent la notion des niveaux maximums établis dans le traité. Elle souligne aussi le rôle des questions et des recommandations de l’Assemblée de l’UEO pour l’approfondissement du débat dont la portée politique dépasse le cadre de l’UEO.
Dans sa note du 22 juin 1961, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) communique les observations soulevées par le gouvernement français concernant le mémorandum de la délégation du Royaume-Uni relatif à l’article III du protocole n° III du traité de Bruxelles révisé. Le gouvernement français reprend trois aspects du mémorandum britannique (C(61)62) qui justifient le bien-fondé des déclarations de Jean Chauvel, ambassadeur français, lors du Conseil de l’UEO le 15 février 1961. Premièrement, le fait que les États-Unis possèdent des stocks d’armes atomiques sur le continent européen qui échappent au contrôle de l’UEO; deuxièmement, la fixation du niveau des stocks et le contrôle ne doivent intervenir que pour les pays «intéressés», la situation restant inchangée car les seuls niveaux fixés chez les États-membres de l’UEO seraient ceux détenus par la France. Finalement, contrairement à ce qui est affirmé dans le mémorandum britannique, le Conseil ne peut pas vérifier les stocks d’armes atomiques.
Le 12 août 1963, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) transmet le projet de réponse de la délégation française du Conseil au paragraphe 1.(b) de la recommandation 93 de l’Assemblée de l’UEO. Le Conseil rappelle l’importance qu’il attache à l’entrée en vigueur de la Convention du 14 décembre 1957 relative à la garantie d’ordre juridictionnel afin que l’Agence pour le contrôle des armements (ACA) puisse exercer efficacement les missions qui lui ont été confiées. La délégation française confirme que le contrôle des stocks d’armes atomiques soulève divers problèmes d’ordre juridique et technique, mais que l’ACA a toujours été en mesure de vérifier qu’aucune production non autorisée n’avait lieu. Le Conseil estime par ailleurs qu’il n’est pas opportun d’opérer les modifications du traité de Bruxelles révisé qu’implique la recommandation de l’Assemblée de l’UEO.