Le 11 février 1955, le président du Comité d’experts du groupe de travail sur la production et la standardisation des armements rédige une note officieuse dans laquelle il exprime ses doutes concernant la méthode de travail du Comité afin de s’acquitter des tâches qui lui ont été confiées. Dans sa note, le président présente une série d’actions qui pourraient augmenter les résultats des études entreprises par le Comité d’experts, notamment la réunion des différentes études pour constituer un résumé articulé du problème de la standardisation.
Le 10 juin 1976, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) communique la réponse du Conseil de l’UEO à la recommandation 281 de l’Assemblée. Selon le Conseil, tous les pays de l’Alliance atlantique se doivent de contribuer à la sécurité face à la croissance des forces du Pacte de Varsovie, notamment par le développement d’une industrie de l’armement compétitive et détentrice de moyens suffisants pour la recherche et la production. Le Conseil encourage toutes les initiatives de coopération et d’interopérabilité en matière d’armements. Les résultats obtenus par le Groupe européen de programmes (GEIP) sont salués et le Conseil rappelle qu’éviter la déstandardisation est tout aussi important qu’augmenter la standardisation. Ces questions sont traitées au sein de l’UEO, de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), de l’Eurogroupe ainsi que du GEIP et il n’y a pas lieu d’établir une liste nouvelle de programmes d’armements. Le Conseil a demandé au Comité permanent des armements de réaliser une analyse descriptive de la situation des industries d’armement dans les États de l’UEO afin de mieux connaitre les implications industrielles et économiques de la standardisation des armements. Malgré les difficultés posées par cette coopération, les pays membres attachent une importance particulière à ces activités et ne se laissent pas décourager.
Le 2 février 1955, le groupe de travail sur la production et la standardisation des armements se réunit pour sa sixième séance plénière à Paris. À cette occasion, Sir Christopher Steel, représentant du Royaume-Uni revient sur les propositions présentées par son gouvernement dans le document PWG/A/10. Il précise que, tout en écartant certains aspects du plan français que le Royaume-Uni et d’autres délégations trouvent inacceptables, les propositions britanniques ont cherché à tirer parti de ce qui était déjà en place. Le représentant français Alexandre Parodi, remarque qu’il semble exister un accord quant aux objectifs à atteindre et aux méthodes à adopter pour y parvenir, mais les avis sont partagés concernant les pouvoirs à conférer aux comités de standardisation et de production qui doivent être créés. Par ailleurs, lors de la discussion sur le calendrier des prochaines réunions, le délégué français tient à préciser que le mémorandum n’est qu’une base de discussion et espère que toutes les parties feront des efforts de conciliation.
Le compte rendu de la 110e réunion du Conseil de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) tenu, au niveau ministériel à Rome le 5 mars 1958, relate les débats autour de la coopération en matière de recherche, développement et production d’armements. Le représentant britannique, Selwyn Lloyd estime que les consultations multilatérales à ce sujet sont possibles. Cependant la plupart des États sont limités par l’ensemble des programmes adoptés. Afin d’établir un programme de production particulier, le Royaume-Uni estime que les consultations doivent débuter bilatéralement. Dans ce contexte, le gouvernement britannique a débuté des discussions avec l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et bientôt avec l’Italie. Le Royaume-Uni est disposé à conclure d’autres accords bilatéraux avec des États membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et de l’UEO et à maintenir ces derniers informés, le produit final de cette coopération commune devant être mis à disposition de tous les membres des deux organisations. Finalement, Selwyn Lloyd rappelle la déclaration faite à la chambre des Communes par le ministre des approvisionnements affirmant que le Royaume-Uni recherche une coopération aussi bien avec les États-Unis qu’avec les pays européens partageant des problèmes industriels et stratégiques communs. Pour sa part, le représentant allemand, Heinrich von Brentano, considère que les difficultés surviennent lorsque les problèmes sont abordés et qu’il serait intéressant de réunir les présidents des comités directeurs créés par les différents types d’arrangements et les membres du Comité permanent des armements (CPA) et proposer également au Conseil de l’Atlantique Nord d’utiliser l’expérience du CPA. Le représentant français, Maurice Faure, se rallie à la position du représentant allemand et affirme qu’après tant d’années de débats, il serait déplorable de ne pas réussir à coordonner les efforts, le succès dépendant de la volonté politique des gouvernements afin de promouvoir une coopération effective. Il en est de même pour Selwyn Lloyd qui appuie la proposition allemande et suggère que le Conseil de l’Atlantique Nord saisisse l’OTAN à ce sujet avant la réunion des ministres de la défense de l’Alliance atlantique.
Le compte rendu de la 420 e réunion du Conseil de l’UEO du 26 mai 1971, relate les débats sur les activités du Comité permanent des armements (CPA). Le préfet Roux, secrétaire-général du CPA, évoque le problème de la non-activité du Comité et plaide pour un transfert d’activités d’autres sous-groupes au CPA. Il suggère qu’un groupe d’experts indépendants se penche sur cette question. L’ambassadeur français Geoffroy de Courcel, fait part de son étonnement concernant le problème des relations entre le groupe ad hoc et le CPA. Vu la complexité du problème, il n’est pas en mesure de donner une réponse immédiate sur la constitution d’un groupe d’experts. L’ambassadeur britannique Sir Thomas Brimelow et le représentant néerlandais soulignent que le traitement du problème doit se faire au niveau ministériel. Pour le représentant britannique, la réunion du 1er juillet devrait être préparée en tenant compte des divergences d’opinions, sans pour autant perdre de vue la possibilité de constituer un comité d’experts. Suite aux explications fournies par le préfet Roux, Geoffroy de Courcel affirme qu’il est quelque peu gênant que les problèmes d’armements soient traités par des représentants qui ne sont pas suffisamment autorisés par les instances militaires. Il confirme qu’il demandera à son gouvernement si la question du CPA pourra être inscrite sur l’ordre du jour de la réunion des ministres, tout en émettant des doutes à ce sujet.
Le 12 mars 1980, le secrétaire général de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) communique la réponse du Conseil à la recommandation 337 sur les conditions d’une coopération européenne en matière d’armements de l’Assemblée de l’UEO. Le texte final reprend le projet de la délégation britannique rajoutant également qu’il n’est pas habilité à faire des déclarations à l’Assemblée au nom du Groupe européen indépendant des programmes (GEIP). Néanmoins, il continuera à encourager les échanges d’informations entre les deux organismes et les membres de l’Assemblée sont libres de poser des questions à leurs gouvernements sur les travaux du GEIP.
Le 17 avril 1957, l’extrait du compte rendu de la 87e réunion du Conseil de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) détaille l’intervention de Michael Cary, chef du Secrétariat international du Comité permanent des armements (CPA) concernant les relations entre le FINABEL et le CPA, en particulier, la différence de points de vue quant à la procédure de la mise au point des armes. Le FINABEL poursuivra sans le Royaume-Uni, si ce dernier n’est pas disposé à étudier les caractéristiques militaires établies au sein du FINABEL. Le représentant britannique, Lord Samuel Hood, résume la position à ce sujet et affirme que son gouvernement ne souhaite pas adhérer au FINABEL d’une part, parce qu’il ne partage pas l’avis, que la procédure sur la mise au point des armes sépare l’étude des caractéristiques militaires des considérations techniques, économiques et de production; d’autre part, parce que le FINABEL contribue à l’idée d’un double emploi avec la structure militaire de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Tout comme Lord Hood, le représentant allemand, Ulrich Sahm, considère que la méthode entreprise au sein du CPA d’inviter des représentants militaires à prendre part aux échanges de vues est la meilleure façon de parvenir à une coopération plus étroite entre le FINABEL et le CPA.
Le 21 novembre 1977, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) communique dans une note la réponse du Conseil de l’UEO à la recommandation 297 sur une politique européenne d’armements, largement basée sur la proposition de la délégation française (WPM (77)25/1). Le Conseil rappelle qu’il a encouragé les États membres de l’UEO à faire des efforts pour maintenir une industrie européenne d’armements viable tant par l’interopérabilité de leur matériel que la standardisation. Par ailleurs, le Conseil fait référence au mandat donné au Comité permanent des armements (CPA) afin de procéder à une étude de la situation de l’industrie européenne dans le secteur des armements et à l’importance de l’activité du Groupe européen indépendant de programmes (GEIP) qui pourra mettre à disposition du CPA certaines données pour son étude. Finalement, le Conseil affirme avoir toujours appuyé les initiatives du Conseil de l’Atlantique Nord et des organes dépendant en matière d’armements, de standardisation et d’interopérabilité du matériel.
Le 30 avril 1980, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale transmet la réponse du Conseil à la recommandation 338 sur la définition des besoins et l’acquisition des armements en Europe occidentale, qui intègre une série d’amendements proposés par le Royaume-Uni. Le Conseil estime que la création de consortiums internationaux chargés de la production de matériels de défense a pu contribuer à améliorer l’organisation de la coopération européenne en matière d’armements. En outre, le Conseil estime que si les États membres se mettent d’accord sur des besoins communs, cela pourrait pousser à la création de consortiums internationaux. Cette forme de coopération n’exclut pas des productions en commun par des entreprises européennes et nord-américaines. Le Conseil est tout à fait conscient des avantages inhérents à un marché des matériels de défense couvrant l’ensemble de l’Alliance atlantique. Puisqu’il appartient à chaque État membre de décider dans quelle mesure des informations sensibles en matière de défense peuvent être communiquées aux parlements nationaux, le Conseil ne peut demander au président de la première commission du Groupement européen indépendant de programme, de communiquer les calendriers annuels des remplacements des matériels à la Commission des questions de défense et des armements de l’Assemblée.
Le 20 mai 1975, à l'occasion de la 495 e réunion ministérielle du Conseil de l’Union de l'Europe occidentale (UEO) à Londres, les ministres discutent des activités du Comité permanent des armements (CPA) et des problèmes de la standardisation des armements en Europe. Ils examinent les propositions du représentant belge Renaat Van Elslande, qui insiste sur l'importance d’une standardisation et sur le maintien d’une industrie de l’armement viable et compétitive dans le domaine de la construction d’équipements majeurs. Pour le représentant belge, ce sont là les conditions indispensables pour établir une défense européenne, mais ce dernier estime qu'il est plus facile de parler de «préférence européenne» que de la réaliser. Le ministre français Bernard Destremau et son homologue britannique James Callaghan, président de session, adhèrent aux propositions belges. Ils confirment la nécessité d’une industrie européenne concurrentielle et une meilleure coopération avec les États-Unis. Pour le représentant français, cette coopération pose cependant la question de la «défense européenne dans le cadre de l’Alliance». Il détaille le rôle que le CPA peut assumer dans l’examen d’un certain nombre de problèmes liés à la standardisation et aux coûts financiers des opérations afin que des propositions soient soumises au Conseil. À contrario, James Callaghan prône plutôt l’idée que l’UEO n’est pas le cadre approprié à l’heure actuelle pour l’étude des industries de la défense. Il propose que les représentants permanents déterminent en premier lieu le périmètre d’action du CPA dans le domaine de la coopération européenne en matière d’armement, puis qu’ils en fassent rapport aux ministres.