Le 10 décembre 1990, la Commission des Communautés européennes présente à la Conférence intergouvernementale qui est sur le point de s’ouvrir son avant-projet de traité de révision en vue de la mise en place d'une Union économique et monétaire. Ce projet se veut une synthèse des travaux préparatoires depuis le Conseil de Hanovre ainsi que des nombreuses contributions qui les ont complétés. Il établit finalement les points qui ne font pas encore consensus ainsi que les modalités de passage d'une étape à l'autre.
Le 18 juin 1991, la présidence luxembourgeoise du Conseil dépose un projet de traité sur l'Union issu des travaux des conférences intergouvernementales sur l'Union politique et sur l'Union économique et monétaire (UEM) lancées le 15 décembre 1990 à Rome. Ce projet, qui propose pour l'Union une structure à trois piliers, débouchera sur la signature, le 7 février 1992 à Maastricht, du Traité sur l'Union européenne.
Les 28 et 29 juin 1991, le Conseil européen de Luxembourg se félicite des avancements des travaux des deux conférences intergouvernementales sur l'Union économique et monétaire et sur l'Union politique et réaffirme que la décision finale sur le texte du traité sur l'Union politique et l'Union économique et monétaire sera prise au Conseil européen de Maastricht des 9 et 10 décembre 1991.
Le 10 juillet 1991, le Parlement européen adopte une résolution très critique sur les conclusions du Conseil européen qui s'est tenu à Luxembourg les 28 et 29 juin 1991. Il réaffirme son refus d’une intégration basée sur la coopération intergouvernementale et appelle au respect de la vocation fédérale du projet européen. Il défend plus particulièrement l'unicité du cadre institutionnel, la préservation de l'acquis communautaire, le principe d'une égalité stricte entre les deux branches législatives au sein de la future procédure de codécision, un rôle important du Parlement dans l'Union économique et monétaire (UEM) ou encore la mise en place d'un système européen de banques centrales, doté des pouvoirs nécessaires, au début de la deuxième phase de l'UEM.
Les 9 et 10 décembre 1991, les chefs d'État ou de gouvernement des Douze se réunissent en Conseil européen à Maastricht afin notamment de dégager un accord sur le traité sur l'Union européenne.
Le traité signé le 7 février 1992 à Maastricht jette les bases d'une nouvelle architecture européenne. Il établit une " Union européenne " qui réunit en son sein tant les trois Communautés européennes que deux domaines de coopération politique entre leurs États membres (la PESC et la JAI). Le but est de permettre le développement futur de ces trois éléments dans un cadre unifié. Cette nouvelle architecture est communément représentée en forme de temple grec à trois piliers: le pilier communautaire à caractère supranational et les deuxième et troisième piliers à caractère intergouvernemental.
Dans cet extrait d'interview, Jacques Delors, président de la Commission des Communautés européennes de 1985 à 1995, évoque les controverses liées à la négociation du Traité de Maastricht, notamment concernant la PESC, les critères de convergence relatifs à l'UEM, la structure de l'Union en forme de « temple », ainsi que le protocole social.
Dans cette interview, commentant les travaux de la Conférence intergouvernementale (CIG) sur l'Union politique, Jacques Santer, ancien Premier ministre et ancien ministre des Finances luxembourgeois, explique l'origine de la structure à trois piliers que la présidence luxembourgeoise a proposée le 17 avril 1991 pour le futur traité sur l'Union européenne.
Dans cet entretien, Jacques F. Poos, ancien ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, rappelle les objectifs de la structure en trois piliers du traité de Maastricht sur l'Union européenne et décrit les limites pour l'Europe de l'approche intergouvernementale et de la règle de l'unanimité.
Dans cette interview, Nicole Fontaine, députée au Parlement européen (PE) de 1984 à 2002, revient sur les avancées apportées par le traité sur l'Union européenne quant aux pouvoirs du PE.
Dans cette interview, Jean-Jacques Kasel, directeur des Affaires politiques et culturelles au ministère luxembourgeois des Affaires étrangères de 1986 à 1992, souligne les difficultés rencontrées pour finaliser le traité sur l'Union européenne signé à Maastricht le 7 février 1992.
Dans cet extrait d'interview, Joseph Weyland, représentant permanent auprès des Communautés européennes de 1984 à 1991 et président du groupe des représentants personnels des ministres des Affaires étrangères des Communautés européennes du 1er janvier au 30 juin 1991, revient sur les réactions à la présentation, le 17 avril 1991, du non paper luxembourgeois, un projet d’articles de traité en vue de la mise en place d’une Union politique. Joseph Weyland décrit également la poursuite des travaux de la Conférence intergouvernementale sur l’Union politique sous présidence luxembourgeoise avec la présentation, le 18 juin 1991, d'un texte de traité remanié appelé «Projet de traité sur l'Union européenne», jusqu’au Conseil européen de Luxembourg des 28 et 29 juin 1991.
Dans cet extrait d'interview, Joseph Weyland, représentant permanent auprès des Communautés européennes de 1984 à 1991 et président du groupe des représentants personnels des ministres des Affaires étrangères des Communautés européennes du 1er janvier au 30 juin 1991, partage ses souvenirs sur les négociations ayant mené au traité de Maastricht sous présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne de janvier à juin 1991. Joseph Weyland décrit les travaux et la méthode de travail du groupe des représentants personnels en soulignant l’aide du secrétariat général du Conseil des Communautés européennes et notamment de son service juridique. Joseph Weyland revient également sur les propositions de la Commission européenne et sur les divergences de la Commission avec la présidence luxembourgeoise.
Dans cet extrait d'interview, Joseph Weyland, représentant permanent auprès des Communautés européennes de 1984 à 1991 et membre du groupe des représentants personnels des ministres des Affaires étrangères des Communautés européennes au cours de la Conférence intergouvernementale sur l’Union politique de 1991, revient sur l’initiative prise par la présidence néerlandaise du Conseil des Communautés européennes de soumettre, le 30 septembre 1991, une alternative au projet soumis par la présidence luxembourgeoise. Le rejet de cette proposition fut considéré comme le «lundi noir» de la présidence néerlandaise de 1991.
Dans cet extrait d'interview, Joseph Weyland, représentant permanent auprès des Communautés européennes de 1984 à 1991 et président du groupe des représentants personnels des ministres des Affaires étrangères des Communautés européennes du 1er janvier au 30 juin 1991, rappelle la genèse de la nouvelle architecture institutionnelle retenue lors de la Conférence intergouvernementale sur l’Union politique de 1991. Cette structure est communément représentée en forme de temple grec à trois piliers: le pilier communautaire à caractère supranational et les deuxième et troisième piliers à caractère intergouvernemental.
Les 8 et 9 décembre 1989, lors du Conseil européen de Strasbourg, les chefs d'État ou de gouvernement des Douze décident notamment que la Conférence intergouvernementale (CIG) sur les étapes finales de l'Union économique et monétaire (UEM) se réunira avant la fin de 1990.
Le 28 avril 1990, la Commission européenne présente aux ministres des Affaires étrangères des Douze réunis à Dublin une note consacrée à l'Union économique et monétaire (UEM) et à la mise en place et aux conditions de fonctionnement d'une nouvelle institution monétaire, l'Eurofed.
Le 10 octobre 1990, en vue de la création d'une Union économique et monétaire (UEM), le Parlement européen adopte une résolution dans laquelle il soumet aux participants de la Conférence intergouvernementale (CIG) l'examen des modifications qu'il conviendrait d'apporter au traité de Rome.
A l'issue du Conseil européen de Rome des 27-28 octobre 1990, les chefs d'État ou de gouvernement des Douze fixent le début de la deuxième étape de l'Union économique et monétaire (UEM) au 1er janvier 1994.
Le 28 octobre 1990, à l'issue du Conseil européen de Rome, François Mitterrand, président de la République française, tient une conférence de presse au cours de laquelle il évoque notamment le lancement de la deuxième phase de l'Union économique et monétaire (UEM), la nature de la future monnaie unique, l'Ecu, ainsi que le nombre de pays appelés à participer à l'UEM.
Le 28 octobre 1990, à l'issue du Conseil européen de Rome, Jacques Delors, président de la Commission européenne, évoque les perspectives et les enjeux liés à l'instauration progressive de l'Union économique et monétaire (UEM).
Le 15 décembre 1990, le Conseil européen de Rome fournit notamment dans ses conclusions le cadre dans lequel vont se dérouler les deux Conférences intergouvernementales (CIG) sur l'Union économique et monétaire (UEM) et sur l'Union politique.
Datée du 10 avril 1990, la note d'information diffusée par le Secrétariat général de la Commission des Communautés européennes contient en pièce jointe le document de travail pour la définition des lignes de programme de la présidence communautaire italienne (1er juillet - 31 décembre 1990) établi par le ministère italien des Affaires étrangères.
Le 10 décembre 1990, la Commission des Communautés européennes présente à la Conférence intergouvernementale sur le point de s’ouvrir son avant-projet de traité de révision en vue de la mise en place d'une Union économique et monétaire. Ce projet se veut une synthèse des travaux préparatoires depuis le Conseil de Hanovre ainsi que de nombreuses contributions qui les ont complétés. Il établit finalement les points qui ne font pas encore consensus ainsi que les modalités de passage d'une étape à l'autre.
Le 10 décembre 1990, la Commission des Communautés européennes présente les commentaires, article par article, de son avant-projet de traité portant révision du traité instituant la Communauté économique européenne en vue de la mise en place d'une Union économique et monétaire. Ce document de travail est destiné à la Conférence intergouvernementale à venir.
Le 11 janvier 1991, Norman Lamont, chancelier de l'Échiquier au Royaume-Uni, communique à Jean-Claude Juncker, président de la CIG sur l’UEM, les propositions britanniques quant aux possibles dispositions du traité concernant la création et le statut d’un Fonds monétaire européen chargé d'émettre et gérer une monnaie commune (ou hard ECU).
Le 10 janvier 1991, Jean-Claude Juncker adresse une lettre aux ministres des Finances des États membres de la Conférence intergouvernementale sur l'Union économique et monétaire. En sa qualité de président de la CIG, il détermine l'organisation de la réunion du 28 janvier ainsi que les thèmes à aborder en priorité.
Le 18 janvier 1991, les délégations nationales reçoivent notice de la réserve exprimée par le Royaume-Uni lors de la réunion du 15 janvier des représentants à la Conférence intergouvernementale sur l'Union économique et monétaire. Le Royaume-Uni se déclare prêt à négocier sur tous les textes proposés, bien qu'il soit dans l'incapacité de participer ultimement à une union monétaire.
Le 28 janvier 1991, le Secrétariat général de la Commission des Communautés européennes adresse cette note interne aux membres de la Commission. Le document reprend les notes, questions et propositions des délégations britannique, portugaise, française, allemande et irlandaise à la Conférence intergouvernementale sur l’Union économique et monétaire.
Le 8 février 1990, le secrétariat général de la Commission adresse une liste aux représentants personnels des membres de la Commission à la Conférence intergouvernementale. Cette liste reprend les documents produits jusqu’au 30 janvier 1990 sur l’Union économique et monétaire dans le cadre de la conférence et des travaux qui l’ont préparée.
Dans une note du 31 janvier 1991, les parties à la Conférence intergouvernementale sur l'Union économique et monétaire reçoivent communication d'une proposition du gouvernement espagnol datée du 25 septembre 1990. Dans le cadre de l'organisation de la CIG, l'Espagne fait le point sur les réactions au rapport du comité Delors depuis 1989 et suggère un compromis entre les différentes approches.
Dans cette interview, Alexandre Lamfalussy, directeur général de la Banque des règlements internationaux (BRI) de 1985 à 1993 et président de l’Institut monétaire européen (IME) de 1994 à 1997, décrit la méthode de Jacques Delors, président de la Commission européenne de 1985 à 1994, pour obtenir l’appui des chefs de gouvernement des principaux États membres, et notamment de la République fédérale d’Allemagne, pour pouvoir aboutir à la mise en place d’une monnaie unique européenne. Alexandre Lamfalussy évoque également le soutien direct d’Helmut Kohl lorsqu’il était président de l’IME.
Dans cette interview, Jacques de Larosière, ancien gouverneur de la Banque de France et ancien membre du comité présidé par Jacques Delors, président de la Commission européenne, chargé d'étudier et de proposer les étapes concrètes devant mener à la réalisation progressive de l'Union économique et monétaire (UEM), explique le rôle de la France dans le processus européen d'intégration économique et monétaire.
Le 14 mars 1990, le Parlement européen adopte une résolution dans laquelle il insiste notamment sur la nécessité de transformer rapidement la Communauté européenne en union politique, sur une base fédérale, au-delà du marché unique et de l'Union économique et monétaire (UEM) tout en affirmant sa volonté d'établir les conditions d'association de l'Assemblée aux travaux de la Conférence intergouvernementale (CIG).
Considérant que le moment est venu de "transformer l'ensemble des relations entre les États membres en une Union européenne et de doter celle-ci des moyens d'action nécessaires", François Mitterrand et Helmut Kohl proposent, dans un message conjoint adressé le 18 avril 1990 au président du Conseil européen, de "lancer les travaux préparatoires à une conférence intergouvernementale sur l'Union politique" complémentaires des travaux en cours préparant la conférence intergouvernementale sur l'Union économique et monétaire.
Par cette résolution du 11 juillet 1990, le Parlement européen se félicite de la convocation d'une conférence sur l'Union politique, qui élargit l'ordre du jour de la prochaine réforme des traités au-delà de l'Union économique et monétaire. Considérant que la séparation entre les relations économiques extérieures et les questions relevant de la Coopération politique européenne (CPE) est difficile à maintenir dans la pratique, le Parlement européen demande le traitement des deux volets de l'action de la Communauté sur la scène internationale dans le cadre communautaire.
Dans son avis du 21 octobre 1990, la Commission européenne se prononce pour une Communauté unique qui engloberait les politiques communautaires et la coopération politique européenne (CPE), les soumettant aux mêmes institutions et aux mêmes procédures de décision.
Le 6 décembre 1990, le président français François Mitterrand et le chancelier allemand Helmut Kohl adressent à Giulio Andreotti, président du Conseil européen, un message commun en faveur d'une union politique de l'Europe.
Le 24 septembre 1991 est présenté dans le cadre de la Conférence intergouvernementale sur l'Union politique, sous la présidence néerlandaise, un projet de traité vers l'Union européenne. Celui-ci vient compléter le projet issu de la présidence luxembourgeoise.
Dans cette interview, Élisabeth Guigou, ancienne ministre déléguée chargée des Affaires européennes de 1990 à 1993, décrit les principales discussions menées au cours des travaux des conférences intergouvernementales sur l'Union politique et sur l'Union économique et monétaire (UEM) lancées le 15 décembre 1990 à Rome et lors du Conseil européen à Maastricht des 9 et 10 décembre 1991, discussions ayant permis de dégager un accord sur le traité sur l'Union européenne.