"Le cirque de l'OTAN – Numéro dangereux". En 1958, l'hebdomadaire satirique soviétique Krokodil dénonce l'attitude de soumission du Royaume-Uni (sous les traits d'un lion, symbole présent sur les armoiries royales) et de la France (sous la forme d'un coq) à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), représentée par un soldat américain. Face à leur dresseur américain, les deux animaux jonglent avec des armes atomiques, ce qui provoque la panique au sein du public présent dans le cirque. Le caricaturiste russe Ganf illustre aussi la menace nucléaire qui émane de l'Alliance atlantique et de ses alliés. Si le Royaume-Uni dispose de l'arme atomique depuis le 3 octobre 1952, il faut attendre le 13 février 1960, pour que la France fasse exploser sa première bombe atomique.
Le 17 septembre 1958, le général de Gaulle adresse à Harold Macmillan, Premier ministre britannique, une lettre dans laquelle il exprime le souhait que le mémorandum français sur la réforme de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) fasse l'objet d'une discussion approfondie entre la France, les États-Unis et le Royaume-Uni.
Le 17 septembre 1958, le général de Gaulle adresse au président américain Dwight D. Eisenhower un mémorandum dans lequel la France expose la nécessité d'une réforme des structures intégrées de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Le mémorandum a été transmis, en même temps, au Premier ministre de Grande-Bretagne, Harold Macmillan.
"Charles le vengeur. Le nouveau bâtiment de l'OTAN est entré en fonction..." En décembre 1959, le caricaturiste néerlandais Opland met en lumière les rapports conflictuels entre le général de Gaulle et l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN.)
Le 5 septembre 1960, le président de Gaulle donne, au Palais de l'Élysée, une conférence de presse au cours de laquelle il exprime son opinion sur la réforme de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et sur le rôle que la France peut y jouer.
En mars 1961, lors d'une interview, le ministre français des Affaires étrangères, Maurice Couve de Murville, s'explique sur la politique de la France à l'égard de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Le 14 janvier 1963, le général américain Lauris Norstad, ancien commandant suprême atlantique, évoque devant le Conseil atlantique des États-Unis, à Washington, la question de l'autorité et du contrôle du potentiel nucléaire au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
En 1964, le caricaturiste Behrendt illustre comment "Vingt ans après" le débarquement allié sur les côtes normandes, le général de Gaulle manifeste pour le retrait des troupes américaines du sol français.
Lors de "l'appel de l'OTAN" en 1965, le général de Gaulle souligne clairement le rôle à part que la France entend jouer au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
"Icare De Gaulle". Le 30 avril 1965, le caricaturiste allemand Ernst Maria Lang ironise sur le désir de souveraineté nationale du général de Gaulle qui souhaite s'écarter de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) pour "voler de ses propres ailes".
Le 21 février 1966, le général de Gaulle donne, au Palais de l'Élysée, une conférence de presse au cours de laquelle il annonce le retrait de la France de la structure militaire intégrée de l'Organisation du traité de l'Alliance Nord (OTAN).
Le 7 mars 1966, le général de Gaulle, président de la République française, adresse au président américain Lyndon B. Johnson une lettre pour l'informer de la décision de la France de recouvrer l'entier exercice de sa souveraineté sur le sol national et de son intention de retirer ses forces des commandements intégrés de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Le 11 mars 1966, le gouvernement français adresse à ses partenaires de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) un aide-mémoire dans lequel il annonce sa décision de soustraire ses forces terrestres et aériennes du commandement intégré de l'Alliance.
Carte indiquant l'état de stationnement en France des forces aériennes, navales et terrestres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en 1966.
Le 10 mars 1966, le général de Gaulle annonce officiellement l'intention de la France de quitter la structure militaire intégrée de l'Alliance atlantique. René Pleven, ancien ministre français de la Défense nationale, ancien président du Conseil et inspirateur du projet avorté de Communauté européenne de Défense (CED), compte parmi les adversaires de cette décision et signe la pétition publique lancée en signe de protestation.
Le 13 avril 1966, Georges Pompidou, Premier ministre français, explique à l'Assemblée nationale les raisons qui ont conduit au retrait unilatéral des forces françaises du commandement militaire intégré de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Le 14 avril 1966, René Pleven, ancien ministre français de la Défense, dénonce devant l'Assemblée nationale la décision du président de Gaulle de retirer les forces françaises du commandement militaire intégré de l'OTAN et pointe les dangers de cette décision unilatérale pour la sécurité de l'Europe.
Le 14 mars 1967, le général américain Lyman Lemnitzer, qui assure le double commandement du SHAPE (Supreme Headquarters Allied Powers Europe) et des forces américaines stationnées en Europe, préside le départ des forces américaines du camp de Saint-Germain-en-Laye. A 16 heures, les drapeaux français et américains sont descendus devant des détachements de militaires des deux pays et un groupe de soldats américains plie la bannière étoilée qui flottait sur le camp.
L'annonce du retrait, le 10 mars 1966, de la France de la structure militaire intégrée de l'Alliance atlantique conduit le quartier général des forces alliées en Europe (SHAPE pour Supreme Headquarters Allied Powers Europe) à quitter la base de Marly-le-Roi (Yvelines) où il est installé depuis 1951 pour être transféré à Bruxelles et à Casteau (Belgique) en mars 1967.
Le 31 mars 1967 est officiellement inauguré à Casteau, près de Mons en Belgique, le siège du nouveau quartier général du Supreme Headquarters Allied Powers Europe (SHAPE).
Le 10 mars 1966, le général de Gaulle annonce officiellement l'intention de la France de se retirer du commandement militaire intégré de l'Alliance atlantique. Obligée de déménager son quartier général alors implanté à Marly-le-Roi (Yvelines), l'Alliance transfère ses installations à Bruxelles et à Casteau (Belgique) en vertu d'un accord signé à Bruxelles le 13 mai 1967 entre Pierre Harmel, ministre belge des Affaires étrangères, et le général américain Lyman Lemnitzer, commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR).
Le 18 décembre 1964, le quotidien français Le Monde s'interroge sur la possibilité et sur les conséquences d'une neutralité militaire de la France vis-à-vis des États-Unis et de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Le 25 février 1966, le quotidien italien Corriere della Sera s'interroge sur les causes et les possibles conséquences d'un retrait de la France du commandement militaire intégré de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Le 25 février 1966, Peter Limbourg, représentant de l'ambassadeur de la RFA à Paris, adresse une note au ministère allemand des Affaires étrangères dans laquelle il explique la politique de la France à l'égard de l'OTAN.
Le 17 mars 1966, commentant la décision unilatérale du général de Gaulle de retirer les forces françaises du commandement intégré de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), Gerhard Schröder, ministre allemand des Affaires étrangères, souligne à la tribune du Bundestag l'importance du système de défense européen de l'Alliance atlantique.
En mars 1966, l'hebdomadaire allemand Die Zeit analyse les répercussions de la politique atlantique du général de Gaulle sur les relations franco-allemandes.
Le 22 mars 1966, le président américain Lyndon B. Johnson adresse au général de Gaulle une lettre dans laquelle il s'inquiète de la décision de la France de quitter les structures militaires intégrées de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Le 12 avril 1966, tirant les conclusions du retrait unilatéral de la France du commandement intégré de l'OTAN un mois plus tôt, les États-Unis adressent au gouvernement français un mémorandum relatif à la position de la France au sein de l'Organisation atlantique.
En juin 1966, lors de sa douzième session ordinaire à Paris, l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) examine le rapport soumis par Duncan Sandys, rapporteur de la commission des questions de défense et des armements, au sujet des conséquences du retrait des troupes françaises du commandement militaire intégré de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord .
Dans ses Mémoires, le général de Gaulle évoque la politique de désengagement de la France vis-à-vis des structures militaires intégrées de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et décrit le mémorandum dans lequel la France a plaidé en septembre 1958 pour la création d'un directoire tripartite - États-Unis, Grande-Bretagne et France - pour assumer la direction de l'OTAN.
Du 2 au 4 septembre 1959, le général de Gaulle reçoit dans sa maison de Colombey-les-deux-Églises le président américain Dwight D. Eisenhower et lui expose les préoccupations de la France en ce qui concerne l'usage des armes atomiques et la participation du pays aux structures intégrées de commandement de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Dans ses Mémoires, Alain Peyrefitte, ancien ministre français de l'Information, explique pourquoi, fin 1964 déjà, le général de Gaulle souhaite que les troupes américaines mises à la disposition de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) quittent le territoire français.
Dans ses Mémoires, Alain Peyrefitte, ancien ministre français de l'Information, rappelle comment le général de Gaulle lui a dévoilé les objectifs profonds du mémorandum que la France adresse, le 17 septembre 1958, à ses alliés en vue d'instituer un directoire entre la France, le Royaume-Uni et les États-Unis à la tête de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) .
Dans ses Mémoires, Paul-Henri Spaak, secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) entre 1957 et 1961, évoque la portée du mémorandum que la France adresse, le 17 septembre 1958, au président américain Dwight Eisenhower et au Premier ministre britannique Harold Macmillan pour leur proposer la création d'un directoire tripartite à la tête de l'Alliance atlantique.
Dans ses Mémoires, le chancelier allemand Konrad Adenauer rappelle comment, le 30 juillet 1960, le général de Gaulle l'a entretenu de son projet de réforme de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et de réorganisation institutionnelle des Communautés européennes.