«Mettons Europe en selle, elle saura bien monter!» Le 13 mai 1950, le caricaturiste allemand Fritz Meinhard affiche le caractère historique de la déclaration Schuman du 9 mai 1950 qui, tout en réconciliant la France et l’Allemagne de l'Ouest, jette les fondements d’une Europe unie. S’inspirant du mythe grec de l’enlèvement de la princesse Europe par Zeus métamorphosé en taureau, Meinhard souligne l’effort conjoint du ministre français des Affaires étrangères Robert Schuman (à droite) et du chancelier fédéral Konrad Adenauer (à gauche) pour aider Europe à se hisser sur le taureau sur lequel se dessine la carte géographique du continent européen. Le caricaturiste détourne également la célèbre métaphore prononcée par le chancelier Otto von Bismarck, le 11 mars 1867, principal artisan de la future Confédération de l'Allemagne du Nord, qui sera soumis à l'hégémonie de la Prusse: «Setzen wir Deutschland in den Sattel, reiten wird es schon können».
Dans cette interview, Edmund Wellenstein, chef de la division « Allemagne » et directeur général des Affaires européennes au ministère néerlandais des Affaires étrangères entre 1950 et 1952, décrit l'importance aux Pays-Bas du clivage générationnel entre ceux qui étaient favorables ou hostiles à l'approche supranationale de la déclaration Schuman du 9 mai 1950.
Dans son journal intime, Herbert Blankenhorn, conseiller diplomatique du chancelier allemand Konrad Adenauer, raconte comment le chancelier a été mis dans la confidence à la veille de la déclaration de Robert Schuman le 9 mai 1950 sur le pool charbon-acier européen.
Le 12 mai 1955, l'Allemand Franz Etzel, vice-président de la Haute Autorité, dresse un bilan de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) cinq ans après la déclaration Schuman qui lui a donné naissance.
À l'occasion du vingt-cinquième anniversaire de la déclaration du 9 mai 1950, Pierre Uri, ancien collaborateur de Jean Monnet, évoque dans le quotidien français Le Monde les préparatifs du Plan Schuman.
Le lendemain de la déclaration française sur la mise en commun des ressources de charbon et d'acier en Europe, le quotidien français Combat pointe les obstacles à surmonter pour réaliser le plan Schuman.
Au lendemain de la déclaration Schuman, le journal allemand Süddeutsche Zeitung analyse les répercussions du pool européen charbon-acier sur le contrôle de la production industrielle de la Ruhr.
Le 17 mai 1950, le quotidien socialiste italien Avanti commente la déclaration Schuman et examine les avantages et les dangers d'une mise en commun de la production franco-allemande du charbon et de l'acier.