Le 31 mars 1945, l'état-major français de la défense nationale rédige une note de renseignement sur la politique menée par le gouvernement des Pays-Bas aux Indes néerlandaises et revient plus particulièrement sur les projets de réforme constitutionnelle pour l'après-guerre.

Le 24 août 1945, le secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, Ernest Bevin, adresse une lettre à l'ambassadeur néerlandais à Londres, Jonkheer E. Michiels van Verduynen, dans laquelle il demande l'approbation par le gouvernement des Pays-Bas d'un mémorandum relatif aux arrangements devant régler les questions liées à l'administration civile et à la juridiction dans les territoires libérés des Indes néerlandaises.

Sukarno est le premier président de la République d'Indonésie (1945-1967) dont il a proclamé l'indépendance le 17 août 1945 avec Muhammad Hatta, le premier vice-président.

Muhammad Hatta proclame avec Sukarno l'indépendance de l'Indonésie le 17 août 1945 et devient le premier vice-président indonésien (1945-1956).

Dans une déclaration du 6 novembre 1945, le gouverneur général intérimaire des Indes néerlandaises Hubertus Johannes van Mook propose un programme visant à établir le futur statut de l'Indonésie.

Le 13 novembre 1945, Hubert Guérin, ambassadeur de France aux Pays-Bas, adresse à Georges Bidault, ministre français des Affaires étrangères, une lettre dans laquelle il revient sur la déclaration faite le 6 novembre par Hubertus Johannes van Mook, gouverneur général intérimaire des Indes néerlandaises, sur la politique menée par les Pays-Bas en Indonésie. Hubert Guérin décrit les différentes réactions à la déclaration et relate les principaux points du programme visant à établir le statut futur de l'Indonésie.

Le 16 novembre 1945, John Cecil Sterndale Bennett du ministère britannique des Affaires étrangères informe J.B. Sidebotham du bureau des Colonies de la politique du Royaume-Uni menée aux Indes néerlandaises et en Indochine. Il souligne que le gouvernement ne souhaite pas intervenir dans les affaires administratives et politiques des territoires non britanniques et que l'objectif est de retirer les troupes britanniques le plus vite possible de ces régions.

Dans un télégramme du 17 novembre 1945 adressé à George Henry Hall, secrétaire d'État britannique aux Colonies, le président du Congrès national de Ceylan, George Edmund de Silva, condamne les tentatives de répression du gouvernement britannique à l'encontre des mouvements indépendantistes en Indonésie.

Le 19 novembre 1945, dans le contexte de l'adoption d'une résolution au Conseil d'État de Ceylan concernant l'admiration du peuple ceylanais pour le combat des Indonésiens et des Indochinois contre les impérialismes néerlandais et français, le secrétaire d'État britannique aux Colonies, George Henry Hall, analyse dans un télégramme envoyé au gouverneur à Ceylan, Sir Henry Monck-Mason Moore, l'attitude à adopter par le gouvernement britannique face aux récents événements en Indonésie. Il condamne la violence des mouvements nationalistes, mais rappelle également la promesse faite par la reine des Pays-Bas en 1942 d'accorder plus d'autonomie aux colonies néerlandaises. Il souligne en outre que le Royaume-Uni, tout en soutenant ses alliés néerlandais, ne désire pas être impliqué dans les affaires administratives et politiques de territoires non britanniques et prévoit de retirer ses forces d'Indonésie dès que possible.

Dans un télégramme du 21 novembre 1945 adressé aux chefs d'état-major du Royaume-Uni, l'amiral britannique Louis Mountbatten analyse la situation en Indonésie. Il revient notamment sur la capitulation japonaise, la déclaration d'indépendance de l'Indonésie du 17 août 1945 ainsi que sur les affrontements entre les forces républicaines indonésiennes, les troupes japonaises et les forces hollandaises et alliées. Lord Mountbatten décrit sa mission qui consiste surtout à libérer les prisonniers de guerre alliés et à désarmer et à rapatrier les armées japonaises.

Le 21 novembre 1945, l'amiral britannique Louis Mountbatten adresse aux chefs d'état-major du Royaume-Uni un télégramme dans lequel il demande des précisions sur la position du gouvernement britannique en Indonésie. Outre leur mission de libérer les prisonniers de guerre alliés et de désarmer et de rapatrier les armées japonaises, Lord Mountbatten veut savoir si les forces britanniques doivent également intervenir dans les problèmes politiques et faire en sorte que le pouvoir en Indonésie revienne aux Hollandais.

Le 7 décembre 1945, le gouverneur britannique à Ceylan, Sir Henry Monck-Mason Moore, informe le secrétaire d'État britannique aux Colonies, George Henry Hall, des discussions autour de la résolution au Conseil d'État concernant l'admiration du peuple ceylanais pour le combat des Indonésiens et des Indochinois contre les impérialismes néerlandais et français.

Dans un télégramme du 24 janvier 1946, le ministère britannique des Affaires étrangères informe Sir Archibald Clark Kerr, envoyé spécial du Royaume-Uni en Indonésie de sa nouvelle mission. Son mandat consiste notamment à étudier les modalités d'une entente entre les Indonésiens et le gouvernement néerlandais.

Lors d'une réunion le 1^er février 1946, les responsables du South East Asia Command (SEAC) discutent des réfugiés néerlandais en Indonésie que les troupes britanniques sont censées évacuer.

Le 25 février 1946, l'ambassade des Pays-Bas à Paris transmet au ministère français des Affaires étrangères le texte anglais de la déclaration officielle contenant les propositions du gouvernement néerlandais à l'égard de la question indonésienne. Le texte prévoit notamment la formation d'un Commonwealth d'Indonésie, qui serait composé de territoires ayant des degrés divers d'autonomie.

Dans une lettre du 12 février 1946, le conseiller de l'ambassade de France à la Haye, Renaud Sivan, informe le ministre français des Affaires étrangères Georges Bidault du texte, publié le 10 février au nom du gouvernement des Pays-Bas, prévoyant un nouveau statut pour les Indes néerlandaises et les autres colonies hollandaises. Dans ce texte, le gouverneur général intérimaire des Indes néerlandaises Hubertus Johannes van Mook propose notamment une association démocratique entre les Pays-Bas et un Commonwealth d'Indonésie, dans lequel la République d'Indonésie formerait un État qu'elle administrerait effectivement, tandis que les autres territoires de l'Archipel seraient libre de choisir leur destinée politique.

Ce compte rendu de la réunion du gouvernement britannique – tenue le 28 mars 1946 au 10 Downing Street, suite à la réaction des Pays-Bas vis-à-vis de l'annonce du Royaume-Uni de retirer ses forces de Java – présente la politique future du gouvernement britannique aux Indes néerlandaises. Sont entre autre présents à la réunion: Clement Attlee, Premier ministre et ministre de la Défense, Ernest Bevin, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, le Field Marshal Viscount Alanbrooke, le Vice Admiral Sir Rhoderick Robert McGrigor et le Marshal of the Royal Air Force Lord Arthur William Tedder.

Le 16 octobre 1946, le consul général de France à Batavia Étienne Raux informe le ministre des Affaires étrangères Georges Bidault de la signature de la trêve le 14 octobre entre les forces néerlandaises, indonésiennes et britanniques.

Le 22 novembre 1946, le lieutenant-général britannique Montagu Stopford, Commander-in-Chief of the South East Asia Command, adresse aux chefs d'état-major une note dans laquelle il détaille l'évolution de la situation aux Indes orientales néerlandaises entre 1945 et 1946. Il revient plus particulièrement sur le rôle et l'engagement des forces britanniques dans la région.

Dans un télégramme du 29 novembre 1946, l'ambassadeur français aux Pays-Bas Jean Rivière revient sur l'accord de Linggarjati conclu le 15 novembre entre les Pays-Bas et la République d'Indonésie. Aux Pays-Bas, ce premier accord diplomatique majeur provoque un profond malaise politique et c'est l'opposition parlementaire, dont notamment les conservateurs, qui l'attaque vigoureusement.

Dans un télégramme du 27 mars 1947, l'ambassadeur français aux Pays-Bas Jean Rivière analyse les réactions en Hollande face à l'accord de Linggarjati paraphé le 15 novembre 1946 et signé le 25 mars 1947 entre les Pays-Bas et la République d'Indonésie. L'opposition parlementaire et même certains membres appartenant à la coalition critiquent l'accord fermement et reprochent au gouvernement néerlandais d'avoir abandonné la position qu'il s'était engagé à maintenir.

Dans cette interview, Edmund Wellenstein, ancien secrétaire itinérant aux États-Unis pour le Fonds d'aide aux étudiants du monde (World Student Service Fund), évoque l'attitude de l'opinion publique américaine face à la question de la décolonisation des Indes néerlandaises après 1945.

Le 22 juin 1947, le consul général de France à Batavia Étienne Raux informe le ministre des Affaires étrangères Georges Bidault de la situation en Indonésie. Il revient notamment sur la réponse que les dirigeants indonésiens ont donnée au mémorandum du 27 mai adressé par le gouverneur général intérimaire des Indes néerlandaises Hubertus Johannes van Mook au Premier ministre de la République d'Indonésie Sutan Sjahrir. Même si les Indonésiens ont fait d'importantes concessions, en acceptant par exemple la constitution d'un gouvernement intérimaire, les Hollandais ne sont pas satisfaits de la réaction indonésienne.

Le 21 juillet 1947, l'ambassadeur français aux Pays-Bas Jean Rivière revient sur les explications formulées par le gouvernement hollandais pour justifier l'intervention de son armée en Indonésie.

Le 13 novembre 1947, le consul général britannique à Batavia Francis M. Shepherd adresse au ministre des Affaires étrangères Ernest Bevin des notes sur la situation politique aux Indes orientales néerlandaises. Il revient notamment sur la création par le Conseil de sécurité des Nations unies d'un «Comité des bons offices» (Committee of Good Offices), qui devra parrainer les futures négociations entre les Pays-Bas et la République d'Indonésie.

Le 9 janvier 1948, le secrétaire d'État britannique aux Colonies Arthur Creech Jones, rend compte des négociations entre les Pays-Bas et la République d'Indonésie. Il revient notamment sur le message envoyé le 26 décembre 1947 par le Comité des bons offices (CBO) aux deux belligérants, proposant une trêve avec la «ligne Van Mook» comme ligne de démarcation.

Le 18 janvier 1948, au lendemain de la signature de l'accord du Renville, le consul général de France à Batavia Étienne Raux revient sur le déroulement de la cérémonie. L'accord qui a été signé sur la passerelle du USS Renville, navire de guerre américain stationné dans la baie de Jakarta, entre les Pays-Bas et la République d'Indonésie et sous les auspices du Conseil de sécurité des Nations unies, établit un cessez-le-feu le long de la ligne dite «ligne Van Mook».

Le 15 janvier 1948, dans le contexte des négociations de paix entre les Pays-Bas et la République d'Indonésie, l'ambassadeur français à la Haye Jean Rivière dresse un bilan de la politique menée par les Néerlandais en Indonésie.

Le 23 février 1948, Jan Willem Meijer Ranneft, un des leaders du Comité national pour le maintien de l'unité du Royaume (Comité tot Handhaving van de Rijkseenheid), publie une étude dans laquelle il critique fortement la politique menée par le gouvernement néerlandais en Indonésie.

Dans une dépêche du 25 mai 1948, le consul général de France à Batavia Étienne Raux informe le ministre des Affaires étrangères Georges Bidault que le gouvernement général des Indes néerlandaises a invité les 13 unités politiques déjà constitués (États et zones autonomes) à une conférence à Bandung, pour discuter notamment de la construction des États-Unis d'Indonésie (EUI) et de la structure de l'Union néerlando-indonésienne.

Le 17 juin 1948, le consul général britannique à Batavia Francis M. Shepherd adresse au bureau britannique des Affaires étrangères un télégramme dans lequel il détaille les principes du plan Dubois-Critchley, proposés par les membres américains et australiens du Comité des bons offices (CBO) pour sortir les négociations entre les Pays-Bas et la République indonésienne de l'impasse.

Le 31 janvier 1949, Archibald Edward Nye, haut-commissaire du Royaume-Uni en Inde, adresse à Philip John Noel-Baker, secrétaire d'État aux Relations du Commonwealth, une dépêche dans laquelle il tire les conclusions de la conférence asiatique sur l'Indonésie qui s'est tenue du 20 au 23 janvier à New Delhi. La conférence exige notamment la fin de l'opération de police néerlandaise en Indonésie et demande l'intervention du Conseil de sécurité des Nations unies pour arrêter l'agression. Archibald Edward Nye souligne en outre le rôle dirigeant de l'Inde dans le soutien diplomatique aux luttes anticoloniales et il tient à mettre en garde le gouvernement britannique face à sa future politique menée en Asie.

Dans un télégramme adressé le 31 janvier 1949 au bureau des Relations du Commonwealth, Archibald Edward Nye, haut-commissaire du Royaume-Uni en Inde, revient sur les conclusions à tirer de la conférence asiatique sur l'Indonésie qui s'est tenue du 20 au 23 janvier à New Delhi. Selon lui, la conférence constitue l'un des plus grands événements de l'après-guerre et démontre la naissance d'une véritable unité asiatique. Face à cette nouvelle position de l'Asie dans le monde, Archibald Edward Nye conseille aux puissances coloniales de revoir leurs politiques.

Suite aux accords Roem-Van Royen du 7 mai 1949 entre les Pays-Bas et l'Indonésie, qui prévoient entre autre le retour des chefs républicains à Yogyakarta pour préparer le transfert de souveraineté, le gouvernement de Ceylan assouplit sa politique vis-à-vis des Néerlandais. Dans ce contexte, Walter Hankinson, haut-commissaire du Royaume-Uni à Ceylan, annonce dans un télégramme adressé le 20 juillet 1949 au bureau des Relations du Commonwealth la levée de l'interdiction pour les appareils néerlandais d'utiliser les aérodromes et les ports de Ceylan.

Dans une lettre du 16 décembre 1949, le consulat général britannique à Batavia informe R.H. Scott, chef du Foreign Office's South East Asia Department de la situation en Indonésie après la signature le 2 novembre 1949 de l'accord de la table ronde, prévoyant le transfert par les Pays-Bas de la souveraineté sur le territoire des anciennes Indes néerlandaises à la République des États-Unis d'Indonésie, à l'exclusion de la Nouvelle-Guinée occidentale.