Le 15 février 1991, à l’occasion d’un sommet tripartite, Václav Havel, président de la République fédérale tchèque et slovaque, József Antall, Premier ministre de la République de Hongrie, et Lech Walesa, président de la République de Pologne, créent le groupe de Visegrad (près de Budapest) en signant la «déclaration sur une position commune et coordonnée pour l'intégration européenne». Ils décident également de mettre un terme aux institutions créées dans le cadre de la guerre froide et prévoient notamment la liquidation du pacte de Varsovie. Le pacte sera dissout officiellement lors d'une réunion à Prague le 1er juillet 1991.
«...On fournit même le mode d'emploi.». Le 28 juillet 1949, dans le cadre de l’organisation de la défense européenne, le caricaturiste français Jean Effel fustige le rôle de premier plan joué par les États-Unis (à droite, Oncle Sam) dans la volonté de réarmer la la toute jeune République fédérale d’Allemagne. Celle-ci apparaît sous la forme d’une Germania aux traits belliqueux et militaristes, qui se voit offrir par l’Oncle Sam un fusil et son mode d’emploi. Le casque d’acier à cornes décoré d'une croix gammée biffée, tend à rappeler les méfaits et atrocités de l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale et souligne la méfiance portée par la France à l’encontre de l’Allemagne d'après-guerre. En arrière-plan, Britannia et Meisje, les personnifications du Royaume-Uni et de la Hollande, armes à l’épaule effectuent déjà leur entrainement militaire. Dans le contexte de la Guerre froide, les États-Unis somment la France d'accepter un réarmement rapide de la République fédérale d'Allemagne car ils craignent que l'Union soviétique, ne déclenche une guerre offensive en Europe occidentale. Mais, une grande partie de l'opinion publique, notamment française, n’est pas encore prête à accepter une nouvelle armée allemande en raison des souvenirs douloureux laissés par la Seconde Guerre mondiale et l'occupation nazie.
Dans cet extrait d'interview, Willy Claes, ministre des Affaires économiques de 1973 à 1974, de 1977 à 1982 et de 1988 à 1992, ministre des Affaires étrangères de Belgique de 1992 à 1994, admet que la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989 était une surprise pour lui. Cet événement historique marquait la fin de la guerre froide ainsi que le début de l’effondrement de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et donnait lieu à la réunification allemande. Willy Claes souligne aussi l’importance de l’Union européenne et de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) dans cette période spécifique.
Dans cet extrait d'interview, Sir Brian Unwin, diplomate au ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth de 1960 à 1968, haut fonctionnaire au Trésor de Sa Majesté de 1968 à 1985, Président du Conseil de l’administration britannique des douanes et accises de 1987 à 1993 et président de la Banque européenne d’investissement de 1993 à 1999, explique le peu d’intérêt dans l’opinion publique britannique pour la construction européenne et notamment pour la signature à Rome, en 1957, des traités instituant la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA ou Euratom). Sir Brian Unwin précise que l’opinion publique britannique, à la fin des années 1950, s’intéressait principalement aux dossiers liés à la crise de Suez, la guerre froide ou encore le processus de décolonisation.
Dans cet extrait d’interview, Mark Eyskens, Premier ministre de la Belgique en 1981 et ministre des Relations extérieures de 1989 à 1992, explique les motivations et le processus ayant mené à la signature, à Paris, le 21 novembre 1990, de la Charte de Paris pour une nouvelle Europe dans laquelle les chefs d'État ou de gouvernement des États participant à la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) s'engagent à répondre aux objectifs de démocratie, de paix et d'unité d'une nouvelle Europe après la fin de la guerre froide.
Dans cette interview, Willem van Eekelen, ministre néerlandais de la Défense de 1986 à 1988 et secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) de 1989 à 1994, cite les raisons de la création, en 1954 et 1955, en pleine Guerre froide, de l’Agence pour le contrôle des armements (ACA) et du Comité permanent des armements (CPA).
Dans cet extrait d'interview, Francis Gutmann, fonctionnaire au ministère français des Affaires étrangères de 1951 à 1957 et secrétaire général du ministère des Relations extérieures de 1981 à 1985, revient sur la position française par rapport à la présence militaire soviétique en Méditerranée au cours de la guerre froide ainsi que sur ses implications en termes d’équilibre des forces. Ainsi, la France était disposée à tout faire pour maintenir un équilibre stratégique entre les États-Unis et la Russie en Méditerranée, alors que la situation en Afghanistan n’était pas vue comme une menace directe sur l’équilibre stratégique de la région.
"Elle sera coupée en deux....Les deux: "Qu'avez-vous fait éclore là?" En avril 1949, dans le climat de Guerre froide entre les États-Unis et l'Union soviétique, le caricaturiste néerlandais Opland s'interroge sur l'avenir politique de l'Allemagne divisée.
Le 1er juillet 1948, le quotidien italien Il nuovo Corriere della Sera montre comment le blocus de Berlin s'inscrit dans la logique de la Guerre froide et s'interroge sur l'avenir de l'Allemagne.
"...éclatée sous la tutelle de l'Angleterre, de la France, de la Russie et des États-Unis. Comme vous le voyez, il semble que nous n'ayons pas vraiment avancé". Pour le caricaturiste néerlandais Opland, la Guerre froide complique le règlement rapide du problème de la partition de l'Allemagne.