Le 4 avril 1949, la Belgique, le Canada, le Danemark, les États-Unis, la France, l'Islande, l'Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni signent à Washington le traité de l'Atlantique Nord. Il entre en vigueur le 24 août 1949.
Carte illustrant la signature à Washington, le 4 avril 1949, du traité de l'Atlantique Nord et les douze États fondateurs de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Le traité entre en vigueur le 24 août 1949.
Le 14 octobre 1954, un groupe de travail élabore un document pour la conférence des ministres des Neuf, prévue à Paris le 21 octobre. Le premier protocole modifie et complète le traité de Bruxelles, sur la base de l'acte final de la conférence de Londres. Il prévoit l'adhésion de l'Italie et de la République fédérale d'Allemagne dans le traité de Bruxelles ainsi que la précision et l'extension des compétences du Conseil, envisageant sa réorganisation basée sur la structure de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Le contrôle politique de l'Agence pour le contrôle des armements (ACA) est confié au Conseil. En outre, le groupe de travail définit les relations entre la nouvelle Union de l'Europe occidentale (UEO) et l'OTAN, reconnaissant l'importance d'une coopération étroite entre les deux organisations.
Le 22 octobre 1954, le Conseil de l'Atlantique Nord adopte à Bruxelles une résolution qui vise à renforcer le système de défense collective de l'Europe, à accroître l'intégration des forces de l'Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et à développer les pouvoirs et les compétences du Commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR).
Traité de Bruxelles, du 17 mars 1948, modifié et complété par les protocoles signés à Paris le 23 octobre 1954 et entrés en vigueur le 6 mai 1955. La République fédérale d'Allemagne (RFA) et l'Italie adhèrent au traité modifié. Le "Conseil consultatif" devient le "Conseil de l'Union de l'Europe occidentale" (article VIII), l'organisation issue du traité est renommée "Union de l'Europe occidentale" (UEO).
Le 23 octobre 1954 à Paris, les cinq États membres de l’Union occidentale (France, Royaume-Uni, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg) signent avec l’Italie et la République fédérale d’Allemagne (RFA) le protocole modifiant et complétant le traité de Bruxelles de 1948, créant ainsi l’Union de l’Europe occidentale. De gauche à droite: Konrad Adenauer, Joseph Bech, Paul-Henri Spaak, Pierre Mendès France et Gaetano Martino.
Le 22 novembre 1954 a lieu la troisième réunion de la commission intérimaire. Malgré l'accord de toutes les délégations concernant le fait que le Conseil ne doit pas se lier à la présence systématique d'un représentant de l’Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), le représentant britannique Lord Harold Caccia estime qu'il serait intéressant de demander l'avis de l'OTAN sur les modalités de liaison entre les deux organisations.
Dans ce communiqué destiné aux actualités cinématographiques, Anthony Eden, ministre britannique des Affaires étrangères, annonce à ses concitoyens la tenue d’une réunion du Conseil de l'Atlantique Nord en rappelant les accords de l’Alliance atlantique avec la toute nouvelle Union de l’Europe occidentale (UEO) et justifie la création de celle-ci.
In his memoirs, Anthony Eden, British Foreign Secretary from 1951 to 1955, describes the final negotiations and the signing, on 23 October 1954 in Paris, of the Agreements establishing Western European Union (WEU).
Le secrétaire général de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) diffuse une note, le 14 décembre 1954, rédigée par la commission intérimaire pour la réunion au niveau ministériel prévu le 18 décembre (document IWG/20). À la suite des discussions précédentes (documents IWG/8 et IWG/10), la Commission a retenu le principe qu'aucun organisme ou pays ne doit être représenté systématiquement au sein du Conseil ou de ses organes. En outre, afin de promouvoir la coopération entre l'UEO et l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, la Commission propose d'établir des contacts entre les Secrétariats généraux de l'UEO et de l'OTAN et d'inviter un représentant de l'OTAN quand le Conseil de l'Union le jugerait souhaitable.
Le 10 mars 1955, le président américain Dwight D. Eisenhower adresse aux gouvernements de la Belgique, de la France, de la République fédérale d'Allemagne (RFA), de l'Italie, du Luxembourg, des Pays-Bas et du Royaume-Uni une lettre dans laquelle il explique pourquoi les États-Unis se félicitent de la création de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) et comment devront s'articuler les relations entre l'UEO et l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
En préparation de la réunion ministérielle du Conseil de l'Atlantique Nord devant se tenir à Paris du 9 au 11 mai 1955, le ministère britannique des Affaires étrangères publie un schéma simplifié mettant en évidence les interconnexions entre l'Union de l'Europe occidentale (UEO) et l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Pendant la séance du 24 octobre 1956, le président en exercice du Conseil de l'Union de l'Europe occidentale (UEO), le néerlandais Joseph Luns, informe le Conseil que, suite aux réunions précédentes, il a demandé au secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) Lord Hastings Ismay de lui faire parvenir toutes les informations relatives aux délibérations de l'OTAN sur les relations entre les deux organisations. Toutefois, lors d'une réunion privée au Conseil de l'OTAN il aurait été décidé qu'il serait impossible d'autoriser Lord Ismay à transmettre au secrétaire général de l'UEO les renseignements que celui-ci avait sollicités, allant ainsi contre le principe de réciprocité.
Le 8 novembre 1957, le Conseil de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) se réunit pour discuter de la recommandation 18, dans laquelle l’Assemblée parlementaire demande au Conseil de lui donner des renseignements sur les décisions prises au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). En principe, le Conseil reconnait la nécessite d'informer l’Assemblée sur les questions de défense européenne. En pratique, toutefois, le Conseil ne dispose pas de renseignements suffisants dans le domaine de la défense, dépendant ainsi de la bonne volonté de l’OTAN. Le français Jean Chauvel déclare devoir réserver pour le moment la position de son gouvernement et considère que le transfert de compétence de l'UEO à l'OTAN implique un effort en retour par cette dernière. De son côté, le britannique Sir Anthony Rumbold suggère plutôt que la question soit posée avec urgence à l'OTAN, afin de déterminer la meilleure solution. Le Conseil décide donc de convoquer un groupe de travail chargé de rédiger la demande à l’OTAN. En ce qui concerne la proposition de l’Assemblée, qui pourrait en pratique aboutir à un deuxième Conseil de l’UEO, Sir Rumbold informe que son ministre semble favorable et que, selon le représentant britannique auprès de l’OTAN, cette demande de renseignements ne devrait pas irriter les pays de l'OTAN non membres de l'UEO. Personnellement, Jean Chauvel considère que la procédure n’est pas satisfaisante et qu’elle pourrait être perçue négativement par ces États car elle octroierait un privilège exclusif d’information à sept pays atlantiques. En conséquence, il se demande alors si le Conseil pourrait agir comme intermédiaire entre l'OTAN et l'Assemblée, en transmettant à cette dernière les questions du ressort de l’OTAN et leur réponse.
Dans cette interview, Willem van Eekelen, conseiller à la représentation permanente des Pays-Bas auprès du Conseil de l’Atlantique Nord de 1966 à 1971, décrit les raisons, à l'époque, de la collaboration limitée entre l'Union de l’Europe occidentale (UEO) et l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
L’extrait du compte rendu de la réunion ministérielle du Conseil de l'Union de l'Europe occidentale (UEO), tenue à Bruxelles le 17 novembre 1960, expose les diverses questions inhérentes au débat sur les relations entre le Conseil et l’Assemblée en matière de défense. Les membres du Conseil partagent l’avis de ne pas demander à l'Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) de changer son règlement de sécurité pour communiquer à la Commission de la défense des renseignements classés. Ils approuvent les contacts officieux entre les Secrétariats de l’UEO et de l’OTAN et soulignent la nécessité de mieux utiliser les sources nationales d’informations. Le représentant français, Jean Chauvel affirme que les réponses du Conseil de l’UEO doivent toujours avoir un caractère collégial car il serait particulièrement difficile d’écouter chaque ministre présenter son point de vue national. En outre, il serait important d’améliorer la rédaction des questions et des recommandations de l’Assemblée et de les communiquer à l’avance pour que le Conseil puisse y répondre utilement. De son côté, le ministre britannique Edward Heath signale une anomalie car la Conférence parlementaire de l'OTAN reçoit parfois des renseignements qui sont refusés à l'Assemblée de l'UEO. Les propositions de l’Assemblée concernant la représentation du Conseil aux réunions communes ne sont donc pas acceptées.
Le 5 janvier 1966, près de 22 000 soldats américains de la 3e division blindée et 3 000 soldats de la 15e brigade de chars de l’armée ouest-allemande participent à un exercice militaire conjoint Silberkralle en vue de tester leur opérabilité en cas de conflit avec le pacte de Varsovie. Sur l’image, un convoi de chars américains est transporté par rail près de la ville de Lieblos en Hesse. Les manœuvres REFORGER (Return of Forces to Germany) testent la capacité des Américains à renforcer le groupe d'armées Nord (NORTHAG, Northern Army Group) par le déploiement d'unités formant le 3e corps d'armée US. La réserve CENTAG (Central Army Group) était fournie par les Français avec la 1re armée.
Le 6 janvier 1969, des soldats de l’armée de terre américaine en provenance des États-Unis arrivent à l’aéroport de Francfort à bord d’avions militaires Starlifter C-141. Les troupes participent aux manœuvres REFORGER I «REturn of FORces to GERmany». Ces exercices annuels de l'Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) de 1969 à 1993, sont réalisés pour s'assurer, et faire la démonstration, de la capacité de l'Alliance à déployer plus d'une centaine de milliers d'hommes pour défendre l'Allemagne de l'Ouest en cas de conflit avec le Pacte de Varsovie. L’équipement des soldats se trouve déjà sur le continent européen, stocké dans de vastes entrepôts, situés pour la plupart sur le territoire de l’Allemagne de l’Ouest.