Le ministère néerlandais des Finances publie une analyse du rapport intérimaire sur la réalisation par étapes de l'Union économique et monétaire que le groupe Werner doit présenter au Conseil et à la Commission.
S’exprimant devant la deuxième chambre du Parlement des Pays-Bas réunie en session le 15 octobre 1970, le ministre néerlandais des Finances Hendrikus Johannes Witteveen commente de manière positive le rapport Werner présenté officiellement le 8 octobre 1970.
Le 28 octobre 1970, Gerard Brouwers, président du comité de politique conjoncturelle et membre du groupe Werner, publie dans la revue néerlandaise Economisch-Statistisch Berichten un article dans lequel il explique les principes et le contenu du plan pour une Union économique et monétaire par étapes élaboré par le groupe ad hoc.
Dans la procédure d’adoption du budget national des Pays-Bas, le 21 décembre 1970, le Comité permanent des Finances de la deuxième chambre du Parlement néerlandais consulte le ministre des Finances Hendrikus Johannes Witteveen au sujet de l’élaboration d’un plan par étapes vers une Union économique et monétaire.
Lors de la séance du 5 novembre 1970, les députés de l'Assemblée nationale française débattent du rapport Werner et notamment de ses implications sur la souveraineté de la France.
Dans cette interview, Jacques de Larosière, ancien directeur du Trésor au ministère français des Finances, décrit les réactions en France suite à la parution du rapport Werner sur la réalisation par étapes d'une Union économique et monétaire européenne. Jacques de Larosière revient notamment sur la création du Serpent monétaire européen et du Fonds européen de coopération monétaire (FECOM).
Afin de préparer le sommet franco-allemand en matière d’Union économique et monétaire prévu pour les 25 et 26 janvier 1971, l’ambassadeur français à Bonn Jean Sauvagnargues adresse, le 14 janvier 1971, un télégramme à son ministère des Affaires étrangères, dans lequel il fait état de ses discussions avec le secrétaire d’État allemand von Braun. Il met en lumière la préoccupation du gouvernement fédéral allemand pour réduire l’aire de désaccord entre les positions française et allemande, sans cependant vouloir revenir sur des points d’accord recensés auparavant.
Par un télégramme diplomatique du 16 décembre 1970, l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne à Paris informe son ministère des Affaires étrangères, ainsi que le ministère fédéral de l’Économie, des réactions françaises par rapport aux résultats de la réunion du Conseil des ministres du 14 et 15 décembre 1970 relatifs à l’Union économique et monétaire. Il est ainsi mis en évidence la volonté de la France, qui assume, à partir du 1er janvier 1971, la présidence du Conseil des ministres des CE, d’œuvrer pour favoriser l’accord au sujet des mesures concrètes de mise en route de l’Union économique et monétaire.
Le 4 juin 1970, Karl Klasen, président de la Deutschen Bundesbank, adresse une lettre au chancelier allemand Willy Brandt dans laquelle il expose les positions des différents gouvernements de la Communauté européenne à l’égard de la réalisation d’un plan par étapes vers l’Union économique et monétaire.
Projet de discours du 5 juin 1970 de Karl Schiller, ministre allemand de l’Économie, sur le rapport intérimaire du groupe ad hoc. Il fera cette déclaration le 9 juin lors de la réunion du Conseil des ministres de la Communauté européenne au Luxembourg.
Le 5 juin 1970, Hans Tietmeyer, fonctionnaire au ministère fédéral de l’Économie et membre suppléant du groupe Werner, soumet à Karl Schiller, ministre allemand de l’Économie, et à Johann-Baptist Schöllhorn, secrétaire d'État au ministère de l'Économie de la République fédérale d'Allemagne, une note dans laquelle il explique la position néerlandaise à l’égard du fonds de compensation des devises et du rétrécissement des marges de fluctuation.
Le 20 juillet 1970, Jean Monnet, président du comité d’action pour les États-Unis d’Europe, remet à Karl Schiller, ministre allemand de l’Économie, une copie d’une lettre qu’il a adressée aux membres du Comité d’action pour les États-Unis d’Europe sur la question des changes fixes et des changes flottants, ainsi qu’un rapport du professeur Triffin, spécialiste des questions monétaires, sur l’Union économique et monétaire.
Dans un exposé qu’il présente le 7 septembre 1970 dans le cadre du cours de formation pour l’année 1970 de la Bundesbank, Johann Baptist Schöllhorn, secrétaire d’État au ministère fédéral de l’Économie, fait une synthèse complète de la problématique de l’Union économique et monétaire, telle qu’elle fut mise en évidence par les travaux du comité Werner et nuance la position allemande en la matière.
Le 18 septembre 1970, Jean Monnet, président du comité d’action pour les États-Unis d’Europe, adresse à Karl Schiller, ministre allemand de l’Économie, une lettre dans laquelle il souligne la problématique de la flexibilité des cours des changes.
Le 5 novembre 1970, le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung évoque les réactions du gouvernement allemand face à l’interprétation de la Commission européenne du plan Werner. Selon Bonn, les propositions de la Commission pour la mise en place par étapes d’une Union économique et monétaire sont trop limitées et ne vont pas assez loin.
Le 17 novembre 1970, en vue de la préparation d’une visite du chancelier Willy Brandt à Rome, prévue pour le 23 novembre 1970, le ministère allemand de l’Économie rédige une note de synthèse sur la position allemande à l’égard de la réalisation d’une Union économique et monétaire européenne.
Le 29 décembre 1970, Pierre Werner, ministre d'État, président du gouvernement, ministre des Finances du Luxembourg et président du groupe ad hoc qui a élaboré le plan par étapes vers une Union économique et monétaire, adresse une lettre personnelle à Willy Brandt, chancelier de la République fédérale d'Allemagne (RFA), dans laquelle il exprime son inquiétude pour le fait que le Conseil n’ait pas pris de décision concernant la mise en route de la première étape de ce plan. Il demande à Willy Brandt de continuer à soutenir la réalisation par étapes d’une Union économique et monétaire européenne. Pierre Werner a envoyé des lettres similaires aux chefs de gouvernement des autres États membres.
Le 1er février 1971, Willy Brandt, chancelier de la République fédérale d'Allemagne (RFA), adresse une lettre personnelle à Pierre Werner, ministre d'État, président du gouvernement et ministre des Finances du Luxembourg, dans laquelle il réaffirme son soutien au plan Werner sur la réalisation par étapes d'une Union économique et monétaire européenne.
Note du gouvernement français du 11 janvier 1971 sur les déclarations officielles allemandes au cours de l’année 1970 sur l’Union économique et monétaire.
Le 30 janvier 1971, l’ambassadeur français à Bonn, Jean Sauvagnargues, adresse un télégramme au ministère des Affaires étrangères français, dans lequel il expose les vues du gouvernement fédéral allemand sur l’Union économique et monétaire. Selon Karl Schiller, ministre allemand de l’Économie et des Finances, la position du gouvernement fédéral à ce sujet est toujours fondée sur le rapport Werner.
Dans un télégramme diplomatique du 2 juin 1970, le ministère italien des Affaires étrangères informe sa représentation permanente auprès de la CEE à Bruxelles des conclusions de la réunion des ministres des Finances de la CEE qui s’est déroulée les 29 et 30 mai 1970 à Venise et était consacrée aux débats sur le rapport Werner intermédiaire. La communication fait état de l’approbation des objectifs finaux de l’Union économique et monétaire tels que stipulés par le comité Werner, ainsi que de la nécessité d’approfondissement des travaux (y compris avec la participation spécifique du Comité des gouverneurs des banques centrales) en vue de l’élaboration du rapport final.
Dans un télégramme diplomatique du 3 décembre 1970, la représentation permanente italienne auprès de la CEE à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères de la position néerlandaise au sujet des propositions de la Commission des CE relatives à l’institution par étapes de l’union économique et monétaire, élaborées sur la base du rapport Werner. La communication met également en évidence les positions belge et française en cette matière.
Dans un télégramme diplomatique du 4 février 1970, l’ambassade italienne à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères d’une discussion confidentielle entre l’ambassadeur italien et Étienne Davignon, vice-président de la Commission des CE au sujet de la réunion du Conseil de la CEE prévue les 5 et 6 février 1970, dont l’agenda est focalisé sur la problématique de l’approfondissement et de l’élargissement de la construction européenne.
Dans un télégramme adressé aux différentes institutions avec attributions en matière d’Union économique et monétaire ? ministères des Affaires étrangères, du Trésor, du Bilan, des Participations de l’État, ainsi qu’à la Banca d’Italia ? le ministère italien des Finances exprime sa position sur la première étape de trois ans du rapport Werner censée se dérouler jusqu’au 31 décembre 1973.
Dans un télégramme diplomatique du 7 mars 1970, la représentation permanente italienne auprès de la CEE à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères de la décision du Conseil de la CEE portant sur la constitution, conformément au point 8 de la résolution du sommet de La Haye, d’un comité d’experts, présidé par le Premier ministre luxembourgeois Pierre Werner, chargé de dégager les options fondamentales pour l’édification d’une union économique et monétaire.
Dans un télégramme diplomatique du 8 octobre 1970, l’ambassade italienne au Grand-Duché de Luxembourg informe son ministère des Affaire étrangères des réactions de la presse luxembourgeoise au sujet des résultats de la réflexion du comité Werner, finalisée la veille, pour l’édification d’une union économique et monétaire.
Dans un télégramme diplomatique du 9 octobre 1970, la représentation permanente italienne auprès de la CEE à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères de la finalisation des travaux du comité Werner et de l’approbation à l’unanimité du plan par étapes pour l’édification d’une Union économique et monétaire.
Dans un télégramme diplomatique du 10 janvier 1970, la représentation permanente italienne auprès de la CEE à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères de l’élaboration par la Commission des CE d’un mémorandum relatif à la politique conjoncturelle des États membres pour l’année 1970 et fait des commentaires sur la situation et les perspectives de l’économie italienne.
Dans un télégramme diplomatique du 10 juin 1970, la représentation permanente italienne auprès de la CEE à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères de l’intervention de Pierre Werner , ainsi que d’autres prises de position concernant l’édification de l’Union économique et monétaire exprimées dans la réunion du Conseil des ministres des Finances qui s’est déroulée la veille et dont la décision principale porte sur l’approfondissement des travaux du comité Werner.
Dans un télégramme diplomatique du 10 septembre 1970, l’ambassade italienne au Grand-Duché de Luxembourg informe son ministère des Affaires étrangères au sujet de la conférence de presse donnée par le Premier ministre Pierre Werner. Il s’est exprimé sur la réunion conjointe des ministres des Finances et des Gouverneurs des Banques centrales qui s’est déroulée au Luxembourg et s’est consacrée à la problématique monétaire.
Dans un télégramme diplomatique du 10 décembre 1970, l’ambassade italienne à Bonn informe son ministère des Affaires étrangères sur la position du ministère fédéral allemand des Affaires étrangères relative aux points forts et à la mise en route du rapport Werner, ainsi qu’au sujet de l’adhésion de la Grande-Bretagne aux CE.
Dans un télégramme diplomatique du 11 décembre 1970, la représentation permanente italienne auprès de la CEE à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères au sujet des divergences portant sur certains aspects de l’Union économique et monétaire prévus par le rapport Werner, qui se profilent en préparation de la réunion du Conseil des ministres prévue les 14 et 15 décembre 1970. Les principaux points de désaccord entre les États membres sont relatifs au transfert des compétences du niveau national au niveau communautaire, ainsi qu’à la procédure de passage à la deuxième étape de l’UEM.
Dans un télégramme diplomatique du 12 janvier 1970, la représentation permanente italienne auprès de la CEE à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères au sujet des travaux du Comité monétaire consacrés aux mécanismes d’un concours financier à moyen terme, tel que précisé dans le mémorandum Barre.
Dans un télégramme diplomatique du 17 décembre 1970, l’ambassade italienne à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères sur la réunion nocturne du Conseil des ministres des Affaires étrangères consacrée à l’Union économique et monétaire et des divergences entre la France et l’Allemagne au sujet de la mise en route du rapport Werner.
Dans un télégramme diplomatique du 17 décembre 1970, l’ambassade italienne à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères de la réaction du ministère fédéral allemand des Affaires étrangères au sujet des divergences entre la France et l’Allemagne manifestées lors de la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères consacrée à l’Union économique et monétaire.
Dans un télégramme diplomatique du 18 mars 1970, l’ambassade italienne au Grand-Duché de Luxembourg informe son ministère des Affaires étrangères au sujet d’un sondage effectué par la presse internationale qui montre les convictions profondément pro-européennes de l’opinion publique luxembourgeoise.
Dans un télégramme diplomatique du 20 mai 1970, l’ambassade italienne au Grand-Duché de Luxembourg informe son ministère des Affaires étrangères des résultats de la visite officielle effectuée à Paris par le Premier ministre Pierre Werner et le ministre des Affaires étrangères Gaston Thorn. Hormis les questions bilatérales, les pourparlers entre Georges Pompidou et Pierre Werner se sont focalisées sur la position de la France en matière d’union économique et monétaire, ainsi que sur l’adhésion britannique aux CE.
Dans un télégramme diplomatique du 20 octobre 1970, l’ambassade italienne à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères des résultats de la visite officielle effectuée à Bonn par Pierre Harmel, ministre belge des Affaires étrangères, ainsi que des pourparlers avec son homologue Walter Scheel et avec le chancelier fédéral Willy Brandt. Parmi les sujets de discussion, la mise en route du rapport Werner occupe une place centrale.
Dans un télégramme diplomatique du 23 janvier 1970, la représentation permanente italienne auprès de la CEE à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères des conclusions de la réunion de travail du vice-président de la Commission Raymond Barre avec les représentants permanents des Six, consacrée à l’évolution de la politique conjoncturelle dans les États membres de la Communauté et servant de préparation à une imminente session du Conseil des ministres consacrée à la problématique économique et monétaire.
Dans un télégramme diplomatique du 23 novembre 1970, la représentation permanente italienne auprès de la CEE à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères des conclusions formulées par le ministre fédéral de l’Économie Karl Schiller, président en exercice du Conseil des ministres des CE. Sur cette base, les représentants permanents des États membres doivent élaborer des propositions concrètes, ainsi qu’une résolution pour la mise en route du rapport Werner afin d’être soumises à la réunion du Conseil des ministres du 14 décembre 1970.
Dans un télégramme diplomatique du 23 décembre 1970, l’ambassade italienne à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères du discours du ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Gaston Thorn devant l’American and Common Market Club réuni le 16 décembre à Bruxelles. Évoquant les perspectives de la construction européenne, ce discours met en lumière le rapport Werner et plus particulièrement la création d’un Fonds de coopération monétaire, ainsi qu’une nouvelle architecture institutionnelle correspondant aux exigences de l’Union économique et monétaire.
Dans un télégramme diplomatique du 25 novembre 1970, la représentation permanente italienne auprès de la CEE à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères des conclusions de la réunion du Conseil des ministres des CE présidée par Karl Schiller et consacrée à un premier échange de vues au sujet du rapport Werner et des propositions de la Commission concernant la réalisation par étapes d’une union économique et monétaire.
Dans un télégramme diplomatique du 27 janvier 1970, la représentation permanente italienne auprès de la CEE à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères des conclusions de la réunion du Conseil des ministres des CE consacrée à l’examen des questions économiques et financières.
Dans un télégramme diplomatique du 27 janvier 1970, la représentation permanente italienne auprès de la CEE à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères de l’exposé fait par Raymond Barre au sujet du Mémorandum de la Commission au Conseil sur les orientations globales à moyen terme (1971-1975) de la politique économique dans la Communauté, ainsi que des échanges de vues à ce sujet.
Dans un télégramme diplomatique du 27 janvier 1970, la représentation permanente italienne auprès de la CEE à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères de la décision du Conseil des ministres des CE portant les modalités de consultation entre les États membres dans le cadre de la coordination des politiques économiques à court terme, ainsi que de l’examen du mécanisme de soutien financier à court terme.
Dans un télégramme diplomatique du 27 octobre 1970, la représentation permanente italienne auprès de la CEE à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères de la présentation faite par Pierre Werner, lors de la réunion du Conseil des ministres des CE, du plan concernant la réalisation par étapes de l’union économique et monétaire de la Communauté, ainsi que de certaines prises de position à ce sujet.
Dans un télégramme diplomatique du 29 janvier 1970, la représentation permanente italienne auprès de la CEE à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères de la réunion du Conseil des ministres des CE consacrée aux questions économiques et financières et de ses conclusions portant sur la nécessité de mener, durant l’année 1970, une réflexion portant sur l’édification de l’union économique et monétaire.
Dans un télégramme diplomatique du 31 octobre 1970, la représentation permanente italienne auprès de la CEE à Bruxelles informe son ministère des Affaires étrangères de la position de la Commission des CE au sujet du rapport Werner.
Dans une note confidentielle du 24 février 1971 destinée à sa hiérarchie, Hans Tietmeyer, haut fonctionnaire au ministère fédéral de l’Économie, fait une synthèse des questions abordées lors de l’entrevue du ministre fédéral de l’Économie et des Finances avec l’ambassadeur italien à Bonn, Luciolli. Les discussions ont ciblé la coopération franco-allemande, notamment pour l’aboutissement de la mise en route du rapport Werner, ainsi que la nécessité de l’implémentation d’une politique régionale dès la première étape.