Dans cette interview, Jacques Santer, ancien président de la Commission européenne, évoque certains points qui ont marqué le déroulement, entre 1995 et 1999, des deuxième et troisième phases de l'Union économique et monétaire (UEM).
Le 21 décembre 1993, Jean-Jacques Rey, directeur de la Banque nationale de Belgique (BNB), dresse devant la section belge de la Ligue européenne de coopération économique (LECE) un état des lieux de l'Union économique et monétaire (UEM) à la veille du passage, le 1er janvier 1994, à sa deuxième phase.
A l'issue du Conseil européen de Dublin des 13 et 14 décembre 1996, les Quinze adoptent une série de mesures relatives notamment à la troisième phase de l'Union économique et monétaire (UEM) et à la discipline budgétaire, à la lutte contre le chômage et à la Conférence intergouvernementale (CIG) chargée de la révision du traité de Maastricht et des traités instituant les Communautés européennes pour permettre à l'Union européenne de relever les nouveaux défis qui se présentent à elle.
Le 16 décembre 1996, commentant les résultats du Conseil européen de Dublin des 13 et 14 décembre, le quotidien irlandais The Irish Times décrit notamment les difficultés qu'ont rencontrées les ministres des Finances allemand et français pour s'accorder sur les dispositions du pacte de stabilité et de croissance dans le cadre de la troisième phase de l'Union économique et monétaire (UEM).
Les 16 et 17 juin 1997, lors du Conseil européen d'Amsterdam, les Quinze adoptent une série de mesures relatives, notamment, à l'Union économique et monétaire (UEM), à l'emploi, à la compétitivité et à la croissance en Europe.
Le 31 mai 1995, Yves-Thibault de Silguy, membre de la Commission européenne chargé des Affaires économiques et financières, des Affaires monétaires, des crédits, des investissements et de l'Office statistique, tient une conférence de presse à Bruxelles au cours de laquelle il précise les avantages de la monnaie unique européenne et fixe le calendrier de la réalisation, par étapes successives, de l'Union économique et monétaire (UEM).
Les élargissements et la nécessaire réforme institutionnelle
A l'issue du Conseil européen de Bruxelles du 29 octobre 1993, les Douze appellent à une accélération des négociations d'adhésion de l'Autriche, de la Finlande, de la Norvège et de la Suède à l'Union européenne afin que son élargissement soit effectif au 1er janvier 1995.
A l'issue du Conseil européen de Bruxelles des 10 et 11 décembre 1993, les Douze adoptent une série de décisions relatives notamment à l'importance de la représentation accordée à l'Autriche, à la Finlande, à la Norvège et à la Suède dans les institutions et dans les organes de l'Union européenne.
La décision du Conseil, du 29 mars 1994, concernant la prise de décision par le Conseil à la majorité qualifiée, reprend le "compromis de Ioannina". Par ce compromis, lorsque des membres du Conseil, représentant un nombre de voix très proche de la minorité de blocage, s'opposent à la prise d'une décision à la majorité qualifiée, le Conseil fait tout ce qui est en son pouvoir pour aboutir, dans un délai raisonnable, à une solution satisfaisante qui puisse être adoptée sur une base d'accord plus large.
Le 30 mars 1994, dans le cadre des négociations d'adhésion de l'Autriche, de la Finlande, de la Norvège et de la Suède à l'Union européenne, le Comité des représentants permanents (Coreper) des États membres de l'Union européenne, réuni à Ioánnina (Grèce), commente les décisions prises concernant la question spécifique du vote à la majorité qualifiée dans une Union élargie à seize membres.
Dans son édition de mars 1994, le mensuel Crocodile compare les résultats de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères des Douze, à Ioánnina le 30 mars 1994, avec le compromis de Luxembourg de janvier 1966 en ce qui concerne les procédures de vote au sein du Conseil.
En mai 1994, le mensuel Revue du Marché commun et de l'Union européenne analyse le résultat des négociations d'adhésion de l'Autriche, de la Norvège, de la Finlande et de la Suède à l'Union européenne.
Le 28 février 1996, dans la perspective de la Conférence intergouvernementale (CIG) devant s'ouvrir le 29 mars 1996 à Turin pour la révision du traité sur l'Union européenne, la Commission européenne rend publiques ses priorités pour renforcer l'Union politique de l'Union européenne et préparer son prochain élargissement.
Dans cette interview, Alain Lamassoure, ancien ministre français délégué aux Affaires européennes de 1993 à 1995, évoque les négociations ayant mené le 26 mars 1995 à l'entrée en vigueur en Allemagne, en Belgique, en France, en Espagne, au Luxembourg, aux Pays-Bas et au Portugal, de la convention de Schengen visant à supprimer progressivement les contrôles aux frontières communes et à instaurer un régime de libre circulation des personnes.
Le 13 juillet 1984, Roland Dumas, ministre français des Affaires étrangères, et Waldemar Schreckenberger, secrétaire d'État auprès du chancelier fédéral allemand, signent à Sarrebruck l'Accord relatif à la suppression graduelle des contrôles à la frontière franco-allemande.
Le 14 juin 1985, la France, la République fédérale d'Allemagne (RFA) et les pays du Benelux signent à Schengen (Luxembourg) l'accord relatif à la suppression graduelle des contrôles à leurs frontières communes.
Le 19 juin 1990, Paul De Keersmaeker, secrétaire d'État belge aux Affaires européennes, Lutz Stavenhagen, ministre d'État auprès du chancelier fédéral d'Allemagne, Edith Cresson, ministre française des Affaires européennes, Georges Wohlfahrt, secrétaire d'État luxembourgois aux Affaires étrangères, Piet Dankert, secrétaire d'État néerlandais aux Affaires étrangères, et Aad Kosto, secrétaire d'État néerlandais à la Justice, signent à bord du bateau de plaisance "Princesse Marie-Astrid" accosté à Schengen (Luxembourg) la convention d'application de l'accord relatif à la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes signé à Schengen le 14 juin 1985.
Le 20 juin 1990, le quotidien Luxemburger Wort se félicite des mesures de suppression des contrôles des personnes aux frontières intérieures contenues dans le protocole additionnel à l'accord de Schengen du 14 juin 1985 et signé, le 19 juin 1990 à Schengen, par les représentants de la République fédérale d'Allemagne (RFA), de la Belgique, de la France, du Luxembourg et des Pays-Bas.
Le 20 juin 1990, au lendemain de la signature à Schengen du protocole additionnel à l'accord de Schengen du 14 juin 1985 sur la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes par les représentants de la République fédérale d'Allemagne (RFA), de la Belgique, de la France, du Luxembourg et des Pays-Bas, le quotidien belge Le Soir énumère les difficultés pratiques que pose la mise en oeuvre de la libre circulation des personnes en Europe.
Le 27 novembre 1990, l'Italie signe à Paris l'accord d'adhésion à la convention d'application (du 19 juin 1990) de l'accord signé à Schengen (Luxembourg) le 14 juin 1985 par les représentants de la République fédérale d'Allemagne (RFA), de la Belgique, de la France, du Luxembourg et des Pays-Bas sur la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes.
Le 25 juin 1991, l'Espagne signe à Bonn l'accord d'adhésion à la convention d'application (du 19 juin 1990) de l'accord signé à Schengen (Luxembourg) le 14 juin 1985 par les représentants de la République fédérale d'Allemagne (RFA), de la Belgique, de la France, du Luxembourg et des Pays-Bas sur la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes.
Le 25 juin 1991, le Portugal signe à Bonn la convention d'application (du 19 juin 1990) de l'accord signé à Schengen (Luxembourg) le 14 juin 1985 par les représentants de la République fédérale d'Allemagne (RFA), de la Belgique, de la France, du Luxembourg et des Pays-Bas sur la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes.
Le 3 juin 1991, lors des débats à l'Assemblée nationale française sur la ratification de la convention d'application de l'accord de Schengen du 27 novembre 1990 et du projet de loi autorisant l'approbation de l'accord d'adhésion de l'Italie à ladite convention, Élisabeth Guigou, ministre déléguée aux Affaires européennes, expose les enjeux de la libre circulation des personnes en Europe.
Le 12 février 1992, lors de l'adoption par le gouvernement allemand du projet de loi portant ratification de la convention signée à Schengen du 19 juin 1990 par les représentants de la République fédérale d'Allemagne (RFA), de la Belgique, de la France, du Luxembourg et des Pays-Bas, Rudolf Seiters, ministre allemand de l'Intérieur, souligne la portée politique de cet accord pour la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes et pour la libre circulation des personnes.
Le 6 avril 1995, le Parlement européen adopte une résolution relative aux effets de la convention d'application de l'accord de Schengen sur la politique d'asile et souligne que la libre circulation des personnes fait partie intégrante du marché intérieur et des objectifs de l'Union européenne.
Le 4 septembre 1997, répondant à une question parlementaire à l'Assemblée nationale, Pierre Moscovici, ministre français délégué aux Affaires européennes, détaille les dispositions principales relatives à la mise en oeuvre des coopérations renforcées au sein de l'Union européenne.