En mai 1945, le leader nationaliste algérien Ferhat Abbas lance un avertissement à la France dans lequel il condamne la politique coloniale française. Il demande au gouvernement français d'élever les peuples colonisés au rang de peuples associés et de les guider vers l'autonomie.
Lors du 2e Congrès national de l'Union démocratique du manifeste algérien (UDMA), le leader nationaliste algérien et secrétaire général de l'UDMA, Ferhat Abbas, présente un rapport intitulé Le régime colonial est la négation de la justice et de la civilisation dans lequel il condamne fermement les politiques colonialistes des puissances européennes.
Le 1er novembre 1954, l'insurrection dans les Aurès est le point de départ de la guerre d'Algérie. Le 1er juin 1958, le général de Gaulle revient au pouvoir. Le 18 mars 1962, les accords d'Évian marquent la fin de la guerre. La France reconnaît l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet 1962.
Le 3 novembre 1954, le quotidien communiste français L'Humanité défend la légitimité des revendications indépendantistes des peuples tunisien, marocain et algérien.
Dans une note de mars 1955, la direction du Mouvement national algérien (MNA) condamne fermement l'impérialisme français en Algérie et accuse la France de violer les libertés démocratiques du peuple algérien, dont notamment la liberté d'expression, la liberté de presse, la liberté de réunion, la liberté de vote et la liberté individuelle.
Le 24 mars 1955, la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) d'Algérie transmet au commissaire divisionnaire, chef de la police des Renseignements généraux du district d'Alger un tract du Front de libération national (FLN), mouvement politique algérien luttant pour l'indépendance de l'Algérie vis-à-vis de la France. Le tract annonçe l'entrée en action de l'Armée de libération nationale (ALN), branche armée du FLN, contre les forces colonialistes françaises afin de reconquérir l'indépendance de l'Algérie.
Le 15 avril 1955, la préfecture d'Alger publie un arrêté ordonnant à tous les officiers de police judiciaire du département d'Alger de saisir le tract du Mouvement national algérien (MNA) intitulé "Élections cantonales du 17 avril 1955 – Déclaration du mouvement national algérien". Les autorités françaises jugent que les propos qui y sont articulés, sont de nature à porter atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État. Ce tract du MNA, qui souligne la lutte armée engagée contre le colonisateur français, appelle notamment les Algériens à déserter les bureaux de vote lors des élections cantonales.
En juin 1955, le rapport général du groupe d'études des relations financières entre la métropole et l'Algérie (dit rapport Maspétiol) est remis au gouvernement français. Ayant procédé à une analyse des finances de l’Algérie, le groupe d’étude évalue les investissements nécessaires pour résoudre les difficultés économiques du pays.
Le 18 juin 1955, un tract indépendantiste appelle les Algériens à s'abstenir de fumer pour manifester contre la répression française. Il s'agit de témoigner sa solidarité avec les patriotes qui luttent pour l'indépendance de l'Algérie et de diminuer les rentrées d'argent pour la France provenant de l'impôt sur le tabac.
En 1956, le Front de libération nationale (FLN) expose sa position et sa doctrine sur la question de l'indépendance de l'Algérie et passe en revue les buts révolutionnaires de son mouvement.
Le 28 avril 1956, un tract du Mouvement national algérien (MNA) et de l'Armée de libération nationale (ALN) intitulé "Algériens!" est adressé de Paris par voie postale à certains musulmans venant de Métropole et astreints à résider au centre d’hébergement de Berrouaghia. Le tract appelle à la libération de la patrie algérienne et à l'unité du peuple algérien dans la lutte contre l'oppression coloniale de la France.
En juin 1956, le Front de libération nationale (FLN) diffuse un tract intitulé 5 juillet 1830 - 5 juillet 1956, dans lequel il appelle le peuple algérien à poursuivre le combat contre le pouvoir colonial français et à observer le 5 juillet 1956 une grève totale, en solidarité avec ceux qui luttent et meurent pour que vive l’Algérie libre.
Le 19 avril 1957, le Service départemental des Renseignements généraux (SDRG) d'Alger expose les réactions face à la création en Algérie de la Commission de la sauvegarde des droits et des libertés individuelles.
Dans un tract de mai 1957 adressé au peuple algérien, le Front de libération nationale (FLN) fait état du développement de la lutte armée algérienne contre l'occupation française en insistant notamment sur la défaite inéluctable du colonialisme français.
Le 5 septembre 1957, le quotidien français Le Monde revient sur une déclaration de Ferhat Abbas, dans laquelle il nie toute influence du communisme sur le Front de libération nationale (FLN). Il affirme que les armes du FLN viennent toutes du monde occidental et souligne la volonté du FLN de trouver une solution pacifique avec la France.
Le 16 décembre 1957, le Service départemental des Renseignements généraux d'Orléansville intercepte deux tracts dactylographiés émanant du Front de libération nationale (FLN) algérien qui appelle les militaires français et les soldats étrangers engagés dans l'armée françaises à ne plus obéir à leurs supérieures et à cesser les combats.
Les 27 et 28 avril 1958, à l'occasion de la conférence sur l'unité maghrébine qui se tient du 27 au 30 avril 1958 à Tanger, le quotidien français Le Monde analyse l'attitude des représentants de l'Istiqlāl (Maroc), du Néo-Destour (Tunisie) et du Front de libération nationale (Algérie).
Le 2 mai 1958, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage français (SDECE) fait rapport de la conférence sur l'unité maghrébine, qui s'est tenue du 27 au 30 avril 1958 à Tanger. En plein conflit algérien, la conférence réunit des représentants de l'Istiqlāl (Maroc), du Néo-Destour (Tunisie) et du Front de libération nationale (Algérie). Le Maroc et la Tunisie font notamment pression sur la France pour régler au plus vite la question algérienne, tout en essayant de réduire l'influence égyptienne sur le FLN.
À l'issue de la conférence sur l'unité maghrébine, qui s'est déroulée du 27 au 30 avril 1958 à Tanger et qui a réuni des représentants de l'Istiqlāl (Maroc), du Néo-Destour (Tunisie) et du Front de libération nationale (Algérie), le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage français (SDECE) expose les réactions internationales face aux résultats de la conférence.
Le 4 juin 1958, le général de Gaulle prononce sur le Forum d'Alger un discours dans lequel il déclare que l'Algérie n'est peuplée que de Français à part entière et dotés des mêmes droits et des mêmes devoirs.
Le 20 juin 1958, le quotidien français Le Monde revient sur la conférence maghrébine organisée du 18 au 20 juin 1958 à Tunis. Lors des différentes réunions, les délégations tunisienne, marocaine et algérienne s'efforcent notamment de dégager une position commune par rapport à la France et à la question algérienne.
Les 22 et 23 juin 1958, le quotidien français Le Monde revient sur la conférence de Tunis organisée du 18 au 20 juin 1958. Il s'agissait en effet d'harmoniser les positions de l'Istiqlāl (Maroc), du Néo-Destour (Tunisie) et du Front de libération nationale (Algérie) à la suite du retour du général de Gaulle au pouvoir. Les délégations ont notamment décidé de mener une action diplomatique commune afin d'aboutir à un règlement pacifique du problème algérien.
Le 20 décembre 1958, le quotidien français Le Monde expose et analyse l'attitude de Krim Belkacem, vice-président et ministre des Forces armées du Gouvernement provisoire de la République algérienne. Le GPRA, fondé le 19 septembre 1958, constitue le bras politique et gouvernemental du Front de libération nationale (FLN) algérien.
"Une année algérienne sans fin - 1958: "Suivez-moi, je vous guide...-1959:...au but". En 1959, le caricaturiste allemand Ernst Maria Lang dénonce l'absurdité de la guerre d'Algérie et critique la politique y menée par le général De Gaulle.
Le 3 janvier 1959, Alfred Fabre-Luce, journaliste et écrivain français, dresse dans le quotidien Le Monde le bilan politique de l'année 1958 de la France. Favorable au retour au pouvoir du général de Gaulle en mai 1958, Alfred Fabre-Luce est cependant hostile à l'indépendance de l'Algérie.
Le 19 juin 1959, le commandement en chef des forces françaises en Algérie analyse la perméabilité d'une Algérie non pacifiée au communisme. Pour y faire face, il recommande l'écrasement total du Front de libération nationale (FLN) et la transformation économique, sociale et humaine de l'Algérie.
Le 1er décembre 1959, la délégation générale du gouvernement français en Algérie transmet à Michel Debré, Premier ministre français, un dossier comportant un mémorandum et un projet de déclaration sur l’application du traité de Rome à l’Algérie, ainsi qu’un recueil de statistiques sur des données économiques relatives à l’Algérie et au Sahara.
Évoquant la guerre d'Algérie, le caricaturiste allemand Fritz Behrendt illustre la position inconfortable du général de Gaulle, président de la République française, face à l'opposition entre les nationalistes algériens (à dr.) et les défenseurs de l'Algérie française membres de l'Organisation de l'Armée secrète (OAS).
Lorsque le président français Charles de Gaulle prononce son discours radiotélévisé du 29 janvier 1960, Alger est en pleine insurrection. Comme une grande partie de l'opinion publique française, le chef de l'État condamne le soulèvement algérien.
Le 5 novembre 1960, le caricaturiste allemand Herbert Kolfhaus illustre l'absurdité de la guerre d'Algérie et évoque la position intenable de Charles de Gaulle, président de la République française, face à l'imbroglio politico-militaire du conflit algérien.
Le 11 décembre 1960, lors du voyage en Algérie du général de Gaulle, président de la République française, un cordon de CRS (Compagnie républicaine de sécurité) surveille une manifestation pour l'Algérie indépendante dans le quartier algérois de Belcourt.
Le 26 janvier 1961, la préfecture d'Alger, à la demande du délégué général du gouvernement en Algérie, prie le commissaire divisionnaire aux Renseignements généraux d'effectuer une enquête tendant à déterminer le nombre de familles qui ont quitté l'Algérie pour se réinstaller en métropole ou à l'étranger depuis le début de la rébellion.
Le 13 avril 1961, les Renseignements généraux d'Alger rédigent une note sur l'enquête visant à déterminer le nombre de familles qui ont quitté l'Algérie pour se réinstaller en métropole ou à l’étranger depuis le début de la rébellion jusqu'au 1er février 1961. Les services compétents en charge insistent sur les difficultés matérielles qui n'ont pas permis d'établir une classification détaillée des départs pour le Grand-Alger.
Le 27 juin 1961, le Mouvement pour la Communauté (MPC) publie un article dans lequel il critique la position du FLN (Front de libération nationale) lors des négociations d'Évian et rappelle que la coexistence des communautés est au final l'unique moyen pour le futur État algérien d'assurer son autorité sur des fondements solides.
Le 20 avril 1961, le Service départemental des Renseignements généraux (SDRG) d’Alger fait état de la diffusion d'un tract de l'Organisation de l'armée secrète (OAS) dans les rues d'Alger appelant les Musulmans à rejoindre ceux qui luttent pour la France et l’Algérie française.
Le 28 mai 1961, le général Raoul Salan, ancien commandant civil et militaire en Algérie et partisan de l'Algérie française, qui est entré en clandestinité après l'échec du putsch d'Alger, annonce qu'il prend la tête d'un mouvement de renouveau national et appelle tous les «patriotes» à le rejoindre dans le combat pour l'Algérie française.
Le 29 juin 1961, l'Organisation de l'armée secrète (OAS), organisation politico-militaire clandestine française, qui lutte pour le maintien de l'Algérie française, dénonce dans un tract les pourparlers d'Évian et la politique du gouvernement français en Algérie. L'OAS appelle à balayer les fondements des institutions démocratiques de la Ve République pour un retour aux valeurs de la patrie et de la nation, seul moyen à ses yeux pour sauver l'Algérie française.
Le 27 juillet 1961, l'Organisation de l'armée secrète (OAS), organisation politico-militaire clandestine française, créée le 11 février 1961 pour la défense de la présence française en Algérie, diffuse un tract qui explique les raisons de son combat en insistant notamment sur l'importance du maintien de l'Algérie française.
Le 1er septembre 1961, l'Organisation de l'armée secrète (OAS), organisation politico-militaire clandestine française, qui lutte par tous les moyens pour la défense de la présence française en Algérie, diffuse un tract qui dénonce avec force la politique du général de Gaulle en Algérie. L'OAS accuse de Gaulle de trahir l'armée française en entamant des négociations avec les indépendantistes algériens.
Le 17 septembre 1961, l'organisation politico-militaire clandestine française, l'Organisation de l'armée secrète (OAS), diffuse un tract qui fustige à ses yeux la collusion des mouvements nationalistes algériens avec l'idéologie communiste. L'OAS appelle les Européens en Algérie ainsi que les Musulmans à s’engager dans l'OAS pour lutter contre les dangers du communisme en Afrique du Nord et pour défendre l'Algérie française.
Le 3 novembre 1961, célébrant le huitième anniversaire de sa lutte pour l'indépendance de l’Algérie, l'état-major du Front de libération nationale (FLN) et de l'Armée de libération nationale (ALN) distribuent un tract au peuple algérien rappelant l'engagement de l'ALN pour une Algérie libre et indépendante, tout en soulignant que la victoire est proche.
Ouverte le 7 mars 1962, la deuxième conférence d'Évian et la signature, le 18 mars 1962, des accords d'Évian permettent à l'Algérie d'accéder à l'indépendance.
Le 19 mars 1962, commentant la signature des accords d'Évian, le quotidien italien Corriere della Sera dépeint l'attitude de la France en ce qui concerne l'indépendance algérienne.
Signés le 18 mars 1962, les accords d'Évian sur l'Algérie font l'objet, sur l'antenne de RTL, de commentaires de la part des principaux partis politiques français.
Le 20 mars 1962, à l'occasion d'une session extraordinaire de l'Assemblée nationale, les députés et sénateurs français prennent connaissance des déclarations du président de la République Charles de Gaulle et du gouvernement suite à la signature des accords d'Évian sur l'Algérie.
Le 20 mars 1962, l'Assemblée nationale se réunit en session extraordinaire pour débattre des accords d'Évian signés deux jours auparavant. Ceux-ci proclament un cessez-le-feu en Algérie, l'organisation d'un référendum sur l'avenir du département français et l'octroi des pleins pouvoirs au gouvernement.
Ce reportage, réalisé par les journalistes Euloge Boissonnade et Jean-Pierre Farkas et diffusé le 20 mars 1962 sur Radio Luxembourg, décrit la situation dans les rues d'Oran et d'Alger au lendemain de la signature, le 19 mars 1962, des accords d'Évian permettant à l'Algérie d'accéder à l'indépendance.
Le 23 mars 1962, Louis Joxe, ministre français chargé des Affaires algériennes, prononce une allocution radiodiffusée pour expliquer le contenu des accords franco-algériens signés à Évian cinq jours plus tôt ainsi que les perspectives d'avenir qui s'offrent à l'Algérie.
Le 26 mars 1962, le président de Gaulle prononce une allocution radiodiffusée et télévisée dans laquelle il exhorte la population française à soutenir la politique algérienne du gouvernement français et à adopter le cessez-le-feu et l'autodétermination en Algérie.
Le 3 juillet 1962, la France reconnaît l'indépendance de l'Algérie. La déclaration portant reconnaissance de l'indépendance de l'Algérie est publiée dans le Journal officiel, le 4 juillet.
Le leader politique indépendantiste algérien Ferhat Abbas serre la main d'un combattant de l'Armée de libération nationale (ALN) à Sétif le 28 juin 1962. Ferhat Abbas est le fondateur de l'Union démocratique du manifeste algérien (UDMA), rallié au Front de libération nationale (FLN) durant la guerre d'Algérie, il est président du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) de 1958 à 1961, puis il est élu président de l'Assemblée nationale constituante de la République algérienne démocratique et populaire (1962-1963).
Arrivée du leader nationaliste algérien Ahmed Ben Bella, le 4 août 1962 à la préfecture d'Alger. Après la proclamation d'indépendance de l’Algérie, le 18 mars 1962, Ahmed Ben Bella, l'un des fondateurs du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA), futur Front de libération nationale (FLN), devient le premier président du Conseil des ministres (1962-1963), puis le premier président de la République d'Algérie (1963-1965).
Lorsque, le 1er juillet 1962, les Algériens se prononcent par référendum pour l'indépendance de leur pays, des milliers de pieds-noirs - Français installés en Algérie - retournent en France.