Dès 1950, Robert Schuman encourage la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). Parmi ses motivations, il évoque la faiblesse des organisations européennes intergouvernementales telles que le Conseil de l'Europe.
Dans ses Mémoires, Jean Monnet évoque la faiblesse des organisations européennes intergouvernementales telles que l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) ou le Conseil de l'Europe et souligne la nécessité d'imaginer d'autres réalisations en vue de favoriser l'unité européenne.
Le 6 juin 1948, le journal belge Le Phare Dimanche commente les chiffres contenus dans un rapport publié par la Commission économique pour l'Europe de l'ONU sur la situation actuelle et future de l'économie européenne.
Le 4 août 1948, l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) détaille dans un mémorandum, la politique à long terme qu'elle entend mener pour assurer le relèvement économique de l'Europe occidentale et insiste sur les difficultés de cette mission.
Les membres du Conseil de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE), le 17 février 1949. De gauche à droite (première rangée): Max Petitpierre (Suisse), Dr. Östen Undén (Suède), Joseph Bech (Luxembourg), Robert Schuman (France), Paul-Henri Spaak (Belgique), Sir Stafford Cripps (Royaume-Uni), Count Carlo Sforza (Italie).
Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, avec Maurice Couve de Murville, directeur général des Affaires politiques au Quai d'Orsay, lors de la première réunion du Conseil de l'Europe en 1949.
Robert Schuman (à dr.), ministre français des Affaires étrangères et son homologue britannique Ernest Bevin (à g.) lors de la première réunion du Conseil de l'Europe en 1949.
"Conseil de l'Europe....Pas de pronostics. Je déclare ouverte la première séance....Avec ceci, je clos la dernière séance". En août 1949, le périodique satirique allemand Der Tintenfisch s'interroge sur la réelle efficacité de la nouvelle organisation européenne.
Carte figurant les États européens qui, dans le cadre du plan Marshall, se voient offrir l'aide matérielle américaine de reconstruction, l'acceptent ou la refusent, et ceux qui décident d'instituer, le 16 avril 1948 à Paris, l'Organisation européenne de coopération économique (OECE).
Le 25 août 1949, l'hebdomadaire allemand Die Zeit fustige le manque de conviction européenne dans les débats au sein de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe et soutient l'adhésion de la RFA à l'organisation.
Le 5 septembre 1949, évoquant les nombreuses critiques émises à l'encontre du Conseil de l'Europe, La Gazette de Lausanne insiste sur le rôle et l'action de cette toute jeune organisation européenne et s'interroge sur l'avenir de l'O.E.C.E.
Le 14 septembre 1949, le quotidien allemand Freie Presse livre un bilan très mitigé de la première séance de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe et s'interroge sur son efficacité à agir concrètement pour l'unité européenne.
Le 24 septembre 1949, Jean-Jacques Servan-Schreiber s'interroge, dans les colonnes du quotidien français Le Monde, sur la manière dont se fait l'Europe économique et politique.
Le 19 octobre 1949, en prévision de la réunion des ambassadeurs américains à Paris, le secrétaire d'État Dean Acheson rédige une note dans laquelle il expose les éléments essentiels devant favoriser l'intégration économique européenne et souligne le rôle de leadership de la France en la matière.
Le 31 octobre 1949, à l'occasion de la 75e réunion du Conseil de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE), l'Américain Paul Hoffmann, administrateur de l' "Economic Cooperation Administration" (ECA) chargée de la répartition des fonds fournis par le plan Marshall, appelle les pays d'Europe occidentale à plus d'union et à intégrer leurs économies au sein d'un vaste marché unique européen.
Le 2 novembre 1949, l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) adopte une résolution sur la libéralisation du commerce et des paiements afin d'accélérer le processus d'intégration européenne.
"La massue américaine en action pour solutionner le problème du marché". Le 3 novembre 1949, le périodique soviétique Izvestiya dénonce la politique impérialiste de l'Américain Paul Hoffman, administrateur de l'Economic Cooperation Administration (ECA) instituée dans le cadre du plan Marshall d'aide économique à l'Europe.
Le 4 novembre 1949, face aux résultats décevants de l'O.E.C.E concernant l'unification économique européenne, le quotidien français Le Monde évoque les prochains entretiens entre les États-Unis, la France et le Royaume-Uni sur l'organisation future de l'Europe et sur le statut de l'Allemagne.
"...Avec un succès changeant. L'intégration de l'Europe-Benefritarupogrieslavenganialux". Le 3 décembre 1949, le caricaturiste néerlandais Opland ironise au sujet de la multiplication de projets d'union douanière en Europe occidentale.
Le 20 décembre 1949, le quotidien néerlandais Het Parool s'interroge sur l'action menée par l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) en faveur de l'intégration économique européenne.
"Europe - difficile à mettre sous un chapeau". Le 28 décembre 1949, le caricaturiste Mirko Szewczuk illustre le découragement des États-Unis face à la multiplication de projets destinés à intégrer économiquement l'Europe occidentale.
Le 2 janvier 1950, face aux lenteurs du processus d'unification européenne, le quotidien allemand Hannoversche Presse évoque l'avertissement de Paul Hoffman, administrateur de l' "Economic Cooperation Administration" (ECA) chargée de la répartition des fonds fournis par le plan Marshall, de réduire les aides américaines aux pays d'Europe occidentale.
"L'avertissement de Hoffman: Le flot de dollars issu de l'aide de l'ERP menace de se tarir." Le 3 janvier 1950, le caricaturiste allemand Leger illustre l'avertissement de Paul Hoffman, administrateur de l' "Economic Cooperation Administration" (ECA) chargée de la répartition des fonds fournis par le plan Marshall qui, face à la lenteur de l'unification européenne, menace les pays d'Europe occidentale d'une baisse des aides américaines.
Le 18 janvier 1950, à l’occasion d’un discours devant l’Association de la presse internationale, Dirk Stikker, ministre néerlandais des Affaires étrangères, évoque la volonté des Pays-Bas à oeuvrer pour l'intégration européenne et appelle la presse à soutenir cet effort de rapprochement entre les pays d'Europe.
Le 1er février 1950, à l'occasion d'une conférence de presse, l'Américain Paul Hoffmann, administrateur de l' "Economic Cooperation Administration" (ECA) chargée de la répartition des fonds fournis par le plan Marshall, insiste sur le rôle important que doit jouer l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) dans le processus d'intégration économique de l'Europe.
En février 1950, face aux critiques américaines concernant les lenteurs du processus d'intégration européenne, Paul-Henri Spaak, président de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe, détaille les raisons de certains blocages et souligne l'importance d'intensifier les efforts en vue de la mise en place d'une Europe unie.
En février 1950, le Français Léon Blum, ancien président du Conseil des ministres et président d'honneur du Mouvement européen, relate les raisons de certaines lenteurs du processus d'intégration européenne et souligne l'importance d'associer le Royaume-Uni à la réalisation d’une Europe unie.
En février 1950, répondant aux critiques des États-Unis à l'encontre des faibles progrès de l'intégration européenne, le chancelier allemand Konrad Adenauer publie un message dans lequel il souligne les efforts de la République fédérale d'Allemagne (RFA) en vue de la mise en place d'une coopération économique et politique en Europe.
En février 1950, répondant aux sollicitations du Mouvement européen pour contrecarrer les critiques américaines sur les lenteurs du processus d'unification européenne, le comte Carlo Sforza, ministre italien des Affaires étrangères, rappelle les nombreux défis du processus d'intégration européenne et évoque les réelles difficultés qui l'accompagnent.
En février 1950, face aux critiques des États-Unis concernant les lenteurs de l'intégration européenne, Georges Villiers, président du Comité national du Patronat français (CNPF), relate les difficultés d'un tel projet et rappelle les fondements essentiels sur lesquels doit reposer l'intégration économique de l'Europe.
"La nourrice ne pourra pas toujours rester avec toi". Le 5 février 1950, le caricaturiste américain Richard Q. Yardley illustre l'impatience des États-Unis face aux lenteurs du processus d'unification économique européenne.
Le 15 février 1950, les services de l'ambassade du Royaume-Uni à Paris rédigent une note qui insiste sur le faible intérêt des milieux politiques et de l'opinion publique français à l'encontre du Conseil de l'Europe.
Le 18 février 1950, les services du ministère britannique des Affaires étrangères transmettent un télex à leur représentation installée aux États-Unis qui détaille les critiques émises dans la presse nationale par l'Américain Paul Hoffman, administrateur de l' "Economic Cooperation Administration" (ECA), à l'égard de la position hésitante du Parti travailliste britannique et du gouvernement de Sa Majesté concernant le dossier de l'intégration économique européenne.
"Jeux d'ombres européennes..." Le 22 février 1950, le caricaturiste allemand Leger illustre les difficultés du processus d'unification européenne et pointe les dissensions entre les pays d'Europe occidentale pour définir un projet commun d'Europe unie.
Le 23 février 1950, le quotidien anglais The Manchester Guardian évoque la déception des États-Unis quant aux réponses fournies par les responsables politiques européens concernant l'intégration politique et économique de l'Europe.
"Les gens bien élevés: Je vous prie, après vous !" Le 18 mars 1950, le caricaturiste allemand Leger illustre les interminables tergiversations des pays d'Europe occidentale autour du processus d'intégration européenne.
Le 28 mars 1950, dans une note interne, les services du ministère britannique des Affaires étrangères analysent la stratégie poursuivie par l'Américain Paul Hoffman, administrateur de l' "Economic Cooperation Administration" (ECA) concernant l'accélération du processus d'intégration économique de l'Europe.
Le 12 avril 1950, Robert M. Hanes, responsable de la mission de l' "Economic Cooperation Administration" (ECA) chargée de la répartition des fonds fournis par le plan Marshall pour l'Allemagne de l'Ouest, appelle les pays occidentaux à intensifier leur intégration économique afin de créer un marché unique en Europe.
Le 13 avril 1950, l'hebdomadaire allemand Die Zeit décrit la lutte de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe pour gagner en influence et commente l'opposition entre le Conseil de l'Europe et l'Organisation européenne de coopération économique (OECE).
"Représentation concrète des nombreuses possibilités de sauvetage (conférences) pour une Europe en danger de mort... Mais non, soit raisonnable, la bouée qui est accrochée là-bas nous coûterait trop cher ! Regarde plutôt tous les beaux plans que nous élaborons pour ton sauvetage. Soit un peu patiente, Europe !..." En avril 1950, la revue satirique allemande Der Tintenfisch illustre l'accumulation de projets destinés à sauver l'Europe en construction.
Le 4 mai 1950, en vue de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères de la France, des États-Unis, du Royaume-Uni et du Benelux à Londres, l'hebdomadaire allemand Die Zeit commente les différentes propositions de coopération, notamment la proposition française d'un conseil atlantique pour la paix.
Le 13 mai 1950, Paul-Henri Spaak, ancien Premier ministre belge, dresse un bilan mitigé de l'influence des organisations internationales existantes sur le processus d'intégration européenne.
Le 18 octobre 1950, le quotidien français Combat expose les causes de l'échec de l'Organisation européenne de coopération économique (O.E.C.E.) à promouvoir une véritable unification de l'Europe.
Dans le discours qu'il prononce le 10 août 1952 lors de la séance d'installation de la Haute Autorité à Luxembourg, Jean Monnet, premier président de l'institution, pointe les différences entre les institutions supranationales de la CECA et celles des autres organisations européennes.
Proche collaborateur de Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, Robert Mischlich dresse un bilan mitigé des actions menées par le Conseil de l'Europe et l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) en faveur du processus d'intégration européenne.
Dans cette interview, Max Kohnstamm, ancien assistant de Hans Max Hirschfeld, commissaire du gouvernement néerlandais chargé de l'administration du plan Marshall et des Affaires allemandes, évoque les insuffisances des premières organisations européennes d'après-guerre telles que l'Autorité internationale de la Ruhr (AIR) et l'Organisation européenne de coopération économique (OECE).