Des débuts diffciles (1963-1974)
Les années Charles de Gaulle-Ludwig Erhard
Caricature de Lang sur les relations entre de Gaulle et Ludwig Erhard (11 mai 1963)
Image«Le souci de Don Quigaulle. Le nouveau Sancho trotte à l'anglaise...» Le 11 mai 1963, le caricaturiste allemand Ernst Maria Lang évoque les rapports difficiles entre le président français de Gaulle et le vice-chancelier et ministre de l'Économie Ludwig Erhard, qui à l'inverse du président français est un partisan de l'adhésion britannique au Marché commun. À gauche, le chancelier Adenauer accompagne de Gaulle sur son cheval.
Caricature de Moisan sur l'avenir des relations franco-allemandes (3 juillet 1963)
Image«Le passage du seigneur ou l'impromptu de Bonn. – Eh bien, madame, à votre âge, compliments! Nous faudra-t-il avoir recours au truc de la ceinture?» Le 3 juillet 1963, quelques mois à peine après la signature du traité de l'Élysée, le caricaturiste français Roland Moisan ironise sur les tentatives de rapprochement du chancelier Konrad Adenauer, représenté en reine, avec le président américain John F. Kennedy. Cette réorientation atlantiste de la politique ouest-allemande provoque la stupeur et l'agacement du général de Gaulle (à gauche), qui accompagné par son ministre des Affaires étrangères Maurice Couve de Murville, dénonce l'infidélité du partenaire allemand. En arrière-fond à droite, nous distinguons, Ludwig Erhard, ministre fédéral de l’Économie, qui est atlantiste et privilégie les relations avec les États-Unis.
Premières consultations franco-allemandes à Bonn: Charles de Gaulle-Konrad Adenauer (4 au 5 juillet 1963)
ImageDu 4 au 5 juillet 1963, se tiennent à Bonn les premières consultations franco-allemandes, qui aboutissent notamment à la signature de l'accord prévoyant la fondation de l'Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ). Sur la photo, le chancelier allemand Adenauer accueille le général de Gaulle (à gauche) à son arrivée à l'aéroport de Wahn.
Caricature de Moisan sur les relations entre de Gaulle et Erhard (20 novembre 1963)
Image«Mettez-vous à votre aise, Monsieur Erhard, qu'est-ce qui vous amène?» Le 20 novembre 1963, le caricaturiste français Roland Moisan illustre une coopération, qui s'annonce difficile entre le général de Gaulle et le nouveau chancelier fédéral Erhard. Ce dernier, peu francophile et très atlantiste, aura bien du mal à rivaliser avec l’admiration mutuelle et l’amitié profonde qui existaient entre de Gaulle et l’ancien chancelier Adenauer.
Caricature de Lap sur l'opposition entre Charles de Gaulle et Ludwig Erhard sur le marché commun agricole (12 décembre 1963)
Image«La rencontre de Bruxelles pour le titre européen: King Charles contre Big Ludwig.» Le 12 décembre 1963, en prévision de la prochaine réunion des Six à Bruxelles sur la mise en place d'un marché commun agricole, le caricaturiste français Lap évoque les difficiles négociations à venir entre le général Charles de Gaulle (à gauche) et le chancelier fédéral Ludwig Erhard (à droite).
Caricature de Cummings sur les difficiles relations entre Charles de Gaulle et Ludwig Erhard (25 décembre 1963)
Image«Menu: Dr ERHARD en casserole aux champignons et fines herbes. Menu: de Gaulle avec choucroute et beignets aux pommes. – “Je vous préviens, si vous ne sautez pas dans le four tout de suite, il n'y aura pas de réveillon de Noël!”» Le 25 décembre 1963, le caricaturiste britannique Michael Cummings ironise sur les tensions et la méfiance qui règnent entre Charles de Gaulle et Ludwig Erhard. Le président français (à gauche) et le chancelier fédéral (à droite), tous les deux en chef cuisinier, ont chacun une idée très précise pour le menu du réveillon de Noël. Le 16 octobre 1963, Ludwig Erhard devient chancelier de la République fédérale d’Allemagne. Mais, les conceptions atlantiques et européennes du président français et du nouveau chancelier fédéral semblent être difficilement conciliables et les points de discorde vont se multiplier: vision de l’Europe, question de l’adhésion britannique aux Communautés européennes, lien transatlantique avec les États-Unis, divergences sur le dossier agricole européen.
Caricature de Brockmann sur l'idée européenne du général de Gaulle (18 janvier 1964)
Image«Avancer sans scrupules. L'Europe, c'est moi». Le 18 janvier 1964, le caricaturiste allemand Henri Meyer-Brockmann ironise sur l’idéal européen du général de Gaulle, qui rêve d’une Europe sous leadership français. Dans la mythologie grecque, Europe monte un taureau, mais dans ce cas-ci, le président français a pris sa place et sa chevauchée sauvage n’épargne personne. Parmi ses nombreuses victimes, il y a le chancelier fédéral Ludwig Erhard (à droite).
Sommet entre Ludwig Erhard et Charles de Gaulle (Paris, 14 février 1964)
ImagePoignée de mains entre le président français Charles de Gaulle (à droite) et le chancelier allemand Ludwig Erhard (à gauche) sur le perron de l'Élysée à Paris, le 14 février 1964 à l'issue du sommet franco-allemand.
Caricature de Lap sur les enjeux du sommet franco-allemand (15 février 1964)
Image«Le match France-Allemagne d'athlétisme». Le 15 février 1964, le caricaturiste français Lap illustre les enjeux du sommet de Paris entre le président français Charles de Gaulle (à droite) et le chancelier fédéral Ludwig Erhard (à gauche). Les dossiers à aborder entre les deux dirigeants sont nombreux: Europe, marché commun, OTAN.
Caricature de Faizant sur les différends franco-allemands (15 février 1964)
Image«Et oui! Et oui! Chacun donne aux autres ce qu'il peut. Moi, c'est du tintouin!» Le 15 février 1964, le caricaturiste français Jacques Faizant illustre les nombreux différends entre le président de Gaulle et le chancelier Erhard lors du troisième sommet franco-allemand qui se tient à Paris du 14 au 15 février. Les négociations s’annoncent difficiles et les dossiers à traiter commencent à s’empiler «Marché commun, Délégation Députés français à Berlin-Est, Politique chinoise». Affalé dans son fauteuil, le chancelier fédéral Erhard semble exténué face aux nombreuses exigences françaises. Le Premier ministre Pompidou agite un éventail pour lui envoyer de l'air frais, tandis que Marianne prépare un cognac pour remonter le moral du partenaire allemand.
Caricature de Lap sur les tensions entre Charles de Gaulle et Ludwig Erhard (1er juillet 1964)
Image«Si de Gaulle vient avec son uniforme, je suis fin prêt!...» Le 1er juillet 1964, le caricaturiste français Lap (Jacques Laplaine) illustre les rapports tendus qui existent entre le président français Charles de Gaulle et le chancelier fédéral Ludwig Erhard. Ce dernier, vêtu d’un uniforme et casque à pointe sur la tête, attend de pied ferme son homologue français.
Caricature de Padry sur les difficiles relations entre Charles de Gaulle et Ludwig Erhard (13 novembre 1964)
Image«Rêveries. – Sauvage!...» Le 13 novembre 1964, le caricaturiste Padry ironise sur les rapports tendus entre le nouveau chancelier fédéral Ludwig Erhard, très atlantiste et privilégiant les relations directes avec les États-Unis, et le président français Charles de Gaulle, fervent défenseur de la souveraineté nationale. L’époque de la bonne entente et de la complicité Adenauer-De Gaulle («réunis au piano») semble bien révolue. L'atmosphère se refroidit donc nettement entre Paris et Bonn. À gauche, le chancelier Ludwig Erhard, cigare à la bouche, vient troubler avec son juke-box (made in USA), la bonne entente qui existait de par le passé, au sein du duo franco-allemand.
Caricature d'Haitzinger sur le couple franco-allemand face à la PAC (21 novembre 1964)
Image«Et maintenant, mets toi au travail, et si tu n'as pas filé ta paille de blé en or jusqu'au 15 décembre, tu devras mourir». Le 21 novembre 1964, le caricaturiste allemand Horst Haitzinger ironise sur les difficiles négociations entre le président français de Gaulle et le chancelier fédéral Erhard pour décider des prix communs des céréales dans le cadre de l'élaboration de la politique agricole commune (PAC).
Caricature de Moisan sur les relations franco-allemandes: de Gaulle-Erhard (20 janvier 1965)
Image«C'est la fête à Lulu. J'ai décidé d'être une mère pour ce bébé, à peine né l'année dernière.» Les 19 et 20 janvier 1965, le chancelier Erhard est reçu par le général de Gaulle au château de Rambouillet afin d'aborder les problèmes liés à la réunification allemande et à la relance de l'union politique européenne. Le 20 janvier 1965, le caricaturiste français Roland Moisan ironise sur les rapports difficiles et tendus entre les deux hommes. De gauche à droite, Maurice Couve de Murville, ministre français des Affaires étrangères, suit au pas de course le président Charles de Gaulle qui, sous les traits d'une religieuse, réaffirme sa volonté de vouloir pouponner et éduquer le jeune chancelier fédéral Ludwig Erhard. En arrière-plan apparaît l'ancien chancelier Konrad Adenauer sous la forme d'une statue de Pan, dieu des bergers, des pâturages et des bois dans la mythologie grecque.
Caricature de Lap sur la rencontre de Rambouillet: Ludwig Erhard-Charles de Gaulle (21 janvier 1965)
Image«Ah... J'avais oublié de vous dire que le château était hanté...» Le 21 janvier 1965, à l’occasion des entretiens De Gaulle-Erhard au château de Rambouillet, le caricaturiste français Jacques Laplaine (LAP) ironise sur le tête-à-tête des deux dirigeants. L'heure est grave, car le général de Gaulle veut que le chancelier fédéral Ludwig Erhard choisisse entre le Vieux Continent, c'est-à-dire s’unir avec la France pour créer le noyau d’une Europe politique indépendante, ou les États-Unis. De plus, les fantômes et les souvenirs du passé, ceux de l’amitié du général de Gaulle avec l’ancien chancelier Adenauer (à droite), flottent dans l'air et hantent les lieux. Ludwig Erhard (à gauche) n’a donc pas l’âme sereine, tandis que se joue l’avenir des relations franco-allemandes.
Caricature de Hicks sur la politique européenne du général de Gaulle (13 février 1965)
Image«L'oracle». Le 13 février 1965, s'inspirant de la mythologie grecque et de l'enlèvement d'Europe par Zeus (le taureau), le caricaturiste allemand Wolfgang Hicks illustre l'idée que le général de Gaulle se fait de l'Europe unie et du rôle qu’il entend jouer sur la scène européenne. L'Allemagne de l'Ouest, sous les traits du petit «Michel» et la jeune Europe agenouillée, écoutent avec dévotion l'oracle prononcé par le président français, ce qui semble fortement déplaire au taureau.
Caricature de Siegl sur les divergences franco-allemandes en matière de politique étrangère (13 février 1965)
Image«La formidable aventure avec Dame Europe. Soyez rassuré, cher Maître, je vous obéirai en toutes circonstances. Cependant, je crains que ce chemin ne finisse dans une impasse.» Le 13 février 1965, face aux nombreuses divergences entre Bonn et Paris, le caricaturiste allemand Siegl ironise sur la politique de grandeur et d'indépendance du président français et insiste sur les mises en garde du chancelier fédéral Erhard quant à la voie empruntée par le général de Gaulle.
Caricature de Lang sur les négociations franco-allemandes sur la PAC (Juin 1965)
Image«Week-end sportif à Bonn». En juin 1965, à l'occasion d'entretiens bilatéraux franco-allemand à Bonn, le caricaturiste allemand Ernst Maria Lang évoque les difficiles négociations entre le président Charles de Gaulle (à gauche) et le chancelier fédéral Ludwig Erhard (à droite) sur la question du financement de la Politique agricole commune (PAC).
Rencontre entre le président Charles de Gaulle et le chancelier Ludwig Erhard (Bonn, 11 juin 1965)
ImageLes 11 et 12 juin 1965, le président français Charles de Gaulle (à gauche) rencontre le chancelier fédéral Ludwig Erhard (à droite) pour des entretiens bilatéraux à Bonn. Les discussions entre les deux hommes portent sur les principaux dossiers européens (marché commun agricole, l'Europe politique...) et internationaux (question allemande, l'Alliance atlantique, lien transatlantique...), mais le désaccord est profond entre Paris et Bonn sur les principaux points abordés.
6e sommet franco-allemand: Konrad Adenauer et Charles de Gaulle (12 juin 1965)
ImageLes 11 et 12 juin 1965, en marge du 6e sommet franco-allemand à Bonn entre Charles de Gaulle et Ludwig Erhard, le président français rencontre l'ancien chancelier allemand Konrad Adenauer.
Caricature de Lap sur l'Europe du général de Gaulle (9 juillet 1965)
Image«Voilà la solution française.» Le 9 juillet 1965, le caricaturiste Lap illustre dans les colonnes de l'hebdomadaire satirique français Le Canard enchaîné la vision gaullienne de la politique européenne: «Une Europe de mes Six», qui avance sous la direction du général de Gaulle.
Caricature de Köhler sur la politique de la chaise vide (14 juillet 1965)
Image«Sois sympa Charly, reviens – nous allons transformer la grosse berline, d'accord?» En juillet 1965, le caricaturiste allemand Hanns Erich Köhler illustre la volonté du gouvernement français de boycotter les réunions à Bruxelles des organes communautaires de nature intergouvernementale et de provoquer ainsi la crise de la chaise vide. Le président français Charles de Gaulle quitte la «voiture CEE» sous le regard dépité du chancelier allemand Erhard.
Konrad Adenauer, Ludwig Erhard et Charles de Gaulle (Bonn, 21 juillet 1965)
ImageLe 21 juillet 1965, le chancelier allemand Ludwig Erhard (au centre), l'ancien chancelier Konrad Adenauer (à dr.) et le président français Charles de Gaulle (à g.) discutent à Bonn des relations franco-allemandes et des progrès de la construction européenne.
Caricature de Siegl sur la crise de la chaise vide (31 juillet 1965)
Image«Consolation pour Europe – Crois-moi! Notre Charles va revenir!» En juillet 1965, s'inspirant du mythe de l'enlèvement d'Europe, le caricaturiste allemand Siegl illustre la réaction du chancelier fédéral Ludwig Erhard face à la décision du général de Gaulle, président de la République française, de boycotter les réunions à Bruxelles des organes communautaires de nature intergouvernementale, provoquant ainsi la crise de la chaise vide.
Les années Charles de Gaulle-Ludwig Erhard
Caricature d’Hartung sur les dissensions franco-allemandes sur l'Europe (28 janvier 1966)
Image«CEE – Le chat de la mésentente à Bruxelles. Permettra-t-il de rejouer au Luxembourg?» Le 28 janvier 1966, à l’occasion du Conseil européen extraordinaire à Luxembourg, le caricaturiste allemand Wilhelm Hartung illustre les difficiles négociations pour trouver une solution à la crise de la chaise vide, qui paralyse depuis six mois le fonctionnement de la Communauté. Un compromis politique est-il possible, afin de clore l'épreuve de force engagée entre la France et ses cinq partenaires européens? De plus, les relations entre le général de Gaulle (à droite) et le chancelier fédéral Erhard (à gauche) vont-elles enfin s’améliorer, car depuis l’arrivée de Ludwig Erhard au poste de chancelier, les rapports entre les deux dirigeants se sont nettement refroidis.
Caricature de Stig sur le Conseil extraordinaire de Luxembourg (29 janvier 1966)
Image«Ring ouvert pour le 2e round!» Le 29 janvier 1966, commentant la session extraordinaire du Conseil à Luxembourg sous la présidence de Pierre Werner, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, le caricaturiste allemand Stig illustre l'épreuve de force engagée entre la France et ses cinq partenaires européens pour régler la crise de la chaise vide qui paralyse depuis six mois le fonctionnement de la Communauté. Dans le ring, le ministre fédéral allemand des Affaires étrangères Gerhard Schröder (à gauche) et son homologue français Maurice Couve de Murville (à droite).
Caricature de Ferjac sur le rapport de force franco-allemand (9 février 1966)
Image«Conversation au niveau». Le 9 février 1966, le caricaturiste français Pol Ferjac illustre les rapports difficiles entretenus par le général de Gaulle avec le chancelier allemand Ludwig Erhard. Ce dernier mène en effet une politique privilégiant les liens avec les États-Unis et se montre favorable à l’adhésion du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne, ce qui irrite le président français. Erhard, tout en rondeur et fumant son cigare, est assis sur une chaise haute afin d'être au même niveau que de Gaulle, qui de son côté, est obligé de s'asseoir à même le sol pour faire face au partenaire allemand.
Caricature de Hentrich sur le couple franco-allemand De Gaulle-Erhard (26 février 1966)
Image«Eurovision». Le 26 février 1966, le caricaturiste allemand Gerhardt Hentrich illustre la vision du chancelier fédéral Ludwig Erhard qui rêve d'une collaboration amicale avec le président français Charles de Gaulle dans le cadre de la question européenne. En effet, les années 1963 à 1966 sont surtout marquées par les nombreuses divergences entre les deux hommes et les relations franco-allemandes connaissent une période émaillée de tensions et de crises.
Caricature de Behrendt sur la place de l’Allemagne sur l’échiquier international (4 juin 1966)
Image«Oui à l’époque, c’était le bon vieux temps». Le 4 juin 1966, le caricaturiste néerlandais d’origine berlinoise Fritz Behrendt ironise la question de la place de l’Allemagne sur la scène internationale. Le chancelier fédéral Ludwig Erhard, sous les traits de Germania, s’imagine être courtisé par le Premier ministre britannique Harold Wilson (à gauche), le président français de Gaulle et le président américain Lyndon B. Johnson (à droite).
Caricature d'Haitzinger sur les difficiles relations entre Charles de Gaulle et Ludwig Erhard (2 juillet 1966)
Image«Flexible». Le 2 juillet 1966, le caricaturiste Horst Haitzinger dépeint les difficiles relations entre le président français de Gaulle et le chancelier allemand Erhard. Image du haut: le chancelier Erhard est tiraillé entre sa volonté de coopération étroite avec les États-Unis (à gauche: le président américain Richard Nixon) et le maintien de bonnes relations avec le général de Gaulle. Image du bas: Le chancelier allemand Erhard n'apprécie guère la politique de rapprochement du général de Gaulle avec Moscou. Les craintes sont vives en RFA, après le voyage spectaculaire du président français en Union soviétique du 20 juin au 1er juillet 1966.
Caricature de Moisan sur les relations entre Charles de Gaulle et Ludwig Erhard (9 novembre 1966)
Image«11 novembre 1966. Kapitulera? Kapitulera pas? Eh bien, Herr Maréchal Ludwig von Erhard, j'attends!» Le 9 novembre 1966, deux jours avant la commémoration de la signature de l’armistice de 1918, qui marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale et la défaite de l'Allemagne, le caricaturiste français Roland Moisan s’inspire de ces faits, pour illustrer les rapports tendus et la méfiance qui existent entre le président français Charles de Gaulle (à gauche) et le chancelier fédéral Ludwig Erhard (à droite, assis à la table des négociations). L’ancien chancelier Konrad Adenauer (portant le casque à pointe) essaie de s'avancer vers son ancien partenaire français afin de lui tendre la main, mais sans succès, car son propre camp l'en empêche.
Les années Charles de Gaulle-Kurt Georg Kiesinger
9e sommet franco-allemand: entretiens Charles de Gaulle-Kurt Georg Kiesinger (Paris, 13 au 14 janvier 1967)
ImageÀ l'occasion du 9e sommet franco-allemand qui se tient à Paris du 13 au 14 janvier 1967, le président Charles de Gaulle et le chancelier Kurt Georg Kiesinger (à gauche) se rencontrent pour de nouvelles consultations entre leurs deux pays.
Caricature de Köhler sur les tensions au sein des relations franco-allemandes (14 janvier 1967)
Image«Le plat de réconciliation». Du 13 au 14 janvier 1967, le chancelier ouest allemand Kurt Georg Kiesinger et son ministre des Affaires étrangères Willy Brandt rencontrent le général de Gaulle à l’Élysée pour évoquer les dossiers européens en cours et essayer de réactiver la coopération entre les deux capitales. Le 14 janvier, le caricaturiste allemand Hanns Erich Köhler ironise sur l’avenir des relations franco-allemandes. Le nouveau rapprochement entre Paris et Bonn ne sera pas aisé, surtout depuis les rapports plutôt tendus entre le général de Gaulle et l’ancien chancelier Erhard. Maurice Couve de Murville, ministre français des Affaires étrangères, présente ainsi aux invités le plat de résistance, sur lequel trônent les têtes de l'ancien chancelier fédéral Ludwig Erhard et de son ministre des Affaires étrangères, Gerhard Schröder.
Caricature d’Oesterle sur les relations entre Kiesinger et de Gaulle (11 mars 1967)
Image«Regain de confiance en soi. – “Si déjà il nous appelle Schorsch Kisengsché et Guillaume Brang, on devrait avoir le courage, à l’occasion, de l’appeler Karli Kaule.”» Le 11 mars 1967, le caricaturiste allemand Manfred Oesterle illustre les difficultés qu’éprouvent le chancelier fédéral Kurt Georg Kiesinger (à droite) et son ministre des Affaires étrangères Willy Brandt (à gauche) pour renouer un dialogue constructif avec un président français de Gaulle, peu coopératif. Parodiant un portrait de Louis XIV du peintre français Hyacinthe Rigaud, le président de Gaulle apparaît sous les traits d'un monarque absolu et tout puissant. Malgré les tentatives des dirigeants allemands pour donner un nouveau souffle au couple franco-allemand, les relations entre Paris et Bonn ne sont pas excellentes.
Caricature de Behrendt sur la politique étrangère du chancelier Kiesinger (26 avril 1967)
Image«Numéro d’équilibriste à Bonn». Le 26 avril 1967, le caricaturiste d’origine néerlandaise Fritz Behrendt ironise sur le difficile numéro d’équilibriste du chancelier ouest-allemand Kurt Georg Kiesinger (au milieu), qui doit à la fois veiller au maintien du lien transatlantique avec le président américain Johnson (à gauche) et œuvrer pour de bonnes relations avec le partenaire français, le président de Gaulle (à droite). Maintenir l’équilibre entre ces deux positions semble être très périlleux.
Caricature de Brockmann sur la position franco-allemande relative à la question de l’adhésion britannique à la CEE (3 juin 1967)
Image«Saison européenne de baignade. – Le temps est peut-être venu, de mettre un peu d'eau dans le bassin.» Le 3 juin 1967, face à l'intransigeance du président français de Gaulle sur la question de l’adhésion du Royaume-Uni à la CEE, le caricaturiste allemand Brockmann illustre les tentatives de médiation du chancelier fédéral Kurt Georg Kiesinger (à gauche) pour débloquer la situation. En arrière-plan, Harold Wilson, Premier ministre britannique en maillot de bain aux couleurs de la CEE, se risque à un plongeon dangereux dans une piscine sans eau, tandis que Willy Brandt, ministre fédéral des Affaires étrangères, s'affaire à nettoyer le fond du bassin.
10e sommet franco-allemand: entretiens Charles de Gaulle-Kurt Georg Kiesinger (Bonn, 12 juillet 1967)
ImageLe 12 juillet 1967, le chancelier fédéral Kurt Georg Kiesinger accueille le président français Charles de Gaulle (à gauche) au Palais Schaumburg à Bonn pour des consultations franco-allemandes.
Georges Pompidou et Kurt Georg Kiesinger lors des consultations franco-allemandes à Bonn (12 juillet 1967)
ImageLe 12 septembre 1967, à l'occasion des 10es consultations franco-allemandes de Bonn, le chancelier fédéral Kurt Georg Kiesinger (à droite) accueille le Premier ministre français Georges Pompidou (à gauche) au Palais Schaumburg. Les deux hommes vont essayer de relancer les relations franco-allemandes.
Caricature de Lang sur l'adhésion du Royaume-Uni aux CE (28 octobre 1967)
Image"Consolation" - Kiesinger: "Tiens bon Wilson! En attendant je vais te jouer un petit air..." Le 28 octobre 1967, le caricaturiste allemand Ernst Maria Lang illustre les difficultés rencontrées par Harold Wilson, Premier ministre britannique, pour faire aboutir la seconde demande d'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes. Malgré le soutien du chancelier allemand Kurt Georg Kiesinger, Harold Wilson se heurte toujours à l'intransigeance de Charles de Gaulle, président de la République française.
Caricature de Hicks sur les divergences franco-allemandes autour de la construction européenne (28 septembre 1968)
Image«J’avais quand même clairement stipulé: pas de dames!». Le 28 septembre 1968, le caricaturiste allemand Wolfgang Hicks illustre la tension qui règne lors des entretiens franco-allemands des 27 et 28 septembre. Le président français Charles de Gaulle (à gauche) fustige la politique étrangère de la République fédérale d’Allemagne et tance le chancelier fédéral Kurt Georg Kiesinger (2e à partir de la droite) pour sa position conciliante sur la question de l’élargissement de la CEE au Royaume-Uni. Le chancelier allemand est entouré de Willy Brandt, son ministre des Affaires étrangères et de Franz Josef Strauß, ministre des Finances.
Les années Georges Pompidou-Kurt Georg Kiesinger
Caricature de Lang sur l’instabilité monétaire en Europe (13 août 1969)
ImageLe 13 août 1969, le caricaturiste allemand Ernst Maria Lang illustre les troubles monétaires qui touchent l’Europe. Tandis que la France dévalue sa monnaie nationale, les autorités allemandes se lancent dans une politique de réévaluation du Deutschemark, qui devient ainsi la monnaie dominante en Europe. Face à cette instabilité, la voiture CEE, conduite par le président français Georges Pompidou, aura bien du mal à avancer. Sur le siège arrière, le chancelier fédéral Kurt Georg Kiesinger fait comprendre à son ministre de l’Économie, Karl Schiller qu'il ne faut pas trop attirer l'attention du partenaire français sur le déséquilibre entre un mark fort et un franc faible.
14e sommet franco-allemand: entretiens Kurt Georg Kiesinger et Georges Pompidou (Bonn, 8 au 9 septembre 1969)
ImageDu 8 au 9 septembre 1969 se tient à Bonn le 14e sommet franco-allemand. À l'occasion de ces consultations, le président français et le chancelier allemand évoquent la question de l'évolution de la CEE, et plus particulièrement l'avenir du Marché commun et de l'Union douanière. Sur la photo: le chancelier fédéral Kurt Georg Kiesinger (à gauche) discute avec le président français Georges Pompidou sur le perron du Château Ernich, la résidence de l'ambassadeur français en Allemagne de l'Ouest.
Les années Georges Pompidou-Willy Brandt
Caricature de Köhler sur la relance de la construction européenne (2 décembre 1969)
Image«Sommet de la CEE – “En haut, depuis le Butterberg [«montagne de beurre»] nous avons une vue superbe sur la montagne du sucre, le massif des céréales et tout au loin sur l’Angleterre”». Le 2 décembre 1969, à l'occasion du sommet européen de La Haye, le caricaturiste allemand Hanns Erich Köhler illustre les multiples défis auxquels sont confrontés les pays membres de la CEE: surproduction au sein de la politique agricole commune (PAC), enjeu de l'adhésion du Royaume-Uni à la CEE. Malgré, les obstacles qui se dressent devant la cordée, le président français Georges Pompidou encourage le chancelier fédéral Willy Brandt à poursuivre l'ascension. La relance de la construction européenne à la fin de l'année 1969 est due à une initiative du président français Georges Pompidou, qui propose la tenue d'un sommet européen à La Haye aux Pays-Bas. L'événement suscite de grands espoirs au sein de l'opinion publique et des élites communautaires, car par cette initiative Pompidou souhaite sortir la vie communautaire de la semi-paralysie dans laquelle elle se trouve suite à certaines positions radicales adoptées par le général de Gaulle à l'encontre de certains dossiers européens
Caricature d'Effel sur le sommet Pompidou-Brandt (7 février 1970)
Image«Sommet Pompidou-Brandt. – D’accord pour une coopération équilibrandt… une amitié vibrandt… une supranationalité pas trop encombrandt». Le 7 février 1970, après la première rencontre Pompidou Brandt, des 30 et 31 janvier à Paris, le caricaturiste français Jean Effel ironise sur la tentative de rapprochement franco-allemand sous la présidence de Georges Pompidou. De gauche à droite, Georges Pompidou, président de la République, Maurice Schumann, ministre des Affaires étrangères et Willy Brandt, chancelier ouest-allemand.
16e sommet franco-allemand: Georges Pompidou et Willy Brandt (Bonn, 3 juillet 1970)
ImageLe président de la République française Georges Pompidou et le chancelier de la République fédérale d'Allemagne (RFA) Willy Brandt à l'occasion des consultations franco-allemandes le 3 juillet 1970 à Bonn.
Caricature d'Effel sur les priorités de la politique étrangère ouest-allemande (4 juillet 1970)
Image«Sommet franco-allemand. – Le puzzle». Le 4 juillet 1970, à l’issue du sommet franco-allemand de Bonn, le caricaturiste français Jean Effel illustre les divergences franco-allemandes en matière de politique étrangère. Pour le président Georges Pompidou, la priorité est l’adhésion du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne, tandis que le chancelier fédéral Willy Brandt œuvre activement pour une politique de normalisation et d'ouverture à l'Est (Ostpolitik). Cette politique vise à restituer à la RFA, puissance économique, sa place sur la scène internationale en s'inscrivant dans le contexte général de la détente Est-Ouest. Tels deux enfants devant un grand puzzle, les deux dirigeants en culottes courtes, reconstituent donc chacun, selon ses priorités, la carte de l’Europe. Brandt (à droite) saisit une pièce relative à la République démocratique allemande, au grand dam de Pompidou (à gauche) qui tient dans sa main le Royaume-Uni. Dans la boîte «Europe», la pièce suivante marquée des initiales PL fait référence à la Pologne.
Caricature de Calvi sur l'action européenne du président Pompidou et du chancelier Schmidt (28 janvier 1971)
ImageLe 28 janvier 1971, le caricaturiste français Calvi illustre la volonté du chancelier allemand Willy Brandt (à droite) et du président français Georges Pompidou (à gauche) pour relancer la construction européenne. À l'occasion de la réunion de consultation entre la France et la République fédérale d'Allemagne (RFA) des 24 et 25 janvier 1971, les deux dirigeants se mettent notamment d'accord sur une série de mesures concernant la réalisation de l'Union économique et monétaire.
Caricature de Gus sur le projet de monnaie européenne (29 janvier 1971)
Image«Projet monnaie européenne. Sans oublier le florin, il faudra que ce billet nous livre une image de mark représentant toute la lire d'un accord loyal et franc». Le 29 janvier 1971, le caricaturiste français Gustave Erlich ironise sur la lenteur du processus qui doit mener à la mise en place d’une Union économique et monétaire (UEM). Le chancelier fédéral Willy Brandt (au milieu) écoute avec attention les propositions du président Georges Pompidou (à droite) sur le projet de monnaie européenne. À l’issue du sommet franco-allemand du 25-26 janvier 1971, les deux dirigeants s’accordent sur le terme de la première phase qui doit mener à l’Union économique et monétaire, mais l’engagement réel de la France et de l’Allemagne de l’Ouest reste très limité dans les faits.
Caricature de Lang sur la position franco-allemande concernant l'adhésion du Royaume-Uni aux CE (7 avril 1971)
Image«Manœuvre d'amarrage». Le 7 avril 1971, face aux réticences de Georges Pompidou, président de la République française, le caricaturiste allemand Ernst Maria Lang illustre le rôle de médiateur du chancelier allemand Willy Brandt qui offre son aide à Edward Heath, Premier ministre britannique, pour ancrer le Royaume-Uni dans les Communautés européennes.
Les années Georges Pompidou-Willy Brandt
Caricature de Tim sur l'attitude de la France et de la RFA face à la crise monétaire internationale (12-18 juillet 1971)
ImageLe 12 juillet 1971, le caricaturiste français Tim (Louis Mitelberg) illustre la fin de non recevoir du président Georges Pompidou (à gauche) à l’égard du projet du chancelier fédéral Willy Brandt (à droite, avec la main tendue), qui propose à ses partenaires européens, dont la France, de laisser flotter conjointement leurs monnaies vis-à-vis du dollar, pour tenter de lutter contre les effets de la crise monétaire internationale. La proposition allemande se heurte au refus de Georges Pompidou, qui milite pour une politique de taux de change fixes et la mise en place d’un mécanisme de soutien aux monnaies européennes.
Caricature de Moisan sur les turbulences monétaires (25 août 1971)
Image«France-Allemagne dévalué. – C’est 14-18 à 13,50». Le 25 août 1971, le caricaturiste français Roland Moisan illustre les turbulences monétaires, qui frappent la France et l’Allemagne de l'Ouest, après la décision du président américain Nixon d’annuler les accords de Bretton-Woods, entraînant ainsi la suspension de la parité du dollar avec l'or. Le président français Pompidou dénonce les dangers de la flottaison générale des monnaies et à la différence du partenaire allemand, défend l'idée du maintien d'une parité fixe des monnaies. Les tensions monétaires entre les deux pays sont tellement exacerbées, que Moisan illustre le président Georges Pompidou en uniforme de poilu et le chancelier Willy Brandt en soldat allemand portant le casque à pointe, tous les deux les armes à la main, se faisant face dans des tranchés rappelant celles de la Première Guerre mondiale.
Rencontre entre Willy Brandt et Georges Pompidou (Paris, 3 décembre 1971)
ImageLe 3 décembre 1971, à l'occasion d'une visite à Paris, le chancelier allemand Willy Brandt et le président français Georges Pompidou discutent notamment de la crise monétaire et des relations entre les Communautés européennes et les États-Unis.
Caricature de Kerleroux sur les efforts franco-allemands en matière de coopération européenne (5 juillet 1972)
Image«Mont Europe. On y va au sommet? Les montagnards sont là! – “Quand je pense que pendant ce temps y en a qui flottent... Tais-toi grimpe”». Le 5 juillet 1972, le caricaturiste français Jean-Marie Kerleroux ironise sur les efforts du président français Georges Pompidou qui œuvre avec le chancelier fédéral Willy Brandt pour une position commune franco-allemande face à la problématique des fluctuations monétaires européennes.
Sommet de Paris (19-21 octobre 1972)
ImageLes chefs d'État ou de gouvernement des futurs Neuf se réunissent pour la première fois lors du sommet européen de Paris (19-21 octobre 1972). À l'occasion de cette rencontre, les chefs d'État ou de gouvernement confirment notamment leur volonté de renforcer la coopération politique.
Caricature d'Haitzinger sur 10 ans de coopération franco-allemande (23 janvier 1973)
Image«Au dix prochaines années…». Le 23 janvier 1973, le caricaturiste allemand Horst Haitzinger illustre le 10e anniversaire de la signature du traité de l'Élysée et montre le président français Georges Pompidou (à gauche) et le chancelier fédéral Willy Brandt (à droite) qui trinquent aux dix prochaines années de coopération franco-allemande. L’ombre projetée sur le mur n’est pas celle du couple franco-allemand de 1973, mais celle des signataires de 1963, le président de Gaulle et le chancelier Adenauer, ce qui souligne la continuité de la coopération entre la France et la République fédérale d’Allemagne.
Caricature de Behrendt sur le couple franco-allemand face aux enjeux internationaux (24 janvier 1973)
Image«Ensemble – Pas peur des grands animaux...» Le 24 janvier 1973, le caricaturiste néerlandais d'origine berlinoise Fritz Behrendt ironise sur le rôle et le poids du couple franco-allemand comme acteur des relations internationales face aux grandes puissances (les États-Unis en aigle-président Richard Nixon; la Chine en dragon-président Mao; l'Union soviétique en ours-président du Soviet suprême Leonid Brejnev).