«Le nouveau mur de l'Atlantique. – Ici commence l’Europe.». Le 31 juillet 1959, pour le caricaturiste Klaus Pielert, le message franco-allemand à l'encontre de la Grande-Bretagne est clair. L'accès au Marché commun, protégé par un véritable mur de l'Atlantique hérissé de blockhaus et de canons aux visages de Konrad Adenauer et Charles de Gaulle, ne sera pas chose facile pour les Britanniques.
Le 23 juillet 1966, Pierre Pescatore, secrétaire général du ministère luxembourgeois des Affaires étrangères, rend compte des idées échangées entre Pierre Harmel, ministre belge des Affaires étrangères, et ses homologues néerlandais, Joseph Luns, et luxembourgeois, Pierre Werner, au sujet de l'opportunité d'une éventuelle adhésion du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne (CEE).
Dans cette interview, Georges Berthoin, chef de la délégation de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) puis de la Commission des Communautés européennes au Royaume-Uni jusqu'en 1973, commente les motivations économiques et politiques des deux premières candidatures, en 1961 et en 1967, d'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
Dans cette interview, Étienne Davignon, ancien chef de cabinet des ministres belges des Affaires étrangères Paul-Henri Spaak et Pierre Harmel, décrit la position de la diplomatie belge dans les années soixante à l'égard de l'éventuelle adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
Le 13 avril 1960, le quotidien britannique The Guardian s'interroge sur les chances de rapprochement entre le Royaume-Uni et la Communauté économique européenne (CEE).
"La saison de baignade du canal de la Manche débute plus tôt". Le 22 février 1961, le caricaturiste britannique David Low ironise sur les préparatifs des autorités britanniques (Premier ministre Harold Macmillan) en vue d'une possible demande d'adhésion du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne (CEE). A gauche, le chancelier fédéral Konrad Adenauer, prêt à intervenir en cas de problèmes.
"Uniquement en cas d'un autre accident". Le 31 mai 1960, le caricaturiste britannique Low ironise sur les chances de rapprochement entre le Royaume-Uni et la Communauté économique européenne (CEE) et illustre la difficile mission de bons offices du Premier ministre Harold Macmillan et de John Selwyn Lloyd, secrétaire d'État aux Affaires étrangères.
"Allez vas-y, c'est plus chaud à l'intérieur qu'à l'extérieur". Le 10 mai 1961, le caricaturiste britannique Leslie Gilbert Illingworth ironise sur la position du Premier ministre britannique Harold Macmillan qui, malgré les encouragements des Six (hormis la France), hésite quant à l'adhésion éventuelle du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
"Rien à déclarer, Messieurs ?" demandent les douaniers Konrad Adenauer, chancelier allemand, et Charles de Gaulle, président de la République française, au Premier ministre britannique Harold Macmillan qui tente de faire entrer le Commonwealth dans le Marché commun et prévient : "Marché commun. Interdiction d'importer: faveurs spéciales pour le Commonwealth et protectionnisme agricole".
Le 6 juillet 1961, la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande publient une déclaration commune dans laquelle elles dressent un aperçu des discussions entre Duncan Sandys, secrétaire d'État britannique pour les relations avec le Commonwealth, et ses homologues néo-zélandais sur les conséquences d'une éventuelle adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
Le 11 juillet 1961, Lord Perth, ministre d'État britannique pour les Affaires coloniales, et les représentants politiques des Indes occidentales publient une déclaration commune sur les discussions relatives aux conséquences économiques pour le Commonwealth d'une adhésion du Royaume-Uni au Marché commun européen.
Le 11 juillet 1961, Duncan Sandys, secrétaire d'État britannique pour les relations avec le Commonwealth, se rend en Australie pour discuter des implications économiques d'une adhésion du Royaume-Uni au Marché commun européen.
"Potion noire". Le 25 juillet 1961, en vue de la candidature du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne, le caricaturiste anglais Low ironise sur les soins prodigués par John Selwyn Lloyd, Chancelier de l'Échiquier (ministre chargé des finances et du trésor) à l'économie britannique.
Tandis que les Premiers ministres du Commonwealth sont réunis à Londres pour examiner les problèmes que soulève l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché Commun, des citoyens britanniques manifestent à Londres, devant Marlborough House, contre l'adhésion du pays aux Communautés européennes.
Le 31 juillet 1961, Harold Macmillan, Premier ministre britannique, annonce aux membres de la Chambre des Communes la décision de son gouvernement de déposer une demande officielle d'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
Le 1er août 1961, la Commission de la Communauté économique européenne se félicite de la demande d'adhésion du Royaume-Uni à la CEE et souligne l'importance du processus d'intégration européenne.
«Le chemin vers l'Europe». Le 4 août 1961, dans le cadre de la candidature d'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes, le caricaturiste allemand Brockmann ironise sur la conversion européenne d'Harold Macmillan, Premier ministre britannique, dont la moustache adopte le sigle de la CEE.
Le 9 août 1961, Harold Macmillan, Premier ministre britannique, adresse à Ludwig Erhard, président en exercice du Conseil de ministres de la Communauté européenne, une lettre l'informant de la volonté de son gouvernement d'entamer des négociations pour l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
Le 27 septembre 1961, Ludwig Erhard, président en exercice du Conseil, écrit à Harold Macmillan, Premier ministre britannique, pour l'informer de l'accord du Conseil à la demande d'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
Le 3 février 1962, Sir Michael Tandy, ambassadeur du Royaume-Uni à Luxembourg, remet au Luxembourgeois Christian Calmes, secrétaire général du Conseil spécial des ministres de la CECA, la demande de candidature d'adhésion de son pays à la Communauté charbon-acier.
Le 2 mars 1962, Harold Macmillan, Premier ministre britannique, adresse au président du Conseil spécial de ministres de la CECA une lettre dans laquelle il affirme la volonté du Royaume-Uni d'entamer des négociations diplomatiques en vue d'adhérer à la Communauté.
Dans cette interview, Georges Berthoin, chef de la délégation de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) puis de la Commission des Communautés européennes au Royaume-Uni jusqu'en 1973, commente les objectifs politiques du Royaume-Uni lors de sa première candidature d'adhésion aux Communautés européennes en 1961.
Le 26 septembre 1961, le quotidien conservateur français Le Figaro se penche sur le déroulement et sur les enjeux des négociations d'adhésion du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne (CEE).
Le 1er août 1961, le quotidien italien Corriere della Sera prédit de longues et difficiles négociations en ce qui concerne l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
"Je le fais tout doucement..." La volonté exprimée en août 1961 par Harold Macmillan, Premier ministre britannique, d'engager son pays sur la voie de l'adhésion à la Communauté économique européenne (CEE) ne se fera pas sans mal pour le vieux "lion britannique".
Le 3 août 1961, Jean Monnet, président du Comité d'action pour les États-Unis d'Europe adresse à Jaap A.W. Burger, leader du Parti travailliste néerlandais, une lettre dans laquelle il rappelle l'importance d'une adhésion britannique au Marché commun.
Le 3 août 1961, commentant la demande d'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes, le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung s'interroge sur les conséquences politiques et économiques d'une participation britannique à la CEE.
"Et déjà, mon général, nous avons abandonné notre système de deux partis et nous avons maintenant des tas de nouveaux partis supplémentaires... comme en France !" En 1961, le caricaturiste anglais Cummings illustre les difficultés politiques auxquelles se trouve confronté Harold Macmillan, Premier ministre britannique, obligé d'expliquer au général de Gaulle, président de la République française, que l'éventuelle adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes provoque des clivages et un multipartisme présents ailleurs en Europe.
"De Gaulle: entrez, entrez Macmillan." Le 5 août 1961, Wierengen dénonce l'attitude ambiguë du général de Gaulle qui incite d'une main le Royaume-Uni à adhérer aux Communautés européennes tout en repoussant de l'autre la demande d'adhésion britannique.
"Le Lion britannique-Allez n'hésite plus, saute donc" Le 12 août 1961, la revue satirique allemande Simplicissimus commente en Une l'annonce de la candidature du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne.
Le 20 août 1961, le président américain John F. Kennedy fait part au secrétaire d'État George Ball de son inquiétude suite à l'annonce officelle de la candidature d'adhésion du Royaume-Uni au Marché commun européen et de ses craintes en ce qui concerne les conséquences économiques aux États-Unis.
"Monsieur Macmillan, mais pas tout seul". En 1962, le Royaume-Uni, suivi de l'ensemble de la grande famille du Commonwealth, annonce sa candidature d'adhésion aux Communautés européennes.
Le 7 mars 1962, le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung analyse les possibles répercussions économiques d'une adhésion du Royaume-Uni au Marché commun européen et à Euratom.
En janvier 1962, la Commission de la Communauté économique européenne publie son Rapport sur l'exécution du traité qui fait notamment le point sur les négociations relatives à la demande d'adhésion britannique aux Communautés européennes.
Le 10 juin 1962, Edward Heath, Lord du Sceau privé et principal négociateur britannique avec les Six, accorde au quotidien italien Corriere della Sera un entretien au sujet de la demande d'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
Le 18 janvier 1962, le quotidien français Le Monde analyse les implications de la demande d'adhésion, le 9 août 1961, du Royaume-Uni aux Communautés européennes par la voix d'Harold Macmillan, Premier ministre britannique.
Le 19 janvier 1962, l'expert européen Pierre Uri analyse dans le quotidien français Le Monde la place qu'occupe la question du tarif extérieur commun dans le déroulement des négociations relatives à l'éventuelle adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
Le 20 janvier 1962, commentant le déroulement des négociations relatives à l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes, le quotidien français Le Monde s'intéresse à la difficile question des produits agricoles en provenance du Commonwealth.
Le 12 septembre 1962, Arnaud Wapler, chargé d'affaires de France à Londres, adresse à Maurice Couve de Murville, ministre français des Affaires étrangères, un compte rendu sur la conférence des Premiers ministres du Commonwealth consacrée, notamment, au projet d'adhésion du Royaume-Uni à la CEE.
Le 28 avril 1965, Duncan Sandys, ancien ministre conservateur de la Défense, expose devant la très conservatrice Primrose League à Londres son plan de politique européenne en six points.
En automne 1965, Dick Taverne, député travailliste à la Chambre des Communes et avocat conseiller de la Reine (Q.C.), analyse la politique européenne d'Harold Wilson, Premier ministre britannique, et passe en revue les éléments qui influencent le rapprochement du Royaume-Uni vers les Communautés européennes.
En 1965, Gerhard Schröder, ministre allemand des Affaires étrangères, souligne l'importance de l'adhésion de la Grande-Bretagne aux Communautés européennes.
En 1969, le journaliste Roger Massip retrace l'histoire des relations mouvementées entre l'Angleterre et l'Europe des Six au cours des années soixante.