Si l'Assemblée parlementaire européenne ne détient qu'un pouvoir législatif limité, son pouvoir budgétaire lui confère en revanche une responsabilité particulière. Dans un article du quotidien français Le Monde, du 6 novembre 1979, Pierre Bernard-Reymond, secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères français, exprime le souhait de voir l'Assemblée exercer son pouvoir budgétaire dans un esprit de dialogue avec le Conseil.
En novembre-décembre 1979, la revue fédéraliste L'Europe en formation plaide pour une augmentation des ressources propres de la Communauté européenne afin de garantir son fonctionnement et lui permettre de remplir correctement ses missions.
Pascal Fontaine, maître de conférence à l'Institut d'études politiques de Paris, souligne, dans le mensuel 30 jours d'Europe de décembre 1979, l'importance et les résultats des premières élections au suffrage universel direct du Parlement européen. Il expose également les domaines où les Communautés européennes ont déployé leur action durant l'année écoulée, ainsi que les dossiers sur lesquels l'assemblée s'est penchée et sa relation conflictuelle avec le Conseil en ce qui concerne le budget communautaire.
En juin 1980, Piet Dankert, vice-président du Parlement européen, commente dans le mensuel du Mouvement européen néerlandais Nieuw Europa le rôle du Parlement dans les discussions concernant le vote du budget des Communautés.
En février 1984, la Commission européenne plaide pour une plus grande discipline budgétaire communautaire avec effet positif sur la correction des déséquilibres budgétaires et sur l'augmentation des ressources propres des Communautés.
Dans son éditorial du 14 novembre 1984, Emanuele Gazzo, directeur général de l'Agence Europe, critique ouvertement la nouvelle discipline budgétaire prévue par le Conseil et, déplorant le fonctionnement de certaines institutions communautaires, constate un détournement de la Communauté de ses tâches fondamentales.
Dans son édition du 30 novembre 1987, commentant les enjeux du Conseil européen de Copenhague des 4 et 5 décembre 1987, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel analyse les conséquences de la crise budgétaire que traversent les Communautés européennes.
"De trou en trou". En 1984, le caricaturiste allemand Hanel illustre les difficultés que rencontrent les Dix pour résoudre la crise du financement du budget communautaire.
Le 28 février 1987, la Commission présente au Conseil et au Parlement un rapport sur le financement du budget communautaire. Elle y fait état de l'inadaptation croissante des ressources aux besoins communautaires et du besoin d'instaurer un système de programmation à moyen terme des dépenses destiné à renforcer l'efficacité de la gestion.
Dans sa communication, du 15 février 1987, Réussir l'Acte unique: une nouvelle frontière pour l'Europe, couramment qualifiée de «Paquet Delors I», la Commission présente des propositions de réforme qui permettraient de doter la Communauté de ressources suffisantes pour réaliser les objectifs de l’Acte unique et prévoit d'introduire de nouvelles règles de discipline budgétaire. Entre autres, elle préconise d'établir des perspectives financières pluriannuelles, garanties du respect de la discipline budgétaire.
Le 18 février 1987, Jacques Delors, président de la Commission des Communautés européennes, présente devant le Parlement européen les enjeux du programme d'action de la Commission intitulé Réussir l'acte unique: une nouvelle frontière pour l'Europe.
Le 10 mars 1987, Emanuele Gazzo, directeur général de l'Agence Europe, souligne l'importance du débat mené au Parlement européen sur le paquet Delors I et plus particulièrement sur la réforme du budget communautaire.
Le 12 mars 1987, Emanuele Gazzo, directeur général de l'Agence Europe, défend les propositions contenues dans le Plan Delors pour accroître les recettes des Douze et réformer le budget communautaire.
Le 29 juin 1987, lors de l'ouverture du Conseil européen à Bruxelles, le président français François Mitterrand se montre optimiste quant au projet de réforme sur le financement de la Communauté présenté par la Commission européenne.
Le 30 juin 1987, le Conseil européen de Bruxelles livre ses conclusions quant à la communication de la Commission, Réussir l'acte unique: une nouvelle frontière pour l'Europe.
Le 30 juin 1987, à l'issue du Conseil européen de Bruxelles, le Président de la République française, François Mitterrand, et son Premier ministre, Jacques Chirac, répondent aux questions des journalistes sur la question du financement de la Communauté.
Suite au Conseil européen de Bruxelles tenu les 29 et 30 juin 1987, la revue fédéraliste L'Europe en formation, dans son édition d'été, analyse les désaccords entre Margaret Thatcher, Premier ministre britannique, et ses homologues européens sur les orientations du plan Delors.
Dans son édition d'automne 1987, la revue fédéraliste L'Europe en formation analyse les causes de l'échec du Conseil européen de Copenhague des 4 et 5 décembre 1987 sur l'adoption du paquet Delors.
Dans cette interview, Jean-Jacques Kasel, directeur des Affaires politiques et culturelles au ministère luxembourgeois des Affaires étrangères de 1986 à 1992, relate les difficultés rencontrées au moment de la réforme du budget communautaire entreprise sous l'impulsion des communications de la Commission, qualifiées de «paquet Delors I et II». Il y décrit notamment l'ambiance générale de marchandage présente entre les États contributeurs nets et les États bénéficiaires nets.
Dans cet extrait d'interview, Jacques Delors, président de la Commission des Communautés européennes de 1985 à 1995, évoque les origines du concept des perspectives financières pluriannuelles, ainsi que la négociation du premier « paquet Delors » en 1988.
Le Conseil européen de Bruxelles (11 et 12 février 1988)
Le 12 février 1988, lors d'une conférence de presse conjointe à l'issue du Conseil européen, François Mitterrand et Jacques Chirac, respectivement président de la République et Premier ministre français, répondent aux questions des journalistes sur l’accord qui a été dégagé quant à la mise en place du paquet Delors.
Le 12 février 1988, à l'occasion du Conseil européen de Bruxelles des 11 et 12 février, l'hebdomadaire allemand Die Zeit, commente les discussions entre l'Allemagne et ses partenaires européens, notamment le Royaume-Uni, sur le paquet Delors.
Le 14 février 1988, le quotidien français Le Monde analyse l'accord trouvé au Conseil européen de Bruxelles des 11 et 12 février en matière de politique budgétaire.
Le 15 février 1988, le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung se réjouit de l'adoption du paquet Delors au Conseil européen de Bruxelles des 11 et 12 février malgré les résistances du Premier ministre britannique Margaret Thatcher.
Le 16 février 1988, le journal anglais de gauche The Guardian analyse la politique du Premier ministre britannique conservateur Margaret Thatcher à l'égard des mesures budgétaires prônées par la Commission Delors.
Dans sa communication du 11 février 1992, De l'Acte unique à l'après-Maastricht: les moyens de nos ambitions, aussi appelée « paquet Delors II », la Commission propose les adaptations à mettre en œuvre pour que la structure du financement communautaire corresponde mieux à la capacité contributive des États membres.
Le 11 février 1992, Jacques Delors, président de la Commission des Communautés européennes, présente devant le Parlement européen les enjeux du paquet Delors II sur les mesures financières nécessaires pour permettre l'entrée en vigueur du traité de Maastricht.
Le 26 mai 1992, le quotidien La Libre Belgique analyse les enjeux communautaires et nationaux du paquet Delors II sur les mesures financières nécessaires pour permettre l'entrée en vigueur du traité de Maastricht.
En juin 1992, Joan Colom i Naval, député européen et membre de la commission des Budgets du Parlement européen, critique dans le mensuel Crocodile l'attitude restrictive adoptée par le Conseil européen de Lisbonne pour financer les objectifs convenus à Maastricht.
En décembre 1992, la revue néerlandaise Internationale Spectator commente le paquet Delors II, notamment les mesures financières nécessaires pour permettre l'entrée en vigueur du traité de Maastricht.
Le 12 décembre 1992, le Conseil européen d'Édimbourg adopte une série de mesures permettant la mise en œuvre des objectifs liés à la signature du traité de Maastricht.
Le 14 décembre 1992, commentant les conclusions adoptées deux jours auparavant par les Douze à l'issue du Conseil européen d'Édimbourg, le quotidien français Le Monde rend compte des difficultés de parvenir à un compromis sur le financement du budget communautaire au cours des sept années à venir.
Le 14 décembre 1992, deux jours après la tenue du Conseil européen à Édimbourg, le quotidien français Le Monde commente la difficile question du financement du budget communautaire et analyse le plan de financement proposé par Jacques Delors, président de la Commission européenne.
En avril 1993, Philippe Jouret, administrateur à la Commission des Communautés européennes, direction générale des budgets, analyse dans le mensuel Revue du Marché commun et de l'Union européenne la question du financement du budget communautaire et les propositions contenues dans le « paquet Delors II ».