02 La fin de la Seconde Guerre mondiale. Vers un nouvel ordre du monde : Les grandes Conférences interalliées
La Conférence de Téhéran en décembre 1943 et la division de l'Europe en sphères d'influence
Le communiqué final de la Conférence de Téhéran (Téhéran, 1er décembre 1943)
TexteCommuniqué final de la Conférence de Téhéran qui, du 28 novembre au 1er décembre 1943, réunit dans la capitale iranienne les représentants des États-Unis, de l'Union soviétique et du Royaume-Uni.
Décisions stratégiques : débarquement en Normandie ; occupation et démembrement de l’Allemagne nazie, partage de l’Europe en zones d’influence, c’est-à-dire une forme politique de désintégration d’un Continent déjà en ruines.
Le partage de l'Europe selon Winston Churchill et Joseph Staline (1944)
ImageEn 1944, Winston Churchill jette sur papier le partage d'influence entre le Royaume-Uni et l'Union soviétique dans la région des Balkans. Ces notes prévoient que la Roumanie soit à 90% placée sous influence soviétique et à 10% britannique, que la Grèce soit à 90% britannique et à 10% soviétique, que la Yougoslavie et la Hongrie soient à 50% sous contrôle britannique et que la Bulgarie soit à 75% sous influence soviétique.
Cette note est comme l'acte de naissance de la division de l'Europe en deux blocs, division qui va durer presque un demi-siècle. Churchill a certainement déjà compris une forme de désintégration européenne, concrétisée dès la fin de la guerre par la tombée du "rideau de fer".
C'est dans ce contexte international et européenne qu'il convient de comprend le processus d'intégration européenne à l'Ouest: la peur de la puissance soviétique.
En 1948, à La tribune de l'ONU, Paul-Henri Spaak résumera la politique de l'Europe de l'Ouest en s'adressant directement aux représentants de l'Union soviétique :
"Savez-vous quelle est la base de notre politique ? C'est la peur. La peur de vous, la peur de votre Gouvernement, la peur de votre politique. [...] C'est la peur que peut avoir, c'est la peur que doit avoir un homme quand il regarde vers l'avenir et qu'il considère tout ce qu'il y a peut-être encore d'horreur et de tragédie, et de terribles responsabilités dans cet avenir"
C'est dans ce contexte international et européenne qu'il convient de comprend le processus d'intégration européenne à l'Ouest: la peur de la puissance soviétique.
En 1948, à La tribune de l'ONU, Paul-Henri Spaak résumera la politique de l'Europe de l'Ouest en s'adressant directement aux représentants de l'Union soviétique :
"Savez-vous quelle est la base de notre politique ? C'est la peur. La peur de vous, la peur de votre Gouvernement, la peur de votre politique. [...] C'est la peur que peut avoir, c'est la peur que doit avoir un homme quand il regarde vers l'avenir et qu'il considère tout ce qu'il y a peut-être encore d'horreur et de tragédie, et de terribles responsabilités dans cet avenir"
Yalta
La Conférence de Yalta en février 1945 ou le début de la guerre froide
Vous avez vécu cela: la conférence de Yalta (RTL, 31 mars 1961)
SonLe lieu de cette rencontre au sommet n’est pas indifférent : la Crimée, c’est l’Urss, la terre de Staline. Il est chez lui et en impose à ses hôtes. Churchill a bien compris que l’Europe sera tôt ou tard divisée en deux blocs (dès 1944 il avait jeté sur un bout de papier le partage fatal des Balkans entre l’Urss et la Grande-Bretagne.
Roosevelt terriblement affaibli par la maladie qui l’emportera en avril 1945 a lui aussi compris que Staline tenait le sort de l’Europe entre ses mains si les Etats-Unis se retiraient comme en 1919. Les trois « grands » décidèrent le démembrement du Reich en zones d’occupation militaire (et cette fois la France libre aura sa part avec l’administration de la Sarre et une zone d’occupation de Berlin), la fixation de la frontière germano-polonaise sur la ligne fluviale Oder-Neisse, la perte pour la Pologne de territoires à l’Est au profit de l’Union soviétique et, en compensation, la récupération des provinces de l’Allemagne orientale (sauf Königsberg qui deviendra Kaliningrad, territoire de l’URSS), ce qui implique le transfert de plusieurs millions d’Allemands de Pologne vers l’Allemagne et de Polonais de l’Allemagne vers leur nouvelle patrie. Enfin, les trois grands ont signé à Yalta la « Déclaration sur la politique à suivre dans les régions libérées », texte qui prévoit l’organisation d’élections libres et la mise en place de gouvernements démocratiques.
Roosevelt terriblement affaibli par la maladie qui l’emportera en avril 1945 a lui aussi compris que Staline tenait le sort de l’Europe entre ses mains si les Etats-Unis se retiraient comme en 1919. Les trois « grands » décidèrent le démembrement du Reich en zones d’occupation militaire (et cette fois la France libre aura sa part avec l’administration de la Sarre et une zone d’occupation de Berlin), la fixation de la frontière germano-polonaise sur la ligne fluviale Oder-Neisse, la perte pour la Pologne de territoires à l’Est au profit de l’Union soviétique et, en compensation, la récupération des provinces de l’Allemagne orientale (sauf Königsberg qui deviendra Kaliningrad, territoire de l’URSS), ce qui implique le transfert de plusieurs millions d’Allemands de Pologne vers l’Allemagne et de Polonais de l’Allemagne vers leur nouvelle patrie. Enfin, les trois grands ont signé à Yalta la « Déclaration sur la politique à suivre dans les régions libérées », texte qui prévoit l’organisation d’élections libres et la mise en place de gouvernements démocratiques.
La conférence de Yalta
TexteProtocole des travaux de la Conférence de Yalta (11 février 1945)
TexteYalta semble être l’ultime tentative d’organiser le monde sur une base de coopération et d’entente, mais le vent de la guerre froide a déjà commencé à souffler. La méfiance était palpable. Staline triomphait.
Capitulation et le sort de l'Allemagne
La capitulation allemande et la Conférence de Potsdam : ou la division de l'Europe
Acte de capitulation militaire (Berlin, 8 mai 1945)
TexteDe facto, l'Etat allemand et son gouvernement cessent d'exister. Pour l'Allemagne, c'est "année zéro". Il faut tout reconstruire et dénazifier le pays.
Discours de Charles de Gaulle (Bar-le-Duc, 28 juillet 1946)
TexteLe 28 juillet 1946, le général de Gaulle prononce à Bar-le-Duc un discours dans lequel il s'oppose à la réunification de l'Allemagne qu'il estime dangereuse pour le maintien de la paix à long terme.
Division quadripartite de Berlin (1946)
ImageEn 1946, une pancarte portant l'inscription: "You are entering the American sector..." en langues anglaise, russe et française symbolise la division quadripartite d'un Berlin en ruine.
Acte de mise en accusation présenté au Tribunal militaire internationale (Nuremberg, 18 octobre 1945)
TexteLe 18 octobre 1945, le Tribunal militaire international de Nuremberg met en accusation 24 responsables politiques, militaires et économiques allemands pour conjuration, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Verdict du Tribunal militaire international (1er octobre 1946)
TexteLe 1er octobre 1946, le Tribunal militaire international réuni à Nuremberg, rend son verdict. Sur les 22 dirigeants de l'Allemagne nazie, accusés de complot, de crimes contre la paix, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, douze sont condamnés à mort, sept à des peines de prison et trois sont acquittés.
Le Procès de Nuremberg (1945)
ImageLe procès des principaux criminels de guerre nazis s'ouvre le 18 octobre 1945 à Berlin. Il se poursuit à Nuremberg à partir du 20 novembre.
L'Europe a faim... A la fin de la guerre, le problème crucial était les conditions de santé et de ravitaillement de la population. La tâche était immense et urgente. Alors que les troupes alliées évacuent les camps, la faim menaçait partout.
Résolution de l'UNRRA en matière de ravitaillement (Londres, 3-6 avril 1946)
TexteDu 3 au 6 avril 1946, à l'occasion de la conférence de Londres sur le ravitaillement, l'UNRRA adopte une résolution qui appelle l'ensemble des Nations Unies à agir ensemble pour lutter contre la grave crise du ravitaillement.
La crise alimentaire s'inscrivait aussi dans le sinistre contexte de la guerre froide. Les Américains et les Britanniques ont vite compris que la faim faisait le lit de l'expansion du communisme. L'UNRRA annonce un plan plus ambitieux: le European Recovery Pogram de 1948 (plan Marshall).
Harry S. Truman, Mémoires
TexteA l'issue de la Seconde Guerre mondiale, l'Europe est en ruine et fait face à une grave pénurie alimentaire. Dans ses Mémoires, le président américain Harry S. Truman rappelle les mesures envisagées par les États-Unis pour subvenir aux besoins alimentaires du continent européen.
Le Comité européen du charbon
TexteRégine Perron a démontré dans une publication remarquable que l'ECO n'était pas seuelement une aide d'urgence américaine à l'Europe, mais aussi de réduire les stocks de charbon américain qui risquaient de mettre en péril l'économie de ce pays.
RL
RL
Mémorandum consacré à la mise en place de l'Organisation européenne du charbon (3 mai 1945)
TexteLe 3 mai 1945, les États-Unis et la Grande-Bretagne informent les autorités de la Belgique, du Danemark, de la Grèce, du Luxembourg, de la Norvège, des Pays-Bas, de la Turquie, de l'Union soviétique, de la Tchécoslovaquie et de la Yougoslavie de leur souhait de voir créée une Organisation européenne du charbon permettant aux pays exportateurs ou importateurs de charbon de se rencontrer et de programmer leurs livraisons.
Accord relatif à l'établissement du Comité européen du charbon (Londres, 4 janvier 1946)
TexteLe 4 janvier 1946, les représentants de la Belgique, du Danemark, des États-Unis, de la France, de la Grèce, du Luxembourg, de la Norvège, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et de la Turquie signent à Londres l'Accord portant création du Comité européen du charbon pour une durée initiale d'un an.
Rapport du Comité européen du charbon sur la production charbonnière (10 juin 1947)
TexteLe 10 juin 1947, le Comité européen du charbon publie un rapport sur la situation des charbonnages en Europe et propose des mesures pour lutter contre le manque de main-d'oeuvre et contre la vétusté des moyens de production et de distribution du charbon.
Protocole relatif à la prolongation de l'accord du 4 janvier 1946 portant création du Comité européen du charbon (Londres, 12 décembre 1946)
TexteLe 12 décembre 1946, les représentants de la Belgique, du Danemark, des États-Unis, de la France, de la Grèce, du Luxembourg, de la Norvège, des Pays-Bas, de la Pologne, du Royaume-Uni, de la Suède, de la Tchécoslovaquie et de la Turquie signent à Londres le protocole prolongeant d'une année l'existence du Comité européen du charbon.
Rapport du Comité européen du charbon sur les besoins financiers du secteur charbonnier en Europe (5 juillet 1947)
TexteLe 5 juillet 1947, le Comité européen du charbon dresse une liste des investissements financiers nécessaires pour relancer le secteur du charbon en Europe occidentale.
Financement et dépenses du Comité européen du charbon (1946-1947)
TableauTableau récapitulatif sur le financement et sur les dépenses du Comité européen du charbon en 1946 et en 1947.
Potsdam
La Conférence de Potsdam et ses suites jusqu'à la réunification allemande
La conférence de Potsdam (17 juillet au 2 août 1945)
ImageLes leaders des trois Grands (de g. à dr. Clement Attlee, Harry S. Truman et Joseph Staline) participent à la conférence de Potsdam du 17 juillet au 2 août 1945.
Churchill était absent car il ne fut pas réélu. Truman succède à Roosevelt décédé depuis peu. Staline triomphe et un absent qui n'acceptera guère de ne pas être là: Charles de Gaulle.
Protocole de la conférence de Potsdam (Berlin, 1er août 1945)
TextePotsdam projette sur la scène européenne la « veielle » question allemande : que faire de ce territoire qui est au cœur de l’Europe et dont le potentiel industriel est resté solide malgré les bombardements ? Ce territoire va devenir dès la fin de l’été 1945 le champ d’affrontement et de convoitise entre les Alliés, ou plus exactement des « ex-Alliés ». Potsdam a ouvert largement la porte à la guerre froide, c’est-à-dire l’affrontement Est-Ouest qui durera jusqu’à la fin des années 1980, mais aussi à une confrontation dramatique et dangereuse entre la France d’une part, qui entendait profiter au maximum des ressources industrielles de la Ruhr (quitte même à occuper ce bassin industriel et à s’engager dans une action de démontage du potentiel industriel) et les Américains et Britanniques moins prompts à affaiblir le territoire allemand de l’Ouest au moment où Staline instaure à l’Est sa domination.
Déclaration finale de la conférence "Deux plus Quatre" (Bonn, 5 mai 1990)
TexteLe 5 mai 1990, en conclusion de la conférence "2 + 4" qui réunit à Bonn les ministres des Affaires étrangères des deux Allemagnes et des quatre puissances alliées signataires en 1945 des accords de Potsdam (États-Unis, France, Royaume-Uni et URSS), Hans-Dietrich Genscher, ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne (RFA), fait une déclaration finale devant la presse internationale.
Pourquoi ce "bond" chronologique? Parce que l'unification allemande voulue par le Chancelier Kohl après la "chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989" nécessitait l'accord des deux Allemagne et des quatre Alliés qui avaient signé les accords de Potsdam. L'unification allemande n'était nullement acquise: François Mitterand était plus que réticent, Madame Thatcher opposée. Et l'URSS (moribonde) du Président Gorbatchev? Heureusement, tout le monde a finalement compris qu'une nouvelle page de l'histoire européenne devait s'écrire.
Nouvel ordre économique mondial
Le nouvel ordre économique et monétaire ou les accords de Bretton Woods
URSS-USA et l'Europe comme enjeu dans les débuts de la guerre froide
Staline et le "bloc de l'Europe de l'Est"
"Kominform? Komintern?" dans Luxemburger Wort (14 octobre 1947)
TexteLe 14 octobre 1947, le quotidien Luxemburger Wort s'interroge sur les objectifs du Kominform, organe de coordination idéologique du mouvement communiste installé à Belgrade et créé par les délégués des partis communistes d'Union soviétique, de Pologne, de Yougoslavie, de Bulgarie, de Roumanie, de Hongrie, de Tchécoslovaquie, d'Italie et de France.
Caricature sur les dangers de l'expansionnisme soviétique en Europe (10 octobre 1947)
Image"Elle tisse des nouveaux fils au-dessus de l'Europe". Le 10 octobre 1947, le quotidien Hannover Presse illustre la difficile position de l'Europe occidentale face à la menace d'expansion idéologique communiste.
Caricature de Simon sur la fin des libertés dans les pays d'Europe de l'Est (2 avril 1948)
ImageLe 2 avril 1948, le caricaturiste luxembourgeois Simon dénonce la répression communiste dans les pays d'Europe de l'Est.
Interview avec Joseph Staline (6 octobre 1951)
TexteLe 6 octobre 1951, Joseph Staline accorde à la Pravda un entretien au cours duquel il répond aux attaques américaines contre la politique nucléaire de l'Union soviétique.
Déclaration sur les problèmes de la situation internationale (Septembre 1947)
TexteEn septembre 1947 a lieu à Szklarska Poreba en Pologne une conférence d'information des partis communistes soviétique, bulgare, français, hongrois, italien, polonais, roumain, tchécoslovaque et yougoslave. A l'occasion de cette conférence, une déclaration critiquant l'impérialisme américain et occidentale est publiée.
Le Rapport Jdanov (22 septembre 1947)
TexteLe 22 septembre 1947, Andreï Jdanov, troisième secrétaire du Parti communiste d'Union soviétique (PCUS), s'en prend violemment à la politique menée par les États-Unis dans un rapport sur la situation internationale qu'il présente lors de la conférence d'information des partis communistes à Szklarska Poreba en Pologne. Cette conférence réunit des délégués des partis communistes soviétique, bulgare, français, hongrois, italien, polonais, roumain, tchécoslovaque et yougoslave.
Ce rapport répond en fait à la politique américaine : doctrine Truman d'endiguement et Plan Marshall.
La politique américaine au début de la guerre froide
Les États-Unis
TexteHarry S. Truman, Mémoires
TexteDans ses Mémoires, Harry S. Truman, ancien président des États-Unis, rappelle le rôle joué par les Américains dans l'écrasement de la révolte communiste en Grèce au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Endiguer le communisme
Doctrine Truman : l'endiguement
La révolution en Chine
TexteDiscours de Harry Truman devant le Congrès américain (12 mars 1947)
TexteLe 12 mars 1947, le président des États-Unis, Harry Truman, prononce devant le Congrès américain un discours dans lequel il définit l'orientation générale de la politique étrangère américaine.
European Recovery Program ou Plan Marshall pour l'Europe
Caricature de Woop sur la politique de containment du président américain Harry S. Truman (20 mars 1948)
Image"La Règle et le Compas". Le 20 mars 1948, le caricaturiste Woop illustre l'objectif de la politique étrangère des États-Unis qui, depuis le discours du président américain Harry S.Truman du 12 mars 1947 au Congrès, vise à endiguer l’expansion soviétique dans le monde.
Le plan Marshall (Pathé, 7 avril 1948)
VidéoLe 5 juin 1947, le secrétaire d'État américain George C. Marshall propose une assistance économique et financière à tous les pays d'Europe. Ils seront seize à accepter le European Recovery Program (ERP) ou plan Marshall.
Annonce du plan Marshall (Harvard, 5 juin 1947)
ImageLe 5 juin 1947, George C. Marshall, secrétaire d'État américain, prononce à l'université Harvard (Massachusetts) un discours dans lequel il propose aux pays d'Europe une assistance économique et financière conditionnée par une coopération européenne plus étroite. Au centre, C. Marshall tenant un chapeau à la main et discutant avec le général Omar Nelson Bradley, héros de la Seconde Guerre mondiale.
Allocution de George C. Marshall (Harvard, 5 juin 1947)
ImageLe 5 juin 1947, l'université Harvard (Massachusetts) accueille le secrétaire d'État américain George C. Marshall qui y prononce un discours dans lequel il propose aux pays d'Europe une assistance économique et financière conditionnée par une coopération européenne plus étroite.
Discours de George Marshall (Harvard, 5 juin 1947)
TexteLe 5 juin 1947, George Marshall, secrétaire d'État américain, prononce à l'université Harvard (Massachusetts) un discours dans lequel il propose à tous les pays européens affaiblis par la guerre une importante aide économique.
Réactions au Plan Marshall
L'Organisation européenne de coopération économique : les premiers pas de l'union de l'Europe de l'Ouest
Exposé d'Hervé Alphand (Paris, 20 septembre 1947)
TexteLe 20 septembre 1947, Hervé Alphand, directeur général des Affaires économiques, financières et techniques au Ministère français des Affaires étrangères, expose à Paris les grandes lignes du rapport rédigé par le Comité de coopération économique européenne (CCEE) à destination des autorités américaines pour la reconstruction des économies européennes.
Rapport de Hervé Alphand (Paris, 13 juillet 1947)
TexteLe 13 juillet 1947, lors de la conférence de coopération économique européenne de Paris, le diplomate français Hervé Alphand présente le premier rapport du Comité de coopération économique européenne (CCEE) et se félicite de l'esprit de solidarité qui anime les représentants des seize États participants.
Inaugural address given by Georges Bidault (Paris, 12 July 1947)
TexteOn 12 July 1947, in Paris, Georges Bidault, French Minister of Foreign Affairs, opens the Conference on European Economic Cooperation, attended by representatives from the 16 countries of Western Europe that have accepted the economic assistance proposed one month previously by George C. Marshall, US Secretary of State.
Lettre de George Marshall à Robert Schuman (14 janvier 1949)
TexteLe 14 janvier 1949, George Marshall, secrétaire d'État américain, adresse à Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, une lettre dans laquelle il le remercie pour l'aide apportée dans le cadre de la reconstruction de l'Europe.
Carlo Sforza, Cinq ans au palais Chigi
TexteDans ses Mémoires, l'ancien ministre italien des Affaires étrangères Carlo Sforza rappelle l'attitude de l'Italie à l'égard du plan Marshall d'assistance économique et financière à l'Europe.
Harry S. Truman, Mémoires
TexteDans ses Mémoires, Harry S. Truman, ancien président des États-Unis, évoque les raisons de la mise en place d'une aide économique américaine en faveur de l'Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
"Les chiffres provisoires des attributions aux divers pays européens" dans La Dernière Heure (21 avril 1948)
TexteLe 21 avril 1948, le quotidien libéral belge La Dernière Heure publie les chiffres provisoires concernant les attributions financières faites par les États-Unis aux pays européens dans le cadre du plan Marshall d'aide à l'Europe.
Message du président américain Harry S.Truman au Congrès (19 décembre 1947)
TexteLe 19 décembre 1947, le président américain Harry S. Truman expose devant le Congrès les enjeux de la reconstruction économique de l'Europe et détaille l'aide accordée par les États-Unis pour relever l'économie européenne.
Discours d'Ernest Bevin (Paris, 22 septembre 1947)
TexteLe 22 septembre 1947, au dernier jour de la Conférence économique européenne à Paris, Ernest Bevin, ministre britannique des Affaires étrangères, se félicite du contenu du rapport final présenté par le Français Hervé Alphand et dit son espoir de voir l'Europe dévastée renaître de ses cendres.