La question nucléaire et la crise des euromissiles
Interview de Francis Gutmann (Paris, 10 septembre 2014) – Extrait: les désaccords entre la France et les États-Unis d’Amérique sur l’utilité de l’OTAN et sur la force de dissuasion nucléaire française
VideoDans cet extrait d'interview, Francis Gutmann, fonctionnaire au ministère français des Affaires étrangères de 1951 à 1957 et secrétaire général du ministère des Relations extérieures de 1981 à 1985, souligne en quoi la sortie de la France de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) n’est pas une rupture, les accords Ailleret-Lemnitzer conclus le 22 août 1967 ayant défini les nouvelles modalités de coopération de la France avec les forces de l’OTAN. L’ambassadeur évoque toutefois les désaccords profonds entre la France et les États-Unis d’Amérique sur les missions et le rayon d’action de l’OTAN. Francis Gutmann rappelle également la volonté pour la France de garder la main sur sa propre force de dissuasion nucléaire, y compris dans le cadre des accords internationaux de désarmement, notamment le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) signé en 1968 et les accords SALT (Strategic Arms Limitation Talks) I et II signés respectivement en 1972 et 1979.
Interview de Francis Gutmann (Paris, 10 septembre 2014) – Extrait: la France et la crise des Euromissiles
VideoDans cet extrait d'interview, Francis Gutmann, fonctionnaire au ministère français des Affaires étrangères de 1951 à 1957 et secrétaire général du ministère des Relations extérieures de 1981 à 1985, revient sur la genèse du discours de François Mitterrand du 20 janvier 1983 au Bundestag à Bonn. Dans ce discours, le président de la République française se déclare notamment favorable à l'installation par l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) de missiles Pershing II dans les États membres de l’OTAN en réponse à l’installation par l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) de missiles SS-20. François Mitterrand y souligne également que la France se réserve le droit d’intervenir avec ses capacités nucléaires propres notamment dans l’éventualité d’une agression soviétique à l’égard de l’Allemagne.