Jeux et enjeux diplomatiques franco-britanniques au sein de l'UEO (1954-1982)
Avant-propos
La présente ePublication thématique «Jeux et enjeux diplomatiques franco-britanniques au sein de l’UEO (1954-1982)» est le résultat du projet de recherche «Diplomatie au sein de l’UEO» mené par le CVCE. Elle s’inscrit dans d’un contexte d’exploitation scientifique des archives de l’Union de l’Europe occidentale qui ont été transférées au Grand-Duché de Luxembourg à l’issue de la clôture de l’organisation.
En effet, le 31 mars 2010, la présidence du Conseil permanent de l’Union de l’Europe occidentale annonce la décision de ses dix États membres de mettre un terme aux activités de cette organisation pour la fin du mois de juin 2011. Par décision en date du 11 mai 2011, le Conseil permanent approuve la proposition du gouvernement luxembourgeois d’héberger les archives de l’UEO aux Archives nationales de Luxembourg et d’en confier l’exploitation scientifique au CVCE[1]. Cette décision est motivée par l’importance de préserver l’unicité de l’héritage de l’organisation en un endroit unique et de faciliter l’exploitation de ses archives dans le cadre de projets de recherche réalisés au service du public.
Jusqu’au traité de Maastricht du 7 février 1992 qui pose les fondements d’une politique étrangère et de sécurité commune entre les États membres de la Communauté européenne, l’UEO est la seule organisation européenne qui adresse spécifiquement la question de la sécurité et de la défense collective de l’Europe occidentale[2]. La France et le Royaume-Uni vont être les deux États clés tout au long de la vie de l’organisation. Cependant, ils ont agi tantôt comme catalyseurs tantôt comme freins à ses activités.
Dans ce contexte, cette ePublication thématique retrace les relations et interactions diplomatiques entre la France et le Royaume-Uni sur une série de thèmes liés aux transformations du contexte géopolitique de l’Europe et de son environnement proche qui ont été abordés par l’UEO. Elle s’appuie à titre principal sur les archives de l’organisation. Au-delà, elle souligne les intérêts et le rôle de ces deux États dans la construction d’une politique de sécurité et de défense européenne. L’analyse des documents d’archives permet également d’identifier les contraintes institutionnelles que l’appartenance à l’UEO a exercées sur les orientations des politiques étrangères de la France et du Royaume-Uni.
Cette ePublication thématique a été soumise à une procédure d'évaluation par un comité scientifique composé des experts suivants:
Yves BOYER, professeur à l’École polytechnique (Université Paris-Saclay) et directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique.
Anne DEIGHTON, professeure à l’Université d’Oxford en politique internationale européenne, Governing Body Fellow du Wolfson College.
Álvaro DE VASCONCELOS, directeur de projets à l’Arab Reform Initiative (ARI) et coordinateur du comité directeur du Global Governance Group (GG10), ancien directeur de l’Institut d’études de sécurité de l’UE et cofondateur de l’Institut des études stratégiques et internationales (IEEI) à Lisbonne.
La ePublication thématique est disponible en français et anglais.
[1] Western European Union. Secretary-general’s note. Council decision on WEU archives. C(11)05 final. Bruxelles: 10 May 2011
[2] La Communauté européenne de défense, dont le traité fut signé le 27 mai 1952 à Paris, avait une ambition qui dépassait celle de l’UEO. À la suite du refus de la France d’en ratifier l’acte fondateur, ce dernier n’entra jamais en vigueur.