Websites as sources: how should humanities and social sciences approach, use and diffuse publicly available online sources? – Symposium (Luxembourg, 20 et 21 mars 2012)
Les 20 et 21 mars 2012, l’Université du Luxembourg et le CVCE ont organisé un symposium intitulé ‘Digital Humanities Luxembourg’ (DHLU 2012) qui s’inscrit dans leur programme de recherche commun «Digital Humanities Luxembourg: the future of research in humanities and social sciences».
À la croisée de l’informatique et des sciences humaines, sociales, politiques et économiques, les Digital Humanities sont une discipline récente qui a notamment pour ambition d’utiliser les technologies numériques à des fins de recherche et d’enseignement. Le colloque, préparé par le Digital Humanities Lab du CVCE et l’unité de recherches Identités politiques – Sociétés – Espace (IPSE) de l’université, a ainsi été l’occasion d’aborder la question de la légitimité des sites web comme sources pour les historiens, l’évolution future des archives numériques, la recherche, l’écriture et la diffusion des sciences humaines.
La première session, consacrée aux archives numériques publiées sur le web, a été initiée par la présentation de plusieurs plateformes web offrant des ressources documentaires et scientifiques au service des chercheurs, des enseignants, des étudiants et du grand public. Furent notamment présentés @Ampère, site du CNRS qui présente l’histoire de l’électricité, Les Manuscrits de Stendhal, projet né de la collaboration entre la Ville de Grenoble, de l'Université Stendhal - Grenoble 3 et la MSH-Alpes,ou encore le Catalogus Professorum Lipsiensis qui présente l’ensemble du corps professoral de l’Université de Leipzig aux XIXe et au XXe siècles.
L’intégration croissante du web et de bases de données numériques dans la recherche et l’enseignement soulève à la fois la question de la fiabilité des sources et celle de leur usage pédagogique. Aussi, c’est aux défis et aux opportunités des archives web qu’était consacré le deuxième panel modéré par Sean Takats du Center for History and New Media, Georges Mason University.
Après avoir délimité les contours notionnels de l'expression Web history, il s’agissait d’étudier l’utilisation des sites web comme sources respectivement outils pour la recherche en histoire. Comment définir une publication scientifique numérique? Quelles sont les métadonnées nécessaires à l’identification des documents? Quels sont les enjeux de l’interopérabilité? Comment y appliquer une méthode critique? Comment pérenniser des contenus numériques? Jonathan Peter, jeune chercheur à l’Université de Kassel, résume: «Il me semble nécessaire de concevoir les nouveaux médias comme une chance. Internet peut aujourd’hui être considéré comme une vitrine pour la réception et la reconstruction de la mémoire historique». Une question récurrente fut celle de l’intégration des réseaux sociaux dans les méthodes d’enseignement et de recherche.
La conférence a également abordé la notion de Public History, née en Amérique du Nord, qui regroupe les usages de l’histoire en dehors du domaine universitaire. Par exemple, le projet européen ETNOFOLK propose de préserver, faire connaître et valoriser le patrimoine populaire d’Europe centrale à travers le site www.etnofolk.eu.
Organisée par le CVCE et l’Université du Luxembourg, cette manifestation s’est avérée riche en échanges et constructive pour les projets futurs des deux institutions.
Retrouvez les abstracts des interventions et plus d’information sur www.digitalhumanities.lu et sur https://twitter.com/#!/dhluxembourg