L'expansionnisme soviétique

L’expansionnisme soviétique


Même si l’entente entre les deux Grands entraîne un repli stratégique, les États-Unis continuent à défendre leurs zones d'influence à travers le monde. Ainsi, grâce aux accords de Camp David, du 17 septembre 1978, qui règlent le retrait israélien de la péninsule du Sinaï, le président américain, Jimmy Carter, réintègre l'Égypte dans la zone d'influence américaine.


De son côté, à la faveur de la décolonisation, l'URSS cherche à conquérir de nouvelles sphères d'influence. Depuis James Monroe, président des États-Unis de 1817 à 1825, le Nicaragua, en Amérique centrale, constitue une zone d'influence américaine. Profitant du peu d'intérêt que le président Jimmy Carter porte au pays, le front sandiniste réussit à évincer le dictateur Anastasio Somoza. Très vite, Cuba et l'URSS deviennent les nouveaux alliés du régime sandiniste.


L'URSS, profitant du dénouement du conflit vietnamien en 1975, prend également pied sur le continent africain, notamment en Guinée, au Mozambique et en Angola. La chute du régime impérial éthiopien de Hailé Sélassié en septembre 1974 et l'installation immédiate d'une dictature communiste dans le plus ancien État africain ne font qu'accentuer l'emprise soviétique en Afrique au détriment de la Chine. Dans un premier temps, les États-Unis ne réagissent que mollement et ponctuellement à cette avancée soviétique dans une série d'États dits à orientation socialiste. Les Américains soutiennent ainsi la guérilla anticommuniste en Angola.


En revanche, l'invasion de l'Afghanistan par l'armée soviétique, le 24 décembre 1979, entraîne une réaction beaucoup plus vigoureuse de la part du monde occidental. L'URSS cherche à soutenir le pouvoir communiste en place confronté à une guérilla contre-révolutionnaire de plus en plus menaçante. Le président Jimmy Carter ordonne le boycott des Jeux Olympiques organisés à Moscou en 1980 et décrète un embargo sur les exportations de céréales vers l'URSS. L'ONU adopte une résolution condamnant cette invasion militaire. Les États-Unis ne se limitent pas à des condamnations diplomatiques. Durant les dix ans du conflit, les services secrets américains, la Central Intelligence Agency (CIA), vont soutenir et financer la résistance afghane moudjahidine.

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