La guerre civile en Grèce

La guerre civile en Grèce


Depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, de violents combats opposent les communistes aux troupes gouvernementales qui reçoivent une aide militaire et financière massive des Britanniques puis des Américains qui redoutent de voir le pays, le dernier des Balkans à ne pas être sous hégémonie soviétique, se transformer à son tour en une République populaire. Voisine de la Turquie, la Grèce constitue donc une zone stratégique et économique de première importance pour barrer la route à la domination soviétique en Méditerranée orientale et protéger les ressources pétrolières du Moyen-Orient. Les États-Unis s'engagent ainsi à préserver l'indépendance et l'intégralité territoriale du royaume en poussant les autorités politiques à constituer un gouvernement d'unité nationale et à entreprendre une série de réformes économiques. En engageant une action qui aboutira, en deux ans, à la victoire des armées royalistes, les États-Unis font d’eux-mêmes le leader incontesté du «monde libre». La Grèce profite du plan Marshall et s'insère peu à peu dans le système occidental en intégrant le Conseil de l'Europe en 1949 et l'OTAN en 1951. La fin de la révolte communiste en Grèce, qui entraîne la mort de plus de 50 000 personnes, marque le terme de la progression de l'influence soviétique en Europe.

Im PDF-Format einsehen