Le 4 octobre 1956, Franz Etzel, vice-président de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), expose dans une note confidentielle adressée au chancelier allemand Konrad Adenauer son point de vue personnelle sur la proposition britannique de créer une grande zone de libre-échange en Europe.
Le 7 novembre 1956, l'Association britannique des Chambres de commerce se déclare en principe favorable à la création d'une zone de libre-échange en Europe, mais elle rattache pourtant certaines conditions à son plein soutien.
Le 15 janvier 1957, rappelant leur attachement au maintien de la solidarité atlantique et au commerce multilatéral, les services du secrétariat d'État américain expriment le soutien des États-Unis aux négociations en cours sur la création d'un Marché commun entre les six pays membres de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) et saluent l'initiative du Royaume-Uni qui vise à constituer une zone européenne de libre-échange.
En février 1957, le gouvernement britannique adresse à l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) à Paris un mémorandum dans lequel il expose son point de vue sur la mise en place d'une zone européenne de libre-échange.
Le 6 février 1956, la Chambre de l'Industrie et du Commerce de Düsseldorf plaide pour la création du Marché commun après avoir eu recours à une zone de libre-échange comme étape intermédiaire.
Le 9 février 1957, Raymond Bousquet, ambassadeur de France en Belgique, adresse à Christian Pineau, ministre français des Affaires étrangères, un télégramme dans lequel il fait part du projet de réponse des six États membres de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) au mémorandum britannique sur la mise en place d'une zone de libre-échange en Europe.
"Voici la mariée". Le 12 février 1957, dans le cadre des négociations sur la création d'une zone de libre-échange en Europe, le caricaturiste britannique Low évoque les enjeux de la place de l'agriculture anglaise au sein de cette nouvelle zone de libre-échange.
En avril 1957, la Fédération des industries britanniques (FBI) rend publiques ses positions par rapport au projet de zone de libre-échange en Europe dont elle tente par ailleurs de mesurer les effets sur l'économie du pays.
Le 16 mai 1957, la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) adopte une déclaration sur les enjeux que pose la mise en place d'une zone de libre-échange en Europe.
"Toujours la conduite à gauche ?" En 1957, le caricaturiste Behrendt illustre la méfiance et le cavalier seul du Royaume-Uni vis-à-vis des six futurs États membres de la Communauté économique européenne.
En mai 1957, le gouvernement britannique publie une brochure d'information sur les avantages de la mise en place d'une grande zone de libre-échange en Europe.
Le 7 juin 1957, à l'occasion d'une réception à la Chambre de commerce britannique à Paris, David Eccles, président du Board of Trade, prononce un discours sur l'importance de la création d'une zone de libre-échange en Europe.
Le 8 juillet 1957, le ministère des Affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne (RFA) précise dans une note interne sa position provisoire concernant les négociations en cours sur la position des Six par rapport à la zone de libre-échange. La note souligne notamment la finalité politique de la Communauté économique européenne (CEE) et que celle-ci ne pourra pas être réalisée dans le cadre d'une zone de libre-échange.
Le 9 juillet 1957, lors d'une réunion de la section britannique du Mouvement européen à Londres, le Premier ministre anglais Harold Macmillan fait une déclaration dans laquelle il insiste sur l'importance de la mise en place d'une zone de libre-échange en Europe.
Le 11 juillet 1957, au lendemain de la réunion de la section britannique du Mouvement européen à Londres, Jean Chauvel, ambassadeur de France à Londres, adresse à Christian Pineau, ministre français des Affaires étrangères, un télégramme dans lequel il évoque les propos tenus par certains hommes politiques anglais sur les problèmes du Marché commun et de la zone de libre-échange.
"Cour conditionnelle". Le 12 juillet 1957, le caricaturiste britannique David Low illustre la tentative de rapprochement sous condition du Royaume-Uni (représenté par le Premier ministre Harold Macmillan) avec la Communauté économique européenne (CEE).
Le 19 juillet 1957, Peter Thorneycroft, chancelier britannique de l'Échiquier, adresse au Conseil de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) un rapport dans lequel il énumère les différents points d'achoppement pour la mise en place d'une zone de libre-échange en Europe.
Le 23 juillet 1957, Pierre Uri, directeur de la division "Économie générale" à la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), expose devant le Comité intérimaire pour le Marché commun et l'Euratom les risques que la proposition britannique de zone européenne de libre-échange pourrait faire courir à la Communauté économique européenne (CEE) avant même sa mise en œuvre effective.
Le 30 juillet 1957, Pierre Uri, directeur de la division "Économie générale" à la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), rédige une note dans laquelle il examine les conditions auxquelles un marché commun doit satisfaire pour favoriser le développement économique des pays participants compte tenu de leur dimension.
En septembre 1957, l'Association des Chambres de commerce britanniques, la Fédération des industries britanniques et l'Union nationale des manufacturiers publient un rapport commun pour exposer leur point de vue sur l'établissement d'une zone européenne de libre-échange.
En octobre 1957, réagissant à la mise en œuvre imminente des traités de Rome, Peter Thorneycroft, chancelier de l'Échiquier du Royaume-Uni, expose la position du gouvernement britannique par rapport à la relance européenne et met en garde contre une division de l'Europe en plusieurs zones économiques.
Le 16 septembre 1957, après une réunion du Comité interimaire pour le Marché commun et l'Euratom, Robert Marjolin, conseiller technique au cabinet du ministère français des Affaires étrangères évoque les conversations entre les six pays membres de la Communauté économique européenne, en vue de définir une position commune sur la zone de libre-échange.
Le 17 septembre 1957, le Conseil national du patronat français (CNPF) adopte une résolution dans laquelle il explique les raisons de son opposition au projet britannique de zone de libre-échange en Europe.
Le 20 septembre 1957, Pierre Uri, directeur de la division "Économie générale" à la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), rédige une note dans laquelle il dresse une liste des difficultés que pose la proposition britannique de zone de libre-échange aux pays membres de la Communauté économique européenne (CEE).
Le projet britannique de grande zone de libre-échange
Le 16 octobre 1957, Christian Calmes, secrétaire général du Comité intérimaire pour le Marché commun et l'Euratom, adresse à René Sergent, secrétaire général de l'OECE, une lettre dans laquelle il expose le point de vue des Six sur les négociations en cours pour la mise en place d'une zone de libre-échange en Europe.
Le 13 novembre 1957, la Fédération des industries britanniques adopte une résolution dans laquelle elle livre son point de vue sur le projet de mise en place d'une zone européenne de libre-échange.
Le 21 décembre 1957, la Chambre de commerce de Roubaix fait part de ses objections à l'encontre du projet britannique de zone de libre-échange en Europe.
Le 28 mars 1958, les députés britanniques échangent leurs points de vue sur la mise en place d'une zone de libre-échange en Europe et évoquent les relations futures entre le Royaume-Uni et la Communauté économique européenne (CEE).
"Un balai neuf vous fait un bon nettoyage". Le 15 juillet 1958, le caricaturiste britannique David Low illustre l'opposition du général de Gaulle, président de la République française, à l'égard des négociations pour la mise en place d'une grande zone de libre-échange en Europe.
En octobre 1958, le Comité d'action pour les États-Unis d'Europe rédige une note sur les rapports futurs entre la Communauté économique européenne (CEE) et les pays tiers, notamment le Royaume-Uni, dans la perspective d'une zone de libre-échange.
Le 7 novembre 1958, Harold Macmillan, Premier ministre britannique, demande au président français de Gaulle de reconsidérer une nouvelle fois la position française vis-à-vis de la création d'une grande zone de libre-échange industrielle en Europe.
Le 15 novembre 1958, le président français de Gaulle explique à Harold Macmillan, Premier ministre britannique, pourquoi il considère l'existence du Marché commun et les obligations qu'il comporte pour ses États membres incompatibles avec le projet d'une grande zone de libre-échange industrielle en Europe.
"Sévère avec les indécis". Le 20 novembre 1958, le caricaturiste anglais David Low illustre la frustration de Reginald Maudling, Her Majesty's Paymaster-General et président du Comité ministériel intergouvernemental de procédure de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) chargé d'étudier les conditions de la création d'une zone de libre-échange en Europe, face à l'opposition de la France (à g. Jacques Soustelle, ministre français de l'Information).
Le 23 janvier 1957, le quotidien économique allemand Handelsblatt pointe les caractéristiques de l'union douanière que les six États membres de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) prévoient d'établir entre eux dans le cadre de la Communauté économique européenne (CEE) et s'interroge sur les avantages du plan britannique de zone de libre-échange en Europe.
Le 20 mars 1957, le quotidien socialiste luxembourgeois Tageblatt met en lumière les principales différences entre la future Communauté économique européenne (CEE) et la zone de libre-échange que le gouvernement britannique souhaite instaurer en Europe.
Le 22 juin 1957, rendant compte d'une visite en Italie du Britannique David Eccles, président du Board of Trade, le bimestriel italien Relazioni internazionali expose les inconvénients du projet anglais de zone européenne de libre-échange.
En novembre 1957, la revue financière britannique Westminster Bank Review publie un article de Richard Bailey, directeur de l'Institut de recherche Political and Economic Planning, sur les enjeux de la création d'une zone de libre-échange en Europe.
Le 26 décembre 1957, le mensuel économique français L'Usine nouvelle rend compte de l'opposition de certains secteurs du monde industriel français au projet de zone de libre-échange sous l'égide de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE).
En décembre 1957, le mensuel français Le Monde diplomatique publie un extrait du discours de Jean Monnet, président du Comité d'action pour les États-Unis d'Europe (CAEUE), au congrès de l'industrie du coton à Harrogate au sujet notamment des différences essentielles entre le Marché commun et le projet britannique de zone de libre-échange.
Le 9 janvier 1958, le mensuel économique français L'Usine nouvelle développe ses arguments contre la proposition britannique visant à la mise en place d'une zone européenne de libre-échange.
Le 8 mars 1958, le journal financier britannique The Statist commente les difficiles négociations entre le Royaume-Uni et la France sur la mise en place en Europe d'une zone de libre-échange qui engloberait la Communauté économique européenne (CEE).
Le 17 avril 1958, l'hebdomadaire allemand Die Zeit décrit la position du Royaume-Uni par rapport au Commonwealth et à la Communauté économique européenne (CEE) tout en critiquant le projet britannique de zone de libre-échange en Europe.
Le 1er mai 1958, en réponse à un article publié le 18 avril dans l'hebdomadaire allemand Die Zeit, J.M. Fisher, conseiller à l'ambassade britannique à Bonn, réfute les accusations faites au Royaume-Uni de servir de tête de pont à la concurrence américaine en Europe et explique la nature du projet britannique de zone de libre-échange en Europe.
Le 14 mai 1958, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel commente les dangers qui guettent l'Europe occidentale divisée en deux blocs différents suite à la création de la Communauté économique européenne (CEE) et à la proposition britannique de zone de libre-échange dans le cadre de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE).
Le 1er novembre 1958, le quotidien The Manchester Guardian analyse les raisons de l'échec des négociations visant la mise en place d'une zone de libre-échange en Europe.
Le 5 novembre 1958, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel commente l'échec des négociations du Comité intergouvernemental créé au sein de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) et placé sous la présidence du Paymaster General Reginald Maudling sur la zone européenne de libre-échange.
Le 15 novembre 1958, L'écho de l'industrie, organe de la Fédération des industriels luxembourgeois (Fedil), commente les difficiles négociations entre les six États membres de la Communauté économique européenne (CEE) et le Royaume-Uni sur l'éventuelle mise en place d'une zone de libre-échange en Europe.
Le 17 novembre 1958, le quotidien The Manchester Guardian fait sa couverture sur l'arrêt des négociations pour la mise en place d'une grande zone de libre-échange en Europe.