Le 24 juillet 1947, Jean Monnet, commissaire général du Plan de modernisation et d'équipement de la France, adresse secrètement à Georges Bidault, ministre français des Affaires étrangères, une note détaillée relative aux implications du plan Marshall sur la politique allemande et européenne de la France.
Le 18 avril 1948, Jean Monnet informe Georges Bidault, ministre français des Affaires étrangères, de la perception américaine du Plan Marshall et du déroulement des négociations qu'il mène aux États-Unis au sujet de l'approvisionnement de la France en produits alimentaires d'origine américaine.
Le 1er mai 1950, Jean Monnet adresse à Robert Schuman une longue note de réflexion dans laquelle il attire l'attention du ministre français des Affaires étrangères sur le rôle de la France dans la formulation d'une solution européenne au problème allemand.
En voyage aux États-Unis en avril 1948, Jean Monnet adresse à Robert Schuman une lettre dans laquelle il confirme la volonté des États-Unis d'aider l'Europe de l'Ouest à se reconstruire pour faire barrage à l'expansion soviétique.
Le 14 septembre 1950, lors des négociations sur le plan Schuman, Jean Monnet adresse à Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, un télégramme dans lequel il évoque un changement dans l'attitude de la délégation allemande qui, craignant de voir le réarmement allemand se faire non plus dans un cadre européen, mais uniquement national, pose de nouvelles conditions en vue de la mise en place d'un marché commun du charbon et de l'acier.
Le 14 octobre 1950, face aux lenteurs des négociations sur le pool charbon-acier, Jean Monnet transmet à Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, une lettre dans laquelle il évoque l’impact de la question du réarmement allemand sur les négociations en cours et expose les moyens politiques pour solutionner de façon positive le problème allemand.
Le 22 décembre 1950, en vue de la mise en oeuvre du plan Schuman, Jean Monnet transmet à Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, une lettre dans laquelle il évoque les instructions à soumettre aux représentants français de la Haute Commission alliée pour la réorganisation des industries du charbon et de l'acier de la Ruhr.
Le 28 septembre 1950, Jean Monnet adresse à Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, une note dans laquelle il détaille une visite privée du ministre fédéral de l'Économie Ludwig Erhard qui, tout en soulignant les enjeux du plan Schuman, insiste sur l'inquiétude et l'étonnement des autorités allemandes face aux contradictions de la politique alliée en l'Allemagne.
Dans ce projet d'aide-mémoire à Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, Jean Monnet définit le cadre dans lequel devrait à ses yeux s'organiser le réarmement de l'Allemagne occidentale et son incorporation dans le système de défense européen.