«Avancer sans scrupules. L'Europe, c'est moi». Le 18 janvier 1964, le caricaturiste allemand Henri Meyer-Brockmann ironise sur l’idéal européen du général de Gaulle, qui rêve d’une Europe sous leadership français. Dans la mythologie grecque, Europe monte un taureau, mais dans ce cas-ci, le président français a pris sa place et sa chevauchée sauvage n’épargne personne. Parmi ses nombreuses victimes, il y a le chancelier fédéral Ludwig Erhard (à droite).

"Allons seller le taureau, Europa saura le monter...". Le 25 août 1948, évoquant la proposition du gouvernement français de créer rapidement une Assemblée européenne, le caricaturiste Mirko Szewczuk illustre les interrogations de certains pays d'Europe occidentale quant aux chances de succès du projet européen.

"Mise en scène strasbourgeoise: Europa et le taureau". Le 18 août 1949, le caricaturiste Pictor s’interroge sur le rôle que peut jouer le Conseil de l'Europe en faveur de l'intégration de l'Allemagne de l’Ouest au sein de l'Europe occidentale.

"Europe et le taureau 1949". En 1949, s'inspirant du mythe de l'enlèvement de la nymphe Europe par Zeus sous la forme d'un taureau, le caricaturiste Mirko Szewczuk illustre à sa manière l'importance de l'aide économique fournie par les États-Unis dans le cadre du plan Marshall au continent européen.

«L'oracle». Le 13 février 1965, s'inspirant de la mythologie grecque et de l'enlèvement d'Europe par Zeus (le taureau), le caricaturiste allemand Wolfgang Hicks illustre l'idée que le général de Gaulle se fait de l'Europe unie et du rôle qu’il entend jouer sur la scène européenne. L'Allemagne de l'Ouest, sous les traits du petit «Michel» et la jeune Europe agenouillée, écoutent avec dévotion l'oracle prononcé par le président français, ce qui semble fortement déplaire au taureau.