Websites as sources: how should humanities and social sciences approach, use and diffuse publicly available online sources? – Symposium (Luxembourg, 20 et 21 mars 2012)
Marianne Backes, directrice du Centre Virtuel de la Connaissance sur l’Europe (CVCE), et René Leboutte, professeur d’histoire contemporaine à l’Université du Luxembourg et titulaire de la chaire Jean Monnet ad personam en histoire de l’intégration européenne, présentent les objectifs du symposium «Websites as sources: how should humanities and social sciences approach, use and diffuse publicly available online sources?».
Peter Haber (Université de Bâle) tente dans son intervention de dresser une brève historiographie de l’«histoire pilotée par les données» (data driven history) tout en proposant une définition. Il passe ensuite à la présentation d’une étude de cas et conclut en soulevant des questions plus générales.
Dans le premier panel du symposium Websites as sources: how should humanities and social sciences approach, use and diffuse publicly available online sources?, Paul Girard (Sciences Po Paris – Medialab) intervient sur le sujet The Hypertext Corpus Initiative: methods and tools for Social Sciences to build corpus from the web, une contribution signée également par Mathieu Jacomy, Audrey Baneyx & Tommaso Venturini. Christine Blondel (CNRS, CRHST/Centre Alexandre-Koyré) décrit ensuite un cas concret de publication d’archives sur un site internet sous forme de corpus. Pour finir, Thomas Nygren (Université Umeå), dans son intervention co-signée par Lotta Vikström (Université Umeå), s’attache à la description des avantages et des limites de l’enseignement de l’histoire à travers l’utilisation de bases de données numériques.
Dans le deuxième panel du symposium Websites as sources: how should humanities and social sciences approach, use and diffuse publicly available online sources? présidé par Sean Takats (CHNM – George Mason University), Thomas Lebarbé (Université Stendhal – Grenoble 3) consacre sa présentation à l’apport des humanités numériques dans l’étude des manuscripts de l’écrivain Stendhal. Ensuite, Christian Rau (Université de Leipzig), dans une intervention co-écrite avec Christian Augustin et Thomas Riechert (Université de Leipzig), présente le projet de recherche réalisé à l’occasion du 600e anniversaire de l’Université de Leipzig en s’attachant au recueil d’informations sur plus de 1 300 professeurs. Thomas Riechert (Université de Leipzig) évoque, quant à lui, les aspects techniques liés au projet. Enfin, Alain Michel (Université d’Évry Val d’Essonne) conclut le panel en présentant le programme de recherche Usines 3D et en décrivant l’utilisation des modélisations en 3D comme outils d’interprétation historique.
Dans le troisième panel du symposium Websites as sources: how should humanities and social sciences approach, use and diffuse publicly available online sources? présidé par René Leboutte (Université de Luxembourg), Valérie Aubourg (Université de Cergy-Pontoise) consacre son intervention à l’utilisation des sites web comme sources sur le débat politique européen. Ensuite, François Allard-Huver (CELSA – Université de Paris Sorbonne) soulève la question de la transparence des archives numériques et des sites web de la Commission européenne.
Dans le quatrième panel du symposium Websites as sources: how should humanities and social sciences approach, use and diffuse publicly available online sources? présidé par Stefan Gradmann (Université Humboldt), Niels Brügger (Centre for Internet Research, Aarhus University) se concentre, dans son intervention, sur le web en tant que source propre et en tant qu’objet d’étude. Jonathan Peter (Université de Kassel) entreprend une analyse explorative du traitement de la mémoire d’événements historiques sur le web. Enfin, Clément Oury (Bibliothèque nationale de France) s’attache à décrire l’archivage du web tel qu’il est pratiqué par la Bibliothèque nationale de France ainsi que les enjeux qui y sont liés.
Dans le cinquième panel du symposium Websites as sources: how should humanities and social sciences approach, use and diffuse publicly available online sources? présidé par Serge Noiret (Institut universitaire européen de Florence), Enrica Salvatori (Université de Pise) propose une analyse critique d’un projet d’histoire publique qui aborde les thèmes de la récupération de l’histoire et de la construction des mémoires: la Val di Vara. Thomas Cauvin (Institut universitaire européen de Florence) consacre son intervention aux relations entre les communautés protestante et catholique en Irlande du Nord à travers les sites web. Enfin, Éva Deák (Institut d’ethnologie, centre de recherche pour les humanités, académie des sciences de Hongrie) s’attache à décrire le projet ETNOfolk dans ses aspects les plus variés.
Dans sa keynote titrée «Curating a city», Mark Tebeau (Université de Cleveland) précise, par le biais de ses projets d’histoire urbaine sociale sur Cleveland, l’intérêt de la notion particulièrement importante pour la communauté des humanités numériques et ses pratiques: la «curation». Par ce thème, il évoque de grandes tendances liées aux humanités numériques: l’importance de mieux communiquer avec le public grâce à des relations nouvelles entre historiens, archivistes, bibliothécaires et musées, le web sémantique et surtout l’émergence des terminaux mobiles connectés. Il en analyse les conséquences sur les pratiques des chercheurs et praticiens des sciences humaines et sociales numériques.