Le 12 juillet 1950, dans le cadre des négociations sur le plan Schuman, le chef de la délégation luxembourgeoise, Albert Wehrer adresse une lettre à Joseph Bech, ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, dans laquelle il souligne l'importance pour le Luxembourg d'être candidat au siège des institutions de la future Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA).
Le 30 octobre 1950, Albert Wehrer, représentant diplomatique luxembourgeois à Bonn, adresse un rapport à Joseph Bech, ministre des Affaires étrangères, dans lequel il indique la démarche à suivre afin que le Luxembourg se positionne favorablement dans la question du siège des institutions de la Communauté Charbon-Acier.
Le 11 juin 1951, Peter Zimmer, maire de Sarrebruck, adresse à Robert Schuman, président de la Conférence sur l'Union européenne du Charbon et de l'Acier, une lettre dans laquelle il propose de choisir Sarrebruck comme siège des institutions communautaires.
Le 30 janvier 1952, Charles Frey, maire de la ville de Strasbourg et président du comité provisoire strasbourgeois pour le Mouvement européen, informe Jacques-Camille Paris, secrétaire général du Conseil de l'Europe, de sa volonté de déposer la candidature de Strasbourg comme siège des institutions européennes.
Le 25 février 1952, le conseil municipal de Strasbourg que préside le maire Charles Frey, président du comité provisoire strasbourgeois pour le Mouvement européen, souligne les avantages présentés par la ville comme siège des institutions de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA).
Dans son journal, Herbert Blankenhorn, conseiller diplomatique de Konrad Adenauer au ministère allemand des Affaires étrangères et ambassadeur de la RFA auprès de l'OTAN de 1955 à 1959, commente la réunion à Paris des 23 et 24 juillet 1952 sur la question de la Sarre et sur le siège des institutions de la CECA.
Le 25 juillet 1952, le quotidien luxembourgeois Luxemburger Wort explique comment la ville de Luxembourg a été désignée comme siège provisoire des institutions de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA).
Le 27 juillet 1952, Joseph Bech, ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, tient une conférence de presse sur la mise en œuvre du plan Schuman et sur la question du siège des institutions CECA.
Les habitants de Sarrebruck se préparent à une éventuelle installation des institutions de la Communauté européenne du charbon et de l'acier: "S'adapter, s'adapter, telle est maintenant la devise!"
La décision sur le siège définitif des institutions de la Communauté européenne du charbon et de l'acier reste pendant longtemps ouverte. Selon le caricaturiste du journal humoristique Der Tintenfisch, il faut se préparer à toutes les possibilités: ««L'association d'arts plastiques, département des sculpteurs, aurait éventuellement une proposition intéressante à faire à votre ville...»
Le 26 mai 1954, lors d'une réunion tenue en présence de nombreux parlementaires belges, le syndicat d'initiative de la ville de Bruxelles défend la candidature de Bruxelles comme capitale de l'Europe communautaire.
Le 29 juin 1954, la ville de Liège pose officiellement sa candidature pour le siège de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) en exposant dans un dossier ses arguments et l'appréciation de ces arguments par un collège international d'urbanistes.
Le 23 juin 1954, la ville de Liège adresse une lettre ouverte au gouvernement belge dans laquelle elle pose sa candidature au siège de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA).
Dans le compte-rendu de sa réunion du 26 novembre 1954, la Commission permanente de consultation en matière de politique étrangère des États du Benelux se heurte à l'arrangement bilatéral franco-allemand de transférer le siège de la CECA à la ville de Sarrebruck.
Une note interne du ministère des Affaires étrangères du Luxembourg en date du 14 décembre 1954 décrit le déroulement des négociations sur le siège de la CECA à la conférence des ministres à Paris dans la nuit du 25 au 26 juillet 1952.
Le 31 janvier 1957, Lambert Schaus, ambassadeur du Luxembourg à Bruxelles, adresse à Joseph Bech, président du gouvernement et ministre des Affaires étrangères, une lettre dans laquelle il passe en revue les positions des pays membres de la CECA sur la question du siège des institutions européennes.