Le 11 décembre 1952, évoquant le projet de Communauté politique européenne (CPE), Johan Willem Beyen, ministre néerlandais des Affaires étrangères, adresse à ses collègues européens un mémorandum dans lequel il propose la création d'une communauté tarifaire devant conduire à la suppression progressive de tous les droits d'entrée douaniers et à l'introduction d'un tarif extérieur commun.
Le 14 février 1953, Johan Willem Beyen, ministre néerlandais des Affaires étrangères, rappelle à ses homologues des pays membres de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) les conceptions du gouvernement des Pays-Bas sur la coopération économique et politique des Six qui seront à la base, en mai 1955, du mémorandum Benelux sur la relance européenne.
Le 5 mai 1953, Johan Willem Beyen, ministre néerlandais des Affaires étrangères, adresse à ses homologues des pays membres de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) une lettre dans laquelle il développe les moyens d'établir une intégration économique générale, et non pas sectorielle, afin d'établir progressivement un véritable marché commun en Europe.
Le 24 mars 1955, tirant les leçons de l'échec de la Communauté européenne de défense (CED), Johan Willem Beyen, ministre néerlandais des Affaires étrangères, soumet à ses collègues du gouvernement une note dans laquelle il préconise de relancer la construction européenne à travers une initiative commune des pays du Benelux pour un marché commun généralisé.
Le 16 avril 1955, l'ambassadeur de France aux Pays-Bas, Jean-Paul Garnier, communique au ministère des Affaires étrangères français, la traduction d'un communiqué à la presse du ministre des Affaires étrangères néerlandais, Johan Willem Beyen. L'ambassadeur commente ensuite les soutiens escomptés par le gouvernement néerlandais pour la relance de l'intégration économique européenne, parmi lesquels, celui du gouvernement français.
Le 20 avril 1955, peu avant la publication du "plan Beyen", l'ambassadeur de France aux Pays-Bas, Jean-Paul Garnier informe son gouvernement des discussions en cours au sein du gouvernement néerlandais et entre celui-ci et le gouvernement belge sur des projets de relance d'intégration européenne. Les informations publiques sont encore limitées mais l'ambassadeur s'attend à plus de précisions après la rencontre prochaine entre le ministre néerlandais des Affaires étrangères Johan Willem Beyen et son homologue belge Paul-Henri Spaak.
Le 28 mars 1955, le Conseil des ministres néerlandais examine la proposition de Johan Willem Beyen, ministre des Affaires étrangères, qui dans une note du 24 mars préconise une initiative commune des pays du Benelux en faveur d'une intégration économique générale en Europe.
Le 20 avril 1955, une note de la Direction générale des Affaires économiques et financières au sein du ministère français des Affaires étrangères détaille les possibles conséquences économiques et politiques du processus d'intégration européenne sur la France. En prenant appui sur une étude de la Commission Économique pour l'Europe, la note analyse les effets potentiels en termes de désindustrialisation et de baisse du niveau de vie des ouvriers en France et de risques pour l'agriculture. Sur le plan politique, les inquiétudes portent sur les craintes que l'intégration européenne ne favorise un retour de l'hégémonie politique et économique de l'Allemagne.
Le 23 avril 1955, un télégramme de la Direction générale des Affaires économiques et financières détaille les discussions lors d'une réunion officieuse qui s'est déroulée à l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) sur les récents projets d'intégration européenne dans le domaine des transports et de l'énergie. L'échange de vues a notamment porté sur le cadre adéquat pour la coopération en matière énergétique.
Les 22 et 25 avril 1955, dans le cadre des débats sur la relance de l'idée européenne, deux réunions sont organisées au ministère français des Affaires étrangères, portant sur l'étude des domaines dans lesquels des progrès peuvent être réalisés en vue d'une future coopération européenne. Les discussions portent sur l'énergie et les transports, ainsi que les nouveaux domaines que sont l'énergie atomique et l'aviation et les secteurs anciens (charbon, électricité, gaz et pétrole).
Le 26 avril 1955, Jean Rivière, ambassadeur de France à Bruxelles, adresse à Antoine Pinay, ministre français des Affaires étrangères, un télégramme dans lequel il rend compte de son entrevue avec le ministre belge des Affaires étrangères Paul-Henri Spaak sur la question de la relance européenne.
Le 29 avril 1955, une note interne de la Direction générale des Affaires économiques et financières du ministère des Affaires étrangère français livre à une analyse critique des propositions du plan Beyen qui préconise une intégration économique générale en Europe, basée sur la création d'un marché commun.
Le 2 mai 1955, une note de la Direction général des Affaires économiques et financières du ministère des Affaires étrangères français, examine les avantages et difficultés de l'approche qui vise une intégration économique par secteurs et celle qui préconise une intégration générale. L'option proposée dans le "plan Beyen", celle d'une intégration économique générale en Europe, se heurte à de nombreuses difficultés notamment dans le domaine des tarifs douaniers, des relations avec les territoires d'outre-mer ou des questions monétaires.
Le 6 mai 1955, Jean-Paul Garnier, ambassadeur de France aux Pays-Bas informe le ministre français des Affaires étrangères, Antoine Pinay d'un entretien qu'il a mené avec l'ambassadeur britannique aux Pays-Bas, Sir Paul Mason. Celui-ci lui fait part des réserves britanniques sur le "plan Beyen".
Ministre néerlandais des Affaires étrangères de 1952 à 1956, Johan Willem Beyen exerce une influence majeure sur la relance européenne en plaidant pour une intégration économique générale.
Dans ses Mémoires, Johan Willem Beyen, ancien ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas, évoque la nature et les objectifs du mémorandum néerlandais de février 1953 sur la coopération économique et politique des Six.
Dans ses Mémoires, Johannes Linthorst Homan, ancien chef de la délégation néerlandaise pour les négociations intergouvernementales sur le Marché commun et l'Euratom, rappelle le contexte international dans lequel, le 14 février 1953, Johan Willem Beyen, ministre néerlandais des Affaires étrangères, a adressé à ses homologues des Cinq un mémorandum proposant de remplacer l'intégration par secteurs par une intégration économique européenne horizontale.
Lors du colloque organisé du 25 au 28 mars 1987 à Rome pour commémorer le trentième anniversaire de la signature des traités instituant la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA ou Euratom), Charles Rutten, ancien secrétaire de la délégation néerlandaise pour les négociations intergouvernementales sur la Communauté européenne de défense (CED), sur la CEE et sur l'Euratom, évoque l'action de Johan Willem Beyen, alors ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas, notamment en ce qui concerne la relance de la construction européenne par la création d'un marché commun généralisé.
Dans cette interview, Charles Rutten, ancien secrétaire de la délégation néerlandaise lors des négociations intergouvernementales sur la Communauté européenne de défense (CED), sur la Communauté économique européenne (CEE) et sur l'Euratom, évoque l'action de Johan Willem Beyen, ministre néerlandais des Affaires étrangères entre 1952 et 1956, notamment en ce qui concerne, après l'échec de la CED, la relance européenne par la création d'un marché commun généralisé.
Dans cette interview, Edmund Wellenstein, fonctionnaire au cabinet de la Reine des Pays-Bas de 1947 à 1950 puis chef de la division « Allemagne » et directeur général des Affaires européennes au ministère néerlandais des Affaires étrangères entre 1950 et 1952, évoque la position doctrinale des anciens ministres des Affaires étrangères Dirk Stikker puis Johann Willem Beyen par rapport aux enjeux de la construction européenne.