Le 5 décembre 1968, la Commission des Communautés européennes transmet au Conseil des ministres un mémorandum sur les problèmes économiques et monétaires et l'orientation qui pourrait être prise par la Communauté pour y faire face.
Le 12 février 1969, la Commission européenne présente au Conseil un mémorandum sur la coordination des politiques économiques et sur la coopération monétaire au sein de la Communauté. Le Conseil adopte le mémorandum, dit Plan Barre, le 17 juillet 1969.
Le 17 juillet 1969, les ministres des Finances des Six – ici représentés par le Français Valéry Giscard d'Estaing qui préside le Conseil – adoptent à Bruxelles le Plan Barre de la Commission européenne – ici représentée par son président Jean Rey – sur la coordination des politiques économiques et sur la coopération monétaire au niveau communautaire.
Dans cet avis, le comité monétaire de la Communauté économique européenne se félicite du contenu du mémorandum de la Commission au Conseil du 12 février 1969, qui plaide pour une plus grande coopération économique et monétaire au sein de la Communauté.
Le 10 juillet 1969, le comité des gouverneurs des banques centrales des pays membres de la Communauté économique européenne donne son avis sur le mémorandum Barre du 12 février 1969. Il y insiste notamment sur la coordination des politiques économiques des pays membres et sur la possibilité d'un soutien monétaire à court terme au sein de la Communauté.
En octobre 1969, le mensuel 30 jours d'Europe souligne les principales mesures contenues dans le Plan Barre sur les questions monétaires tout en s'interrogeant sur leur mise en œuvre.
Le 4 décembre 1969, commentant les décisions du sommet européen de La Haye des 1er et 2 décembre, le quotidien français Le Monde s'interroge sur la politique monétaire des Six et sur leur volonté de créer une Union économique et monétaire européenne.
Dans cette interview, Paul Collowald, ancien porte-parole adjoint de la Commission européenne, évoque l'action de Raymond Barre à son poste de vice-président de la Commission en charge des Affaires économiques et monétaires de 1967 à 1972.
Le 1er décembre 1969, réunis à l'occasion du sommet de La Haye, les chefs d'État ou de gouvernement des Six posent pour la traditionnelle photo de famille. Au premier rang (de g. à dr.): Mariano Rumor, Willy Brandt, Georges Pompidou, Piet de Jong, Gaston Eyskens, Jacques Chaban-Delmas et Pierre Werner. 2e rangée de gauche à droite: Aldo Moro, Gaston Thorn, Maurice Schumann, Pierre Harmel, Joseph Luns, Walter Scheel.
Le 2 décembre 1969, les chefs d'État ou de gouvernement des Six expriment dans le communiqué final du sommet de La Haye leur volonté de poursuivre l'unification de l'Europe et de renforcer les Communautés européennes.
Le 2 décembre 1969, en conclusion du sommet européen de La Haye, Jean Rey, président de la Commission européenne, exprime la volonté des Six de réaliser par étapes successives une union économique et monétaire.
Le 10 décembre 1969, la Cour de justice des Communautés européennes rend son jugement dans le recours en manquement engagé par la Commission contre la France. En cause: les mesures de sauvegarde prise par la France à l'été 1968. Paris en a prolongé l'application au-delà de la période autorisée par le Conseil. Rendu à peine une semaine après le sommet européen de La Haye, cet arrêt rappelle aux institutions communautaires que le régime de coordination des politiques monétaires n'exclut pas l'attribution de pouvoirs d'autorisation et d'intervention. Il est aussi rappelé aux Etats membres l'impossibilité de déroger aux obligations communautaires, sous prétexte de leur autonomie monétaire.
Dans cette interview, Étienne Davignon, ancien directeur général de la politique au ministère belge des Affaires étrangères, précise les enjeux du sommet de La Haye qui, les 1 et 2 décembre 1969, réunit dans la capitale néerlandaise les chefs d'État ou de gouvernement des six États membres des Communautés européennes.