Le 5 juillet 1955, le ministère français des Affaires étrangères établit un document confidentiel dans lequel il consigne ses instructions générales pour la délégation française qui participe à Bruxelles aux travaux du Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine.
Le 9 juillet 1955, Walter Hallstein, secrétaire d'État au ministère allemand des Affaires étrangères, prononce devant le Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine un discours dans lequel il exprime la position du gouvernement de la République fédérale d'Allemagne (RFA) quant à la mise en œuvre des décisions adoptées dix jours plus tôt par les Six à Messine.
Le 9 juillet 1955, Jean Rivière, ambassadeur de France à Bruxelles, adresse à Antoine Pinay, ministre français des Affaires étrangères, une lettre dans laquelle il décrit les premières décisions du Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine.
Le 10 juillet 1955, le quotidien français Le Figaro décrit la mission du Comité intergouvernemental que préside Paul-Henri Spaak, ministre belge des Affaires étrangères, dans le cadre de la relance européenne.
Le 19 juillet 1955, Ludwig Erhard, ministre des Affaires économiques de la République fédérale d'Allemagne (RFA), explique dans le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung sa conception d'une politique commerciale efficace pour l'Europe.
Le 23 juillet 1955, en marge des travaux du comité Spaak sur la relance européenne, l'ambassadeur de France aux Pays-Bas, Jean-Paul Garnier transmet un télégramme à Christian Pineau, ministre français des Affaires étrangères, dans lequel il détaille les propos échangés lors d'un dîner à l'ambassade de Belgique. A cette occasion, il dépeint l'optimisme et la satisfaction du ministre des Affaires étrangères belge, Paul-Henri Spaak et de son homologue néerlandais, Johan Willem Beyen, qui se félicitent de l'atmosphère et de l'état d'esprit dans lesquels se déroulent les travaux des différentes délégations.
Le 4 août 1955, l'Allemand Franz Etzel, vice-président de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), analyse la portée des travaux du Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine qui viennent de s'ouvrir à Bruxelles.
Le 6 août 1955, la délégation néerlandaise auprès du Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine adresse au gouvernement de La Haye un rapport sur les travaux en cours à Bruxelles au sein du comité Spaak.
Le 21 octobre 1955, Paul-Henri Spaak, ministre belge des Affaires étrangères, expose devant l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe le sens et la portée politique de sa mission à la tête du Comité intergouvernemental chargé de jeter les bases pour l'élaboration du Marché commun et de l'Euratom.
Le 25 octobre 1955, l'ambassadeur du Luxembourg en Belgique, Lambert Schaus, envoie à son ministre des Affaires étrangères, Joseph Bech, une série de documents que lui a transmis la diplomatie belge, concernant la préparation du marché commun au sein du comité Spaak; dont celui-ci, préparé le 18 octobre. Le document présente la position de la délégation belge sur les modalités d'établissement du marché commun notamment en ce qui concerne l'union douanière, les institutions de gouvernance, le champ de la libre circulation et les mesures d'harmonisation entre les systèmes économiques des Six.
Le 25 octobre 1955, l'ambassadeur du Luxembourg en Belgique, Lambert Schaus, envoie à son ministre des Affaires étrangères, Joseph Bech, une série de documents, dont celui-ci, que lui a transmis la diplomatie belge, concernant la préparation du marché commun au sein du comité Spaak. Ce document, préparé le 19 octobre, présente du point de vue de la délégation belge, les divergences sur le marché commun entre les délégations française et belge au comité Spaak.
Dans une note du 27 octobre 1955, le Comité intergouvernemental rappelle l'accord de principe qui a été obtenu sur les modalités de l'établissement d'un marché commun entre les Six. Ce document présente ainsi à grands traits, les étapes prévues pour la formation d'une union douanière, compatible avec le GATT.
Le 3 novembre 1955, Lambert Schaus, ambassadeur du Luxembourg à Bruxelles, adresse à Joseph Bech, Premier ministre luxembourgeois, une lettre dans laquelle il lui expose les résultats des travaux des commissions spécialisées du Comité intergouvernemental.
Le 7 novembre 1955, le Conseil des ministres néerlandais débat d'une note de la délégation française sur les travaux du Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine.
Le 2 décembre 1955, la délégation néerlandaise auprès du Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine adresse au gouvernement de La Haye un rapport sur les travaux en cours à Bruxelles au sein du comité Spaak.
Le 20 décembre 1955, le Mouvement fédéraliste français expose son point de vue sur les différents projets de relance européenne dans la foulée de la conférence de Messine.
En 1956, le Luxembourgeois Christian Calmes, secrétaire général du Conseil spécial de ministres de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) et secrétaire général du Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine retrace dans les colonnes de La voix fédéraliste les grandes étapes du processus de la relance européenne et revient sur les deux objectifs que sont, l’organisation nucléaire de l’Europe et le marché commun.
Dans cette note du 5 janvier 1956, le service de coopération de la Direction des Affaires économiques et financières au sein du ministère français des Affaires étrangères rappelle la genèse et la structure des comités qui ont préparé les textes qui serviront de base aux négociations dans les domaines du marché commun, de l'énergie nucléaire et des transports. La note détaille les points qui restent ouverts dans chaque domaine, en rappelant les positions des participants aux négociations.
Le 6 février 1956, après une conversation avec Paul-Henri Spaak, Jean Rivière, ambassadeur de France en Belgique, adresse à Christian Pineau, ministre français des Affaires étrangères, un télégramme dans lequel il décrit la position du ministre belge des Affaires étrangères sur les travaux du Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine et sur les réticences britanniques vis-à-vis de la relance européenne.
Le 13 mars 1956, Paul-Henri Spaak, ministre belge des Affaires étrangères, prononce devant l'Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) un discours dans lequel, rappelant l'importance d'un Marché commun basé sur une union douanière entre les Six, il fait le point sur l'état d'avancement des travaux du Comité intergouvernemental qu'il préside dans le cadre de la relance européenne.
Le 15 mars 1956, Lambert Schaus, ambassadeur du Luxembourg à Bruxelles, adresse à Joseph Bech, Premier ministre luxembourgeois, une lettre dans laquelle il lui expose l'état des travaux du Comité Spaak et livre une appréciation sur la méthode de travail employée. La note détaille également les questions qui préoccupent plus spécialement le Luxembourg et les points surlesquels les intérêts légitimes et vitaux du pays sont en jeu.
Le 24 mars 1956, le service d'information de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) diffuse une note sur la session que l'Assemblée parlementaire de la CECA a tenu sur le thème de la relance européenne, le 16 mars 1956 à Bruxelles. Au cours de cette session l'Assemblée des Six a apporté son soutien politique aux négociations en cours des experts réunis sous la direction de Paul-Henri Spaak. La note constate une convergence des points de vue du monde politique sur les éléments négociés.
Le 26 mars 1956, le service de coopération économique de la Direction générale des Affaires économiques et financières au sein du ministère français des Affaires étrangères rédige une note à l'attention du cabinet du secrétaire d'État, qui analyse les répercussions sur les diverses branches de l'industrie française, de l'institution éventuelle d'un marché commun européen. La note exclue les conséquences pour les débouchés de l'industrie dans les territoires d'outre-mer, dont le statut en termes commerciaux n'est pas encore défini.
Dans cette note du 30 mars 1956, le service de coopération économique de la Direction générale des Affaires économiques et financières au sein du ministère français des Affaires étrangères met en perspective les options qui s'ouvrent à la France en termes d'intégration économique. Le gouvernement français devrait prendre en compte les avantages procurés par une intégration européenne et juger de l'acceptabilité des conditions qu'il pose à ses partenaires en termes de période de transition, de fonds de compensation et de l'intégration des territoires d'outre-mer.
La note du 7 mai 1956 du ministère des Affaires étrangères français rappelle l'évolution de la position française dans les négociations sur le marché commun européen, en reproduisant des mémorandums préparés à l'occasion des différentes étapes de la négociation. La thématique centrale de ce rappel est le besoin de clarification de la forme concrète que pourrait prendre le marché commun et dans quelle mesure ce projet est acceptable pour le gouvernement français.
En 2003, Jean Poorterman, ancien chef de cabinet adjoint de Paul-Henri Spaak, décrit l'ambiance qui régnait à Val Duchesse et au ministère belge des Affaires étrangères en 1955-1956 pendant les travaux du comité Spaak et de la Conférence intergouvernementale pour le Marché commun et l'Euratom.
Dans cette interview, Charles Rutten, ancien membre de la délégation néerlandaise auprès du Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine, décrit les procédures adoptées par le comité Spaak en vue d'élaborer notamment un rapport sur la création d'un marché commun européen.