L'émergence du tiers-monde

L’émergence du tiers-monde


Suite aux mouvements d’indépendance, naît un ensemble de pays n’appartenant ni au bloc occidental, ni au bloc soviétique et partageant certaines caractéristiques, dont le sous-développement et une croissance démographique importante: c’est le «tiers-monde» (expression forgée par l'économiste et le démographe français Alfred Sauvy en 1952).


Dans les années 1950, cinq pays asiatiques nouvellement indépendants (l’Inde, le Pakistan, Ceylan, la Birmanie et l’Indonésie) prennent l’initiative d’unir les pays du tiers-monde pour faire front commun face à la colonisation. Le 17 avril 1955 s’ouvre ainsi à Bandung en Indonésie une conférence afro-asiatique qui, pour la première fois, permet aux pays du tiers-monde de s’affirmer sur la scène internationale.


En 1956, la crise de Suez illustre ces nouveaux rapports de force internationaux. En Égypte, le 26 juillet 1956, le président Gamal Abdel Nasser, chantre du panarabisme, proclame la nationalisation de la compagnie du canal de Suez. Se heurtant ainsi de front aux intérêts de la France, du Royaume-Uni et d’Israël, la nationalisation de la compagnie du canal de Suez provoque une épreuve de force débouchant sur une opération militaire conjointe des trois pays contre l’ancien protectorat britannique en octobre 1956. Or, la volonté de la France et du Royaume-Uni de sauvegarder leurs intérêts économiques et financiers au détriment d’un pays en développement va provoquer l’ingérence de la communauté internationale.


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