Themendossier

The Marshall Plan and the establishment of the OEEC

Le plan Marshall et la création de l'OECE


Pour aider l’Europe à se redresser économiquement va être mis au point un plan d’aide américain, le plan Marshall.

Ainsi, dans un discours prononcé le 5 juin 1947 à l'Université Harvard de Cambridge (Massachusetts), le secrétaire d'État américain, George C. Marshall, propose à tous les pays d'Europe une assistance économique et financière conditionnée par une coopération européenne plus étroite.


Seize pays s'empressent d'accepter le plan Marshall: Autriche, Belgique, Danemark (avec les îles Féroé et le Groenland), France, Grèce, Irlande, Islande, Italie (et Saint-Marin), Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal (avec Madère et les Açores), Royaume-Uni, Suède, Suisse (avec le Liechtenstein) et Turquie.


Les Américains exigent que ces pays assurent eux-mêmes la gestion et la redistribution des fonds. Ainsi, le 16 avril 1948, ces seize pays signent à Paris la convention qui y établit l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) permettant la gestion et la redistribution des fonds américains. L'Allemagne de l'Ouest et le territoire de Trieste les rejoignent en 1949. Les colonies et les territoires extra-européens des pays de l'OECE y sont représentés par les métropoles et les États-Unis et le Canada, bien qu'ils ne soient pas membres de l'Organisation, participent aussi à tous ses travaux.



Finalement, l’URSS rejette en bloc l'offre du plan Marshall et dissuade ses pays satellites et la Finlande voisine de solliciter l'aide américaine. Ce refus approfondit la coupure entre l'est et l'ouest de l'Europe. En réaction, l'URSS institue, en janvier 1949, une coopération économique avec les pays du bloc soviétique dans le cadre du Conseil d'assistance économique mutuelle (CAEM ou Comecon).


Le programme de relèvement européen se répartit à la fois en subsides et en prêts pour un montant global d'environ 13 milliards de dollars distribués entre avril 1948 et juin 1951. Au-delà des investissements de modernisation, l'aide américaine est avant tout utilisée pour acheter les marchandises indispensables aux économies européennes: produits alimentaires et agricoles, matières premières, outillages et équipements industriels.

L’OECE constitue alors une première étape importante sur la voie de l'unification européenne mais demeure un organe de coopération intergouvernementale qui ne parvient pas à créer une union douanière.


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