La guerre du Viêt-nam
La guerre du Viêt-nam
La guerre du Viêt-nam marque profondément les années soixante et le début des années soixante-dix. Elle s'intègre dans le cadre général de la Guerre froide et de la lutte des États-Unis contre l'expansion du communisme dans le monde, entamée dès la fin de la Seconde Guerre mondiale.
En 1961, le président John F. Kennedy, convaincu que la Chine communiste soutient activement le Viêt-nam du Nord, approuve un programme d'action militaire américaine au Viêt-nam afin de soutenir le gouvernement nationaliste contre la rébellion communiste. Désireux d'assurer la paix en Asie du Sud-Est et de préserver les intérêts économiques et politiques des États-Unis dans la région, son successeur, le président Lyndon B. Johnson, renforce davantage l'engagement américain, en augmentant massivement la présence américaine qui passe ainsi de 23.000 hommes en 1965 à plus de 540.000 en 1969. Les rebelles communistes du Viêt-cong, soutenus par l'armée du Viêt-nam du Nord, sont ravitaillés par la piste Hô-chi-minh constituée d'un système de sentiers, de tunnels et de bunkers que les Américains tentent vainement de détruire. L'URSS et la Chine assistent alors d'autant plus activement les communistes du Front national de Libération (FNL) par des livraisons d'armes et de vivres sans toutefois intervenir directement dans le conflit. En février 1965, les Américains procèdent à des bombardements d'objectifs militaires et industriels au Viêt-nam du Nord. Une guérilla incessante s'ensuit malgré les tentatives infructueuses de médiation internationale.
En janvier 1968, l'offensive du Têt (nouvel an) des communistes accélère l'escalade du conflit et plonge l'Amérique, longtemps persuadée de la victoire finale, dans le doute. L'opinion publique américaine, choquée par les reportages quotidiens à la télévision et les lourdes pertes en vies humaines, est de plus en plus hostile à la guerre et pousse les États-Unis à se désengager et à alléger les dépenses militaires. Après de nouveaux bombardements américains massifs ordonnés par le président Nixon, les négociations de paix commencent à Paris en mai 1968. Les Accords de Paris du 27 janvier 1973 permettent finalement aux États-Unis de se retirer du conflit. Leur allié sud-vietnamien, laissé seul, succombe deux années plus tard à la pression des Viêt-cong et des Vietnamiens du Nord. La chute de Saïgon, le 30 avril 1975, marque véritablement la fin de la guerre du Viêt-nam. L'intervention des forces américaines dans le bourbier vietnamien pèse sur la politique des États-Unis et nuit gravement à l'image américaine dans le monde et spécialement en Europe occidentale.