Le premier veto du général de Gaulle
Le premier veto du général de Gaulle
L'affaire Polaris
Caricature de Kukriniksi sur le Royaume-Uni et les missiles Polaris (20 décembre 1960)
Image"L'amour d'une mère anglaise pour les sous-marins américains-Polari$". Dans les années soixante, la livraison par les États-Unis d'armes nucléaires au Royaume-Uni engendre la méfiance et les critiques de l'URSS.
Harold Macmillan et John F. Kennedy à Nassau (19 décembre 1962)
ImageDu 17 au 21 décembre 1962, le président américain John F. Kennedy et le Premier ministre britannique Harold Macmillan se rencontrent à Nassau (Bahamas) et concluent un accord spécial en vertu duquel les États-Unis s'engagent à fournir des missiles Polaris au Royaume-Uni.
Communiqué de John F. Kennedy et Harold Macmillan sur le système de défense nucléaire (Nassau, 21 décembre 1962)
TexteEn 1962, l'achat des missiles américains Polaris par le Royaume-Uni provoque des tensions au sein des relations franco-britanniques, la décision anglaise se heurtant à la volonté française de créer une force de dissuasion nucléaire indépendante en Europe.
"La nouvelle stratégie occidentale de l'accord Kennedy-Macmillan" dans Corriere della Sera (22 décembre 1962)
TexteLe 22 décembre 1962, au lendemain de l'accord de Nassau, le quotidien italien Corriere della Sera commente la décision du Royaume-Uni de s'équiper de missiles américains Polaris et se penche sur les différentes conceptions de la dissuasion nucléaire en Europe.
Note de la délégation permanente de la France auprès de l'OTAN (Paris, 26 décembre 1962)
TexteLe 26 décembre 1962, la délégation permanente française auprès de l'OTAN décrit les questions qui se posent à la France à propos de l'accord de Nassau et, notamment, de la vente des fusées Polaris américaines à la France.
Lettre de Hervé Alphand à Maurice Couve de Murville (Washington, 31 décembre 1962)
TexteLe 31 décembre 1962, Hervé Alphand, ambassadeur de France à Washington, informe Maurice Couve de Murville, ministre français des Affaires étrangères, des résultats de sa rencontre avec le président américain John F. Kennedy au sujet du résultat des entretiens de Nassau et de l'initiative américaine autour du système de missiles nucléaires Polaris. L'ambassadeur français revient sur les propos tenus par le président américain, pour qui l’offre de Nassau est une « ouverture » (opening), une sorte de cadre dont il espère que la France voudrait bien examiner et discuter le contenu, y compris la création d'une force multilatérale nucléaire.
Le premier veto
Charles de Gaulle, Mémoires d'espoir
TexteEn 1960, Harold Macmillan, Premier ministre britannique, s'entretient avec le général de Gaulle et tente de le convaincre que la Grande-Bretagne est désormais prête à entrer dans la Communauté économique européenne (CEE).
Conférence de presse de Charles de Gaulle par Yves Courrière (RTL, 14 janvier 1963)
SonLe 14 janvier 1963, lors d'une conférence de presse au palais de l'Elysée, le président français Charles de Gaulle s'oppose à l'adhésion de la Grande-Bretagne au Marché commun.
Conférence de presse de Charles de Gaulle (14 janvier 1963)
TexteLe 14 janvier 1963, le général de Gaulle tient au palais de l'Élysée une conférence de presse au cours de laquelle il se dit opposé à l'adhésion de la Grande-Bretagne au Marché commun européen.
Caricature sur la France et la RFA face à l'éventuelle adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes (20 janvier 1963)
Image"Adenauer joue le rôle de médiateur: Charlie, nous devons montrer notre bonne volonté. Donnons à Mac aussi un bout lorsque nous nous partageons le taureau ..." Le 20 janvier 1963, le quotidien socialiste autrichien Arbeiter-Zeitung illustre l'attitude peu généreuse du général de Gaulle, président de la République française, et du chancelier allemand Konrad Adenauer face à l'éventuelle adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
Discours de Maurice Couve de Murville (Bruxelles, 29 janvier 1963)
TexteLe 29 janvier 1963, lors de la dix-septième réunion ministérielle entre les pays de la Communauté économique européenne (CEE) et le Royaume-Uni, Maurice Couve de Murville, ministre français des Affaires étrangères, justifie la décision unilatérale de la France d'imposer, la veille, un ajournement des négociations.
Discours de Edward Heath (Bruxelles, 29 janvier 1963)
TexteLe 29 janvier 1963, prenant la parole lors de la dix-septième réunion ministérielle entre les pays de la Communauté économique européenne (CEE) et le Royaume-Uni, Edward Heath, négociateur britannique et Lord du Sceau privé, réfute les arguments avancés par Maurice Couve de Murville, ministre français des Affaires étrangères, pour justifier l'échec des négociations d'adhésion.
Déclaration finale de Henri Fayat (29 janvier 1963)
TexteLe 29 janvier 1963, Henri Fayat, ministre adjoint des Affaires étrangères de Belgique et président en exercice de la Conférence ministérielle réunissant les pays de la Communauté économique européenne (CEE) et le Royaume-Uni, annonce officiellement la rupture des négociations d'adhésion britannique.
Caricature d'Opland sur le veto français à l'adhésion britannique aux CE (1963)
Image"Leçons de français pour pays industrialisé. Couve de Murville: "Regardez, ils font partie de l'Europe, vous non !" En 1963, le caricaturiste néerlandais Opland illustre l'opposition de la France à l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
Caricature de Cummings sur les conditions d'adhésion du Royaume-Uni aux CE
ImageIllustrant l'opposition du général de Gaulle, président de la République française, à l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes, le caricaturiste britannique Cummings ironise sur la liste des exigences françaises que doit faire valoir le Premier ministre français Georges Pompidou.
Interview d'Alain Peyrefitte (RTL, 30 janvier 1963)
SonLe 30 janvier 1963, le ministre français de l'Information, Alain Peyrefitte, évoque, sur les ondes de RTL, l'échec des négociations menées à Bruxelles pour permettre l'adhésion de la Grande-Bretagne au Marché commun.
Le veto de la France à l'adhésion du Royaume-Uni (30 janvier 1963)
ImageLe 30 janvier 1963, maintenant le veto du général de Gaulle à l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes, Maurice Couve de Murville, ministre français des Affaires étrangères, quitte la table des négociations.
Alain Peyrefitte, C'était de Gaulle
TexteDans ses Mémoires, Alain Peyrefitte, ancien ministre de l'Information du général de Gaulle, évoque la préparation de la conférence de presse du 14 janvier 1963 à l'Élysée au cours de laquelle le chef de l'États français annonce sa décision de mettre fin aux négociations diplomatiques sur l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
Charles de Gaulle
PasseportRéactions au premier veto
Réactions à la conférence de presse de De Gaulle (RTL, 15 janvier 1963)
SonLe 14 janvier 1963, le Général De Gaulle dit "non" à l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun. Le lendemain, l'annonce de ce véto fait la Une dans la presse britannique.
Réaction de Paul-Henri Spaak à la conférence de presse de De Gaulle (RTL, 15 janvier 1963)
SonLe 15 janvier 1963, Paul-Henri Spaak, ministre belge des Affaires étrangères, tient à Bruxelles une conférence de presse au cours de laquelle il commente le véto prononcé la veille à Paris par le général De Gaulle contre l'entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen.
«Forte irritation à l'encontre de de Gaulle» dans Süddeutsche Zeitung (16 janvier 1963)
TexteLe 16 janvier 1963, le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung analyse les réactions hostiles à l'égard de la France suite au refus du général de Gaulle d'accepter l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
"La politique anti-anglaise de De Gaulle suscite des préoccupations en France" dans Corriere della Sera (16 janvier 1963)
TexteLe 16 janvier 1963, commentant le veto du général de Gaulle à l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes, le quotidien italien Corriere della Sera détaille les opinions affichées par la presse française.
Caricature de Low sur les difficultés du processus d'adhésion du Royaume-Uni à la CEE (16 janvier 1963)
Image"Se jeter à l'eau". Le 16 janvier 1963, face à l'opposition du général De Gaulle à l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes, le caricaturiste britannique Low ironise sur les difficiles négociations d'adhésion. De gauche à droite: Edward Heath, négociateur britannique et Lord du Sceau privé et le Premier ministre Harold Macmillan.
Réactions au premier veto
Les négociations pour l'adhésion du Royaume-Uni (RTL, 17 janvier 1963)
SonEn dépit du véto prononcé par le Général De Gaulle le 14 janvier 1963, les négociations pour l'adhésion de la Grande-Bretagne au Marché commun se poursuivent à Bruxelles trois jours plus tard. Elles sont cependant passées du plan technique au plan politique comme l'indique la rédaction de RTL.
Les négociations d'adhésion avec le Royaume-Uni par Jacques Danois (RTL, 18 janvier 1963)
SonSuite au véto du Général De Gaulle le 14 janvier 1963, les négociations pour l'adhésion de la Grande-Bretagne au Marché commun opposent la France d'un côté à l'Allemagne, la Belgique, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas de l'autre. Le bras de fer débouchera sur la suspension des pourparlers avec Londres.
"Pourquoi le général de Gaulle a-t-il claqué la porte" dans The Guardian (18 janvier 1963)
TexteLe 18 janvier 1963, le quotidien britannique The Guardian perçoit le veto du général de Gaulle à l'adhésion britannique aux Communautés européennes comme un signe de la crainte d'une augmentation de l'influence des États-Unis en Europe compte tenu des relations privilégiées entre le Royaume-Uni et les USA.
Note de l'ambassadeur allemand à Washington à Gerhard Schröder (19 janvier 1963)
TexteLe 19 janvier 1963, Karl Heinrich Knappstein, ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne (RFA) à Washington, fait le compte-rendu de son entrevue avec Dean Rusk, ministre des Affaires étrangères des États-Unis, sur la situation en Europe occidentale dans le contexte du veto français à l'adhésion britannique aux Communautés européennes et du rapprochement franco-allemand.
"Europe" dans Het Parool (21 janvier 1963)
TexteLe 21 janvier 1963, après le veto de la France concernant la demande d'adhésion du Royaume-Uni au Marché commun, le quotidien néerlandais Het Parool analyse les dessous de la politique européenne et internationale du général De Gaulle.
Position du gouvernement luxembourgeois (22 janvier 1963)
TexteLe 22 janvier 1963, Eugène Schaus, vice-président du gouvernement et ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, définit la position du Grand-Duché à l'égard du veto opposé par la France à la demande d'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
L'adhésion du Royaume-Uni par Jean-Pierre Farkas (RTL, 27 janvier 1963)
SonLe 27 janvier 1963, commentant le veto annoncé le 14 janvier par le général de Gaulle, président de la République française, à l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes, les journalistes de Radio Luxembourg décrivent les particularités du système agricole britannique et pointent les difficultés des négociations diplomatiques à Bruxelles.
Caricature de Eccles sur le veto du général de Gaulle à l'encontre de la demande d'adhésion britannique à la CEE (28 janvier 1963)
ImageLe 28 janvier 1963, la réponse française à la demande d'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes ne laisse planer aucun doute quant à la position du général de Gaulle.
Discours de Paul-Henri Spaak (Bruxelles, 29 janvier 1963)
TexteLe 29 janvier 1963, lors de la dix-septième réunion ministérielle entre les pays de la Communauté économique européenne (CEE) et le Royaume-Uni, Paul-Henri Spaak, ministre belge des Affaires étrangères, critique le veto de la France à la demande d'adhésion britannique aux Communautés européennes.
Discours de Gerhard Schröder (Bruxelles, 29 janvier 1963)
TexteLe 29 janvier 1963, à l'occasion de la dix-septième réunion ministérielle entre les pays de la Communauté économique européenne (CEE) et le Royaume-Uni, Gerhard Schröder, ministre allemand des Affaires étrangères, déplore la rupture brutale des négociations d'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
Caricature de Stig sur l'échec des négociations d'adhésion du Royaume-Uni aux CE (29 janvier 1963)
Image"Terrain difficile à Bruxelles". Le 29 janvier 1963, face au veto du général de Gaulle, président de la République française, à l'égard de l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes, le caricaturiste Stig illustre l'échec à Bruxelles des négociations d'adhésion britannique et souligne la difficulté pour trouver des solutions de sortie de crise.
Lettre de Gerhard Schröder aux représentations diplomatiques (30 janvier 1963)
TexteLe 30 janvier 1963, Gerhard Schröder, ministre allemand des Affaires étrangères, adresse aux représentations diplomatiques allemandes une lettre dans laquelle il leur fait part du veto de la France et de l'échec des négociations sur l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
"Alternatives" dans Nieuwe Rotterdamse Courant (30 janvier 1963)
TexteLe 30 janvier 1963, après le veto français, le quotidien néerlandais Nieuwe Rotterdamse Courant s'interroge sur l'avenir du processus d'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
"La France gagne, mais reste isolée" dans Corriere della Sera (30 janvier 1963)
TexteLe 30 janvier 1963, commentant le veto de la France à l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes, le quotidien italien Corriere della Sera retrace le fil des événements ayant conduit à l'échec final des négociations diplomatiques.
Gerhard Schröder
ImageGerhard Schröder, ministre allemand de l'Intérieur de 1953 à 1961 et ministre des Affaires étrangères de 1961 à 1966.
Caricature de Esenti le veto du général de Gaulle à l'encontre de la demande d'adhésion britannique à la CEE (31 janvier 1963)
Image"La fable européenne (suite) : Le nouveau cerbère" dénonce l'attitude du Royaume-Uni qui consiste à se réfugier dans les bras du président américain John F. Kennedy après que le général de Gaulle ait refusé l'adhésion du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne (CEE).
Déclaration d'Eugène Schaus (1er février 1963)
SonLe premier février 1963, Eugène Schaus, vice-président du gouvernement et ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, définit la position du Grand-Duché à l'égard du veto opposé par la France à la demande d'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
Caricature de Cummings sur De Gaulle et l'adhésion du Royaume-Uni à la CEE (8 février 1963)
Image"L'ennui avec vous c'est que vous êtes un dangereux cheval de Troie !" L'auteur dévoile ici les freins à l'entente franco-anglaise et à l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
Caricature sur le veto du général de Gaulle à l'encontre de la demande d'adhésion britannique à la CEE (16 février 1963)
ImageEn janvier 1963, Harold Macmillan, Premier ministre britannique, se heurte à "l'iceberg" français de Gaulle qui refuse l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.
Caricature de Geisen sur le veto du général de Gaulle à l'encontre de la demande d'adhésion britannique à la CEE (1963)
Image"Tiens bon !" En 1963, le caricaturiste Hans Geisen illustre l'opposition du général de Gaulle, président de la République française, à l'adhésion du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne (CEE) et insiste sur la position intermédiaire de la République fédérale d'Allemagne (RFA) qui encourage les Britanniques à ne pas perdre espoir.
Caricature de Behrendt sur l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes (22 février 1963)
Image"Par la porte de service ?" En février 1963, après le premier veto opposé un mois plus tôt par le général de Gaulle, président de la République française, à l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes, le caricaturiste allemand Fritz Behrendt illustre les doutes et les efforts de certains autres partenaires européens pour associer malgré tout le Royaume-Uni aux Communautés.
Herbert Blankenhorn, Verständnis und Verständigung
TexteDans son journal, Herbert Blankenhorn, conseiller diplomatique de Konrad Adenauer au ministère allemand des Affaires étrangères et ambassadeur de la RFA auprès de l'OTAN de 1955 à 1959, énumère les raisons qui ont mené le président français Charles de Gaulle à refuser l'entrée de la Grande-Bretagne au Marché commun.
Herbert Blankenhorn
ImageHerbert Blankenhorn, conseiller diplomatique de Konrad Adenauer au Ministère allemand des Affaires étrangères et ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne (RFA) auprès de l'OTAN de 1955 à 1959.
Herbert Blankenhorn, Verständnis und Verständigung
TexteDans son journal, Herbert Blankenhorn, conseiller diplomatique de Konrad Adenauer au ministère allemand des Affaires étrangères et ambassadeur de la RFA auprès de l'OTAN de 1955 à 1959, déplore le premier veto du président français Charles de Gaulle à l'entrée de la Grande-Bretagne au Marché commun et craint les effets que cette décision pourrait avoir sur les relations franco-allemandes.