Le 7 juin 1955, Joseph Bech, ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, adresse à son homologue britannique Harold Macmillan une lettre dans laquelle il l'invite à examiner la possible participation d'un représentant britannique aux futurs travaux du Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine.
Le 15 juin 1955, Harold Macmillan, ministre britannique des Affaires étrangères, adresse à son homologue luxembourgeois une lettre dans laquelle il remercie Joseph Bech d'avoir invité un représentant du gouvernement britannique à s'associer aux travaux du Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine.
En juillet 1955, Johan Willem Beyen, ministre néerlandais des Affaires étrangères, adresse à son homologue britannique Harold Macmillan une lettre dans laquelle il invite le gouvernement du Royaume-Uni à participer à la première réunion, le 9 juillet 1955 à Bruxelles, du Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine.
En juillet 1955, Harold Macmillan, ministre britannique des Affaires étrangères, adresse à son homologue néerlandais Johan Willem Beyen une lettre dans laquelle il l'informe de la participation d'un représentant du Royaume-Uni à la première réunion, le 9 juillet 1955 à Bruxelles, du Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine.
Le 18 novembre 1955, le gouvernement du Royaume-Uni informe le gouvernement de la République fédérale d'Allemagne (RFA) qu'il lui est impossible de participer au Marché commun en raison de ses liens économiques et politiques avec les pays du Commonwealth.
Le 9 décembre 1955, Pierre Pescatore, conseiller légal au ministère luxembourgeois des Affaires étrangères, reçoit de l'ambassade du Royaume-Uni au Luxembourg une note qui fait état des réticences du gouvernement britannique à l'égard du projet de Marché commun.
En janvier 1956, le service de coopération économique du Quay d'Orsay décrit la nature et le déroulement des travaux du Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine et met notamment en lumière les réticences du Royaume-Uni face à un nouvel effort d'intégration européenne.
Le 4 février 1956, Maurice Couve de Murville, ambassadeur de France aux États-Unis, adresse à Christian Pineau, ministre français des Affaires étrangères, un télégramme dans lequel il rend compte des conversations entre le Premier ministre britannique Anthony Eden et le président américain Dwight D. Eisenhower sur la politique d'intégration européenne.
Le 11 février 1956, le journal financier anglais The Economist analyse les avantages et les inconvénients des différents plans émanant des Six et de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) pour gérer en commun l'utilisation pacifique de l'atome.
Le 18 juin 1956, André Clasen, ambassadeur du Luxembourg à Londres, adresse à Joseph Bech, Président du gouvernement luxembourgeois et ministre des Affaires étrangères, une note dans laquelle il rend compte des conversations entre le Français Edgar Faure, ancien Président du Conseil et le Britannique Anthony Nutting, sous-secrétaire d'État au Foreign Office, sur la question de la participation du Royaume-Uni au processus de relance de l'intégration européenne.
Le 5 juillet 1956, évoquant les efforts de relance européenne, les députés britanniques débattent à la Chambre des Communes sur les rapports futurs entre le Royaume-Uni et l'Europe des Six.
En octobre 1956, plus de cinquante personnalités de la vie publique en Grande-Bretagne publient une déclaration dans laquelle elles préconisent la participation du Royaume-Uni aux négociations sur le Marché commun européen.
Le 5 octobre 1956, l'hebdomadaire allemand Rheinischer Merkur rend compte des débats au Royaume-Uni sur l'éventuelle participation du pays à la relance européenne et examine la situation particulière de l'économie britannique face aux nouveaux enjeux européens.
Le 13 octobre 1956, l'hebdomadaire londonien The New Statesman and Nation exprime sa perplexité en ce qui concerne les avantages que pourrait tirer le Royaume-Uni d'une association au marché commun prévu par les six États membres de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) ou de la création d'une zone de libre-échange sous les auspices de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE).
Le 17 octobre 1956, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel analyse le changement d'attitude du gouvernement britannique à l'égard de la relance européenne et décrit le projet de zone de libre-échange dans le cadre de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE).
"Le dernier bus". Le 19 octobre 1956, évoquant la relance européenne, le caricaturiste britannique David Low illustre les enjeux d'une participation du Royaume-Uni aux efforts d'intégration européenne, en raison notamment de ses relations commerciales privilégiées avec ses partenaires du Commonwealth.
Le 29 novembre 1956, le chancelier de l'échiquier britannique Harold Macmillan envoie un télégramme à Ludwig Erhard, ministre allemand des Affaires économiques, dans lequel il souligne certains points clés à examiner lors des négociations sur le projet de zone de libre-échange dans le cadre de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE).
Le 17 janvier 1957, commentant la visite à Londres de Paul-Henri Spaak, ministre belge des Affaires étrangères et président de la Conférence intergouvernementale pour le Marché commun et l'Euratom, le quotidien La Libre Belgique dresse le portrait d'un Royaume-Uni tiraillé entre ses liens impériaux privilégiés avec le Commonwealth et une éventuelle adhésion du pays à la Communauté économique européenne (CEE).
Lors du colloque organisé du 25 au 28 mars 1987 à Rome pour commémorer le trentième anniversaire de la signature des traités instituant la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA ou Euratom), le comte Jean-Charles Snoy et d'Oppuers, ancien secrétaire général du ministère belge des Affaires économiques et ancien président de la délégation belge au Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine puis à la Conférence intergouvernementale pour le Marché commun et l'Euratom, explique les raisons commerciales qui ont conduit le Royaume-Uni à ne pas participer à la Communauté économique européenne (CEE).
Dans une interview réalisée le 26 mars 1997, à Bruxelles, à l'occasion de la commémoration du quarantième anniversaire de la signature des traités instituant la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA ou Euratom), Jean-François Deniau, ancien membre de la délégation française à l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) et à la Conférence intergouvernementale pour le Marché commun et l'Euratom, explique la position du Royaume-Uni face au processus de relance de l'intégration européenne.