Le 28 août 1954 s'ouvre le débat sur la Communauté européenne de défense (CED) à l'Assemblée nationale française. Une motion préjudicielle d'ajournement est déposée par les partisans de la CED. Les détracteurs lui opposent une question préalable qui permet de rejeter le traité sans aucun débat. Pierre Mendès France réussit à les faire retirer. Mais le lendemain un partisan de la CED parvient à relancer la question préjudicielle. La question préalable prévoit l'intervention de deux personnes, représentant les intérêts respectifs. Pour les opposants, c'est l'ancien président de l'Assemblée, le radical Edouard Herriot, qui prend la parole. Cette intervention signe l'arrêt de mort de la CED.
"Mesdames et Messieurs, la représentation est annulée !" C'est ainsi que les Pays-Bas perçoivent la nouvelle du rejet par l'Assemblée nationale française, le 31 août 1954, du Traité instituant la Communauté européenne de défense (CED) pourtant déjà ratifié par l'Allemagne et par les trois pays du Benelux.
"Refusé !" En 1954, Pierre Mendès France, président du Conseil français, refuse, malgré les supplications du secrétaire d'État américain John Foster Dulles et du ministre britannique des Affaires étrangères Anthony Eden, toute forme de participation des forces allemandes à une Communauté européenne de défense (CED).
Le 30 août 1954, Robert Als, ambassadeur luxembourgeois à Paris adresse une lettre à Joseph Bech, président du gouvernement luxembourgeois, dans laquelle il analyse l'attitude de Pierre Mendès-France lors des débats sur la Communauté européenne de défense.
Le 2 septembre 1954, le quotidien luxembourgeois Luxemburger Wort évoque les répercussions sur la défense européenne du refus par l'Assemblée nationale française de ratifier le Traité instituant la Communauté européenne de défense (CED).