Caricature de Cummings sur le partenariat franco-allemand et la question britannique (22 janvier 1963)

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«Mais, mon cher Charles, pourquoi pas un ménage à trois? C’est pourtant bien une habitude française, n’est-ce pas?» Le 22 janvier 1963, à l’occasion de la signature du traité de l’Élysée, le caricaturiste britannique Michael Cummings ironise sur le couple franco-allemand et le ménage à trois proposé par le chancelier fédéral Adenauer (en Gretchen) au président français Charles de Gaulle. Pour le chancelier fédéral, le rapprochement avec le Royaume-Uni semble du moins aussi important, que celui avec le partenaire français. Cela ne semble, en tous cas, pas être au goût du général de Gaulle, qui voit ceci d’un très mauvais œil. Sur son uniforme, on distingue une épinglette, qui résume bien sa pensée à l’encontre du Royaume-Uni : «se méfier de la perfide Albion». À droite, Harold Macmillan, le Premier ministre britannique ne semble pas être très rassuré par l’éventuelle réaction française. Il faut rappeler que le 14 janvier 1963, Charles de Gaulle a mis son véto à l'entrée du Royaume-Uni dans la Marché commun européen. Au grand dam du général, la portée du traité franco-allemand sera très limitée par le vote, au sein du Bundestag allemand, d'un préambule interprétatif qui insiste, parmi d’autres points, sur la nécessité d’admettre le Royaume-Uni aux Communautés européennes.

Source et copyright

Source: CUMMINGS (Michael). «Mais, mon cher Charles, pourquoi pas un ménage à trois ? C’est pourtant bien une habitude française, n’est-ce pas ?» dans Paris-Presse-L'Intransigeant 22.01.1963, n°5636, p.2 .

Copyright: (c) Cummings

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