L'alternative à l'échec de la CED (1954)
Acte final de la conférence des Neuf Puissances (Londres, 28 septembre - 3 octobre 1954)
TextLa "conférence des Neuf Puissances" réunit à Londres, du 28 septembre au 3 octobre 1954, les représentants des cinq États parties au traité de Bruxelles ainsi que les représentants des États-Unis, du Canada et des deux États invités à adhérer au traité: la République fédérale d'Allemagne et l'Italie.
La conférence des Neuf Puissances (Londres, 28 septembre - 3 octobre 1954)
VideoDu 28 septembre au 3 octobre 1954, a lieu, à Lancaster House à Londres, une conférence rassemblant les ministres des Affaires étrangères des États-Unis, du Canada, de l'Italie, de la République fédérale d'Allemagne et des cinq États parties au traité de Bruxelles afin de chercher une solution aux problèmes d'organisation et de défense de l'Europe occidentale.
Intervention de Heinrich von Brentano devant le Bundestag sur la conférence des Neuf Puissances (Bonn, 7 août 1954)
TextDans son intervention du 7 août 1954 devant le Bundestag, Heinrich von Brentano, président du groupe parlementaire du Parti chrétien-démocrate (CDU), présente les résultats de la conférence des Neuf Puissances tenue à Londres qui vont permettre à la République fédérale d'Allemagne d'adhérer à l'Union de l'Europe occidentale (UEO) et à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Signature de l'acte final de la conférence des Neuf Puissances (Londres, 3 octobre 1954)
ImageEn réaction à l'échec, le 29 août 1954, de la Communauté européenne de défense (CED), les Neuf (Belgique, Canada, États-Unis, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, République fédérale d'Allemagne et Royaume-Uni) signent à Londres, le 3 octobre 1954, les accords qui préparent l'entrée de la République fédérale d’Allemagne dans l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et la transformation de l'Union occidentale en une Union de l'Europe occidentale (UEO). De g. à dr.: Gaetano Martino, ministre italien des Affaires étrangères, Antony Eden, ministre britannique des Affaires étrangères, le chancelier allemand Konrad Adenauer, Pierre Mendès France, président du Conseil français et Lester B. Pearson, secrétaire d'État aux Affaires étrangères du Canada.
"CED-non, Wehrmacht-oui?" dans Luxemburger Wort (2 octobre 1954)
TextLe 2 octobre 1954, le quotidien Luxemburger Wort regrette que les compromis issus de la conférence des Neuf Puissances à Londres n'offrent pas les mêmes garanties à l'égard du réarmement allemand que celles qui auraient été fournies dans le cadre de la Communauté européenne de défense (CED).
Discours de Konrad Adenauer devant le Bundestag sur la conférence des Neuf Puissances (Bonn, 5 octobre 1954)
TextLe 5 octobre 1954, le chancelier allemand Konrad Adenauer explique devant le Bundestag la portée des décisions adoptées à Londres par la conférence des Neuf Puissances.
Caricature d'Illingworth sur la Conférence des Neuf Puissances à Londres (6 octobre 1954)
Image"Le concert de l'Europe - La conférence des Neuf Puissances sur la défense européenne s'est réunie dans les salons de Lancaster House". Le 6 octobre 1954, le caricaturiste britannique Leslie Gilbert Illingworth illustre les difficultés des délégations française et allemande à s'accorder lors de la conférence des Neuf Puissances à Londres, du 28 septembre au 3 octobre 1954.
Communiqué d’Anthony Eden au sujet de l’UEO (1954)
VideoDans ce communiqué destiné aux actualités cinématographiques, Anthony Eden, ministre britannique des Affaires étrangères, annonce à ses concitoyens la tenue d’une réunion du Conseil de l'Atlantique Nord en rappelant les accords de l’Alliance atlantique avec la toute nouvelle Union de l’Europe occidentale (UEO) et justifie la création de celle-ci.
Anthony Eden, Full Circle: excerpt on the nine-power conference
TextIn his memoirs, Anthony Eden, British Foreign Minister from 1951 to 1955, describes the negotiation process at the Nine-Power Conference held in London from 28 September to 3 October 1954.
Communiqué publié à l'issue de la conférence des Neuf (Paris, 21 octobre 1954)
TextLe 21 octobre 1954, lors de la conférence des Neuf à Paris, les ministres des Affaires étrangères de la Belgique, du Canada, des États-Unis, de la France, de l'Italie, du Luxembourg, des Pays-Bas, de la République fédérale d'Allemagne et du Royaume-Uni reprennent les discussions, entamées lors de la conférence de Londres tenue du 28 septembre au 3 octobre 1954, sur la sécurité et l'intégration européenne dans le cadre d'une communauté atlantique en constant développement.
Résolution du Conseil de l'Atlantique Nord pour la mise en application de la section IV de l'acte final de la conférence de Londres (22 octobre 1954)
TextLe 22 octobre 1954, le Conseil de l'Atlantique Nord adopte à Bruxelles une résolution qui approuve les accords conclus dans le cadre de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) et qui vise à renforcer le système de défense collective de l'Europe en subordonnant les forces des États membres de l’UEO au commandement de l’OTAN.
Résolution du Conseil de l'Atlantique Nord sur les résultats des conférences des Quatre et des Neuf (22 octobre 1954)
TextLe 22 octobre 1954 à Bruxelles, le Conseil de l'Atlantique Nord adopte une résolution dans laquelle il se félicite de l'extension du traité de Bruxelles à la République fédérale d'Allemagne et à l'Italie, de la coopération qui s'établit entre l'Union de l’Europe occidentale (UEO) et l'OTAN, ainsi que de la décision des autorités étasuniennes, canadiennes et britanniques de maintenir leurs forces présentes sur le continent européen.
Résolution du Conseil de l'Atlantique Nord d'association des autres parties au traité de l'Atlantique Nord ( 22 octobre 1954)
TextLe 22 octobre 1954, le Conseil de l'Atlantique Nord adopte une résolution accueillant avec satisfaction la déclaration faite le 3 octobre par la République fédérale d'Allemagne (RFA), ainsi que la déclaration correspondante faite par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni. Dans sa déclaration, la RFA s’engage à suivre une politique conforme aux principes de la Charte des Nations Unies et à s’abstenir de toute action qui serait incompatible avec le caractère strictement défensif du traité de l’Atlantique Nord et du traité de Bruxelles.