De la détente au regain des tensions (1962-1985)

De la détente au regain des tensions (1962-1985)


Ayant frôlé la guerre nucléaire, les États-Unis et l’URSS ont tiré les conséquences de la crise de Cuba. Cet affrontement entre les deux Grands a en effet introduit dans la guerre froide une sorte d’armistice. En 1963, une ligne directe – le fameux «téléphone rouge» – est établie entre Washington et Moscou et les deux Grands amorcent un dialogue visant à limiter la course aux armements. D’autres raisons expliquent aussi la modération des deux parties. Les États-Unis ont de plus en plus de mal à financer leur présence militaire mondiale et leur engagement croissant dans la guerre du Viêt Nam, à partir de 1964, est vivement critiqué par l’opinion publique. En Europe, l’heure est à l’Ostpolitik: la République fédérale d’Allemagne se rapproche de la République démocratique allemande, de la Pologne, de la Tchécoslovaquie et de l’URSS. Comme l'Europe se trouve toujours au centre de la confrontation Est-Ouest, elle cherche à promouvoir la détente entre les deux blocs militaires. Elle contribue ainsi au maintien de la paix mondiale et suscite un espoir de réunification du continent au sommet d’Helsinki en 1975.


Néanmoins, la tentative d'Alexandre Dubcek de libéraliser le régime communiste en Tchécoslovaquie est écrasée en août 1968 par l'intervention des armées du pacte de Varsovie. À la fin des années 1970, les deux Grands cherchent à étendre leur influence respective. C’est surtout la politique soviétique en Afrique et l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS qui refroidissent les relations américano-soviétiques. Aux États-Unis, c’est le discours America is back du nouveau président américain Ronald Reagan qui donne le ton de la guerre froide dans les années 1980. Cette période est notamment marquée par une nouvelle course aux armements.


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