Interview de Pierre Bernard-Reymond, secrétaire d’État auprès du ministre français des Affaires étrangères, chargé des Affaires européennes de 1979 à 1981, député européen de 1984 à 1986 et de 1989 à 1999 et sénateur des Hautes-Alpes de 2007 à 2014, réalisée par le Centre Virtuel de la Connaissance sur l'Europe (CVCE) le 11 mars 2009 au Sénat français à Paris. Conduit par Frédéric Clavert, chercheur au CVCE, l'entretien porte particulièrement sur les sujets suivants: la politique européenne de la France, les négociations d’adhésion avec la Grèce, l’Espagne, le Portugal et la Roumanie, l’évolution des pouvoirs et du rôle du parlement européen, le Sénat français et les questions européennes et les perspectives de l’Union européenne.

Dans cet extrait, Pierre Bernard-Reymond, secrétaire d'État auprès du ministre français des Affaires étrangères, chargé des Affaires européennes de 1979 à 1981, évoque les raisons politiques et techniques de la création du secrétariat d'Etat aux Affaires européennes en 1979, notamment l'intérêt de Valéry Giscard d'Estaing pour la construction européenne et la présidence française du Conseil des Communautés européennes. Il nuance également le poids de ce secrétariat en rappelant l'influence gaulliste dans la majorité présidentielle de l'époque.

Dans cet extrait, Pierre Bernard-Reymond, secrétaire d'État auprès du ministre français des Affaires étrangères, chargé des Affaires européennes de 1979 à 1981, relate la mise en place et le fonctionnement du secrétariat d'Etat aux Affaires européennes. Il souligne par ailleurs les difficultés d'action au coeur du pouvoir en raison d'une hiérarchie très prégnante et de la position délicate du secrétariat au sein du gouvernement. Il cite cependant son intervention au cours des renégociations de la convention de Lomé.

Dans cet extrait, Pierre Bernard-Reymond, secrétaire d'État auprès du ministre français des Affaires étrangères, chargé des Affaires européennes de 1979 à 1981, rappelle les inquiétudes du président de la République française Valéry Giscard d'Estaing, quant à l'adhésion de l'Espagne et du Portugal aux Communautés européennes et les conséquences de leurs entrées.

Le 1er janvier 1986, l'adhésion de l'Espagne et du Portugal porte à douze le nombre d'États membres des Communautés européennes.

Dans cette interview, Catherine Lalumière, ancienne secrétaire d'État française aux Affaires européennes, décrit la position du Président français François Mitterrand lors de la phase finale, en 1984-1985, de la négociation d'adhésion de l'Espagne et du Portugal aux Communautés européennes.

"Communautés européennes-Bienvenue dans l'Europe unie!" En 1985, le caricaturiste allemand Walter Hanel illustre l'entrée de l'Espagne et du Portugal dans des Communautés européennes divisées par des querelles internes.

Dans cet extrait, Pierre Bernard-Reymond, secrétaire d'État auprès du ministre français des Affaires étrangères, chargé des Affaires européennes de 1979 à 1981 et député européen de 1984 à 1986 et de 1989 à 1999, évoque la mémoire d'Altiero Spinelli et tout particulièrement son attachement à l'idée de la Constitution européenne mais rejoint les partisans d'une intégration progressive de traités en traités. Par ailleurs, il souligne le rôle de la Commission tout en minorant son impact dans certains enjeux vis-à-vis du pouvoir du Président de la Commission européenne.

Dans cet extrait, Pierre Bernard-Reymond, député européen de 1984 à 1986 et de 1989 à 1999, exprime le souhait, pour diverses raisons, d'un pouvoir accru de la Présidence du Parlement européen.

Le 14 février 1984, le Parlement européen adopte à une très large majorité (237 voix contre 31 moins 43 abstentions) le projet de traité d'Union européenne, dit "projet Spinelli", qui fixe comme objectif ultime la réalisation d'une union fédérale européenne.

Dans cet extrait, Pierre Bernard-Reymond, député européen de 1984 à 1986 et de 1989 à 1999, souligne l'évolution identitaire du PPE (Parti Populaire Européen), qui s'est élargi à une frange plus large de la classe politique, à la suite notamment de l'adhésion du Royaume-Uni aux Communautés européennes.

Dans cet extrait, Pierre Bernard-Reymond, Sénateur des Hautes-Alpes depuis 2007, évoque son activité de membre de la Commission des Affaires européennes et le rôle de celle-ci au sein du Sénat.