Au milieu des années soixante-dix, l'essentiel de la défense européenne repose sur une importante présence militaire américaine sur le Vieux Continent. Pour le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, les Européens semblent se dire : "Tant que tu es là..." nous n'avons rien à craindre.
La guerre froide continue ! En 1975, la méfiance qui oppose les États-Unis à l'URSS alimente la course aux armements entre les deux superpuissances et plonge le monde dans une profonde inquiétude.
Le 7 juillet 1981, les services de renseignement américains rédigent une étude sur les capacités opérationnelles des forces militaires du pacte de Varsovie en cas de guerre avec l'OTAN et détaillent les différents scénarios d'affrontements possibles sur le théâtre d'opération européen.
Le 15 février 1983, les services de renseignement américains rédigent une étude approfondie sur les capacités militaires soviétiques pour un conflit stratégique nucléaire et dressent un tableau des différents scénarios possibles.
Ce document, daté du 22 mars 1983, est une ébauche du texte prononcé par le président américain Ronald Reagan lors de l'allocution télévisée au cours de laquelle il a dévoilé l'existence du projet militaire de "guerre des étoiles".
Le 2 décembre 1985, le caricaturiste allemand Mayk s'inquiète de la compatibilité du projet européen Eureka (European Research Coordination Agency) avec le programme américain SDI (Strategic Defence Initiative) plus connu sous le nom de "guerre des étoiles".
En 1985, le caricaturiste allemand Hanel ironise sur les difficultés que rencontrent les Dix pour mettre en place le projet Eureka d'Agence européenne pour la coordination de la recherche par rapport à la puissance du programme américain de Strategic Defence Initiative plus connu sous le nom de "guerre des étoiles".
Carte montrant l’enjeu de la crise des euromissiles, une dure bataille diplomatique sur l’installation par les États-Unis en Europe de missiles de croisière et de fusées Pershing II, afin d’équilibrer la menace découlant du déploiement par l'URSS des missiles nucléaires SS-20.
"Non aux fusées atomiques de l'OTAN!" Le 20 novembre 1979, face à la menace que fait planer sur l’Europe occidentale le déploiement des missiles nucléaires soviétiques SS-20, le caricaturiste néerlandais d'origine berlinoise Fritz Behrendt ironise sur la position des mouvements pacifistes ouest-allemands lors de la crise des euromissiles.
Le 7 mai 1980, les États-Unis effectuent un tir d’essai d’un missile Pershing sur la base aérienne de Cape Canaveral en Floride. Les missiles Pershing II sont destinés à être déployés sur le théâtre d’opération européen. Il s’agit d’un missile balistique nucléaire de portée intermédiaire, version améliorée du système Pershing I des années soixante, avec une portée de 1 800 kilomètres et une précision de quelques dizaines de mètres.
"Nous ne tolérerons aucun changement de l'équilibre". Le 21 novembre 1980, dans le cadre de la crise des euromissiles, le caricaturiste néerlandais d'origine berlinoise Fritz Behrendt illustre la décision de Moscou de déployer des missiles nucléaires tactiques SS-20 sur le territoire soviétique, remettant ainsi en cause de l'équilibre des forces en Europe. À droite, Leonid Brejnev, premier secrétaire du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) de 1964 à 1982, qui par sa décision modifie l'équilibre stratégique sur le Vieux Continent.
Le 12 décembre 1982, devant l'entrée de la base aérienne américaine Rhein-Main à Francfort, plus de 300 personnes manifestent leur opposition à l'installation de nouvelles armes nucléaires en Europe occidentale en dénonçant notamment le futur déploiement des Pershing II et missiles de croisière.
Le 12 décembre 1982, plus de 300 opposants à l’installation en Europe de fusées Pershing II et missiles de croisière manifestent pacifiquement autour de la base aérienne américaine Rhein-Main en République fédérale d'Allemagne (RFA). Le déploiement de ces armes atomiques vise à contrecarrer la menace des missiles nucléaires soviétiques SS-20 qui ciblent l’Europe occidentale.
Le 23 avril 1983, près de 10 000 manifestants disent non à l'installation de missiles nucléaires américains sur la base aérienne de Florennes en Belgique.
En 1985, ce dessin d’artiste illustre un lanceur mobile de missile balistique nucléaire à moyenne portée SS-20 en position de tir. À l'époque, aucune photo officielle du missile soviétique SS-20 n'avait été publiée par Moscou.
Le 8 mars 1985, Ronald Reagan, président des États-Unis, adresse à la délégation américaine des instructions pour le premier tour des négociations avec l’Union soviétique sur le contrôle des armements, qui doivent s’ouvrir à Genève le 12 mars. Les négociations américano-soviétiques portent sur trois questions : les armes nucléaires stratégiques, les armes nucléaires de portée intermédiaire et les armes défensives et spatiales.
Le 1er décembre 1987, avant un déploiement sur le continenent européen, l’armée américaine effectue des tirs d’essais de plusieurs missiles Pershing II sur le site militaire de White Sands Missile Range (WSMR) au Nouveau-Mexique.
Le 8 décembre 1987, le secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique Mikhaïl Gorbatchev (à g.) et le président américain Ronald Reagan (à dr.) signent à la Maison Blanche le traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, qui prévoit la destruction dans un délai de trois ans de tous les missiles à charges nucléaires et à charges conventionnelles en Europe, dont les fameux SS-20 et Pershing II. Ce traité, qui entre en vigueur le 1er juin 1988, est considéré comme le premier accord réel de désarmement nucléaire et sonne la fin de la course aux armements entre les deux grands.