Les accords de Dayton

Les accords de Dayton


C’est l’intervention américaine qui sera décisive: son aide à l’armée croate aura permis de réaliser un équilibre des forces en Bosnie et son action diplomatique conduira à la conférence de paix de Dayton (Ohio), réunie du 1er au 21 novembre 1995 et aboutissant à un accord conclu à Paris le 14 décembre. Les accords de Dayton imposent un accord de paix maintenant l’entité de l’État bosniaque dans ses frontières internationalement reconnues avec pour capitale Sarajevo réunifiée et comportant deux entités, l’une croato-musulmane (51 % du territoire), l’autre serbe (49 % du territoire). Pour le respect de cet accord, le président Clinton obtiendra du Sénat l’envoi de 20 000 militaires américains en Bosnie. Le 20 décembre 1995, la FORPRONU cède son autorité à l’IFOR (Implementation Force), force multilatérale de 63 000 hommes sous commandement de l’OTAN, avec la participation de 20 000 soldats américains, chargée du maintien de la paix en Bosnie-Herzégovine.


Néanmoins, les Balkans occidentaux restent une poudrière. Mais grâce à la présence d’une force multilatérale de stabilisation (la SFOR, qui remplace IFOR) sous commandement américain, mise sur pied en novembre 1996 et reconduite en juillet 1998, la paix s’installe en Bosnie.


Pourtant, d’autres provinces de l’ex Yougoslavie sombrent dans la guerre civile. C’est en particulier le cas du Kosovo, ancien berceau historique serbe, peuplé à 90 % d’Albanais musulmans, tentés par l’indépendance ou le rattachement à l’Albanie. Les affrontements se multiplient en 1998 au Kosovo entre les séparatistes albanais et les forces serbes. Face à l’échec de la médiation, l’Union européenne décide des sanctions et l’OTAN lance une opération de représailles contre la Serbie en juin 1998.

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