Réunis les 26 et 27 juin 1989 à Madrid, les chefs d'État ou de gouvernement des Douze adoptent le plan Delors comme base pour la suite des travaux sur l'établissement par étapes d'une Union économique et monétaire (UEM).
Le 27 juin 1989, à l'issue du Conseil européen de Madrid, François Mitterrand, président de la République française, répond aux questions des journalistes sur la mise en oeuvre, dès le 1er juillet 1990, de la première phase de l'Union économique et monétaire (UEM) et sur le lancement d'une Conférence intergouvernementale (CIG) pour en préparer les étapes ultérieures.
Le 27 juin 1989, à l'issue du Conseil européen de Madrid, Felipe Gonzalez Marquez, Premier ministre espagnol et président en exercice du Conseil des Communautés européennes, et Jacques Delors, président de la Commission européenne, présentent les enjeux des trois étapes devant mener à l'Union économique et monétaire (UEM).
Le 27 juin 1989, à l'issue d'intenses négociations au sein du Conseil européen de Madrid, Margaret Thatcher, Premier ministre britannique, tient une conférence de presse sur la mise en œuvre, dès le 1er juillet 1990, de la première phase de l'Union économique et monétaire (UEM).
Le 27 juin 1989, le quotidien madrilène El País revient sur le Conseil européen de Madrid de juin 1989, au cours duquel d'âpres négociations ont eu lieu pour parvenir à un accord sur l’union monétaire basé sur le rapport Delors. Le Premier ministre britannique Margaret Thatcher s’est montrée réticente à céder une part de souveraineté aux nouvelles organisations supranationales et a minimisé l’importance du rapport Delors, un document qui propose une avancée en trois étapes, s'achevant par la fédération des banques centrales européennes et la création d’une monnaie commune. Le président français François Mitterrand a réfuté les arguments du Premier ministre britannique en arguant que «l’Europe ne peut pas être construite sans des transferts de souveraineté», puisque «cela, c’est le fondement de la construction européenne».
Le 28 juin 1989, au lendemain de la décision du Conseil européen de Madrid d'approuver la mise en oeuvre par étapes de l'Union économique et monétaire (UEM), le quotidien anglais de gauche The Guardian appelle les pays européens à plus de discipline monétaire.
Le 28 juin 1989, commentant la décision du Conseil européen de Madrid d'avaliser la réalisation d'une Union économique et monétaire (UEM) en trois étapes, le quotidien anglais de gauche The Guardian résume les critiques formulées par le gouvernement de Margaret Thatcher à l'encontre de l'UEM.
Le 29 juin 1989, commentant les résultats du Conseil européen de Madrid des 26 et 27 juin, les députés britanniques débattent à Londres sur l'Union économique et monétaire (UEM) et critiquent le Plan Delors d'avril 1989 qui prévoit la réalisation de l'UEM en trois phases successives.
Le 29 juin 1989, commentant les résultats du Conseil européen de Madrid des 26 et 27 juin, le quotidien français Le Monde décrit les difficiles négociations entre le Royaume-Uni et ses partenaires des Communautés européennes pour fixer l'agenda de l'Union économique et monétaire (UEM).
Réuni à Madrid les 26 et 27 juin 1989, le Conseil européen affirme sa volonté de réaliser l'Union économique et monétaire (UEM) selon un calendrier à définir. L'hebdomadaire allemand Der Spiegel revient sur l'attitude de Margaret Thatcher, Premier ministre britannique, qui approuve le compromis adopté mais qui se montre hostile à l'encontre des transferts de souveraineté prévus par le projet d'UEM.
Le 4 juillet 1989, commentant les résultats du Conseil européen de Madrid des 26 et 27 juin, le quotidien français Le Monde pointe certaines ambiguïtés du Rapport Delors et les difficultés rencontrées par les Douze pour définir ensemble les objectifs et les modalités de l'Union économique et monétaire (UEM).
Le 27 novembre 1989, la Direction générale des Affaires économiques et financières (DG II) de la Commission européenne adresse aux membres du Comité monétaire une note qui analyse le marché de l'Ecu (European Currency Unit) face aux enjeux de la première phase de l'Union économique et monétaire (UEM).
Les 8 et 9 décembre 1989, lors du Conseil européen de Strasbourg, les chefs d'État ou de gouvernement des Douze décident notamment que la Conférence intergouvernementale (CIG) sur les étapes finales de l'Union économique et monétaire (UEM) se réunira avant la fin de 1990.
Le 9 décembre 1989, à l'issue du Conseil européen de Strasbourg, François Mitterrand, président de la République française et président en exercice du Conseil des Communautés européennes, tient une conférence de presse au cours de laquelle il fait part de la décision des Douze de convoquer une Conférence intergouvernementale (CIG) pour l'institution, par étapes successives, de l'Union économique et monétaire (UEM).
Au Conseil européen de Strasbourg des 8 et 9 décembre 1989, les chefs d'État ou de gouvernement des Douze décident de convoquer une Conférence intergouvernementale (CIG) pour réviser les traités communautaires et élaborer une Union économique et monétaire (UEM).
Le 12 décembre 1989, le Parlement britannique débat sur les décisions adoptées à l'issue du Conseil européen de Strasbourg des 8 et 9 décembre sur la mise en place d'une Union économique et monétaire (UEM) et s'interroge sur la participation du Royaume-Uni au Système monétaire européen (SME).
Le 19 janvier 1990, Lamberto Dini, directeur de la Banque d'Italie et membre du Comité monétaire des Communautés européennes, évoque la question de la politique monétaire au sein de l'Union économique et monétaire (UEM) et se penche notamment sur le rôle du Système européen de banques centrales (SEBC).
Le 18 juin 1990, Jean-Jacques Rey, directeur à la Banque nationale de Belgique (BNB), fait à Bruxelles devant les membres de l'organisation non gouvernementale du Cercle populaire européen une conférence dans laquelle il exprime sa confiance dans le succès de l'Union économique et monétaire (UEM), dont la première phase débute le 1er juillet 1990, tout en pointant les défis à relever dans ce domaine par les Douze.
La première phase de l'UEM (01.07.1990 - 31.12.1993)
Le 18 avril 1990, Emanuele Gazzo, directeur général de l'Agence Europe, présente la réalisation de l'Union économique et monétaire (UEM) comme le corrélat logique d'une union fédérale européenne.
Le 28 avril 1990, la Commission européenne présente aux ministres des Affaires étrangères des Douze réunis à Dublin une note consacrée à l'Union économique et monétaire (UEM) et à la mise en place et aux conditions de fonctionnement d'une nouvelle institution monétaire, l'Eurofed.
Le 6 octobre 1990, la Communaté européenne se félicite de la participation de la monnaie britannique au Système monétaire européen (SME) et détaille les taux de change de l'Ecu (European Currency Unit).
A l'issue du Conseil européen de Rome des 27-28 octobre 1990, les chefs d'État ou de gouvernement des Douze fixent le début de la deuxième étape de l'Union économique et monétaire (UEM) au 1er janvier 1994.
Le 28 octobre 1990, à l'issue du Conseil européen de Rome, François Mitterrand, président de la République française, tient une conférence de presse au cours de laquelle il évoque notamment le lancement de la deuxième phase de l'Union économique et monétaire (UEM), la nature de la future monnaie unique, l'Ecu, ainsi que le nombre de pays appelés à participer à l'UEM.
Le 28 octobre 1990, à l'issue du Conseil européen de Rome, Jacques Delors, président de la Commission européenne, évoque les perspectives et les enjeux liés à l'instauration progressive de l'Union économique et monétaire (UEM).
La première phase de l'UEM (01.07.1990 - 31.12.1993)
Suite au Conseil européen de Rome des 27 et 28 octobre 1990, le caricaturiste espagnol Alfredo se fait l’écho de l’opposition de Margaret Thatcher, Premier ministre britannique, à la fixation d’un calendrier pour l’union économique et monétaire. Lors de la réunion, Margaret Thatcher rejette la proposition espagnole de reporter les délais. Sur le dessin, Felipe González, en tant que bon Andalou, fait son opération de charme auprès de la Dame de Fer qui reste impassible.
Le 8 avril 1991, la Conférence interinstitutionnelle sur l'Union économique et monétaire (UEM) examine à Luxembourg les enjeux et les progrès liés à la mise en place de l'UEM.
Le 24 avril 1992, Jean Krier, président de Association des banques et banquiers luxembourgeois (ABBL), décrit dans les colonnes de l'hebdomadaire luxembourgeois d'Lëtzebuerger Land les conséquences de l'Union économique et monétaire (UEM), avec l'introduction, à terme, de la monnaie unique, sur la place financière de Luxembourg.
En septembre 1992, Jean-Luc Gaffard, professeur d'économie à l'Université de Nice-Sophia Antipolis, met en garde les lecteurs du mensuel français Le Monde diplomatique contre les dangers économiques d'une monnaie unique européenne.
Le 6 octobre 1992, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe invite le Comité des ministres des Vingt-sept à veiller à ce que la décision des Douze de créer une Union économique et monétaire (UEM) n'ait aucune conséquence fâcheuse pour la cohésion du continent européen.
En septembre 1993, Ignacio Ramonet, éditorialiste du mensuel français Le Monde diplomatique, fustige les dangers pour la lutte contre le chômage et pour le développement économique en Europe du maintien des critères de convergence fixés par le traité de Maastricht afin de préparer le passage à la troisième phase de l'Union économique et monétaire (UEM).
Le 1er juillet 1990, les douze États membres des Communautés européennes participent à la première phase de l'Union économique et monétaire (UEM) qui prévoit la libre circulation des capitaux entre les États membres, le renforcement de la coordination des politiques économiques et l'intensification de la coopération entre les banques centrales.
Dans cette interview, Jacques de Larosière, ancien gouverneur de la Banque de France, analyse les difficultés subies par le Système monétaire européen lors de la crise monétaire des années 1992 et 1993.
Le 3 avril 1993, le quotidien suisse Neue Zürcher Zeitung s'interroge sur l'avenir de l'Union économique et monétaire prévue dans le traité de Maastricht, alors que l'Europe affronte une grave crise monétaire.
Dans cette interview, Alexandre Lamfalussy, directeur général de la Banque des règlements internationaux (BRI) de 1985 à 1993 et président de l'Institut monétaire européen (IME) de 1994 à 1997, décrit la méthode de Jacques Delors, président de la Commission européenne de 1985 à 1994, pour obtenir l'appui des chefs de gouvernement des principaux États membres, et notamment de la République fédérale d'Allemagne, pour pouvoir aboutir à la mise en place d'une monnaie unique européenne. Alexandre Lamfalussy évoque également le soutien direct d'Helmut Kohl lorsqu'il était président de l'IME.
Les États membres face à la première phase de l'UEM
Le 28 mai 1988, Karl Otto Pöhl, président de la Bundesbank, expose dans les colonnes du quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung ses idées en ce qui concerne la mise en place d'un espace monétaire européen.
Le 30 mai 1988, Karl Otto Pöhl, président de la Bundesbank, accorde au quotidien La Libre Belgique une interview dans laquelle il évoque l'avenir de la politique monétaire européenne.
En mai 1989, l'économiste Victor Manuel Ribeiro Constâncio, ancien ministre portugais des Finances et ancien secrétaire général du parti socialiste portugais, prononce à Lisbonne devant les membres de l'Associação Promotora do Ensino dos Cegos (APEC) un discours dans lequel il examine les origines et les conséquences de l'introduction de l'Acte unique européen et du Système monétaire européen (SME) modifié.
Le 2 novembre 1989, John Major, chancelier de l'Échiquier, prononce à la Chambre des Communes un discours dans lequel il expose la position du Royaume-Uni face aux enjeux de l'Union économique et monétaire (UEM).
En novembre 1989, le Trésor du Royaume-Uni rédige une note circonstanciée dans laquelle il définit les objectifs de l'Union économique et monétaire (UEM) et analyse, sous l'angle britannique, les modalités techniques liées au passage, le 1er juillet 1990, à la première phase de l'UEM.
Le 27 juin 1990, le quotidien britannique The Guardian s'interroge sur l'opportunité économique et politique pour le Royaume-Uni de participer à l'Union économique et monétaire (UEM).
Le 30 octobre 1990, au lendemain du sommet européen de Rome, le quotidien français Le Monde analyse les réticences de Margaret Thatcher, Premier ministre britannique, sur le calendrier de l'Union économique et monétaire (UEM).
Le 27 novembre 1989, le ministère danois des Affaires économiques rend public un rapport sur l'Union économique et monétaire (UEM) dans lequel il examine les enjeux de l'intégration monétaire européenne et définit la position du Danemark par rapport à ce processus.
Le 21 novembre 1990, la Confédération espagnole des organisations d'entreprises (CEOE) livre son point de vue sur les enjeux de l'Union économique et monétaire (UEM).
Le 5 décembre 1990, le Conseil des ministres français fait part de son soutien au projet d'Union économique et monétaire (UEM) et détaille les différentes étapes devant y mener.
"... plus que quelques milliers de jours !" En décembre 1991, le caricaturiste Horst Haitzinger illustre la crainte qu'éprouvent beaucoup d'Allemands à l'idée de devoir abandonner leur monnaie nationale, le deutschmark, en faveur de la monnaie unique européenne.
"Sacrifice pour l'Europe '91". En 1991, le caricaturiste Hanitzsch illustre les arrière-pensées du chancelier fédéral Helmut Kohl face à l’abandon de la monnaie nationale, le deutschmark, en faveur de la monnaie unique européenne.
Le 11 décembre 1991, lors d'un entretien télévisé accordé à la chaîne publique française Antenne 2, François Mitterrand, président de la République française, évoque la réalisation d'une monnaie unique européenne en soulignant ses différents avantages.
Le 24 janvier 1991, le ministère espagnol de l'Économie adresse à Jacques Delors, président de la Commission européenne, une note relative à la position de l'Espagne sur la mise en place de l'Union économique et monétaire (UEM).
En automne 1990, l'éditorialiste de la revue fédéraliste L'Europe en formation critique la politique de Margaret Thatcher, Premier ministre britannique, à l'égard de l'Union économique et monétaire (UEM).
Les États membres face à la première phase de l'UEM
Le 25 mai 1992, Helmut Kohl, chancelier de la République fédérale d'Allemagne (RFA), souligne devant l'Association pour l'Union monétaire européenne la nécessité de réaliser l'Union économique et monétaire (UEM) et insiste sur les liens entre la construction européenne et l'unification allemande.
Dans l'édition spéciale sur le Luxembourg, publiée le 4 novembre 1992 par le quotidien britannique Financial Times, il est procédé à une analyse de l'impact du traité de Maastricht sur l'économie luxembourgeoise et l'opinion publique.
En décembre 1992, Tommaso Padoa-Schioppa, directeur général adjoint de la Banque d'Italie et ancien rapporteur du Comité Delors sur l'Union économique et monétaire (UEM), décrit dans la revue diplomatique italienne Affari esteri les origines et les enjeux de l'UEM et examine sa signification concrète pour l'économie italienne.
Dans cette interview, Jacques de Larosière, ancien gouverneur de la Banque de France et ancien membre du comité présidé par Jacques Delors, président de la Commission européenne, chargé d'étudier et de proposer les étapes concrètes devant mener à la réalisation progressive de l'Union économique et monétaire (UEM), explique le rôle de la France dans le processus européen d'intégration économique et monétaire.