La politique Est-Ouest

La politique Est-Ouest


Les années soixante-dix apportent des changements importants dans les relations Est-Ouest. Dans un premier temps, les effets de la guerre du Viêt-nam sont durement ressentis et pèsent sur les relations internationales. Mais ensuite le rapprochement sino-américain et le désengagement américain au Viêt-nam amorcent la détente en Asie.


En Europe, les relations Est-Ouest s'améliorent grâce à la politique d'ouverture vers l'Est de l'Allemagne fédérale, l'Ostpolitik, et grâce à la conférence d'Helsinki, le 1er août 1975, qui rassemble à la fois les membres de l'OTAN, ceux du Pacte de Varsovie et les États neutres. Les résultats les plus notoires de la nouvelle politique de détente entre l'Est et l'Ouest sont des accords sur le désarment entre l'URSS et les États-Unis.


Le début des années soixante-dix est en effet marqué par la volonté de détente des deux superpuissances. Par les traités SALT1 (Strategic Arms Limitation Talks) du 26 mai 1972 sur la limitation des armements stratégiques, ils s'engagent à ne pas fabriquer d'armes stratégiques pendant cinq ans, à limiter le nombre de missiles antimissiles ABM et à ne plus construire des rampes de lancement terrestres. Cet accord n'enlève cependant rien à la puissance des États-Unis et de l'URSS puisque les deux Grands détiennent toujours un arsenal nucléaire qui rend possible un overkill multiple.


Autre signe de détente, les États-Unis lèvent partiellement l'embargo commercial instauré à l'encontre de l'URSS en 1949 et signent avec Moscou un accord commercial en octobre 1972. La visite de Leonid Brejnev aux États-Unis, en juin 1973, permet la signature d'un traité sur la prévention de la guerre nucléaire. Un troisième sommet entre Brejnev et Richard Nixon à Moscou et en Crimée en juin-juillet 1974 est moins satisfaisant, car la guerre du Kippour au Moyen-Orient pèse sur les relations entre les deux Grands.


Les accords SALT I ont eu paradoxalement pour conséquence de stimuler la course aux armements: le développement des missiles à têtes nucléaires multiples, des armes tactiques, des bombardiers et de la «bombe à neutrons» est en effet accéléré, car ces équipements ne sont pas couverts par l’accord de 1972. En conséquence, les négociations pour un second accord SALT traînent en longueur et les dépenses militaires soviétiques et états-uniennes s’accroissent. Ils sont finalement signés le 18 juin 1979: ils limitent le nombre de lance-missiles et de bombardiers. Ils ne sont pas entrés en vigueur, en raison de l’intervention soviétique en Afghanistan. De plus, ils n’empêchent pas le déploiement en Europe de nouveaux missiles soviétiques à moyen rayon d’action, les SS-20: à la fin des années 1970, la crise des Euromissiles commence.

Consult in PDF format