Réponse finale du Conseil de l'UEO à la recommandation 339 sur les bases de la sécurité industrielle en Europe et sur les principes directeurs dégagés du colloque des 15, 16 et 17 octobre 1979 (Londres, 30 avril 1980)

Text
Le 30 avril 1980, le secrétaire général de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) communique la réponse du Conseil à la recommandation 339 de l’Assemblée de l’UEO sur les bases de la sécurité industrielle en Europe et sur les principes directeurs dégagés du colloque des 15, 16 et 17 octobre 1979. Le texte final reprend le projet de la délégation française (WPM(80)13/1).

Quelle und Copyright

Quelle: Conseil de l'Union de l'Europe occidentale. Note du secrétaire général. Recommandation N° 339 de l’Assemblée. Londres : 30.04.1980. C (80)69. 3 p.

Archives nationales de Luxembourg (ANLux).http://www.anlux.lu. Western European Union Archives. Secretariat-General/Council's Archives. 1954-1987. Organs of the Western European Union. Year: 1980, 01/06/1980- 30/11/1980. File 202.413.26. Volume 1/1.

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UNION DE L’EUROPE OCCIDENTALE
U.E.O. SANS CLASSIFICATION
Original français/anglais
C (80)69
30 avril 1980

NOTE DU SECRETAIRE GENERAL

Recommandation No 339 de l'Assemblée

(Doc. C (79) 163)

Le Secrétaire général a l'honneur de communiquer ci-
joint
le texte de la réponse du Conseil à la recommandation
No 339
.

Cette réponse, qui a été adoptée par le Conseil au cours
de sa réunion du 29 avril 1980, vient d'être transmise à
l'Assemblée (cf. doc. CR (80) 6, III).

9, Grosvenor Place
Londres S.W.1

U.E.O. SANS CLASSIFICATION

Réponse à la recommandation No 339
sur les bases industrielles de la sécurité de l'Europe -
Principes directeurs dégagés à la suite du
colloque des 15, 16 et 17 octobre 1979

Le Conseil se félicite de l'intérêt que l'Assemblée,
en tant que seule assemblée européenne compétente en matière
de défense, porte à l'avenir des industries européennes et
de la coopération qui doit s'instaurer entre elles.

1. A propos du cadre et des modalités de cette coopération,
il estime qu'il convient de faire jouer au maximum de leur
efficacité les mécanismes de concertation qui existent déjà
dans le domaine des armements, et principalement le G.E.I.P.
et la Conférence des Directeurs nationaux des armements.
Cette coopération, qui met en jeu des intérêts divers, est
une entreprise complexe et de vaste ampleur.

2. L'Assemblée n'ignore pas que, dans l'esprit de sa
recommandation, les gouvernements français et allemand ont
décidé récemment le développement en commun d'un char de
bataille pour les années 1990, et que d'autres pays ont
manifesté leur intérêt pour ce programme.

3. Le G.E.I.P. examine actuellement les problèmes liés
à l'avion de combat futur qui fait, d'autre part, l'objet
de discussions tripartites intenses entre les gouvernements
français, allemand et britannique
. Le Conseil partage
la préoccupation de l'Assemblée selon laquelle ces efforts
de coopération devraient assurer la succession des Jaguar,
Harrier et Phantom F-4F à l'aide d'appareils européens.

4. La situation des industries de la construction navale
européenne est préoccupante; ce phénomène n'est pas, toutefois,
limité à l'Europe. La production de composants interchangeables
et la standardisation seraient rendues très difficiles dans
la pratique du fait que, d'une part, les navires de guerre
ne sont pas produits en série et, d'autre part, que leur
conception ainsi que leur emploi varient considérablement
d'un pays à l'autre. Les problèmes économiques propres à
chacun des Etats ajoutent, dans ce domaine particulier,
un élément de diversité supplémentaire, l'offre et la demande
étant tout aussi disparates.

.../...

- 2 -

5. La coopération en matière de missiles, qu'il s'agisse
de programmes bilatéraux ou du consortium Euromissile, donne
déjà des résultats très satisfaisants. L'opportunité de
produire plusieurs versions d'un même missile doit être dictée
par les besoins opérationnels des différentes armées; ces
besoins sont pris en compte ainsi que diverses contraintes,
notamment financières. Les choix nécessaires ne sauront donc
être arrêtés qu'à la lumière des études qui interviendraient
sur ce sujet.

6. Le Conseil est conscient des conditions requises du point
de vue militaire pour parvenir à une interopérabilité des
systèmes de communications dans le domaine du commandement et
du contrôle. Il convient de remarquer, à cet égard, comme en
ce qui concerne les techniques de pointe, que plusieurs pays
membres de l'U.E.O.
disposent d'industries susceptibles d'être
concurrentielles avec les industries citées par l'Assemblée,
dans le domaine des télécommunications et des lasers par
exemple. Le Conseil n'est pas certain cependant que la
standardisation des matériels de télécommunication contribuerait
dans l'immédiat à la promotion des matériels européens, dont
il a déjà exprimé la nécessité. Les gouvernements sont
conscients de l'importance que revêt pour l'avenir des industries
d'armements la maîtrise de l'ensemble de ces techniques dans
un contexte européen, et de ce qui doit être accompli pour
y parvenir.

7. La création de consortiums fait l'objet de la recommanda-
tion
No 338
, à laquelle le Conseil a répondu séparément.