Albums publics

GHP_DESPESSAILLES_KARL

LES ÉLARGISSEMENT DE LA COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE TRAVAIL DE SESSION Par NATHALIE DESPESSAILLES NAWEJ KARL ITAJ Remis à Valérie Blanc Collège Édouard-Montpetit Guerre et paix au XXe siècle: étude de cas Cours 330-333-EM, groupe 1010 Le 1er décembre 2008 L'Europe de la Guerre froide est ciselée et sans dessus-dessous, les tensions entre les pays qui la composent se font de plus en plus fréquentes. Pourtant des alliances se firent, comme celle entre l'Allemagne et la France, en 1957, la CECA. Cette union entre les deux principaux adversaires du domaine des matières premières (Acier et charbon) donna l'exemple aux autres pays européens comme quoi l'unité est chose possible à rétablir dans le vieux continent. L'implantation d'alliances n'était plus utopique, mais bien chose faisant partie intégrante de la réalité. Étant donné que dans notre cours de politique ainsi que celui d'histoire nous explorons différents volets de la Communauté Économique Européenne, nous avons décidé d'en faire notre sujet de recherche. Nous avons précisé notre champ d'étude à la raison pour laquelle il y a eu des élargissements au sein de la CEE. En décidant de travailler sur ce sujet, nous nous engagions à une recherche fondamentale. Cela s'explique par le fait que ce type de recherche résume à élargir nos connaissances sur un sujet donné. Par la suite, pour ce qui est de notre visée de recherche, nous en sommes arrivés à la conclusion que nous faisions une recherche descriptive. C'est la seule visée dans laquelle nous avons pu nous classifier car notre travail a pour but de détailler les différents élargissements de la communauté. L'Europe de la Guerre-Froide est ciselée et sans dessus-dessous, les tensions entre les pays qui la composent se font de plus en plus fréquentes. Pourtant des alliances se firent, comme celle entre l'Allemagne et la France, en 1951, la CECA. Cette union entre les deux principaux adversaires du domaine des matières premières (acier et charbon) donna l'exemple aux autres pays européens comme quoi l'unité est chose possible à rétablir dans le vieux continent. L'implantation d'alliances n'était plus utopique, mais bien chose faisant partie intégrante de la réalité. Les balbutiements de la Communauté Économique Européenne commencèrent en 1957 en réunissant six pays, soit la France, l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et l'Italie par le traité de Rome. Beau jeu mais des défis, des complications, surgissent. Tout comme la CECA, la CEE cherche à adopter une philosophie de libre-échange et d'uniformité des prix entre membres de cette union en anéantissant les barrières économiques, visant ainsi à mettre sur un même pied d'égalité les productions peu importe leur provenance et, par le fait-même, créer un marché commun et propre à la nouvelle Europe en pleine formation. Par libre-échange, il est question de l'éradication progressive des tarifications douanières jusqu'à sa suppression totale, le tout pour ainsi rendre libres les allées et venues des productions, de capitaux et, si envisageable, celle des gens. De 1957 à 1961 les tarifs baissèrent de 30%, et de 60% en 1963 pour ainsi ne plus être en 1968. La Communauté des six connaît une forte croissance de production, soit une hausse de 56% entre 1963 et 1971. La CEE devance le taux de croissance des États-Unis et de la Grande-Bretagne, et connaît sur le plan social d'impressionnants perfectionnements. Les travailleurs vont ici et là sans complications, tout en ayant une sécurité sociale stable (allocations, retraites, garantie). Le plan d'agrandissement ce la Communauté est plutôt alléchant, voilà pourquoi un élargissement de cette dernière s'ensuivit. Les pays environnant ceux qui sont membres à part entière sont désireux de démocratie, de stabilité politique et d'avoir une identité européenne. Pourtant des défis de taille ne tardent pas à montrer le bout de leur nez. L'élargissement, soit l'ajout de nouvelles nations à la Communauté, emmène des complications et des peurs face au maintient de la sécurité et de gérance de la politique en Europe. Certaines populations voulant adhérer à l'union gardent leur nationalisme, leur identité propre, ce qui devait être remplacé par un sentiment d'appartenance à une Europe nouvelle et unifiée. Il leur faut essayer de devenir plus européen, sans toutefois renier leurs origines. C'est pour cette raison que la CEE doit voir à ce que les identités linguistiques soient respectées en ayant plusieurs langues officielles. Il faut que les pays de l'Europe mettent leurs intérêts, leurs valeurs et leurs idées politiques en commun pour pouvoir assurer leur sécurité politique. Adhérer à la CEE signifie apprendre à faire de l'adversité un partenariat fort et durable, pour ainsi pouvoir modeler un avenir prospère, pacifique et uni. La CEE aux côtés de l'Amérique, avec qui elle partage des intérêts et des valeurs ressemblantes, pour instaurer « la paix, la liberté et un ordre économique équitable et ouvert s'étendant au monde entier. » L'élargissement de la Communauté est envisagé pour apaiser les tensions entre les pays d'Europe et de rallier davantage de nations dans ce cercle de paix pour s'entraider en temps de guerre. Le premier élargissement de la CEE fut la seconde proposition de jonction de la Grande-Bretagne en 1970 au sommet de la Haye. Le Danemark, l'Irlande et la Norvège font partie des états candidats dont les dossiers sont examinés en même temps que la demande Britannique puisque leurs économies sont profondément reliées à celle de cette dernière par l'Association européenne de libre échange (AELE). Toutes intègrent la CEE sauf la Norvège, où le non l'emporte grandement, elle reste néanmoins membre de l'Espace économique européen (EEE). La Grèce suit le mouvement en adhérant en 1981 à la Communauté, après que négociations d'adhésion soient faites et achevées à Athènes en 1979. La Grèce est alors la dixième à s'enrôler dans la Communauté Économique Européenne. Ce besoin de justice et de démocratie motiva la Grèce à faire partie de la CEE et facilita son entrée au sein de cette dernière. Les prochains à intégrer à la liste d'États membres sont l'Espagne et le Portugal, toutes deux des anciennes nations dictatoriales cherchant stabilité et égalité. « L'adhésion à la CEE apparaît comme une [solution] idéale aux difficultés que traversent ces régimes en transition. » Par l'adhésion simultanée de l'Espagne et du Portugal de 1986, l'Europe est désormais dite « l'Europe des Douze ». L'adhésion de l'Espagne et du Portugal fait grincer des dents certains (France, Italie, …), qui ont peur qu'une omniprésence des produits espagnols nuise à leur économie et qu'une libre circulation fasse en sorte que les chômeurs espagnols et portugais trouvent refuge chez eux. Suivent, malgré tout, les accords de Schengen faits entre la France, l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg prônant la libre circulation des gens en rayant les contrôles frontaliers. Par la suite, vient le traité de Maastricht faisant de la CEE l'Union Européenne en 1992, cette nouvelle union envisage la mise en circulation d'une monnaie et d'une politique commune pour l'ensemble de l'Europe faisant partie de l'union. Après de nouvelles négociations d'adhésion débutées en 1993, trois états membres de l'AELE, soit la Finlande, la Suède et l'Autriche sont admis dans le cercle de l'UE. L'UE passe alors de douze à quinze États membres, mais ce n'est qu'un début de l'élargissement qui devient à chaque fois un peu plus massif. Une fois l'implosion de l'administration communiste, davantage de pays de l'Est sont désireux d'entrer dans la Communauté pour connaître la démocratie. Des politiques sont mises en place par le Conseil européen en 1994 pour conditionner les pays d'Europe orientale et centrale à une éventuelle intégration à l'Union Européenne. Les candidatures s'accumulent, l'une n'attend pas l'autre, elles s'étalent de 1994 à 1996. Ce n'est pourtant que deux ans après la mise en circulation de la monnaie commune à l'UE, l'Euro, en 2002, que les dix postulants furent sacrés états membres de l'Union européenne. La Hongrie, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, la Lettonie, l'Estonie, la Lituanie, la Bulgarie, la République tchèque et la Slovénie sont les nouveaux venus dans l'UE, en 2004. L'envisagement d'un possible élargissement de la Communauté est plein de bonnes intentions, pourtant son fonctionnement cause conflit, déjà au départ. La CEE élit démocratiquement un président du Conseil européen, ce dernier est mandaté pour une période de six mois. Il y a donc rotation de personne à la tête de la Communauté, soit deux présidents par année, et ces derniers n'ont pas nécessairement la même manière de faire la politique. Il y a donc des changements constants d'administration, ce qui n'est pas propice à une stabilité politique pour la CEE. Stabilité est dure chose à faire lorsque les dirigeants sont sans cesse changés, la CEE passe de main en main, les États membres ne savent jamais à quoi s'attendre comme politique. L'élargissement de la CEE est remis en question, puisque, déjà, sa gestion est coriace, et ajouter d'autres membres amplifierait le malaise. Plus le nombre d'États membres augmente, plus il y a de candidats potentiels à la présidence, candidats qui ont tous différentes façons de faire les choses. L'Europe ne connaîtra pas de stabilité ou d'uniformité politique si les choses vont ainsi. Un autre pays à avoir posé sa candidature est la Turquie, en 1963-70. Cette dernière devait se voir accorder une place au sein de la Communauté trente ans après la signature d'un protocole additionnel (1970). Malgré tout, le Conseil européen de Luxembourg ne retint pas la candidature turque, jugeant cette dernière inapte à satisfaire les exigences en matière de démocratie propre, et par ce rejet le Conseil tente d'éviter des arrivages colossaux de travailleurs turcs. C'est en passant à travers les six étapes d'élargissement que la communauté économique s'est transformée en l'Union européenne que nous connaissons de nos jours. Le résultat de cette évolution lui a valu le titre de plus grande puissance économique mondiale. Tout en gardant leur indépendance, chacun de ses 27 membres partage une législation commune régie par la Commission européenne. De plus, près de la moitié des membres utilisent une monnaie commune, l'Euro. Qui aurait cru que ce projet réticent d'union entre six pays d'Europe aboutirait aujourd'hui à une assemblée de 27 pays rassemblant plus de 500 millions d'habitants? Médiagraphie Articles de dictionnaire MOURRE, Michel. « Européennes, marché commun » dans Le Petit Mourre. Larousse : Le Petit Mourre, 1998. p. 366-368 Articles de périodiques CASSEN, Bernard, « Le grand marché contre la grande Europe ». Le Monde Diplomatique. No 446 (Mai 1991), p. 3 RIIHE, Volker. « L'Europe et l'Allianche : des facteurs essentiels de la paix et de la stabilité ». Revue de l'OTAN. Vol. 41, No 3 (juin 1993), p. 12-15. Livres ANGERS, Maurice. Initiation pratique à la méthodologie des sciences humaines. 4e édition. Anjou : Les Éditions CEC, 2005. 198 p. LACOSTE, Yves. Atlas géopolique. Espagne : Larousse, 2007. 191 p. Site Web European Navigator – The history of a united Europe on the Internet. [En ligne]. http://www.ena.lu/. (Page consultée le 14 novembre 2008).